SEANCE DU 6 DECEMBRE 2002


L'amendement n° II-93, présenté par MM. Arthuis, Marini et Oudin, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :
« Augmenter la réduction du titre IV de 12 000 000 euros.
« En conséquence, porter le montant des mesures nouvelles négatives à moins 1 552 476 515 euros. »
La parole est à M. Jacques Oudin, rapporteur spécial.
M. Jacques Oudin, rapporteur spécial. Je présente cet amendement en accord avec Jean Arthuis, qui complétera éventuellement mon propos dans le cours du débat.
Comme vous le savez, mes chers collègues, le Gouvernement a constaté une perte prévisionnelle de recettes pour 2003 qui s'élève à 700 millions d'euros. Il convient d'en tirer les conséquences en termes de dépenses. Cet amendement a donc pour objet de réduire de 12 millions d'euros le chapitre 46-41, article 70, qui représente la contribution de l'Etat à l'exploitation des transports collectifs en Ile-de-France, au profit de la RATP et de la SNCF. Le versement de l'Etat s'élève à 812 millions d'euros en 2003, contre 799,4 millions d'euros en 2002, soit une progression de 1,6 %. Vous l'aurez remarqué, la réduction que nous proposons ne réduit pas les crédits par rapport à 2002, elle les maintient au même niveau. Les crédits sont versés, pour 227 millions d'euros, en compensation à la région d'Ile-de-France et, pour 585 millions d'euros, au syndicat des transports parisiens et de la région d'Ile-de-France, le STIF.

