CONCLUSION
La sonnette d'alarme doit être tirée au sujet du contrôle de légalité : devenu une véritable passoire, il est en train de disparaître de facto , en dépit de son fondement constitutionnel. Ces insuffisances commencent à gagner l'exercice du contrôle budgétaire. Dans les deux cas, c'est l'expertise même de l'Etat qui fait défaut, faute de disposer des moyens correspondant à l'enjeu que constituent ces contrôles.
L'examen de la gestion doit, quant à lui, être remodelé pour que son intérêt pour les collectivités territoriales soit renforcé, et qu'il constitue effectivement un « instrument d'aide à la gestion », et non une entrave de plus à cette dernière. A l'heure actuelle, sa plus-value n'apparaît en effet pas toujours de manière évidente aux yeux des élus, par rapport à l'expertise dont ils peuvent disposer au sein de leur administration ou dans le secteur privé, alors qu'il mobilise des moyens considérables en leur sein.