SEANCE DU 22 OCTOBRE 2002
M. le président.
« Art. 1er. - L'article 32 de la loi n° 2000-37 du 19 janvier 2000 relative à
la réduction négociée du temps de travail est ainsi modifié :
« 1° Les deux premiers alinéas du I sont ainsi rédigés :
« Les salariés dont la durée du travail a été réduite à 35 heures ou plus à
compter de l'entrée en vigueur de la loi n° 98-461 du 13 juin 1998
d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail ne
peuvent percevoir un salaire mensuel inférieur au produit du nombre d'heures
correspondant à la durée collective qui leur était applicable, dans la limite
de 169 heures, par le salaire minimum de croissance en vigueur à la date de la
réduction ou celui en vigueur au 1er juillet 2002 pour les salariés dont les
entreprises réduisent la durée collective de travail postérieurement à cette
date. Cette garantie est assurée par le versement d'un complément différentiel
de salaire.
« Le minimum applicable à chaque salarié concerné par le premier alinéa est
revalorisé au 1er juillet en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la
consommation mentionné à l'article L. 141-3 du code du travail. Cette
revalorisation est majorée, par tranches annuelles égales, de sorte qu'au 1er
juillet 2005 au plus tard le minimum applicable à chaque salarié soit égal au
minimum revalorisé prévu au premier alinéa pour les salariés dont les
entreprises réduisent la durée collective de travail postérieurement au 1er
juillet 2002. Les taux de revalorisation ainsi déterminés sont fixés par
arrêté. » ;
« 2° Le V est ainsi rédigé :
« V. - A titre transitoire, par dérogation aux dispositions de l'article L.
141-5 du code du travail et jusqu'au 1er juillet 2005, le salaire minimum de
croissance prévu à l'article L. 141-2 dudit code est revalorisé chaque année,
avec effet au 1er juillet, selon les modalités prévues au premier alinéa de
l'article L. 141-3 dudit code. Cette revalorisation est majorée annuellement en
vue de rendre sans objet au 1er juillet 2005 la garantie mentionnée au I. »
M. le président.
La parole est à M. Roland Muzeau sur l'article.
M. Roland Muzeau.
Monsieur le ministre, vous avez affiché votre volonté d'unifier les SMIC afin
de permettre à l'immense majorité des salariés concernés de voir augmenter leur
feuille de paie. C'est la promesse faite de « travailler plus pour gagner plus
».
On aurait presque envie d'applaudir une telle reconnaissance de la nécessité
d'augmenter le pouvoir d'achat des salariés !
Malheureusement, la réalité est tout autre.
Vous prétendez mettre fin à l'inégalité que constituent les différents
SMIC.
En réalité, les six SMIC sont maintenus jusqu'au terme maximal prévu par la
loi Aubry, soit 2005, alors que l'on aurait pu unifier les garanties mensuelles
de rémunérations, les fameux GMR, au 1er juillet 2003. A cette date, on aurait
pu relever le taux horaire du SMIC de 11,4 %, indépendamment des autres
mécanismes de relèvement, et appliquer le nouveau SMIC sur la base de 151,67
heures.
Or, la sortie du dispositif multi-SMIC est étalée dans le temps et se fait en
plusieurs étages.
Pour les salariés qui passeront aux 35 heures après le 1er juillet 2003, la
garantie sera celle en vigueur depuis le 1er juillet 2002, revalorisée selon
l'indice INSEE. Elle sera inférieure de 3,8 % au SMIC sur 169 heures. Il y aura
donc un risque de baisse de salaire au moment du passage aux 35 heures.
La loi n'assure même plus la garantie du maintien du salaire pour ces
salariés-là. Alors qu'ils auraient dû bénéficier au 1er juillet 2003 du « coup
de pouce » de 3,8 % en plus de l'inflation, et au moment du passage aux 35
heures, leur garantie sera calée sur le SMIC de 2002, simplement relevé de
l'inflation.
Les salariés qui passeront aux 35 heures à partir du 1er juillet 2002 ne
bénéficieront d'aucune progression de leur pouvoir d'achat jusqu'en 2005. C'est
un gel inadmissible, surtout s'agissant des plus bas salaires.
En outre, l'indexation de la garantie sur les gains de pouvoir d'achat du
salaire mensuel est supprimée jusqu'en 2005. Seule reste l'indexation sur
l'indice INSEE.
Quant aux autres salariés, couverts par une garantie mensuelle, la hausse
effective hors inflation s'échelonnera sur trois ans entre 0,6 % et 4,9 %. On
est donc bien loin des 11,4 % annoncés.
La hausse affichée de 11,4 % du SMIC horaire sera en fait obtenue en
supprimant, pendant trois ans, l'indexation du SMIC sur les gains de pouvoir
d'achat des salaires et en détournant les « coups de pouce » normalement
destinés à réévaluer le niveau du SMIC.