Le présent amendement vise donc à réduire légèrement la dotation versée au STIF, afin de promouvoir une meilleure productivité des services de transports en Ile-de-France.
Il faut rappeler que la masse salariale de l'entreprise RATP a progressé de 17 % sur la période 1997-2001, dont 5,2 % en 2000 et 3,1 % en 2001, en particulier en raison de l'application de la réduction du temps de travail. En 2001, les frais de personnel ont été supérieurs de 63,2 millions d'euros aux frais de personnel de 2000, en raison de la création de 1 263 emplois pour 37,6 millions d'euros et d'une évolution globale de la masse salariale par agent pour 11,1 millions d'euros. On ne peut comprendre que les dotations de l'Etat au fonctionnement courant progressent alors que, dans le même temps, des réductions de crédits ont lieu sur les subventions aux investissements pour les transports collectifs de province, notamment pour les plans de déplacements urbains, lesquelles seront ramenées de 53,5 millions d'euros en 2002 à 38,6 millions d'euros en 2003.
En revanche, les subventions de l'Etat pour les infrastructures de transport en Ile-de-France progresseront encore fortement en 2003. En effet, elles passeront de 61 millions d'euros en 2002 à 100,5 millions d'euros en 2003, soit une augmentation de 40 % ! C'est considérable. (M. Roger Karoutchi s'exclame.)
Il faut rappeler que la contribution de l'Etat à l'exploitation des transports collectifs en Ile-de-France représente seulement 18,9 % des sommes allouées à la RATP et à la SNCF en 2003.
Telles sont, mes chers collègues, les raisons qui conduisent la commission des finances à vous proposer de maintenir en 2003 les crédits de 2002.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat. Monsieur le rapporteur spécial, le Gouvernement est très sensible aux arguments développés par la commission des finances dans l'amendement que vous présentez avec MM. Arthuis et Marini.
Nous nous félicitons, bien sûr, de la bonne évolution du trafic et des recettes commerciales de la RATP, mais nous partageons votre diagnostic sur l'augmentation rapide des effectifs et des charges de l'entreprise.
Le service assuré par la RATP et sa rémunération sont définis depuis 2000 dans le cadre d'un contrat pluriannuel passé par l'entreprise avec le STIF, qui doit être renouvelé à la fin de l'année 2003. Aussi, nous veillerons, monsieur le rapporteur spécial, à ce que le nouveau contrat prenne en compte la nécessité pour l'entreprise d'améliorer sa productivité, comme vous le souhaitez.
Auparavant, la nouvelle présidente-directrice générale de la RATP, Mme Idrac, présentera à la fin de janvier prochain à son conseil d'administration ses orientations stratégiques pour l'entreprise. Bien entendu, le commissaire du Gouvernement, présent ce jour-là, rappellera à la présidence de la RATP les préoccupations de productivité du Gouvernement.
Pour autant, les concours de l'Etat au STIF proposés pour 2003 ont été calculés au plus juste. Compte tenu de l'absence de marge de manoeuvre sur les actuels contrats entre le STIF et la RATP ainsi que la SNCF, qui courent pour 2003, une éventuelle réduction des concours publics ne pourrait avoir que des effets négatifs sur l'évolution des tarifs, sur les autres politiques menées par le STIF, comme celles qui sont relatives à la ville, à l'accessibilité des réseaux aux personnes handicapées, et sur les montants versés aux entreprises privées. Je rappelle que nous avons, dans le même temps, augmenté le VT, le versement transport, dans certains départements de l'Ile-de-France.
C'est la raison pour laquelle, sur le principe, le Gouvernement n'est pas favorable à cet amendement. Il s'en remet à la sagesse de la commission. Peut-être pourrait-elle présenter une contre-proposition de nature à recueillir l'accord de la commission et du Gouvernement ?
M. le président. La parole est à M. Michel Teston, contre l'amendement.
M. Michel Teston. Le projet de budget des transports terrestres pour 2003 n'est pas satisfaisant. Dans ce contexte, l'augmentation des crédits consacrés aux transports collectifs en Ile-de-France va, en revanche, dans le bon sens - M. le secrétaire d'Etat l'a indiqué - et cela est d'ailleurs conforme à ce qui est prévu dans le contrat de plan. Dès lors, au nom du groupe auquel j'appartiens, je m'oppose à l'adoption de cet amendement. En effet, si la réduction qui est prévue s'agissant des crédits du syndicat des transports parisiens et de la région d'Ile-de-France est légère, elle n'en est pas moins réelle.
M. le président. La parole est à Mme Marie-France Beaufils, pour explication de vote.
