SOMMAIRE
PRÉSIDENCE DE M. GÉRARD LARCHER
1.
Procès-verbal
(p.
0
).
2.
Communication de M. le Président de la République
(p.
1
).
Suspension et reprise de la séance (p. 2 )
PRÉSIDENCE DE M. RENÉ MONORY
3.
Dépôt d'un rapport en application d'une loi
(p.
3
).
4.
Communication de l'adoption définitive de propositions d'acte communautaire
(p.
4
).
5.
Dépôt d'une proposition de loi organique
(p.
5
).
6.
Dépôt d'une proposition de loi
(p.
6
).
7.
Dépôt de rapports d'information
(p.
7
).
8.
Ajournement du Sénat
(p.
8
).
COMPTE RENDU INTÉGRAL
PRÉSIDENCE DE M. GÉRARD LARCHER
vice-président
M. le président.
La séance est ouverte.
(La séance est ouverte à neuf heures trente.)
1
PROCÈS-VERBAL
M. le président.
Le compte rendu analytique de la précédente séance a été distribué.
Il n'y a pas d'observation ?...
Le procès-verbal est adopté sous les réserves d'usage.
2
COMMUNICATION
DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
M. le président. M. le président du Sénat a reçu de M. le Président de la République la lettre suivante :
« Paris, le 21 avril 1997
« Monsieur le président,
« J'ai l'honneur de vous faire connaître qu'en vertu de l'article 12 de la
Constitution, et après avoir procédé aux consultations qu'il prévoit, j'ai
prononcé la dissolution de l'Assemblée nationale par un décret daté de ce
jour.
« Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'assurance de ma haute
considération. »
« Signé : Jacques Chirac. »
Acte est donné de cette communication.
Mes chers collègues, je viens de vous donner lecture de la lettre de M. le
Président de la République informant M. le président du Sénat de la dissolution
de l'Assemblée nationale.
Dans ces conditions, je vais suspendre la séance.
La conférence des présidents, qui se réunit à douze heures trente, prendra les
décisions nécessaires en ce qui concerne la poursuite éventuelle de nos
travaux.
La séance est suspendue ; elle sera reprise à l'issue de la conférence des
présidents.
(La séance, suspendue à neuf heures trente-cinq, est reprise à douze heures
quarante-cinq, sous la présidence de M. René Monory.)
PRÉSIDENCE DE M. RENÉ MONORY
M. le président. La séance est reprise.
3
DÉPÔT D'UN RAPPORT
EN APPLICATION D'UNE LOI
M. le président.
J'ai reçu le rapport pour 1996 de l'Agence nationale du médicament, établi en
application de l'article L. 567-13 du code de la santé publique.
Acte est donné du dépôt de ce rapport.
4
COMMUNICATION DE L'ADOPTION DÉFINITIVE
DE CINQ PROPOSITIONS
D'ACTE COMMUNAUTAIRE
M. le président.
J'ai reçu de M. le Premier ministre une communication, en date du 18 avril
1997, m'informant que :
- la proposition d'acte communautaire E 212 - « proposition de directive du
Conseil portant modification et mise à jour de la directive 64/432/CEE relative
à des problèmes de police sanitaire en matière d'échanges intercommunautaires
d'animaux des espèces bovine et porcine » - a été adoptée définitivement par
les instances communautaires par décision du Conseil du 19 mars 1997 ;
- la proposition d'acte communautaire E 506 - « communication de la Commission
au Conseil et au Parlement européen concernant un programme pluri-annuel
destiné à promouvoir la coopération internationale dans le secteur de l'énergie
; proposition de règlement CE du Conseil portant adoption d'un programme
pluri-annuel destiné à promouvoir la coopération internationale dans le secteur
de l'énergie, programme Synergy » - a été adoptée définitivement par les
instances communautaires par décision du Conseil du 15 avril 1997 ;
- la proposition d'acte communautaire E 735 - « proposition de décision du
Conseil accordant une garantie de la Communauté à la Banque européenne
d'investissement en cas de pertes résultant de prêts en faveur de projets
réalisés à l'extérieur de la Communauté (Europe centrale et orientale, pays
méditerranéens, Amérique latine et Asie, Afrique du Sud) » - a été adoptée
définitivement par les instances communautaires par décision du Conseil du 15
avril 1997 ;
- la proposition d'acte communautaire E 797 - « proposition de décisions du
Conseil relatives à la conclusion de certains accords entre la Communauté
européenne et certains pays tiers concernant le commerce de produits textiles
(Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Moldavie,
Tadjikistan, Turkménistan) » - a été adoptée définitivement par les instances
communautaires par décision du Conseil du 15 avril 1997 ;
- la proposition d'acte communautaire E 798 - « proposition de décisions du
Conseil relatives à la conclusion de certains accords entre la Communauté
européenne et certains pays tiers concernant le commerce de produits textiles
(Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Moldavie,
Tadjikistan, Turkménistan) » - a été adoptée définitivement par les instances
communautaires par décision du Conseil du 15 avril 1997.
5
dépôt d'une proposition
de loi organique
M. le président.
J'ai reçu de M. le président de l'Assemblée nationale une proposition de loi
organique, adoptée par l'Assemblée nationale, relative à l'inéligibilité des
candidats à l'élection des députés.
La proposition de loi organique sera imprimée sous le numéro 316, distribuée
et renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du
suffrage universel, du règlement et d'administration générale, sous réserve de
la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions
prévues par le règlement.
6
dépôt d'une proposition de loi
M. le président.
J'ai reçu de M. le président de l'Assemblée nationale une proposition de loi,
adoptée par l'Assemblée nationale, tendant à clarifier les règles de
financement des campagnes électorales.
La proposition de loi sera imprimée sous le numéro 317, distribuée et renvoyée
à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage
universel, du règlement et d'administration générale, sous réserve de la
constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues
par le règlement.
7
dépôt de rapports d'information
M. le président.
J'ai reçu de M. Bernard Barbier un rapport d'information fait au nom de la
délégation du Sénat pour la planification sur le colloque, organisé le 20 mars
1997, sur les perspectives de l'économie mondiale à l'horizon 2005.
Le rapport d'information sera imprimé sous le numéro 315 et distribué.
J'ai reçu de M. Jacques Chaumont un rapport d'information fait au nom de la
commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de
la Nation sur la mission d'information effectuée au Brunei et en Indonésie du
23 au 30 mars 1996.
Le rapport d'information sera imprimé sous le numéro 318 et distribué.
8
AJOURNEMENT DU SÉNAT
M. le président.
Mes chers collègues, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale, la
conférence des présidents qui vient de se réunir a tenu à rappeler que le Sénat
assure constitutionnellement la permanence de la représentation nationale. Le
Sénat est donc à même de se réunir à tout moment pendant cette période de
dissolution.
Toutefois, dans l'immédiat, une telle réunion ne lui a pas semblé nécessaire.
Au demeurant, il convient de rappeler que, précédemment, dans de semblables
situations, le Sénat avait cessé de siéger jusqu'à l'installation de la
nouvelle Assemblée nationale.
Il va de soi que, si les circonstances l'exigeaient, le Sénat serait convoqué
sans délai. Le Gouvernement a pris l'engagement de venir devant la Haute
Assemblée dans de telles circonstances.
Le Sénat va donc s'ajourner en laissant à son président le soin de le
convoquer.
M. Emmanuel Hamel.
Cela nous permettra de réfléchir encore plus au bilan de ce gouvernement et de
préparer notre attitude à l'égard du prochain gouvernement, quel qu'il soit
!
M. le président.
De toute façon, monsieur Hamel, ce n'est ni moi ni vous qui allons former le
prochain gouvernement !