La suppression - fût-elle temporaire - d'une des clauses d'indexation du SMIC
est d'autant plus préoccupante que ce mécanisme intervient pour 40 % dans sa
hausse normale.
On prétend relever le SMIC horaire de 11,4 %, mais cela se fait au détriment
des mécanismes d'évolution normaux du SMIC. La méthode utilisée pour y parvenir
rend le dispositif pervers. En effet, une bonne partie de la hausse annoncée
aurait, de toute façon, été obtenue.
Pour les salariés qui sont passés aux 35 heures entre le 1er juillet 1999 et
le 30 juin 2000, la méthode utilisée par le Gouvernement leur fera perdre au
1er juillet 2003 1 092 euros de pouvoir d'achat par rapport au SMIC mensuel
calculé sur 169 heures.
En fait, tout est construit pour inciter les patrons à payer un salarié 39
heures au SMIC, plutôt que 35 heures à 1,3 ou 1,4 SMIC. C'est un effet
d'aubaine pour ceux qui ne réduiront pas le temps de travail. C'est une
incitation à baisser les salaires et à augmenter le temps de travail, à
recourir à l'emploi non qualifié contre l'emploi qualifié et bien rémunéré, et
à accroître le temps partiel et la précarité.
Dans ces conditions, les patrons sont appelés à revoir les accords déjà signés
!
Telle est la réalité sur les effets de votre projet de loi, monsieur le
ministre, que nous refusons et qui motivent nos amendements.
M. le président.
L'amendement n° 76, présenté par M. Muzeau, Mme Demessine, M. Fischer et les
membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Dans la première phrase du premier alinéa du texte proposé par le 1° de cet
article pour modifier l'article 32 de la loi n° 2000-37 du 19 janvier 2000,
après les mots : "salaire minimum de croissance" supprimer les mots : "en
vigueur à la date de la réduction ou celui". »
La parole est à M. Roland Muzeau.
M. Roland Muzeau.
Permettez-moi, monsieur le président, de défendre en même temps quatre
amendements interdépendants, que nous avons déposés pour modifier l'article
1er, dans la mesure où ils ont un objet unique : proposer un autre schéma de
convergence du SMIC.
Le Conseil économique et social, dans son avis du 10 juillet 2002, a envisagé
trois solutions pour sortir de l'imbroglio actuel, où coexistent un SMIC
horaire et plusieurs garanties mensuelles.
Notre préférence va naturellement vers la solution impliquant une convergence
rapide par le haut, qui est la seule à pouvoir garantir aux salariés la
préservation de leur pouvoir d'achat et à pouvoir rétablir l'égalité de
rémunération à travail égal.
C'est une condition d'autant plus nécessaire que les salariés rémunérés au
SMIC, passés le plus tôt aux 35 heures, ont été les plus gravement pénalisés
par le dispositif inéquitable en vigueur.
Afin que les salaires les plus bas augmentent réellement, nous envisageons
d'aligner immédiatement - et non pas sur trois ans - le montant des différents
SMIC des salariés passés aux 35 heures sur le niveau du SMIC établi au 1er
juillet 2002 et d'augmenter de 11,4 % le SMIC au 1er juillet 2003.
Par ailleurs, nous souhaitons supprimer la modification des règles de
revalorisation du SMIC horaire.
Même transitoire, la désindexation du SMIC de l'augmentation du pouvoir
d'achat du salaire horaire moyen est inacceptable.
Contrairement au MEDEF, nous n'attribuons pas au salaire minimum un effet
négatif sur l'emploi. Nous ne pensons pas que la fonction du SMIC, conçue voilà
trente-deux ans, doive être clarifiée.
C'est pour éviter toute remise en cause du SMIC, de sa fonction sociale, que
nous nous opposons aujourd'hui fermement au maintien en l'état des dispositions
de cet article.
M. le président.
Quel est l'avis de la commission ?
M. Louis Souvet,
rapporteur.
La commission a émis un avis défavorable sur l'amendement n°
76 au motif qu'il prévoit une convergence immédiate des différentes GRM.
Evidemment, telle n'est pas la structure - ou l'architecture à laquelle nous
nous sommes identifiés.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. François Fillon,
ministre.
Le choix du Gouvernement, qui a d'ailleurs suivi en cela très
largement l'un des scénarios proposés par le Conseil économique et social, est
un choix de convergence en trois ans. Beaucoup le considèrent comme audacieux,
trop audacieux même à en croire les responsables d'entreprise, car il va, selon
eux, peser sur le coût du travail. C'est d'ailleurs ce qui nous a conduits à
mettre en place une politique d'allégements également audacieuse.
Vouloir raccourcir le délai de convergence n'est évidemment pas raisonnable.
