BOUILLIEZ Ferdinand

1889-1940

BOUILLIEZ (FERDINAND, ACHILLE), né le 23 janvier 1839 à Izel-lès-Hameaux (Pas-de-Calais), mort le 16 octobre 1908 à Izel-lès-Hameaux.

Sénateur du Pas-de-Calais de 1891 à 1908.

Descendant d'une famille d'agriculteurs, agriculteur lui-même, Ferdinand Bouilliez s'intéressa de bonne heure à la politique puisqu'il fut élu conseiller d'arrondissement du canton d'Aubigny-en-Artois en 1867, alors qu'il n'avait que 28 ans. Très estimé des milieux agricoles dans lesquels il évoluait, il devint vice-président de la Société d'agriculture de l'arrondissement de Saint-Pol, et président de la Fédération des sociétés agricoles du Pas-de-Calais, pour en être plus tard président d'honneur.

Il était également suppléant du juge de paix. Maire de sa commune natale, il entra au conseil général en 1889 et présida la délégation cantonale d'Aubigny-en-Artois.

Il fut élu sénateur du Pas-de-Calais au renouvellement du 4 janvier 1891, au premier tour de scrutin, par 1.250 voix sur 1.759 suffrages exprimés et fut réélu le 28 janvier 1900, toujours au premier tour de scrutin, par 1.216 voix sur 1.792 votants.

Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il siégea- dans diverses commissions spéciales et se fit entendre en séance publique sur le tarif général des douanes et plus particulièrement sur les droits appliqués aux graines oléagineuses (1891), sur la réforme des boissons hygiéniques (1893), sur la réforme de l'impôt frappant les boissons (1896); sur la suppression des taxes d'octroi appliquées aux boissons hygiéniques (1897), sur le budget des recettes de l'exercice 1899 (1899) et sur le projet de loi portant modification à la loi du 3 mai 1844 sur la chasse (1900).

C'était un protectionniste convaincu, et il représentait au Sénat l'élément agricole.

Il mourut en cours de mandat, à 69 ans, le 16 octobre 1908 et le président Antonin Dubost prononça son éloge funèbre à la séance du 20 octobre : « C'était un homme excellent, un citoyen dévoué à tous ses devoirs, qui emporte les regrets de tous ceux qui l'ont connu ».

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)