Mme Marie-France Beaufils. Récemment, nous avons eu le plaisir d'évoquer avec Mme Idrac, présidente-directrice générale de la RATP, la situation des transports en Ile-de-France. La suppression de ces 12 millions d'euros se justifierait, selon vous, par l'augmentation importante des frais de personnel. Or celle-ci tient, pour l'essentiel, aux 1 100 agents qui travaillent à l'amélioration de la sécurité dans les transports collectifs de l'Ile-de-France. C'est tout de même important. Mme Idrac nous a fait part du travail qui a été engagé à cet égard, qu'il s'agisse des interventions, des investissements et de l'achat de matériels de vidéosurveillance. Aujourd'hui, en cas de difficulté, les personnels de sécurité, qui sont associés à 600 agents de la police nationale, peuvent intervenir en dix minutes.
Selon moi, la réduction des crédits consacrés au personnel, alors que ces crédits ont précisement été augmentés pour améliorer la sécurité, ne permettrait pas aux transports de l'Ile-de-France d'accroître leur « performance » en termes de voyageurs transportés.
En effet, chacun le sait, si la sécurité diminue, le nombre de voyageurs diminue lui aussi.
En ce qui concerne les recettes du budget, on nous a fait part d'un pourcentage très faible de réduction. Je voudrais rappeler que le groupe communiste républicain et citoyen propose une taxation de 0,3 % sur les actifs financiers. Une partie de ceux-ci sont des capitaux très spéculatifs, et on a vu combien étaient douloureuses les conséquences pour l'activité économique et pour l'emploi à travers de nombreux exemples à l'échelon national ou international.
Par ailleurs, s'agissant des recettes, c'est vous-même qui avez décidé de réduire l'impôt sur le revenu. Or cette mesure n'améliore pas le pouvoir d'achat de ceux qui en ont le plus besoin et qui participeraient à l'amélioration de la consommation.
Par ailleurs, quand vous proposez la réduction de l'intervention de l'Etat pour le syndicat des transports parisiens et de la région d'Ile-de-France, vous incitez à ce que l'on fasse plus appel au financement par les usagers. Or, on le sait bien, il s'agit, majoritairement, de familles modestes dans le budget desquelles cela pèse lourd.
Votre proposition risque donc d'avoir des incidences sur d'autres recettes du budget de l'Etat, en particulier celles qui sont liées à la consommation, dont la TVA.
Pour toutes ces raisons, nous voterons contre l'amendement.
M. le président. La parole est à M. Roger Karoutchi, pour explication de vote.
M. Roger Karoutchi. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, j'interviens sinon avec l'autorisation ou la bénédiction du président et du premier vice-président de la commission des finances, en tout cas avec l'espoir que mes propos ne me vaudront pas trop d'acrimonie de leur part.
Nous avons - et quand je dis « nous », c'est de manière globale - récupéré un syndicat des transports parisiens et de la région d'Ile-de-France dans une situation financière très difficile. L'alternance, si je puis dire, a permis au nouveau préfet de région, président du STIF, et à la réforme qui a été votée voilà deux ans et qui a été mise en oeuvre l'année dernière, de faire entrer notamment les représentants de la région au STIF. A ce titre, j'ai le bonheur, ou le malheur, de siéger au conseil d'administration du STIF.
Nous sommes dans une situation très difficile : 60 % des déplacements par les transports publics en France se font en Ile-de-France. La situation des réseaux - ferroviaire, métropolitain ou RER - est extraordinairement difficile : il faut renouveler le matériel, transformer les voies et permettre l'accessibilité aux handicapés. Il s'agit d'une région où les déplacements pour le travail, pour les loisirs, pour la vie quotidienne sont très lourds et très longs. L'Ile-de-France est, dans notre pays, la région où les temps de trajet quotidiens sont les plus longs. C'est également la région où l'insécurité dans les transports publics est la plus forte ; grâce au nouveau ministre de l'intérieur, des mesures ont été prises, notamment la création de la police régionale des transports.
La RATP et la SNCF font des efforts considérables. En 2002, nous avons accepté, pour l'ensemble des usagers en Ile-de-France, une hausse des tarifs qui représente à peu près deux fois et demie l'inflation. D'ores et déjà se prépare le budget 2003, qui sera voté très prochainement par le conseil d'administration du STIF. Les augmentations de tarif pour les usagers représenteront à nouveau deux à trois fois l'inflation.
Il ne faut pas s'en prendre au STIF, allais-je dire. Il faut le réformer. Je souhaitais, et M. le secrétaire d'Etat le sait, une réforme beaucoup plus complète du STIF. En effet, aujourd'hui encore, il s'agit d'une machine trop lourde et trop compliquée, dans laquelle l'intervention de l'Etat et des collectivités n'est pas assez organisée et n'est pas suffisamment claire pour l'avenir. Pour autant, le STIF ne doit pas être mis en péril, sinon nous mettrions en difficulté les millions de Franciliens qui, tous les jours, effectuent des allers-retours qui, finalement, sont très pénibles.