Le dispositif que nous proposons se soldera bien par une hausse de 11,4 % du
SMIC horaire, qui concerne aujourd'hui 40 % des salariés au SMIC. En moyenne,
il se traduira, pour l'ensemble des salariés au SMIC, par une hausse de 6,5 % à
laquelle il faut ajouter l'augmentation du coût de la vie.
Je rappellerai un point d'histoire à M. Muzeau, qui ne l'ignore sans doute pas
: la dernière fois qu'on a augmenté le SMIC dans cette proportion - 10 %, en
1981 - une dévaluation est rapidement intervenue...
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 76.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président.
L'amendement n° 35, présenté par MM. Chabroux, Godefroy, Weber et Domeizel,
Mmes San Vicente, Printz et les membres du groupe Socialiste, apparenté et
rattaché, est ainsi libellé :
« Compléter la première phrase du premier alinéa du texte proposé par le 1° de
cet article pour les deux premiers alinéas du I de l'article 32 de la loi n°
2000-37 du 19 janvier 2000 par les mots : "et en fonction de l'accroissement
annuel du pouvoir d'achat des salaires horaires moyens mentionné à l'article L.
141-5 du code du travail". »
La parole est à M. Jean-Pierre Godefroy.
M. Jean-Pierre Godefroy.
La loi « Aubry II » sur les 35 heures impose de revenir à l'harmonisation du
salaire minimum au plus tard le 1er janvier 2005. Le Gouvernement propose
d'atteindre cet objectif en procédant par étapes.
Vous bloquez d'abord la création de nouvelles garanties de rémunérations
mensuelles après le 1er juillet 2002. Vous freinez l'évolution de la dernière
GRM en l'indexant sur la seule hausse des prix INSEE.
Vous procédez ensuite à une majoration différenciée des autres GRM, en vue de
réaliser leur convergence au 1er juillet 2005 sur la valeur de la dernière
garantie créée le 1er juillet 2002.
Vous revalorisez enfin le salaire minimum en l'indexant, là encore, sur le
seul indice des prix. Vous abandonnez donc la référence à la progression du
pouvoir d'achat du salaire horaire, vous réservant d'accorder, autant que de
besoin, des « coups de pouce » annuels pour faire converger le SMIC versé pour
35 heures de travail hebdomadaire avec le niveau unique de la GRM prévu au 1er
juillet 2005.
Si nous nous réjouissons tous de l'harmonisation du salaire minimum en 2005,
nous contestons en revanche avec force la méthode choisie par le Gouvernement
parmi les propositions du Conseil économique et social. Ce dernier a en effet
exprimé le souhait que le SMIC reste bien un salaire de croissance - comme
l'indique le « C » - et intègre donc une participation aux fruits de la
croissance.
Or, si votre projet de loi était adopté, le SMIC décrocherait de la
croissance. Vous abandonnez en effet la référence à la progression du pouvoir
d'achat du salaire horaire dans le calcul de la revalorisation du SMIC, ce qui
conduira à des pertes importantes de pouvoir d'achat pour les salariés
concernés.
De 1997 à 2002, moins de la moitié de la progression du salaire minimum est
due au mécanisme d'indexation sur l'indice INSEE. Si votre proposition avait
été appliquée cette année, la revalorisation du SMIC aurait été amputée de 40 %
au 1er juillet pour s'établir à 1,49 % au lieu de 2,42 %. Ce dispositif conduit
donc les smicards à financer eux-mêmes une partie de la réduction du temps de
travail puisqu'il limite le niveau de la revalorisation salariale qui leur est
actuellement accordée par la loi.
Vous dites, monsieur le ministre, que cette remise en cause de la loi n'est
que transitoire et par dérogation jusqu'en 2005. Mais l'inquiétude est
toutefois permise quant à la validité de ce type de promesse. Et l'influence du
MEDEF sur le Gouvernement n'est pas de nature à nous rassurer. Ce que le MEDEF
réclame, c'est ni plus ni moins la mise à mort du SMIC. Il propose notamment de
confier, non plus au Gouvernement, mais à une commission indépendante, la
responsabilité de décider de la revalorisation en fonction des gains de
productivité réalisés par les salariés les moins qualifiés et des effets d'une
éventuelle revalorisation sur l'emploi. Tout un programme dont nous ne voulons
pas !
L'amendement n° 35 vise à rétablir la base de calcul de la revalorisation du
SMIC en tenant compte de la croissance et à nous prémunir contre le risque que
recèle la position du MEDEF.
M. le président.
Quel est l'avis de la commission ?
M. Louis Souvet,
rapporteur.
La commission a émis un avis défavorable sur cet amendement
qui vise à revaloriser les garanties mensuelles sur le modèle du SMIC. A moins
d'augmenter le SMIC de 20 à 25 %, son adoption rendrait impossible la
convergence recherchée.
