- État civil :
- Né le 19 juin 1863
Décédé le 8 janvier 1941 - Profession :
- Instituteur
- Département :
- Haute-Savoie
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 25 octobre 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1941
1889-1940
BLANC (JOSEPH), né le 19 juin 1863 à Saint-Jorioz (Haute-Savoie), mort le 8 janvier 1941 à Lyon (Rhône).
Sénateur de la Haute-Savoie de 1936 à 1941.
Issu d'une famille de souche paysanne et montagnarde établie à Saint-Jorioz, petite commune située à quelques kilomètres d'Annecy, composée principalement de chalets épars dans les alpages et pâturages, Joseph Blanc reçoit à l'école publique de ce village les premiers rudiments d'instruction. Elève studieux et doué et attiré par la fonction enseignante, il est admis à l'Ecole primaire d'Albertville pour y préparer la carrière d'instituteur. Ce sera sa seule envolée hors de la Haute-Savoie. Mais il ne se sent pas dépaysé dans le département voisin où il retrouve les sites alpestres chers à son coeur.
Il revient avec joie dans sa petite patrie d'origine, lorsque, muni de son brevet supérieur et du certificat d'aptitude pédagogique, il est nommé instituteur à Evian-les-Bains, puis à Annecy, à Manigod, à Arenthon et à Aviernoz. En 1899, il est nommé au lycée d'Annecy en qualité d'instituteur détaché, et y restera jusqu'en 1919, date à laquelle il prend sa retraite. Il reçoit alors la rosette d'Officier de l'instruction publique en récompense de ses services d'éducateur.
Il débute dans la politique en 1904, comme conseiller municipal d'Annecy et en devient maire en 1909. Il devait conserver cette magistrature jusqu'à sa mort.
Son oeuvre de maire se révèle immédiatement efficace ; il réalise dès 1909 un plan d'adduction d'eau auquel viennent s'ajouter un hôpital, une maternité, un asile de vieillards, une crèche municipale, l'oeuvre de la Goutte de lait, les consultations de nourrissons, etc. Dans le domaine scolaire, trois nouveaux groupes d'écoles viennent compléter le seul qui existait, deux écoles primaires supérieures et d'enseignement professionnel s'édifient et des cantines scolaires naissent, tandis que la ville elle-même prend une extension considérable.
Pour faciliter et améliorer dans son département l'administration municipale, il crée l'association des maires de Haute-Savoie dont il est élu président.
Cette oeuvre édilitaire lui vaut d'être fait successivement Chevalier, puis officier, enfin commandeur de la Légion d'honneur.
C'est en 1913 qu'il est appelé à siéger au conseil général, comme représentant du canton d'Annecy-sud ; il en devient président en 1934 pour le rester jusqu'à sa mort.
Enfin, en 1936, un siège de sénateur s'étant trouvé vacant par suite du décès le 1er septembre du docteur Gallet, Joseph Blanc l'emporte à l'élection partielle du 25 octobre 1936, au deuxième tour de scrutin par 358 voix contre 310 à son concurrent M. Cuillery.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il appartient à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, à la Commission de l'enseignement. Il n'eut pas l'occasion de se manifester à la tribune, la perte de sa femme survenue quelque temps avant la guerre, l'ayant profondément affecté. Cette grande douleur jointe à celle qu'il ressentit de la défaite, en 1940, hâtèrent sa fin.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota le projet de loi constitutionnelle et mourut le 8 janvier 1941 dans une clinique de Lyon, des suites d'une opération, à l'âge de 78 ans.
Quoique anticlérical, il n'oublia jamais que, compatriote de Saint-François de Sales et de Monseigneur Dupanloup, il devait faire preuve de la plus grande tolérance, et il haïssait le sectarisme, « parce que lui-même en avait souffert », avait-il écrit.
Il fut inhumé à Saint-Jorioz, son pays natal.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
BLANC (Joseph)
Né le 19 juin 1863 à Saint-Jorioz (Haute-Savoie)
Décédé le 8 janvier 1941 à Lyon (Rhône)
Sénateur de la Haute-Savoie de 1936 à 1941
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pages 621 et 622)
Joseph Blanc vote en faveur de la réforme constitutionnelle du 10 juillet 1940.
Il meurt peu après, dans une clinique de Lyon, des suites d'une intervention chirurgicale.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph BLANC
Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.
Page mise à jour le
Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr