M. le président. La parole est à M. Thierry Foucaud, pour explication du vote.
M. Thierry Foucaud. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous voici au terme de la discussion de la première partie du projet de loi de finances pour 2004.
Il se trouve qu'en plein milieu de notre débat - j'ai d'ailleurs fait un rappel au règlement à ce propos - M. le ministre des finances s'est rendu à Bruxelles pour négocier avec ces collègues des autres gouvernements et avec la Commission européenne des moyens que la France utilisera pour répondre aux critères de convergence des comptes publics tels qu'ils nous sont imposés par le traité sur l'Union européenne et, singulièrement, par la mise en oeuvre de la monnaie unique.
Les termes de la négociation ne doivent pas faire illusion.
Même si Romano Prodi et Pedro Solbes n'ont pas vraiment goûté les conclusions de l'affaire, force est de constater que, derrière les communiqués et les déclarations, ce qui attend les habitants de ce pays est loin d'être aussi réjouissant.
On va effectivement, en 2004, organiser la réduction structurelle des déficits publics.
De quelle manière ? Avec les mêmes outils que ceux qu'a utilisés le Gouvernement en 2003, c'est-à-dire le gel hivernal de la dépense publique, les opérations de transfert et de répartition de crédits au hasard des opportunités, l'annulation pure et simple des crédits pourtant votés par le Parlement.
Quelques exemples nous sont fournis par le projet de loi de finances rectificative, qui comporte, entre autres dispositions, un article de validation d'annulation de crédits.
Ainsi, ont été rayés d'un trait de plume plus de 290 millions d'euros d'autorisations de programme en matière de construction et de réhabilitation de logements sociaux.
Les demandeurs de logement, les sans-domicile fixe et les mal-logés peuvent attendre : on réduit d'abord les déficits comptables avant de s'attaquer au déficit de construction !
Dans le même ordre d'idées, 57 millions d'euros d'aide au développement des transports urbains sont annulés et les crédits du ministère de la ville sont amputés de près de 55 millions d'euros.
C'est ainsi que l'on mettra en oeuvre, en France, la réduction des déficits.
On parle d'une « réduction structurelle ».
On commence donc par réduire les impôts ou plutôt l'impôt sur le revenu des tranches les plus élevées, l'imposition des patrimoines ou l'impôt sur les sociétés, ce qui, soit dit en passant, concerne toujours les mêmes personnes.
On augmente les taxes et les droits indirects, mais baisser la TVA, il n'en est pas question !
Il est plus important pour certains de réduire encore les cotisations sociales des entreprises en augmentant la TVA, la transformant en outil de financement de la protection sociale ! N'est-ce pas le cas, monsieur le président de la commission des finances ?
Ce que vous appelez compétitivité des entreprises est une clause de style et un mot dont la traduction est plus prosaïque : c'est du profit qu'il s'agit, de la restauration et de l'accroissement du profit !
Il n'est pas surprenant qu'ensuite vous regimbiez devant la réforme de l'avoir fiscal, mais nous verrons cela en fin de deuxième partie.
Ce n'est pas pour les petits épargnants, pour ces retraités que leur banque transforme, sans qu'ils le sachent trop, en actionnaires extrêmement minoritaires de quelques SICAV ou de fonds communs de placement que vous vous battez. C'est plutôt pour les détenteurs de stock-options ; de PEA abondamment garnis et de PERP.
On a les combats que l'on peut, bien entendu !
Cela dit, comme il faut bien assurer le fonctionnement, même imparfait, de la machine de l'Etat, on recourt aux vieilles recettes.
La TIPP devient la gabelle du xxie siècle, et je ne suis le seul à l'avoir dit. Les droits sur le tabac servent à financer à peu près tout et n'importe quoi, et il se trouve des esprits chagrins pour calculer qu'au train où vont les choses le produit des amendes de circulation généré par les nouveaux radars sera bientôt supérieur à la baisse de l'impôt sur le revenu !
Puis, dans le courant de l'année 2004, on viendra de nouveau présenter aux Français - mais après les élections - une loi sur la sécurité sociale organisant la réduction des garanties solidaires et l'on tentera de mettre en oeuvre une décentralisation - délestage de l'Etat susceptible de transférer la charge du déficit, en certains domaines, sur les collectivités territoriales.
