b) La reconnaissance de la spécificité des signes de qualité
Les AOC
laitières doivent pouvoir atteindre pleinement l'objectif de
développement économique dans le cadre d'une production de lait
spécifique, en lien fort avec un terroir, et permettant
d'élaborer des produits à forte valeur ajoutée. A ce
titre, il faut qu'une place leur soit faite dans l'organisation communautaire
et nationale des marchés du lait et que la future OCM laitière
permette un traitement différencié du lait standard et du lait
destiné à une production d'AOC.
Rappelons que les 22 " départements AOC "
rémunèrent globalement le prix de lait de 2,5 % de plus que
les 27 " départements non AOC ".
Selon l'INAO, les 33 fromages français d'appellation
(bientôt 34 avec le Valençay) ont totalisé, en 1996,
une production de 170.600 tonnes, dont 145.700 tonnes de fromage de
vache, 3.500 tonnes de fromage de chèvre et 21.400 tonnes de
fromage de brebis.
Par ailleurs, les ventes d'AOC ont davantage progressé que la moyenne
des fromages depuis dix ans (2,7 % par an contre 1,5 %).
La reconnaissance de la spécificité des AOC au sein de l'OCM,
en levant les freins à leur développement, permettrait d'assurer
un nouveau débouché à la filière lait.