État civil :
Né le 21 février 1885
Décédé le 2 juillet 1942
Profession :
Enseignant
Département :
Haute-Garonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 juillet 1938
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

BELUEL (ERNEST, Louis), né le 21 février 1885 à Sète (Hérault), mort le 2 juillet 1942 à Toulouse (HauteGaronne).

Député de la Haute-Garonne de 1928 à 1932. Sénateur de la Haute-Garonne de 1938 à 1941.

Issu d'une famille languedocienne, ses origines étaient modestes et il se plaisait lui-même à le rappeler. Son père était un simple employé de la Compagnie des chemins de fer du Midi.

Sur les bancs de l'école laïque, son application et son intelligence précoce attirèrent sur lui l'attention de ses maîtres, et c'est en qualité de boursier qu'il fit ses études secondaires au collège de Sète, au lycée de Montpellier, enfin au lycée Henri IV à Paris. La Faculté des Lettres de Toulouse lui ouvrit ses portes en 1905 pour ses études supérieures, son admission à l'Ecole normale de la rue d'Ulm lui ayant valu une bourse de licence.

En 1909 il passait avec succès le concours de l'agrégation de lettres. Il fut alors nommé professeur de littérature classique au lycée de Foix, puis au lycée de Toulouse où il forma de nombreuses générations de bacheliers.

En 1920 il devenait Maître de Conférences de langue et de littérature latine à la Faculté des lettres de Toulouse, pour être un peu plus tard Professeur titulaire à cette même Faculté.

Lorsque reprit la vie politique suspendue pendant la tourmente de 1914-1918, Ernest Beluel se sentit attiré par les luttes du Forum.

Dès le début de l'année 1920, il adhéra au parti républicain radical et radical-socialiste après qu'il eut été élu conseiller municipal de Toulouse. Il en devint ensuite maire-adjoint pour le rester jusqu'en 1925. On lui doit, en cette qualité, d'heureuses initiatives. Délégué aux beaux-arts, aux bibliothèques, aux musées, au Conservatoire et au théâtre, il développa les cours techniques et professionnels de l'Ecole des Beaux Arts, pour permettre aux élèves de trouver, en dehors des professions purement artistisques, des débouchés dans les industries d'art.

C'est lui qui, avec des moyens financiers modestes, releva le théâtre municipal du Capitole de ses raines. Silencieux depuis l'incendie de 1917, il put reprendre ses spectacles et retrouver tout son prestige.

Cédant aux sollicitations pressantes de ses amis, il se présenta à la députation dans la deuxième circonscription de Toulouse aux élections générales des 22 et 29 avril 1928. Il fut élu au deuxième tour de scrutin. Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, il siégea à la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats et à la Commission de l'aéronautique civile, commerciale, militaire) maritime et coloniale.

Auteur de diverses propositions de loi, on peut citer celle tendant à la création, au Ministère de la Guerre, d'un service des fabrications d'armement. Il prit la parole à maintes reprises pour plaider la cause des agents militaires, et des élèves des grandes écoles, officiers de réserve (1928), des retraites des instituteurs, des garçons de bibliothèques, de la crise de l'enseignement secondaire (1929), de la production coloniale et de la lutte contre les maladies tropicales (1931). Préoccupé déjà du surmenage scolaire, il demanda en 1930 à interpeller le Gouvernement sur cette question soumise à l'examen d'une Commission spéciale.

Il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat en 1932 et fut appelé cette même année à la présidence de la Fédération radicale et radicale-socialiste de la Haute-Garonne Mais sa carrière parlementaire n'était pas terminée. En, effet, une élection partielle eut lieu le 3 juillet 1938, pour remplacer, au Sénat, M. Savignol, décédé. Les électeurs sénatoriaux de la Haute-Garonne lui attribuèrent ce siège.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il fit partie de la Commission de l'air et de la Commission du commerce, mais les événements de 1939 ne lui baissèrent pas le temps de donner sa mesure.

Il vota les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain, le 10 juillet 1940 à. Vichy.

Il mourut prématurément à Toulouse le 2 juillet 1942.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

BELUEL (Ernest)

Né le 21 février 1885 à Sète (Hérault)

Décédé le 2 juillet 1942 à Toulouse (Haute-Garonne)

Député de la Haute-Garonne de 1928 à 1932

Sénateur de la Haute-Garonne de 1938 à 1941

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 528)

Le 10 juillet 1940, Ernest Beluel se prononce en faveur de l'attribution du pouvoir constituant au Maréchal Pétain.

Puis il se retire de toute vie politique et meurt brusquement, le 2 juillet 1942.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest BELUEL

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