Derrière les déclarations de la nuit bruxelloise, voilà qui imprègne profondément la politique que porte ce projet de loi de finances : baisse inégalitaire des impôts, inflation des droits indirects, réduction de la dépense publique, remise en cause de la protection sociale, alourdissement des charges des collectivités locales.
Nous ne voulons pas, pour ce qui nous concerne, de ces choix contraires à la satisfaction des besoins collectifs comme à l'intérêt de la grande majorité de nos compatriotes.
Nous ne voterons donc pas les dispositions de cette première partie du projet de loi de finances pour 2004 telle qu'amendée par le Sénat.
M. le président. La parole est à M. le président de la commission.
M. Jean Arthuis, président de la commission des finances. Je voudrais réparer une omission et donner une information.
Parmi les remerciements que j'ai adressés tout à l'heure, j'ai oublié de mentionner les collaborateurs de la commission des finances, je les prie de m'en excuser.
J'en viens à l'information.
Nous avons pris un peu de retard et nos travaux ne pourront reprendre que vers onze heures, demain matin, ce qui va décaler l'emploi du temps de la journée.
Demain, la séance ouvrira avec le budget de l'outre-mer. Trois heures trente sont prévues pour cet examen. En tenant compte de la suspension du déjeuner, nous en terminerons donc vers quinze heures trente, seize heures.
A seize heures, nous entamerons la discussion du budget de la ville et de la rénovation urbaine, puis vers dix-huit heures le budget du travail.
Vous savez, mes chers collègues, que doivent venir en discussion les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Or, compte tenu des dispositions sur le tabac qui ont été votées ce soir, nos collègues députés ont reporté à demain matin la lecture de ces conclusions qui devait avoir lieu ce soir.
Le Sénat examinera donc ce texte non pas en début d'après-midi, comme prévu initialement, mais en fin de soirée, après qu'il aura statué sur le budget du travail.
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Alain Lambert, ministre délégué. Monsieur le président, j'ai l'honneur de vous informer que, en application de l'article 48 de la Constitution et de l'article 29 du règlement du Sénat, en accord avec la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation et avec la commission des affaires sociales, le Gouvernement modifie comme suit l'ordre du jour du Sénat :
Jeudi 27 novembre, le matin, l'après-midi et le soir :
- budget Outre-mer ;
- budget Ville et rénovation urbaine ;
- budget Travail ;
- lecture des conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2004.
M. le président. Acte est donné de cette communication et l'ordre du jour de la séance de demain, jeudi 27 novembre, est ainsi modifié.
Veuillez poursuivre, monsieur le ministre.
M. Alain Lambert, ministre délégué. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je tiens à vous dire que votre assemblée est agréable à retrouver. On y accomplit une belle oeuvre, la politique. C'est l'une des plus belles oeuvres d'une vie, au sens non partisan du terme de l'organisation de la cité et de la société. On y confronte des idées dans le respect des uns et des autres.
Vous avez cité tous les travaux accomplis. Deux moments forts me sont apparus et certains les ont évoqués. L'un concerne la discussion au sujet du transfert du RMI et toutes les questions relatives à l'ASS. Les échanges que nous avons eus sont à l'honneur du Sénat. L'autre moment fort a été le débat sur le tabac, car les enjeux de santé publique ont été à chaque fois bien présents dans les esprits.
Je veux, à mon tour, remercier tous ceux qui ont participé à ces travaux.
M. le rapporteur général s'est montré inlassable, comme je l'ai dit lors de la discussion générale, mais aussi loyal, ce qui est très important. Nous nous concertons en amont et j'ai une totale confiance dans la manière dont il aborde l'exercice de ses fonctions. Son souci de travailler dans les meilleures conditions est d'une grande utilité pour le Gouvernement. Je l'en remercie infiniment et je pense que c'est ainsi que nous travaillons bien.
Je remercie M. le président de la commission des finances de son autorité à la fois tranquille et ferme, ainsi que de sa clarté de pensée qui nous aident dans nos travaux. Je salue l'amitié qu'il nous témoigne à tous.
Je remercie la majorité qui m'apporte son soutien, précieux dans la fonction que j'occupe et dans ces moments un petit peu difficiles, même si les premiers signaux de la reprise apparaissent. Je remercie également l'opposition qui fait vivre la démocratie dans cette assemblée avec un sens élevé de la relation humaine, afin de permettre la confrontation des idées dans le respect des uns et des autres.