J'ajoute que cet amendement porte sans doute sur la première phrase du
deuxième alinéa et non pas sur celle du premier alinéa de cet article. Il
s'agit vraisemblablement d'une erreur de nos collègues.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. François Fillon,
ministre.
Le Gouvernement est défavorable à cet amendement.
Premièrement, monsieur Godefroy, si la loi Aubry a fixé la date à laquelle la
convergence devait se produire, elle s'est bien gardée de préciser les
modalités de cette dernière.
Deuxièmement, le compromis que nous avons adopté, et qui fait partie des
scénarios élaborés par le Conseil économique et social, a été salué par
plusieurs organisations syndicales. Tout à l'heure, vous avez voulu faire
croire que, sur ce sujet, elles s'étaient toutes opposées aux propositions du
Gouvernement. Vous aurez l'honnêteté de reconnaître avec moi que la CFDT a
salué notre choix d'une convergence rapide et qu'elle n'a pas remis en cause le
dispositif soumis à votre examen.
Troisièmement, le Gouvernement est attaché au SMIC. Telle est la raison pour
laquelle je me suis opposé à toute réforme d'ensemble du salaire minimum, qui
était souhaitée par certains. Le SMIC est selon moi plus qu'une variable
technique. C'est un symbole et j'y vois un élément très important en matière de
politique salariale, un élément de référence qui avait justement perdu toute sa
visibilité avec la multiplicité des SMIC.
L'adoption de cet amendement rendrait la convergence pratiquement impossible,
en tout cas dans les délais que nous prévoyons, alors même que nombre des
salariés qui, grâce au dispositif du texte en discussion, vont voir leur
salaire augmenter de façon importante, ont subi un gel de salaire, alors même
que les salariés concernés par la dernière garantie mensuelle, ceux qui
travaillent dans les entreprises passées aux 35 heures après le 1er juillet
2002, représentent 10 % des salariés rémunérés au SMIC. Ce sont justement eux
qui ont eu les gains de pouvoir d'achat les plus importants par rapport à
l'ensemble des personnes rémunérées au SMIC - 5,7 % depuis 1998 - soit 1 % de
plus en moyenne que les autres catégories de smicards.
Je crois donc qu'il y a une vraie logique à suivre les propositions du
Gouvernement.
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 35.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président.
L'amendement n° 77, présenté par M. Muzeau, Mme Demessine, M. Fischer et les
membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Supprimer la dernière phrase du premier alinéa du texte proposé par le 1° de
cet article pour modifier l'article 32 de la loi n° 2000-37 du 19 janvier
2000.»
Cet amendement a déjà été défendu.
Quel est l'avis de la commission ?
M. Louis Souvet,
rapporteur.
Il s'agit d'un amendement de cohérence, et, par cohérence,
nous y sommes défavorables.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. François Fillon,
ministre.
Même avis.
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 77.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président.
Je suis saisi de trois amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion
commune.
Les deux premiers sont identiques.
L'amendement n° 36 est présenté par MM. Chabroux, Godefroy, Weber et Domeizel,
Mmes San Vicente, Printz et les membres du groupe socialiste, apparenté et
rattachée.
L'amendement n° 78 est présenté par M. Muzeau, Mme Demessine, M. Fischer et
les membres du groupe communiste républicain et citoyen.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
« Supprimer le 2° de cet article. »
L'amendement n° 79, présenté par M. Muzeau, Mme Demessine, M. Fischer et les
membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Rédiger ainsi le texte proposé par le 2° de cet article pour le V de
l'article 32 de la loi n° 2000-37 du 19 janvier 2000 :
« V. - Le salaire minimum de croissance prévu à l'article L. 141-2 du code du
travail est revalorisé de 11,4 % au 1er juillet 2003. »
Ces trois amendements ont déjà été soutenus.
Quel est l'avis de la commission !
M. Louis Souvet,
rapporteur.
La commission a émis un avis défavorable : ces amendements
conduiraient à ne plus fixer dans la loi les moyens de l'harmonisation des
différents salaires minima.
J'ajoute que, lors de son audition par la commission, le rapporteur du Conseil
économique et social a confirmé que les revalorisations du SMIC seront sans
aucun doute largement supérieures à celles qui sont prévues par le mécanisme
actuel d'indexation.
Les craintes exprimées sont donc infondées, la présente mesure n'ayant que
vocation conservatoire.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. François Fillon,
ministre.
Défavorable.
M. le président.
Je mets aux voix les amendements identiques n°s 36 et 78.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président.
Je mets aux voix l'amendement n° 79.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président.
Je mets aux voix l'article 1er.
(L'article 1er est adopté.)
Article additionnel après l'article 1er