PLANS D'ÉPARGNE RETRAITE

Adoption des conclusions modifiées
d'une commission mixte paritaire

M. le président. L'ordre du jour appelle la discussion des conclusions du rapport (n° 206, 1996-1997) de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion de la proposition de loi créant les plans d'épargne retraite.
Dans la discussion générale, la parole est à M. le rapporteur.
M. Philippe Marini, rapporteur pour le Sénat de la commission mixte paritaire. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous arrivons au terme de ce long processus. Ce fut d'abord un long processus intellectuel, puisque la discussion sur l'insertion dans notre système de protection contre le risque vieillesse d'éléments de capitalisation a fait l'objet d'un débat très approfondi, qui a duré de longues années.
En outre, monsieur le ministre, je fais allusion au processus parlementaire qui avait commencé ici, au Sénat, en 1993, avant de se poursuivre à l'Assemblée nationale. Sur la base de la proposition finalement établie par M. Jean-Pierre Thomas et plusieurs de ses collègues, ce processus a débouché sur les lectures auxquelles nous nous sommes livrés dans le strict respect du bicamérisme.
Je crois que l'on peut dire que ce texte sur l'épargne retraite reflète tout à la fois une bonne coopération entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, chacun exerçant ses compétences, monsieur le ministre, et un bon fonctionnement de notre système bicaméral.
Comme vous le savez, la commission mixte paritaire est parvenue à un accord auquel nous avons travaillé de manière très assidue et qui doit beaucoup aux talents de négociateur du président Christian Poncelet.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation. Merci, monsieur le rapporteur.
M. Philippe Marini, rapporteur. Je vais vous tracer les grandes lignes de cet accord.
Je ne sais pas si je dois le faire, mais je m'y autorise : je rappellerai que nos différences d'appréciation avec l'Assemblée nationale portaient, pour l'essentiel, sur cinq points, que je vais très rapidement balayer. Je voudrais d'emblée exprimer une satisfaction : en ce qui concerne quatre points et demi, ce sont les positions du Sénat qui ont été adoptées par la commission mixte paritaire.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Me permettez-vous de vous interrompre, monsieur le rapporteur ?
M. Philippe Marini, rapporteur. Je vous en prie.
M. le président. La parole est à M. le président de la commission, avec l'autorisation de M. le rapporteur.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Vous avez bien voulu faire état de mes talents de négociateur, j'y suis sensible et je vous remercie de ce compliment. Cela étant, je voudrais souligner la solidarité des membres sénateurs de la commission mixte paritaire lors de cette discussion.
M. le président. Veuillez poursuivre, monsieur le rapporteur.
M. Philippe Marini, rapporteur. Restaient en discussion cinq points essentiels. Sur quatre et demi d'entre eux, disais-je, nous avons pu convaincre nos collègues de la commission mixte paritaire, du moins une majorité d'entre eux, de bien vouloir conforter les positions de la Haute Assemblée.
Quels sont ces points ?
Le premier, à l'article 23, c'est la question des ratios prudentiels, en d'autres termes la question de la répartition sécuritaire, prudente des actifs gérés dans les futurs fonds de pension. Cette question, apparemment technique, est très substantielle, car c'est celle des objectifs.
Quels sont-ils ? Nous l'avons toujours dit ici, il en est, selon nous, un seul qui soit légitime : servir des suppléments de rente. S'il existe, grâce aux mécanismes que nous mettons en place, des effets économiques positifs ou vertueux, on ne pourra que s'en réjouir. Toutefois, ne confondons pas les effets et l'objectif. Cela vaut tout particulièrement pour la question des placements en actions. C'est bien parce que l'observation des marchés montre que le placement en actions est sur le long terme le placement le plus à même de garantir le pouvoir d'achat de l'épargne qu'il convient sans doute - mais ce sera au gérant de prendre cette décision - de privilégier ce type de placement. Ce n'est pas parce que l'on veut réaliser un maximum de placements en actions que l'on crée les fonds d'épargne retraite. C'est en vertu de cet ordre des choses, de cet ordre des priorités, que le Sénat a attaché beaucoup d'importance à la disposition qu'il a votée concernant les ratios prudentiels. Sur ce point, la proposition de la commission mixte paritaire est totalement en phase avec la thèse que nous avions défendue ici même.