En outre, je remercie les collaborateurs de la commission des finances, auxquels j'associe ceux de mon cabinet, les services de la séance et vous-même, monsieur le président de séance, ainsi que tous vos collègues qui nous aident également à bien organiser nos travaux.
Enfin, je voudrais vous dire, mesdames, messieurs les sénateurs, qu'il m'est arrivé à plusieurs reprises pendant ce débat de penser que vous étiez un peu comme des tailleurs de pierre. C'est une expression de Michel Charasse à propos de l'art de l'écriture qui me fait penser à l'art de la taille de la pierre.
En effet, au fond, à travers vos amendements et la discussion des articles, vous essayez de donner une forme et une harmonie qui font la beauté et la solidité des grands édifices.
Je vais vous raconter la belle histoire de ce passant qui se promène au bord de la Seine, tout près de Notre-Dame, il y a mille ans. Il rencontre un tailleur de pierre et lui demande ce qu'il fait. Ce dernier lui répond qu'il taille des pierres. A la même question, le deuxième lui répond : « Je donne une forme à cette pierre pour en faire une clé de voûte. » Enfin, le troisième tailleur dit : « Je construis une cathédrale. »
Ce qui est très beau dans cette histoire, c'est que les trois tailleurs de pierre ont la même compétence professionnelle, mais le troisième donne une perspective à son oeuvre. Vous êtes des tailleurs de pierre, vous savez que vous construisez une cathédrale, et cette cathédrale, c'est la France ! (Applaudissements sur les travées de l'UMP et de l'Union centriste.)
M. Philippe Marini, rapporteur général. Bravo !
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'ensemble de la première partie du projet de loi de finances pour 2004.
Je rappelle que, en application des articles 47 bis et 59 de notre règlement, il est procédé de droit à un scrutin public ordinaire lors du vote sur l'ensemble de la première partie du projet de loi de finances de l'année.
Il va y être procédé dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.
(Le scrutin a lieu.)
M. le président. Personne ne demande plus à voter ?...
Le scrutin est clos.
(Il est procédé au comptage des votes.)
M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin
n° 100
:
Nombre de votants | 319 |
Nombre de suffrages exprimés | 319 |
Majorité absolue des suffrages | 160 |
Pour | 206 |
Contre | 113 |
Le Sénat a adopté. (Applaudissements sur les travées de l'UMP et de l'Union centriste.)
DÉPÔT D'UN PROJET DE LOI
M. le président. J'ai reçu de M. le Premier ministre un projet de loi portant ratification de l'ordonnance n° 2003-850 du 4 septembre 2003 portant simplification de l'organisation et du fonctionnement du système de santé ainsi que des procédures de création d'établissements ou de services sociaux ou médico-sociaux soumis à autorisation.
Le projet de loi sera imprimé sous le n° 89, distribué et renvoyé à la commission des affaires sociales, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le règlement.
TRANSMISSION D'UN PROJET DE LOI
M. le président. J'ai reçu, transmis par M. le Premier ministre un projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, autorisant la ratification du traité relatif à l'adhésion à l'Union européenne de la République tchèque, de l'Estonie, de Chypre, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Hongrie, de Malte, de la Pologne, de la Slovénie et de la Slovaquie.
Le projet de loi sera imprimé sous le n° 88 distribué et renvoyé à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le règlement.
TEXTES SOUMIS AU SÉNAT EN APPLICATION
DE L'ARTICLE 88-4 DE LA CONSTITUTION
M. le président. J'ai reçu de M. le Premier ministre le texte suivant, soumis au Sénat par le Gouvernement, en application de l'article 88-4 de la Constitution :
Proposition de règlement du Conseil modifiant le règlement (CE) n° 2100/94 instituant un régime de protection communautaire des obtentions végétales.
Ce texte sera imprimé sous le n° E-2448 et distribué.
J'ai reçu de M. le Premier ministre le texte suivant, soumis au Sénat par le Gouvernement, en application de l'article 88-4 de la Constitution :
Proposition de règlement européen et du Conseil modifiant le règlement (CE) n° 1655/2000 concernant un instrument financier pour l'environnement (LIFE).
Ce texte sera imprimé sous le n° E-2449 et distribué.
DÉPÔT D'UN RAPPORT
M. le président. J'ai reçu de M. Pierre Fauchon un rapport, fait au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale, sur la proposition de résolution (n° 70, 2003-2004), présentée au nom de la délégation pour l'Union européenne, en application de l'article 73 bis du règlement, sur l'autorisation de signer le projet d'accord entre l'Union européenne et la République d'Islande et le Royaume de Norvège sur l'application de certaines dispositions de la Convention de 2000 relative à l'entraide judiciaire en matière pénale et du protocole de 2001 à celle-ci (E-2421).
Le rapport sera imprimé sous le n° 87 et distribué.
ORDRE DU JOUR
M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui, jeudi 27 novembre 2003, à dix heures quarante-cinq, quinze heures et le soir :
1. Suite de la discussion du projet de loi de finances pour 2004, adopté par l'Assemblée nationale (n°s 72 et 73, 2003-2004). - M. Philippe Marini, rapporteur général de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation.
Deuxième partie. - Moyens des services et dispositions spéciales :
Outre-mer :
M. Roland du Luart, rapporteur spécial (rapport n° 73, annexe n° 28). - M. Daniel Raoul, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques et du Plan (avis n° 75, tome XXII). - Mme Valérie Létard, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales (aspects sociaux, avis n° 77, tome VIII). - M. José Balarello, rapporteur pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale (départements et régions d'outre-mer, avis n° 78, tome VII). - M. Jean-Jacques Hyest, rapporteur pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale (collectivités d'outre-mer à statut particulier et Nouvelle-Calédonie, avis n° 78, tome VIII).
III. - Ville et rénovation urbaine :
M. Eric Doligé, rapporteur spécial (rapport n° 73, annexe n° 37). - M. Pierre André, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques et du Plan (avis n° 75, tome XXIII). - Mme Nelly Olin, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales (ville et habitat, avis n° 77, tome III).
Travail, santé et solidarité :
I. - Travail (+ articles 80 et 80 bis)Procédure de questions et de réponses avec un droit de réplique des sénateurs.
.
M. Joseph Ostermann, rapporteur spécial (rapport n° 73, annexe n° 35) ;
M. Louis Souvet, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales (travail et emploi, avis n° 77, tome IV). - Mme Annick Bocandé, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales (formation professionnelle, avis n° 77, tome V).
2. Discussion des conclusions du rapport (n° 84, 2003-2004) de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2004. - M. Alain Vasselle, rapporteur pour le Sénat de la commission mixte paritaire.
Délai limite pour les inscriptions de parole dans les discussions précédant l'examen des crédits de chaque ministère
Le délai limite pour les inscriptions de parole dans les discussions précédant l'examen des crédits de chaque ministère est fixé à la veille du jour prévu pour la discussion, à dix-sept heures.
Délai limite pour le dépôt des amendements aux crédits
budgétaires pour le projet de loi de finances pour 2004
Le délai limite pour le dépôt des amendements aux divers crédits budgétaires et articles rattachés du projet de loi de finances pour 2004 est fixé à la veille du jour prévu pour la discussion, à dix-sept heures.
Délai limite pour le dépôt des amendements aux articles de la deuxième partie non joints à l'examen des crédits du projet de loi de finances pour 2004
Le délai limite pour le dépôt des amendements aux articles de la deuxième partie, non joints à l'examen des crédits du projet de loi de finances pour 2004, est fixé au vendredi 5 décembre 2003, à seize heures.
Personne ne demande de la parole ?...
La séance est levée.
(La séance est levée le jeudi 27 novembre 2003, à une heure quarante-cinq.)
Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
MONIQUE MUYARD
NOMINATION DE RAPPORTEURS
COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET DU PLAN
M. Bruno Sido a été nommé rapporteur du projet de loi n° 260 (2002-2003), adopté par l'Assemblée nationale, portant transposition de la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau.
Le Directeur du service du compte rendu intégral, DOMINIQUE PLANCHON
ANNEXE AU PROCÈS-VERBAL
de la séance
du mercredi 26 novembre 2003
SCRUTIN (n° 100)
sur l'ensemble de la première partie du projet de loi de finances pour 2004, adopté par l'Assemblée nationale.
Nombre de votants : 319
Nombre de suffrages
exprimés : 319
Pour : 206
Contre : 113
Le Sénat a adopté.
