D. DES CONSÉQUENCES SUR LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
1. Une direction consciente des difficultés d'une telle reconversion
Dans ce contexte, les métiers exercés par les 812 collaborateurs de la DILA doivent évoluer.
Consciente de cette nécessité, la direction de la DILA a mis en place une gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences (GPEEC) visible et qui se veut ambitieuse.
Celle-ci prend en compte le besoin en nouvelles compétences, tout en cherchant à mobiliser les ressources internes grâce à une offre riche de formations.
Ainsi, trois équivalents temps plein (ETP) et une personne du pôle « Stratégie » de la DILA sont chargés de mettre en oeuvre la GPEEC. D'une part, des entretiens individuels permettent de recenser le « patrimoine de compétences » de la DILA et d'autre part, des fiches de postes, qui détaillent les compétences requises et correspondent aux besoins de la DILA sont rédigées. Enfin, en relation avec la direction du budget et pour définir le schéma d'emplois de la DILA, une modélisation de l'évolution des effectifs est effectuée chaque année.
Dans ce contexte, il n'est pas prévu de réduire les effectifs de la DILA à horizon 2017, mais les départs en retraite programmés devraient conduire à une baisse de 34 ETP (soit 5 %) entre 2013 et 2016.
2. Un exemple du décalage entre ressources et besoins : l'accroissement du recours aux sous-traitants informatiques
Les difficultés et la lenteur d'une telle reconversion ont pu conduire la DILA à recourir à de nombreux sous-traitants en matière informatique.
Ainsi, en 2013, le coût de l'ensemble des prestations informatiques s'élève à 6,6 millions d'euros, en forte hausse depuis 2008.
Évolution (2008-2013) du coût (TTC) des prestations en matière informatique
(en milliers d'euros)
Source : commission des finances du Sénat à partir des données du questionnaire
La forte augmentation observée entre 2012 et 2013 peut s'expliquer en partie par un changement de périmètre en 2013 en raison notamment de la reprise de l'hébergement du site « mon.service-public » jusqu'alors pris en charge par le secrétariat général pour la modernisation de l'action publique (SGMAP).
Toutefois, la hausse du coût des prestations externes en matière informatique observée depuis 2008 pose la question de la capacité de la DILA à développer, en interne, les compétences requises pour faire face aux mutations de son activité .
Il convient d'être particulièrement vigilant s'agissant de ces dépenses, qui peuvent s'avérer rigides car il est souvent difficile remettre en cause certains contrats de sous-traitance en raison de coûts de sortie prohibitifs.
La DILA est consciente de ce problème et une partie du projet stratégique de la DILA pour la période 2014 à 2017 est consacrée au choix de la sous-traitance ou de l'internalisation dans le domaine informatique . Tout en rappelant que son « coeur de métier n'est pas de développer des systèmes informatiques », elle prévoit par exemple de n'utiliser des compétences externes que pour des expertises spécifiques.