Le deuxième point concerne les règles déontologiques, à savoir la protection des investisseurs. C'est sur l'initiative du Sénat que sera inscrite dans la loi, si les conclusions de la commission mixte paritaire sont adoptées, un précepte simple faisant interdiction aux gérants d'un fonds d'épargne retraite de faire passer avant les intérêts de leurs souscripteurs tous autres intérêts, à commencer par ceux de leurs actionnaires.
J'ajoute que nous tenons beaucoup à ce que cette « muraille de Chine » soit un élément novateur, important, structurel pour l'organisation de nos marchés financiers. De plus, nous souhaitons que de telles dispositions soient assorties de sanctions civiles, à savoir la mise en jeu de la responsabilité civile des gérants qui ne déféreraient pas à cette règle. En effet, dans ce domaine - il s'agit d'un point de vue constant que notre commission aura à défendre en bien d'autres occasions - la sanction civile est certainement beaucoup plus efficace que la sanction pénale.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Sans aucun doute !
M. Philippe Marini, rapporteur. Le troisième point concerne les conditions d'adhésion et de souscription. A cet égard, la commission mixte paritaire a bien voulu adopter une rédaction qui tient compte des préoccupations des uns et des autres.
S'agissant, tout d'abord, des conditions de souscription, a été retenu le principe de subordonner la possibilité pour un employeur de souscrire un fonds de pension par décision unilatérale à l'échec de négociations collectives. C'est bien l'idée que l'Assemblée nationale voulait faire prévaloir. Le Sénat, quant à lui, a souhaité que cet ordre de priorité s'inscrive dans un calendrier raisonnable. Nous avons donc prévu un délai de six mois à compter du début de la négociation, délai pendant lequel on peut s'entendre et trouver une solution par la négociation collective. Ensuite, la décision unilatérale sera, le cas échéant, possible. Bien entendu, si la négociation ne peut pas s'ouvrir faute de représentants du personnel, cette disposition n'a pas lieu d'être.
S'agissant, ensuite, des conditions d'adhésion, la suggestion du Sénat devant permettre à un salarié d'une entreprise n'ayant pas pu ou pas voulu mettre en place un fonds de pension de se rallier en quelque sorte à un autre plan existant a été retenue. Cette faculté sera offerte à tous les salariés dans le délai d'un an à compter de la promulgation de la présente loi.
Le quatrième point sur lequel la commission mixte paritaire a suivi le Sénat, c'est la possibilité d'un transfert individuel des droits tous les dix ans ou au moins la possibilité de transfert susceptible d'être exercée deux fois dans le cours de l'existence du fonds d'épargne retraite. Il s'agit d'établir une salutaire concurrence entre fonds de pension et d'éviter que quiconque ne se sente piégé dans un système susceptible de ne pas répondre à toutes les exigences que les épargnants peuvent légitimement attendre.
En ce qui concerne le cinquième point, qui est complexe, le Sénat n'a pas été totalement entendu. Il s'agit, d'une part, de l'obligation de délégation de la gestion à un prestataire de services d'investissement et, d'autre part, de l'interdiction des contrats à prestations définies. Je regroupe ces deux sujets dans un même ensemble bien qu'ils reflètent chacun un débat particulier.
Le Sénat était favorable à l'obligation de la délégation de la gestion. L'Assemblée nationale souhaitait en rester à un dispositif facultatif. C'est ce dernier qui, en définitive, a été retenu.
La position du Sénat, qui avait fait l'objet d'un long débat et de plusieurs votes, était motivée par deux aspects.
Le premier, c'est la prudence et la cohérence du système de contrôle des intervenants de la Place. Nous avions, à cet égard, la volonté d'assurer la présence de la COB, la Commission des opérations de bourse, dans le contrôle des fonds d'épargne retraite. Nous avions aussi un objectif d'organisation de l'industrie financière, visant à permettre l'éclosion d'initiatives nouvelles dans les métiers de la gestion.
