- État civil :
- Né le 17 mai 1854
Décédé le 7 avril 1935 - Profession :
- Diplomate
- Département :
- Moselle
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Fin de mandat le 9 janvier 1933 ( Ne se représente pas )
1889-1940
BOMPARD (LOUIS, MAURICE), né le 17 mai 1854 à Metz (Moselle), mort le 7 avril 1935 à Grasse (Alpes-Maritimes).
Sénateur de la Moselle de 1920 à 1933.
Issu d'une famille de souche vosgienne venue se fixer à Metz en 1806, Louis Bompard était le petit-fils de Barthélemy Bompard, maire de Metz et député des Vosges en 1837 (Voir ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires) et fils d'Auguste, Joseph, Victor Bompard banquier à Metz. Sa famille quitta la Moselle après la défaite de 1871, mais y revint après l'armistice et élut domicile à Novéant (arrondissement de Metz-campagne).
Louis Bompard, ses études de droit terminées entra dans l'administration. Il débuta comme conseiller de Préfecture du département du Nord qu'administrait alors Paul Cambon. Lorsque ce dernier devint Résident général de France en Tunisie en 1881, il fit admettre Louis Bompard dans le cadre diplomatique et fit créer pour lui le poste de secrétaire général du Gouvernement tunisien qui correspondait à cette époque à celui de Ministre de l'Intérieur du protectorat. Pendant cinq ans Bompart s'attacha à l'organisation de l'administration franco-tunisienne, et en récompense de ses succès, fut nommé en avril 1889, Résident général de France à Madagascar. Il n'y resta que quelques mois : rappelé en France en octobre, il fut envoyé au Monténégro en qualité de Ministre plénipotentiaire, puis affecté au Ministère des Affaires étrangères en septembre 1893 comme sous-directeur et enfin directeur des affaires commerciales.
Au mois d'août 1902, au lendemain de la conclusion de l'Alliance franco-russe, on lui confia le poste d'Ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg. Les circonstances étaient difficiles : la guerre russo-japonaise éclatait en 1904 et l'année suivante une tentative de révolution. Son attitude, qui lui était d'ailleurs dictée par le Gouvernement français, indisposa le Tsar et faillit compromettre les bons rapports entre les deux puissances. L'affaire n'eut pas de suite, mais Bompard fut rappelé en France, non sans avoir mis à son actif le rapprochement anglo-russe qui aboutit à la formation de la Triple-Entente.
Mis en congé pendant un an, il fut envoyé à Constantinople en juin 1907. Les conjonctures ne lui furent pas plus favorables qu'à Saint-Pétersbourg. Il y connut la révolution jeune turque, les guerres balkaniques, le mouvement xénophobe, le rapprochement germano-turc, qui firent obstacle à ses efforts. Lorsque l'Allemagne déclara la guerre à la France en 1914, Bompard eut le pressentiment que la Turquie se rangerait tôt ou tard aux côtés de Guillaume II. Il réussit toutefois à retarder cet événement jusqu'au mois de novembre suivant. Rappelé en France on ne lui confia plus que des missions temporaires, et il fut mis à la retraite en 1919.
C'est l'année suivante, alors qu'il était âgé de 66 ans, qu'il posa sa candidature au Sénat aux élections du 11 janvier 1920, les premières qui eurent lieu depuis la défaite de 1871, pour la représentation de la Moselle à la Haute-Assemblée. Il fut élu au troisième tour de scrutin, par 454 voix sur 1.307 suffrages exprimés. Il retrouva ce même siège au renouvellement du 6 janvier 1924, au premier tour de scrutin, par 908 voix sur 1.383 votants. Il s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine et appartint aux Commissions des douanes et des affaires étrangères. Il prit part à plusieurs débats portant notamment sur : le budget de l'exercice 1920 (1920) ; les budgets de l'Intérieur et des Affaires étrangères de l'exercice 1921, la loi de finances du même exercice, le budget de l'exercice 1922, le rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921) ; la réforme monétaire en Alsace et Lorraine (1922) ; l'organisation judiciaire dans les départements recouvrés (1923) ; l'élection des députés, l'ordre du jour de la conférence interalliée du 16 juillet 1924, l'approbation du traité de paix de Lausanne (1924); les locataires de bonne foi (1925) ; les assurances sociales (1927) ; les conventions douanières (1928) ; les modifications à apporter à la loi sur les assurances sociales (1930). Il déposa en outre de nombreux rapports au nom de la Commission des affaires étrangères, tendant à la ratification de conventions ou d'accords. Il fut délégué au mois de juin 1923 à la conférence de Lausanne mais n'y joua qu'un rôle secondaire. Il ne se représenta pas aux élections du 16 octobre 1932 et se retira à Grasse où il mourut le 7 avril 1935, à 81 ans. Il publia un recueil de textes juridiques : Législation de la Tunisie (1888) avec un supplément qui parut en 1896; un ouvrage sur L'entrée de la Tunisie dans la guerre (1919), et sous le pseudonyme de Louis Maurice une étude sur La Politique marocaine de l'Allemagne (1916).
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Maurice BOMPARD
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