Aussi, très sincèrement, et avec tout le respect que je dois au président et au vice-président de la commission des finances, je ne peux, en tant qu'élu francilien, qui voit et vit les transports en Ile-de-France et leurs difficultés, voter cet amendement.
M. le président. La parole est à M. le président de la commission des finances.
M. Jean Arthuis, président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation. J'ai bien entendu chacun des orateurs qui sont intervenus dans ce débat. Je sais gré à M. Jacques Oudin, notre excellent rapporteur spécial, d'avoir justifié, comme il l'a fait, l'amendement de la commission des finances.
Chacun, ici, doit comprendre que l'exercice auquel nous nous livrons s'accomplit non pas au nom de l'orthodoxie budgétaire, mais tout simplement parce que, l'Etat ayant fait le constat que ses recettes fiscales, en 2003, ne seront pas à la hauteur de ses prévisions, nous devons nous efforcer d'en tirer des conséquences s'agissant des crédits mis à la disposition des différents départements ministériels. C'est une démarche de sagesse pour ne pas laisser exploser le déficit public.
Nos collègues ici présents, tant M. Teston que Mme Beaufils, doivent le comprendre.
Madame Beaufils, nous n'allons pas reprendre ce soir le débat sur les choix fiscaux du Gouvernement, soutenu par sa majorité. En effet, nous avons eu l'occasion d'en débattre pendant une semaine. Une nouvelle fois, je voudrais attirer votre attention sur le fait que toute imposition excessive des capitaux et des mouvements financiers, qui sont par nature volatils, pénalise directement notre communauté nationale. En prenant le risque d'accroître cette imposition, vous assécherez progressivement les ressources et vous travaillerez contre l'emploi ; vous serez à l'oeuvre pour organiser la délocalisation des activités et de l'emploi. (Mme Odette Terrade proteste.) Je vous mets en garde contre les conséquences tout à fait redoutables de telles initiatives !
Vous me donnerez acte que la commission des finances du Sénat a pris l'initiative de proposer une mesure qui procurera des ressources fiscales supplémentaires, au titre de l'impôt sur les sociétés, d'un montant de 400 millions d'euros. Voilà qui devrait aller au-devant de votre attente !
Je comprends bien le déchirement de Roger Karoutchi. Je sais qu'il est particulièrement attentif, en sa qualité de membre de la commission des finances, à rechercher des économies, et c'est un exercice auquel, avec chacun des membres de la commission, il se livre quotidiennement. Mais il est l'élu d'Ile-de-France et participe à l'administration du STIF ! Je comprends donc tout à fait son dilemme.
M. le ministre nous a appelés à la modération, et je ne doute pas que M. le rapporteur spécial sera en mesure de vous faire des propositions qui répondront à votre attente. Quoi qu'il en soit, il est important que le Sénat délivre un message à l'attention de tous les agents, qui sont au demeurant d'excellents professionnels, participant au transport des Parisiens et des Franciliens : le STIF ne peut pas échapper à l'obligation de recherche systématique de gains de productivité et de modération dans la progression de ses dépenses.
Voilà pourquoi, s'il doit y avoir un amendement n° II-93 rectifié, j'en laisse l'initiative au rapporteur spécial. Pour ma part, je le voterai.
M. le président. La parole est à M. Jacques Oudin, rapporteur spécial.
M. Jacques Oudin, rapporteur spécial. Je ferai d'abord remarquer que l'Etat n'oublie pas les transports franciliens. J'ai déjà cité les chiffres ; mais, quand les chiffres sont bons, on les oublie, et quand ils sont mauvais, on les retient. Je vous rappelle néanmoins que les subventions de l'Etat aux dépenses d'infrastructures en Ile-de-France - je le dis pour mes collègues franciliens ici présents - passent, de 2002 à 2003, de 60 millions à 100 millions d'euros. Cela constitue l'une des plus fortes augmentations du budget que nous examinons aujourd'hui. Il est normal, compte tenu des besoins d'investissement pour les transports dans la région parisienne, que cet effort soit accompli, dans le cadre d'un plan à long terme.
Nous avons évoqué tout à l'heure les dépenses de fonctionnement, auxquelles la commission des finances est extrêmement attentive, car c'est d'elles que découle la détérioration des comptes publics. Ainsi, j'ai déjà souligné que tous les ratios de gestion de la SNCF se dégradent. Certes, à la RATP, le trafic augmente, mais les autres ratios se dégradent également : l'endettement devient considérable, et les effectifs, donc les masses salariales, augmentent. Bien sûr, on note davantage de sécurité, un trafic accru ; il n'en demeure pas moins que, en termes de gestion, un redressement des comptes des transports parisiens s'impose.