S'agissant du premier objectif, le Sénat a, me semble-t-il, parcouru une bonne partie de la distance qu'il s'était assignée. En effet, non seulement deux membres du collège de la COB seront présents dans la commission ad hoc instituée pour assurer le contrôle des fonds d'épargne retraite - il leur appartiendra, s'ils veulent faire prévaloir leurs thèses, d'être particulièrement attentifs au sujet et d'être concernés par les affaires de cette commission, et nul doute qu'ils y prendront toute leur place - mais, en outre, et ce point n'a sans doute pas été suffisamment souligné, aux termes du texte de la commission mixte paritaire, la COB va être en mesure d'exercer un contrôle direct sur les dirigeants des fonds d'épargne retraite en ce qui concerne l'obligation de vote.
C'est un point que je n'ai pas évoqué tout à l'heure, mais qui constitue, à mon sens, une avancée intellectuelle importante : c'est un élément structurel en matière de progrès du gouvernement d'entreprise dans ce pays. Nous avons ainsi obtenu que les dirigeants des fonds d'épargne retraite soient tenus, de par la loi, d'exercer les droits de vote attachés aux actions qu'ils auront souscrites pour le compte de leurs ayants droit, actions qui prendront place dans les portefeuilles qu'ils auront ainsi constitués.
Je ne reviendrai pas sur les objectifs auxquels répond cette disposition. Je rappellerai simplement qu'elle se réfère à des pratiques internationales très largement répandues et qu'elle représente un réel progrès en matière de transparence et de défense des droits des épargnants, et, en même temps, pour l'animation des marchés financiers.
Corrélativement, nous avons prévu - et la commission mixte paritaire nous a suivis - que la commission des opérations de bourse contrôlerait précisément les conditions dans lesquelles cette obligation de vote serait mise en oeuvre.
Quant à l'aspect professionnel concernant l'industrie financière, nous y reviendrons sans doute de manière plus générale à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la gestion collective que, d'après les assurances que vous avez données à plusieurs reprises dans les deux assemblées, monsieur le ministre, vous nous soumettrez dans les mois qui viennent.
Enfin, la commission mixte paritaire s'est accordée pour interdire les contrats à prestation définie en fonction du salaire, car les dangers de tels contrats sont manifestes. Nous avons ainsi adopté une position qui tient compte des préoccupations exprimées dans les deux assemblées, et je crois que le texte est, à cet égard, satisfaisant.
A titre de conclusion, monsieur le ministre, permettez-moi quelques brèves considérations personnelles.
Au nombre des satisfactions, je soulignerai, bien sûr, le bon fonctionnement de l'initiative parlementaire. La réforme structurelle que nous mettons aujourd'hui en place répond à l'attente de l'opinion publique, de larges couches de salariés dans ce pays. Nous les avons entendus ! Un certain nombre de sondages montrent d'ailleurs que ce texte est bien accueilli par les salariés des entreprises, dans toute leur diversité.
De ce point de vue, je crois que la majorité a su faire la preuve de sa capacité à engager une réforme structurelle malgré les embûches qui ont été placées sous ses pas. Aussi, monsieur le ministre, il nous faut rendre hommage à la ténacité de tous les acteurs qui ont contribué à l'élaboration de ce texte, rendre hommage à nos collègues députés, notamment à M. Jean-Pierre Thomas et à ses amis, et, bien entendu, à vous-même, monsieur le ministre, ainsi qu'à M. Alain Lamassoure, ministre délégué au budget, sans oublier vos collaborateurs car, tout ce travail, nous l'avons en grande partie accompli ensemble.
Je terminerai toutefois par un regret, une inquiétude peut-être : je pense que nous aurons manqué une bonne occasion, avec ce texte, d'introduire la fiducie en droit français ; je le regrette, et j'espère que le débat pourra être ouvert à nouveau en d'autres occasions, car se borner à la modalité juridique du contrat d'assurance pour gérer de tels engagements ne me semble pas, je persiste à le dire, parfaitement satisfaisant.
Le contrat fiduciaire, en d'autres termes le trust, est sans doute une modalité qui apporterait plus de garanties aux épargnants et aux futurs retraités, mais je pense que ce point, qui déborde très largement l'épargne retraite, pourra être repris à l'occasion d'autres débats.
Enfin, j'avais exprimé au cours de la discussion une inquiétude concernant la physionomie des futurs fonds d'épargne retraite, leur finalité économique, leur mode de fonctionnement. Je considérais qu'il était dommage que certains initiateurs de ces fonds puissent être entraînés, par la force des structures et surtout par la force des habitudes, à en faire une sorte d'assurance-vie à trente ou quarante ans. Je crois, monsieur le ministre, que, sur ce sujet, nous partageons la même crainte et la même prévention contre ce type de formule.
Certes, les assureurs sont soucieux de promouvoir des produits qu'ils maîtrisent déjà, et il est toujours difficile d'innover, de se projeter dans un contexte intellectuel différent.
Par ailleurs, face à des offres comprenant, d'une part, des produits à capital garanti, voire à taux garanti, et, d'autre part, des produits plus dynamiques mais qui supposent de prendre une part supplémentaire de risques, il n'est pas évident que nos concitoyens choisissent toujours la seconde formule. Il est même probable qu'ils choisiront la première.
Sur le plan commercial, la voie de la facilité demeurera sans doute celle des produits classiques assurantiels placés largement en valeurs à revenus fixes, de nature obligataire, notamment en valeurs émises par l'Etat. Mais les choses évolueront certainement, du fait, en particulier, de la concurrence européenne.
A la vérité, le texte que nous figeons aujourd'hui sera, malgré tout, évolutif dans la pratique, en fonction de la réalité de la concurrence. Je crois très sincèrement, monsieur le ministre, que le salut ou, en tout cas, le progrès - soyons mesurés ! - nous viendra de l'Union européenne et de la concurrence libre entre les prestataires de services en Europe.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Très bien !
M. Philippe Marini, rapporteur. C'est à partir de là, en effet, que les positions commerciales seront prises et que la diversité des offres pourra totalement s'exprimer.
Monsieur le ministre, le texte que nous nous apprêtons à adopter, après quelques retouches formelles, ouvre un champ nouveau à la liberté. Il répond à une réelle attente sociale et, à présent, il ne demande qu'à vivre. (Applaudissements sur les travées du RPR, des Républicains et Indépendants et de l'Union centriste.)
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Jean Arthuis, ministre de l'économie et des finances. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je me réjouis de l'aboutissement de ce long processus d'élaboration d'un texte qui constituera une réforme fondamentale.
L'introduction dans notre droit des plans d'épargne retraite est un facteur déterminant qui apporte une sécurité supplémentaire à ceux de nos compatriotes qui souhaitent se doter d'une retraite fondée sur la capitalisation et non plus seulement sur la répartition.
Je tiens, une nouvelle fois, à souligner que cette épargne retraite ne vient nullement concurrencer ou altérer la retraite par répartition. Si nous voulons, dans dix ou vingt ans, et au-delà, gager la pérennité de la retraite par répartition, il est impératif de créer des emplois. A cette fin, ayons la sagesse de rassembler, de mobiliser et d'orienter une épargne vers l'économie productive. C'est en cela que cette réforme est fondamentale.
Je voudrais souligner le travail accompli par le Parlement, puisque c'est sur la base d'une proposition de loi que vous avez réfléchi, apporté votre contribution et vos enrichissements. L'Assemblée nationale a ouvert le débat à partir d'un texte préparé par M. Jean-Pierre Thomas, mais, à la vérité, cette discussion aurait pu commencer au Sénat...
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Elle avait déjà commencé, monsieur le ministre, vous en savez quelque chose !
M. Jean Arthuis, ministre de l'économie et des finances. ... puisque M. Marini, alors membre de la commission des affaires sociales, avait conçu un dispositif semblable.