ANALYSE DU SCRUTIN
GROUPE COMMUNISTE RÉPUBLICAIN ET CITOYEN (23) :
Contre : 22.
N'a pas pris part au vote : 1. _ M. Guy Fischer, qui présidait la séance.
GROUPE DE L'UNION CENTRISTE (29) :
Pour : 29.
GROUPE DU RASSEMBLEMENT DÉMOCRATIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN (17) :
Pour : 9.
Contre : 8. _ MM. Nicolas Alfonsi, Jean-Michel Baylet, André Boyer, Yvon Collin, Gérard Delfau, Rodolphe Désiré, François Fortassin et Dominique Larifla.
GROUPE SOCIALISTE (83) :
Contre : 83.
GROUPE DE L'UNION POUR UN MOUVEMENT POPULAIRE (164) :
Pour : 163.
N'a pas pris part au vote : 1. _ M. Christian Poncelet, président du Sénat.
Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe (5) :
Pour : 5.
Ont voté pour
Nicolas About
Philippe Adnot
Jean-Paul Alduy
Jean-Paul Amoudry
Pierre André
Philippe Arnaud
Jean Arthuis
Denis Badré
Gérard Bailly
José Balarello
Gilbert Barbier
Bernard Barraux
Jacques Baudot
Michel Bécot
Claude Belot
Daniel Bernardet
Roger Besse
Laurent Béteille
Joël Billard
Claude Biwer
Jean Bizet
Jacques Blanc
Paul Blanc
Maurice Blin
Annick Bocandé
Didier Borotra
Joël Bourdin
Brigitte Bout
Jean Boyer
Jean-Guy Branger
Gérard Braun
Dominique Braye
Paulette Brisepierre
Louis de Broissia
Jean-Pierre Cantegrit
Jean-Claude Carle
Ernest Cartigny
Auguste Cazalet
CharlesCeccaldi-Raynaud
Gérard César
Jacques Chaumont
Jean Chérioux
Marcel-Pierre Cléach
Jean Clouet
Christian Cointat
Gérard Cornu
Jean-Patrick Courtois
Philippe Darniche
Robert Del Picchia
Fernand Demilly
Christian Demuynck
Marcel Deneux
Gérard Dériot
Sylvie Desmarescaux
Yves Détraigne
Eric Doligé
Jacques Dominati
Michel Doublet
Paul Dubrule
Alain Dufaut
André Dulait
Ambroise Dupont
Jean-Léonce Dupont
Hubert Durand-Chastel
Louis Duvernois
Daniel Eckenspieller
Jean-Paul Emin
Jean-Paul Emorine
Michel Esneu
Jean-Claude Etienne
Pierre Fauchon
Jean Faure
Françoise Férat
André Ferrand
Hilaire Flandre
Gaston Flosse
Alain Fouché
Jean-Pierre Fourcade
Bernard Fournier
Serge Franchis
Philippe François
Jean François-Poncet
Yves Fréville
Yann Gaillard
René Garrec
Christian Gaudin
Jean-Claude Gaudin
Philippe de Gaulle
Gisèle Gautier
Patrice Gélard
André Geoffroy
Alain Gérard
François Gerbaud
Charles Ginésy
Francis Giraud
Paul Girod
Daniel Goulet
Jacqueline Gourault
Alain Gournac
Adrien Gouteyron
Francis Grignon
Louis Grillot
Georges Gruillot
Charles Guené
Michel Guerry
Hubert Haenel
Françoise Henneron
Marcel Henry
Pierre Hérisson
Daniel Hoeffel
Jean-François Humbert
Jean-Jacques Hyest
Pierre Jarlier
Bernard Joly
Jean-Marc Juilhard
Roger Karoutchi
Joseph Kergueris
Christian de La Malène
Jean-Philippe Lachenaud
Pierre Laffitte
Lucien Lanier
Jacques Larché
Gérard Larcher
André Lardeux
Robert Laufoaulu
René-Georges Laurin
Jean-René Lecerf
Dominique Leclerc
Jacques Legendre
Jean-FrançoisLe Grand
Serge Lepeltier
Philippe Leroy
Marcel Lesbros
Valérie Létard
Gérard Longuet
Jean-Louis Lorrain
Simon Loueckhote
Roland du Luart
Brigitte Luypaert
Max Marest
Philippe Marini
Pierre Martin
Jean-Louis Masson
Serge Mathieu
