2. Diversifier l'enseignement dispensé aux étudiants
Les études permettant l'obtention du titre de médecin spécialiste, que celui soit qualifié en médecine générale ou dans une autre spécialité, se poursuivent après la PACES par une période de deux ans menant au niveau licence, pendant lequel sont enseignées les matières théoriques fondamentales. Des stages en hôpital sont proposés aux étudiants dès la deuxième année dece premier cycle.
Le deuxième cycle des études médicales, qui mène en trois ans au niveau master, comprend une partie théorique et une partie pratique sur les différentes pathologies. Dès la première année de ce cycle, les étudiants participent à l'activité hospitalière, sans exercer de responsabilité diagnostique ni thérapeutique, avec le titre d'étudiant hospitalier (anciennement « externe »).
Après avoir validé leur deuxième cycle des études médicales, tous les étudiants se présentent à des épreuves classantes nationales pour obtenir leur affectation en qualité « d'interne » dans l'une des disciplines parmi les onze existantes. Cet internat leur permet d'obtenir un diplôme d'études spécialisées après une formation dont la durée est de trois à cinq ans, selon les cas. La spécialité de médecine générale est acquise au terme de trois ans.
Ce cursus d'études est exclusivement consacré aux matières médicales et très centré sur la fréquentation des seuls centres hospitaliers universitaires (CHU).
La difficulté à maîtriser d'autres compétences nécessaires à l'exercice libéral peut décourager les jeunes médecins à s'installer à l'issue de leurs études, et leur faire préférer le « confort » de la pratique hospitalière ou d'une pratique prolongée des remplacements.
Votre rapporteur estime donc indispensable d'introduire ou de renforcer les cours de gestion, de communication, de psychologie, d'éthique, d'économie de la santé, afin de préparer les étudiants en médecine à être de véritables acteurs de santé, autonomes, confiants dans leurs compétences et se sentant responsables de la santé des populations vivant sur le territoire où ils sont installés.
En ce qui concerne plus particulièrement la filière de médecine générale, votre rapporteur considère en outre comme nécessaire de renforcer l'acquisition des compétences dans des domaines tels que la psychiatrie, la pédiatrie ou le traitement des urgences, afin de faire du généraliste un véritable médecin de premier recours. Cela contribuerait à la revalorisation du métier de médecin généraliste, que plusieurs des personnes auditionnées ont appelée de leurs voeux.
Source : Direction générale de l'offre de soins