b) " Une mauvaise voie " pour la CPE
La
Coordination paysanne Européenne (CPE) considère que la
réforme de la PAC est "
sur une mauvaise voie
". Elle
rejette le thème central des propositions -privilégier le
marché mondial par rapport au marché intérieur de l'Union
Européenne- qu'elle qualifie d'"
inacceptable pour les
agriculteurs Européens
".
La CPE estime que l'Union Européenne s'engage dans une
"
spirale
destructrice
" en choisissant, comme moteur
de la PAC, la "
course
mondiale
aux plus bas coûts
de production
". "
La vente des produits agricoles en dessous
des coûts de production, associée à des aides directes
compensatoires, ne peut être durable
", craint le groupement de
petits agriculteurs Européens. La CPE affirme que la nouvelle PAC fera
"
disparaître chaque année des centaines de milliers
d'exploitations agricoles
".
Par ailleurs, selon la CPE, la réforme encourage la production intensive
et ne propose pas au niveau Européen d'instrument sérieux de
modulation et de plafonnement des aides ?
c) Une quasi absence de prise en compte des jeunes agriculteurs dans le projet Européen pour le CEJA
Lors de
la présentation du projet de l'Agenda 2000 en juillet 1997, le
Conseil Européen des jeunes agriculteurs (CEJA) a manifesté sa
vive opposition aux propositions de la Commission Européenne. Il est
vrai que la Commission a maladroitement omis de faire référence
au terme " jeunes agriculteurs " dans son document. Ainsi,
M. John Lee, président du Ceja, a indiqué que le projet de
réforme "
démontre que les aspirations des jeunes
agriculteurs n'ont manifestement pas la priorité dans l'Union
".
Le Conseil Européen des jeunes agriculteurs s'est
félicité, en mars dernier, des projets de règlements de la
Commission tendant à l'augmentation des quotas laitiers. Il est vrai que
cette proposition n'avait jamais été envisagée, depuis
15 ans, par la Commission. Toutefois, la proposition de réduction
de 15 % du prix des produits laitiers annule les effets positifs de la
hausse du quota, selon le CEJA.
Notons par ailleurs que le Bureau Européen de l'environnement (BEE), le
World wide fund for nature (WWF), Bird Fife International et l'Eurogroup pour
le bien être animal considèrent "
qu'en dépit de
changements apparents, les propositions de la Commission continuent de stimuler
l'agriculture intensive et polluante
".
Ils résument ainsi leurs positions : "
Quelques bons
éléments dans un paquet globalement mauvais
".