C'est donc, me semble-t-il, la grande convergence de vue entre sénateurs et députés qui a permis d'aboutir de façon aussi constructive.
Il a fallu deux lectures devant chacune des deux assemblées avant de réunir la commission mixte paritaire, dont je veux naturellement saluer les conclusions. Cette réussite doit beaucoup à l'autorité et au talent de négociateur du président de la commission des finances, M. Christian Poncelet, ainsi qu'au talent et à la qualité de votre rapporteur, M. Philippe Marini, qui s'est beaucoup impliqué dans la préparation de ce texte.
J'ai naturellement pris connaissance avec beaucoup d'intérêt des ultimes aménagements issus de la commission mixte paritaire et je dois vous avouer, monsieur le rapporteur, que je me suis demandé si le deuxième alinéa de l'article 8, qui prévoit un transfert individuel des droits tous les dix ans, est parfaitement en cohérence avec ce souci du placement à long terme. Mais, comme vous l'avez dit, ce texte est aujourd'hui figé dans l'étape qui résulte des délibérations de la commission mixte paritaire. Il faudra le faire vivre, l'adapter et lui permettre d'évoluer.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. A chaque jour suffit sa peine !
M. Jean Arthuis, ministre de l'économie et des finances. N'oublions pas, par ailleurs, ce grand souffle de la concurrence salvatrice qui résultera de l'euro dès le 1er janvier 1999, et ce souci d'aboutir à l'échéance prévue est un encouragement à persévérer dans la voie de l'assainissement des finances publiques. De ce point de vue, l'année 1997 ne sera pas décevante.
Vraiment, je veux vous exprimer toute la gratitude du Gouvernement. Nous avons bien travaillé et c'est dans un esprit de concertation étroite, de grande compréhension, que les deux assemblées ont mis en commun leur conviction et leurs propositions, chacun ayant le même souci de mettre à la disposition de nos compatriotes le meilleur texte possible.
Le Gouvernement, pour sa part, a été sensible à vos propos, monsieur le rapporteur, et a tenu à tout mettre en oeuvre pour faciliter la bonne fin de cette discussion.
C'est de cette confiante relation entre le Parlement et le Gouvernement que sont issus les textes fondamentaux et je me réjouis de cette démarche originale que nous avons mise en oeuvre et qui va aujourd'hui nous permettre de conclure.
Le Gouvernement salue la contribution éminente du Sénat. Je remercie MM. Poncelet et Marini, les membres de la commission des finances et de la commission des affaires sociales, mais également le Sénat tout entier ainsi que vos collaborateurs, monsieur le rapporteur, monsieur le président. (Applaudissements sur les travées de l'Union centriste, du RPR et des Républicains et Indépendants.)
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Je vous remercie, monsieur le ministre.
M. le président. Personne ne demande plus la parole dans la discussion générale ?...
La discussion générale est close.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le président de la commission.
M. Christian Poncelet, président de la commission des finances. Monsieur le ministre, la commission des finances est sensible aux compliments que vous venez de lui adresser.
Mais si nous aboutissons aujourd'hui à un projet cohérent, qui, je l'espère, connaîtra un développement important sous le contrôle de M. le rapporteur, qui proposera, dans l'avenir, les modifications nécessaires, c'est aussi grâce à la coopération qui s'est instaurée avec vous, monsieur le ministre.
En effet, en la circonstance, vous vous êtes montré extrêmement réceptif aux propositions du Sénat et attentif aux modifications qu'il souhaitait apporter. C'est cette coopération qui, aujourd'hui, même si l'enfantement a été long et l'accouchement difficile, nous permet de dire que l'enfant est beau. (Sourires.)
Cela étant dit, monsieur le président, puisque le Gouvernement a déposé trois amendements, je sollicite une brève suspension de séance afin que la commission puisse se réunir pour les examiner.
M. le président. Le Sénat va, bien entendu, accéder à la demande de la commission.
La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à dix heures, est reprise à dix-heures dix.)