(Sourires.)
Il n'y a pas d'opposition sur la proposition de la conférence des
présidents ?...
Il en est ainsi décidé.
La séance est levée.
(La séance est levée à douze heures cinquante.)
Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON
NOMINATION DE RAPPORTEURS
COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES
M. Francis Grignon a été nommé rapporteur du projet de loi n° 291 (1996-1997)
relatif à l'application de la convention du 13 janvier 1993 sur l'interdiction
de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes
chimiques et sur leur destruction.
M. Jean-Paul Emin a été nommé rapporteur de la proposition de loi n° 298
(1996-1997) de M. Claude Huriet et plusieurs de ses collègues complétant le
code minier.
Le Directeur du service du compte rendu intégral, DOMINIQUE PLANCHON QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Normes européennes applicables aux équipements collectifs
647.
- 21 avril 1997. -
M. Jean-Paul Delevoye
appelle l'attention de
M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la
décentralisation
sur les très lourdes - et parfois insupportables - conséquences financières,
pour les collectivités locales, de l'entrée en application d'un certain nombre
de normes européennes applicables, à titre d'exemple, aux aires de jeux
municipales, aux équipements sportifs, aux marchés de comestibles, ou encore
aux feux tricolores. A chaque fois, les collectivités doivent adapter,
remplacer, moderniser - même lorsque les équipements concernés sont eux-mêmes
récents - dans des délais assez courts, c'est-à-dire un ou deux exercices
budgétaires. De surcroît, les collectivités ne sont pas consultées avant
l'entrée en vigueur de ces normes, ni associées aux conditions de mise en
oeuvre de celles-ci. Cette situation ne peut perdurer en l'état et doit
absolument faire l'objet d'une véritable concertation qui devrait commencer
sans délai. Elle devra porter à la fois sur la création d'une instance de
consultation entre le Gouvernement et les associations d'élus, qui serait
saisie immédiatement de toute nouvelle directive européenne concernant les
collectivités locales, et sur les normes en cours d'application sur les aires
de jeux, qui posent des problèmes particulièrement sérieux à nombre de
communes. Il souhaite connaître les perspectives de l'action gouvernementale en
ce domaine.
Avenir de la filière technologie et biologie
648.
- 17 avril 1997. -
M. Jacques Bimbenet
attire l'attention de
M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation
sur la décision de suppression du concours spécifique pour intégrer les grandes
écoles d'ingénieurs agronomes et des travaux agricoles réservées aux titulaires
de baccalauréats technologiques STL BGB (sciences et techniques de laboratoire,
option Biologie génie biologique) et STL SMS (sciences médico-sociales) à
l'issue de leur scolarité en classe préparatoire TB (technologie et biologie).
Cette suppression entraînerait la fermeture de ces classes préparatoires TB dès
la rentrée 1997. La disparition de cette filière lésera obligatoirement les
élèves ayant entamé un cursus technologique et ira à l'encontre des objectifs
de revalorisation de l'enseignement technologique exprimés à plusieurs reprises
par M. le Président de la République, M. le Premier ministre et M. le ministre
de l'éducation nationale. En conséquence, il lui demande d'assurer des
débouchés en écoles d'ingénieurs pour ces bacheliers STL BGB et SMS. Il sera
alors possible de maintenir une classe préparatoire et un concours spécifique
pour cette filière d'excellence de l'enseignement technologique.
Principe d'égalité d'accès aux services publics
649.
