e. Vers d'autres structures ? Vers de nouvelles règles à respecter ?
Christian Tidona, biologiste devenu entrepreneur et créateur de plusieurs start-up , dont BioRN en Allemagne, a défini des règles permettant aux cluster s de réussir et d'atteindre l'excellence :
- Un cluster ne devrait accepter que des entreprises privées. Les laboratoires universitaires qui souhaitaient en profiter doivent d'abord trouver un partenaire privé, afin que cette expérience débouche sur des créations d'emplois.
- Les petites entreprises et les grandes entreprises n'ayant pas les mêmes possibilités d'accès au financement public, toutes les entreprises du cluster , indépendamment de leur taille, devraient toucher le même pourcentage des fonds publics et privés disponibles. Cela permettrait de ne pas discriminer les PME souvent plus innovatrices.
- Il faut éviter les comportements prédateurs du financement public de la part d'associations qui veulent en profiter sans pour autant envisager des coopérations de long terme. Il faut donc sélectionner attentivement les partenaires du cluster , en cherchant des entreprises qui créeront de la valeur grâce au financement public et gagneront de l'argent, en prenant comme premier critère de qualité le nombre d'emplois créés.
- Il faut changer la manière dont le transfert de technologie est organisé, car il repose trop souvent en Europe sur des bureaux trop petits qui emploient des collaborateurs qui n'ont pas d'expérience industrielle et qui n'arrivent pas à susciter des liens dynamiques entre chercheurs, entrepreneurs et capital riskers .
- Il convient d'attirer davantage d'investisseurs, grâce à des incitations fiscales attractives, telles que le crédit impôt recherche et le dispositif en faveur des jeunes entreprises innovatrices, deux outils employés en France mais refusés en Allemagne.
- Il faut enfin donner aux jeunes le goût de créer leur entreprise, comme en Israël.