État civil :
Né le 11 juin 1861
Décédé le 26 février 1944
Profession :
Avocat
Département :
Sarthe
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 6 janvier 1924
Fin de mandat le 8 janvier 1927 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

AJAM (PIERRE, LOUIS, MAURICE,) né à Ruillé-sur-Loir (Sarthe) le 11 juin 1861, mort au Mans le 26 février 1944.

Député de la Sarthe de 1905 à 1924.

Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine marchande du 9 décembre 1913 au 20 août 1914. Sénateur de la Sarthe de 1924 à 1927.

Avocat, conseiller général du canton de Grand-Lucé depuis 1892, Maurice Ajam fut élu pour la première fois Député, au premier tour de scrutin, à l'élection partielle du 29 octobre 1905 dans la circonscription de Saint-Calais, en remplacement de Godefroy Cavaignac, décédé. Inscrit à la gauche démocratique, il attendit la fin de cette 8e législature en observateur.

Réélu aux élections générales du 6 mai 1906 au premier tour de scrutin, il eut l'occasion, à plusieurs reprises, de monter à la tribune pour parler : de la limite d'âge des auditeurs au Conseil d'Etat (1907) ; de l'état sanitaire de la garnison du Mans (1907) ; de la conservation de la forêt de Bercé (1907) ; de la peine de mort (1908) ; de la solde des officiers (1908) ; de l'envoi en Algérie de tirailleurs sénégalais (1910). Il siégeait aux commissions des octrois, de l'armée et du budget.

Ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin. Membre des Commissions d'assurance et de prévoyance sociales, des mines et du budget, il fut particulièrement actif durant cette législature, interpellant sur la politique économique et fiscale du gouvernement (1910), rapportant le budget du Ministère de la Justice (1910, 1911, 1912), s'intéressant en outre aux indemnités des prises d'expropriation (1911), au domicile de secours de certains enfants assistés (1911), à la réforme électorale (1911), aux statuts de la banque d'Algérie (1911), à la durée du travail dans les mines (1912), à la taxe des mines de houille (1912), à la contribution de l'Algérie aux dépenses militaires (1913).

L'autorité ainsi acquise, lui valut d'être nommé Sous-secrétaire d'Etat à la Marine marchande dans le cabinet Gaston Doumergue du 9 décembre 1913 ; il se consacra alors entièrement à la gestion de son portefeuille en défendant le budget de son département et en répondant à une interpellation sur les accords intervenus entre l'Etat et la Compagnie Transatlantique pour l'exploitation des lignes sud-atlantique (1913).

Le cabinet Doumergue démissionna le 9 juin 1914, à l'arrivée de la nouvelle Chambre issue des élections générales des 26 avril et 10 mai 1914. Maurice Ajam les avait affrontées avec le même succès, obtenant son mandat au premier tour de scrutin.

Il fut nommé à nouveau Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine marchande dans le cabinet Viviani du 13 juin 1914, mais ce portefeuille fut supprimé le 20 août suivant ce qui entraîna son retrait du Ministère.

Il reprit sa place de Député et prit part à diverses discussions, notamment sur : le problème du charbon et la politique minière du gouvernement (1917) ; la modification de la loi de 1810 sur les mines (1918) ; la caisse nationale des retraites pour la vieillesse (1919).

Le département de la Sarthe lui renouvela son mandat aux élections générales du 16 novembre 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste. Maurice Ajam avait pris la tête de la liste de l'union du parti républicain. Son activité ne se ralentit pas. Il intervint dans la discussion du projet de loi créant de nouvelles ressources fiscales (1920) ; interpella le gouvernement sur l'application de l'impôt sur le chiffre d'affaires (1920) ; puis intervint dans le débat ayant pour objet de modifier certaines dispositions relatives à cette taxe (1921) ; il rapporta la proposition de loi relative à la liquidation des stocks de pétrole constitues par l'Etat (1921) ; se fit entendre dans la discussion du budget de 1922 sur les importations de pétrole (1923) et dans celle du budget de 1923 sur les impôts frappant la vinaigrerie (1923).

Un siège de Sénateur s'étant trouvé vacant dans son département, du fait du décès de M. Cordelet, Maurice Ajam fit acte de candidature et fut élu le 6 janvier 1924. Il se démit de son mandat de Député le 15 janvier 1924.

Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il fit preuve à la Haute Assemblée de la même activité qu'à la Chambre s'intéressant à divers problèmes, notamment : au relèvement du taux de salaire de base pour le calcul des indemnités consécutives à des accidents du travail (1926) ; à la taxe sur les payements (1926). Il fut battu au renouvellement du 9 janvier 1927 et se retira de la vie politique.

Il écrivit un nombre important d'ouvrages parmi lesquels : Petite étude populaire sur la réforme judiciaire (1888) ; L'esprit scientifique et la jeunesse (1894) ; La parole en public (1895); Monographie d'un jury d'assises (1899) ; Opinions d'un positiviste (1904) ; Transition roman positiviste (1905) ; Contre l'Etatisme (1910) ; La question des mines (1911); La question des poudres (1911) ; La morale laïque (1912) ; La nouvelle législation minière (1912) ; Le problème économique franco-allemand (1914).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

AJAM (Maurice)

Né le 11 juin 1861 à Ruille-sur-Loir (Sarthe)

Décédé le 26 février 1944 au Mans (Sarthe)

Député de la Sarthe de 1905 à 1924 Sénateur de la Sarthe de 1924 à 1927 Sous secrétaire d'Etat à la Marine Marchande du 9 décembre 1913 au 20 avril 1914

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome I, p. 348).

Retiré de la vie politique, après son échec aux élections sénatoriales de 1927, Maurice Ajam, devenu bâtonnier de l'Ordre des avocats du Mans, meurt le 26 février 1944, à l'âge de 83 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre AJAM

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