Michel Mercier
Lucette Michaux-Chevry
Jean-Luc Miraux
Louis Moinard
René Monory
Aymeri de Montesquiou
Dominique Mortemousque
Jacques Moulinier
Georges Mouly
Bernard Murat
Philippe Nachbar
Paul Natali
Philippe Nogrix
Nelly Olin
Joseph Ostermann
Georges Othily
Jacques Oudin
Monique Papon
Anne-Marie Payet
Michel Pelchat
Jacques Pelletier
Jean Pépin
Jacques Peyrat
Xavier Pintat
Bernard Plasait
Jean-Marie Poirier
Ladislas Poniatowski
André Pourny
Jean Puech
Henri de Raincourt
Victor Reux
Charles Revet
Henri Revol
Henri de Richemont
Philippe Richert
Yves Rispat
Josselin de Rohan
Roger Romani
Janine Rozier
Bernard Saugey
Jean-Pierre Schosteck
Bernard Seillier
Bruno Sido
Daniel Soulage
Louis Souvet
Yannick Texier
Michel Thiollière
Henri Torre
René Trégouët
André Trillard
François Trucy
Alex Türk
Maurice Ulrich
Jacques Valade
André Vallet
Jean-Marie Vanlerenberghe
Alain Vasselle
Jean-Pierre Vial
Xavier de Villepin
Serge Vinçon
Jean-Paul Virapoullé
François Zocchetto
Ont voté contre
Nicolas Alfonsi
Michèle André
Bernard Angels
Henri d'Attilio
Bertrand Auban
François Autain
Jean-Yves Autexier
Robert Badinter
Jean-Michel Baylet
Marie-Claude Beaudeau
Marie-France Beaufils
Jean-Pierre Bel
Jacques Bellanger
Maryse Bergé-Lavigne
Jean Besson
Pierre Biarnès
Danielle Bidard-Reydet
Marie-Christine Blandin
Nicole Borvo
Didier Boulaud
André Boyer
Yolande Boyer
Robert Bret
Claire-Lise Campion
Jean-Louis Carrère
Bernard Cazeau
Monique Cerisier-ben Guiga
Gilbert Chabroux
Michel Charasse
Yvon Collin
Gérard Collomb
Yves Coquelle
Raymond Courrière
Roland Courteau
Yves Dauge
Annie David
Marcel Debarge
Gérard Delfau
Jean-Pierre Demerliat
Michelle Demessine
Rodolphe Désiré
Evelyne Didier
Claude Domeizel
Michel Dreyfus-Schmidt
Josette Durrieu
Bernard Dussaut
Claude Estier
François Fortassin
Thierry Foucaud
Jean-Claude Frécon
Bernard Frimat
Charles Gautier
Jean-Pierre Godefroy
Jean-Noël Guérini
Claude Haut
Odette Herviaux
Alain Journet
Yves Krattinger
André Labarrère
Philippe Labeyrie
Serge Lagauche
Roger Lagorsse
Dominique Larifla
Gérard Le Cam
André Lejeune
Louis Le Pensec
Claude Lise
Paul Loridant
Hélène Luc
Philippe Madrelle
Jacques Mahéas
Jean-Yves Mano
François Marc
Jean-Pierre Masseret
Marc Massion
Josiane Mathon
Pierre Mauroy
Louis Mermaz
Gérard Miquel
Michel Moreigne
Roland Muzeau
Jean-Marc Pastor
Guy Penne
Daniel Percheron
Jean-Claude Peyronnet
Jean-François Picheral
Bernard Piras
Jean-Pierre Plancade
Danièle Pourtaud
Gisèle Printz
Jack Ralite
Daniel Raoul
Paul Raoult
Daniel Reiner
Ivan Renar
Roger Rinchet
Gérard Roujas
André Rouvière
Michèle San Vicente
Claude Saunier
Michel Sergent
René-Pierre Signé
Jean-Pierre Sueur
Simon Sutour
Odette Terrade
Michel Teston
Jean-Marc Todeschini
Pierre-Yvon Trémel
André Vantomme
Paul Vergès
André Vézinhet
Marcel Vidal
Henri Weber
N'ont pas pris part au vote
Christian Poncelet, président du Sénat, et Guy Fischer, qui présidait la séance.
Les nombres annoncés en séance ont été reconnus, après vérification, conformes à la liste de scrutin ci-dessus.