- État civil :
- Né le 24 décembre 1849
Décédé le 3 octobre 1905 - Profession :
- Officier
- Département :
- Bouches-du-Rhône
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 3 octobre 1905 ( Décédé )
1889-1940
BAYOL (JEAN-MARIE), né à Eyguières (Bouches-du-Rhône) le 24 décembre 1849, mort à Paris, le 3 octobre 1905.
Sénateur des Bouches-du-Rhône de 1903 à 1905.
Etudiant en médecine à Montpellier, Jean-Marie Bayol entra dans les cadres du Service de santé de la marine en 1969, et obtint son diplôme de docteur en 1874.
Il fut aussitôt embarqué sur la « Vénus », navire qui visita de 1875 à 1876 les côtes de l'Afrique occidentale. En 1878, Bayol accomplit quelques petites explorations du Como et du Romboé, affluents du Gabon. Il remonta également la rivière O'Belo jusqu'à sa source. Nommé médecin de première classe de la marine en 1879, il fut affecté à la mission Galliéni chargée d'explorer le haut Sénégal et le haut Niger avec le titre de commandant en second. La mission ayant été attaquée le 15 mai entre les villages de Guinina et de Dio, Gallieni chargea le docteur Bayol d'alerter le Gouverneur à Saint-Louis.
Peu après, il quitta les cadres du service de santé pour entrer dans ceux de l'administration coloniale et il fut placé en 1881 à la tête d'une mission chargée de se rendre dans le Fouta-Djalon et le Bambouk. Il se fit accompagner par l'astronome Billet, l'interprète Moustier et le dessinateur et photographe Noirot. Ils quittèrent Dakar le 4 mai 1881 et au mois de juillet suivant le protectorat de la France était établi par traité signé avec l'almany Ibrahim Sory sur le Douhol-Fella, et quelques jours plus tard, par traité avec Hamadou, sur le Timbo. Il signifia ces actes à tous les roitelets de la région.
Il s'en fut alors reconnaître les sources de la Gambie et du Rio Grande, visita Mamakono capitale des Malinkés, puis après une randonnée de 1.300 kilomètres gagna Médine d'où il partit pour Bordeaux en 1882 suivi d'une ambassade Peuhl qui assista à la ratification des traités.
Il fut peu après chargé d'une nouvelle mission au Kaarta. Parti de Kayes le 23 décembre 1882 il visita le Kasso oriental et le Tomara, mais, parvenu à Touba dut rebrousser chemin devant l'attitude menaçante des guerriers Toucouleurs. Retiré à Bafoulabé, il explora les régions de Guinina et de Bamako.
Quittant cette ville le 13 mars 1883. il visita Koumi, Dampa, Mourdia, arrivant à traiter avec les chefs Bambaras, qui jusque là s'étaient montrés très hostiles. Il approcha de Tombouctou et rentra à Bamako le 27 mai.
Il était nommé le 12 octobre lieutenant gouverneur des rivières du Sud et s'opposa en tant que tel à l'installation de Nachtigal à Dubreka.
En 1887 il devint gouverneur de la Guinée française et établit le plan de la ville de Konakry. Il fut ensuite chargé de mission diplomatique au Dahomey et fit partie de la commission chargée-de délimiter les possessions franco-anglaises sur la côte occidentale de l'Afrique. Il fut promu officier de la Légion d'Honneur le 14 juillet 1889. Lorsque Glé-Glé, Roi de Dahomey attaqua le protectorat de Porto-Novo en mars 1889, Bayol se porta vers la côte des. Esclaves et entra le 21 à Abomey, où il fut fait prisonnier. Il fut sommé d'abandonner Porto-Novo et Kotonou. Epuisé moralement et physiquement, il finit par Signer le 27 décembre un acte qui mettait Porto-Novo sous la dépendance du Dahomey.
Rentré à Kotonou le 31 décembre, il mit sur pieds, en hâte, deux compagnies de renfort armées de canon, qui placées sous les ordres du commandant Terrillon, prirent contact le 19 février 1890 avec les avants-gardes dahomiennes. Mais à la suite de divergences de vues avec le Ministre qui prônait la défensive alors que Bayol voulait marcher sur Abomey, il fut rappelé à Paris et admis à la retraite en 1892.
Attiré par la politique, il fut élu conseiller général des Bouches-du-Rhône le 31 juillet 1898. Au renouvellement sénatorial du 4 janvier 1903 il fit acte de candidature et fut élu.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il siégea dans diverses Commissions, déposa plusieurs rapports notamment sur la création d'un cadre de réserve pour les officiers généraux des différents corps de la marine (1903) et sur l'organisation du corps de santé de la marine (1904).
Il prit part à quelques débats portant sur : l'emprunt du Gouvernement de l'Afrique équatoriale (1903) et la modification de la loi de 1889 sur le recrutement de l'armée (1905). Sa mort survenue prématurément le 3 octobre 1905 ne lui permit pas de donner sa mesure.
Le Président Armand Fallières prononça son éloge funèbre à. la séance de rentrée du Sénat du 30 octobre 1905. Il rendit hommage à son courage, à son sang-froid, et à son dévouement envers les races déshéritées.
Jean Bayol était l'auteur de quelques ouvrages: « Voyage en Sénégambie », « Haut Niger », « Bambouk », « Fouta-Djalon et Grand Bélédougou ».
Il avait également écrit des poésies provençales publiées dans l' « Armana Prouvençaou » et dans « l'Aioli ».
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Marie BAYOL
Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.
Page mise à jour le
Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr