QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Mise en place des commissions régionales
du patrimoine et des sites

248. - 21 avril 1998. - M. Joseph Ostermann attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la loi n° 97-179 du 28 février 1997 relative à l'instruction des autorisations de travaux dans le champ de visibilité des édifices classés ou inscrits et dans les secteurs sauvegardés. Cette loi prévoit une possibilité de recours à l'encontre des décisions des architectes des bâtiments de France en matière d'édifices classés ou inscrits, de secteurs sauvergardés et de zones de protection du patrimoine architectural et urbain (ZPPAUP) sur le modèle de la procédure d'appel applicable en matière de ZPPAUP. Elle crée ainsi une instance régionale unique, la commission régionale du patrimoine et des sites, dotée de l'ensemble des compétences dévolues à la commission régionale du patrimoine historique, archéologique et ethnographique (COREPHAE) et au collège régional du patrimoine et des sites. Cette nouvelle commission doit être composée de représentants de l'Etat mais aussi et surtout, c'est là la nouveaut, d'élus nationaux et locaux ainsi que de personnalités qualifiées afin que l'Etat ne soit pas le seul à faire entendre sa voix. Ainsi, en cas de désaccord entre l'architecte des bâtiments de France et le maire, le préfet de région émet, après consultation de la commission régionale, un avis qui se substitue à celui de l'architecte. Toutefois, la composition, les attributions et le mode de fonctionnement de la nouvelle commission ainsi que les modalités de cette nouvelle procédure d'appel doivent être fixés par décret. Décrets sans lesquels cette loi est condamnée à ne rester qu'une coquille vide. Or depuis son adoption il y a maintenant plus d'un an, aucun décret d'application n'a été publié, ce qui rend l'application de cette loi impossible. Cela est profondément regrettable et ce, d'autant plus que cette loi permettrait de mettre fin à une situation inadaptée à la décentralisation en permettant d'ouvrir un dialogue entre l'Etat et les collectivités locales sur les mesures nécessaires à la préservation du patrimoine et en mettant ainsi fin au caractère unilatéral des décisions prises par l'Etat. Il lui demande donc quelles sont les raisons d'un tel retard dans la publication des décrets et selon quel calendrier elle entend les publier.

Remboursement de la pilule dite de « 3e génération »

249. - 22 avril 1998. - Mme Gisèle Printz souhaite attirer l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le remboursement de la pilule contraceptive dite de « 3e génération ». La direction de la sécurité sociale confirme qu'un tel remboursement est envisagé et qu'il fera l'objet d'un arrêté inscrivant ces contraceptifs sur la liste des médicaments remboursables. Or, cela fait quelques années que les femmes concernées attendent le déblocage de cette situation. Lorqu'il y a 30 ans la loi Neuwirth a été promulguée, tous les moyens de contraception les plus utilisés étaient remboursés au même titre que des médicaments. Alors qu'aujourd'hui, les pilules dites de « 3e génération », mieux supportées par les utilisatrices donc meilleures pour leur santé, sont entièrement à la charge de celles-ci. Ainsi, toute une population, déjà suffisamment confrontée aux difficultés économiques, se voit privée d'une contraception la mieux adaptée. En conséquence, elle la remercie de lui faire savoir où en est l'examen de cette question et quelles mesures elle compte prendre pour en accélérer l'aboutissement.