- 21 avril 1997. -
M. Ivan Renar
rappelle à
M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la
décentralisation
que de très nombreuses communes appliquent, dans le cadre de leur politique
municipale, des tarifs différenciés selon le quotient familial pour certaines
activités comme les activités culturelles ou sportives. Or, une jurisprudence
du Conseil d'Etat interdit cette pratique selon lui discriminatoire en matière
d'égalité d'accès aux services publics. Cette conception très formelle de
l'égalité ignore cependant la réalité d'une situation sociale qui prive pour
des raisons financières de très nombreuses personnes, en premier lieu les
enfants, de l'accès à la culture ou au sport. L'application du quotient
familial est dans l'esprit des municipalités un moyen de dépasser les obstacles
sociaux. Dans une réponse à une question écrite déjà posée à ce sujet en
juillet 1996, le ministre de la culture annonçait « qu'en concertation avec le
ministère de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la
décentralisation, il a été décidé d'entreprendre une réflexion de fond sur le
sujet, qui pourrait donner lieu au dépôt d'un projet de loi ». En conséquence,
il lui demande de bien vouloir lui faire part de l'avancée de la réflexion du
gouvernement à ce sujet et des décisions qu'il entend mettre en oeuvre.
Retard dans la mise en application de l'extention de la taxe
sur les grandes surfaces aux stations-service des grandes surfaces
650.
- 21 avril 1997. -
M. Jean-Jacques Robert
attire l'attention de
M. le ministre délégué aux finances et au commerce extérieur
sur l'inapplication - à ce jour - de l'extension de l'assiette de la taxe sur
les grandes surfaces aux stations-service de ces grandes surfaces, instituée à
l'article 130 de la loi de finances pour 1997 (n° 96-1181 du 30 décembre 1996).
Il s'étonne que les 60 millions de produit attendu ne soient toujours pas
perçus, ni donc confiés au Comité professionnel de la distribution de carburant
(CPDC), chargé de la répartition de ce crédit entre les petits pompistes en
difficulté. Il constate l'aggravation de la situation de petites
stations-service, conduisant à leur fermeture. Les décrets nécessaires n'ont
pas été pris à temps et tout laisse à penser que la perception de ce supplément
de taxe sera remise en cause cette année. C'est pourquoi il lui demande s'il
compte respecter les engagements qu'il a pris dès juin 1996 à l'égard de la
profession et du Parlement, et s'il peut l'assurer d'une application effective
de cette mesure.
Entreprises d'insertion et marchés publics
651.
- 18 avril 1997. -
M. Jean-Jacques Robert
attire l'attention de
M. le ministre délégué aux finances et au commerce extérieur
sur les difficultés rencontrées par certaines entreprises, notamment du
bâtiment et du secteur de l'aménagement des espaces verts, dans le cadre de
marchés publics, qui ne peuvent lutter contre les offres présentées par les
entreprises d'insertion du même secteur d'activités. En effet, ces entreprises
d'insertion sont en mesure de proposer des prestations à des tarifs très
inférieurs du fait des aides octroyées par l'Etat, en particulier au niveau
social. S'il convient de la qualité de leurs efforts dans la lutte contre
l'exclusion, il estime cependant qu'elles contribuent à mettre les autres
entreprises en concurrence difficile. C'est pourquoi il lui demande quelles
mesures il entend prendre pour remédier à cette situation lors d'ouvertures des
marchés publics.
Conséquences de restructurations
des forces françaises stationnées en Allemagne
652. - 21 avril 1997. - M. Daniel Hoeffel appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur les incidences pour les personnels civils des mesures de restructuration qui toucheront en 1997 et 1999 les forces françaises stationnées en Allemagne. Seuls les fonctionnaires et agents publics sont assurés d'un reclassement dans les services et établissements relevant du ministère de la défense. En ce qui concerne les personnels de droit privé français ou de droit privé allemand, des plans sociaux ont été négociés pour fixer les modalités de leur licenciement et prévoir des mesures d'accompagnement social dont ils pourront bénéficier. En dépit de ses mesures, de nombreux agents particulièrement implantés dans des zones frontalières ne seront pas en mesure de trouver des solutions de reclassement. Il lui demande s'il envisage de trouver d'autres solutions pour ces personnels qui tiendraient compte des années qu'ils ont passées à oeuvrer au service de la France.