C. CONCLUSION

Les enseignements que votre rapporteur tire du scénario élaboré par l'OFCE pour l'économie française rejoignent ceux qui résultent de l'analyse du potentiel de croissance à moyen terme de l'économie européenne présentée dans le premier chapitre (cf. supra page 15).

- Le redémarrage en cours de la demande intérieure semble d'autant plus solide qu'il se produit sans endettement et que subsiste un potentiel de rattrapage important à la suite du ralentissement de la première moitié des années 90.

- Toutefois, un taux d'épargne des agents privés élevé et une inflation basse ne suffisent pas à garantir un scénario de croissance soutenue, comme le montre l'exemple du Japon ou des pays émergents d'Asie.

- L' efficacité des investissements et la capacité des entreprises à soutenir financièrement une forte accumulation du capital sont aussi importantes pour l'avenir.

- Dans ces conditions, la politique économique devra plus se préoccuper, au cours des prochaines années, du soutien de l' offre , de la création d'un environnement favorable à l'investissement et, plus particulièrement, l'investissement dans les nouvelles technologies de l'information et de la consommation, que de la stimulation de la demande, dans la mesure où celle-ci semble assise sur des bases solides.

A cet égard, votre rapporteur n'est pas certain que les conditions de la mise en oeuvre des 35 heures (cf. page 48) ou l'orientation de la politique budgétaire (cf. infra page 74) traduisent une prise en compte de ce renversement nécessaire des priorités pour l'économie française.

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