L'amendement que nous proposons est un amendement d'alerte, pour ne pas dire un amendement d'appel. Pour votre information, je comparerai quelques chiffres significatifs. En termes de transports urbains, Paris et Tokyo se ressemblent : Paris, pour 297 stations, compte 211 kilomètres de lignes ; à Tokyo l'ensemble du réseau couvre 261 kilomètres pour 217 stations. A Paris comme à Tokyo, il y a 12 000 agents. Mais, à Paris, 1,1 milliard de passagers sont transportés, contre 3 milliards à Tokyo. Les ratios, vous l'avez compris, ne sont pas à l'avantage du transport parisien !
Sans demander que la productivité et la rentabilité des transports atteignent celles que l'on trouve à Tokyo, il y a une marge dont nous souhaitons que les responsables prennent conscience. C'est pourquoi les efforts déjà engagés doivent être poursuivis.
Nous avons entendu la remarque du ministre, comme nous avons entendu les craintes du représentant des élus franciliens. Dans ces conditions, et avec votre accord, monsieur le ministre, je rectifie l'amendement n° II-93 pour répartir l'effort et le partager en deux. Au lieu d'augmenter la réduction de 12 millions d'euros, je propose de ne la majorer que de 6 millions.
Mais rendez-vous est pris pour l'année prochaine ! Comme la loi organique relative aux lois de finances nous demande des ratios précis, nous examinerons les progrès qu'aura faits la productivité des transports franciliens d'ici là.
J'espère que cet amendement de compromis recevra l'appui des élus franciliens eux-mêmes.
M. le président. Je suis donc saisi d'un amendement n° II-93 rectifié, présenté par MM. Arthuis, Marini et Oudin, au nom de la commission des finances, et ainsi libellé :
« Augmenter la réduction du titre IV de 6 000 000 euros.
« En conséquence, porter le montant des mesures nouvelles négatives à moins 1 546 476 515 euros. »
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat. Je dirai à M. le rapporteur spécial ainsi qu'à M. le président de la commission des finances que j'ai bien entendu leur appel.
Je souhaite également assurer M. Karoutchi que personne ne se satisfait, pas plus que la commission des finances ou lui-même, du fonctionnement actuel du STIF, et que nous voyons se dessiner les améliorations qui doivent y être apportées. Un nouveau président du STIF vient d'être désigné, puisqu'un nouveau préfet de région a été nommé en Ile-de-France. Les équipes peuvent également être amenées à évoluer. Il faut savoir que la décentralisation, à laquelle le Sénat et l'Assemblée nationale réfléchissent en ce moment, aura des conséquences sur le STIF et qu'il conviendra à terme, comme je l'ai dit devant l'Assemblée nationale, de se demander si cet établissement ne doit pas être présidé par un élu d'Ile-de-France : le fonctionnement actuel, en vertu duquel le préfet, représentant de l'Etat, préside, n'est plus adapté à l'évolution des transports en région parisienne comparée à l'organisation des transports dans nos régions. (M. Roger Karoutchi approuve.)
Je sais que Roger Karoutchi, comme nombre de ses collègues qui siègent au STIF, est un défenseur de cette idée et de ce renouveau. (M. Roger Karoutchi acquiesce.)
M. Oudin, qui est toujours attentif à la gestion des finances de l'Etat et qui connaît bien celle des entreprises de transport, a également rappelé des ratios qui méritent d'être examinés.
C'est la raison pour laquelle, ayant entendu à la fois le message de Roger Karoutchi et l'appel de la commission des finances, monsieur le rapporteur spécial, le Gouvernement se rallie, naturellement, à votre amendement n° II-93 rectifié.
M. le président. La parole est à M. le président de la commission des finances.
M. Jean Arthuis, président de la commission des finances. Je remercie M. le secrétaire d'Etat et je demande, au nom de la commission des finances, un scrutin public sur l'amendement n° II-93 rectifié.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-93 rectifié.
Je suis saisi de deux demandes de scrutin public émanant, l'une, de la commission des finances, l'autre, du groupe CRC.
Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

(Le scrutin a lieu.)
M. le président. Personne ne demande plus à voter ?...
Le scrutin est clos.

(Il est procédé au comptage des votes.)

M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin n° 64:

Nombre de votants 310
Nombre de suffrages exprimés 307
Majorité absolue des suffrages 154
Pour l'adoption 196
Contre 111

Le vote sur les crédits figurant au titre IV est réservé.

ÉTAT C

M. le président. « Titre V. - Autorisations de programme : 1 580 704 000 euros ;