4. Une économie qui n'en reste pas moins ouverte au monde
La dynamique économique qui a marqué l'Espagne entre 1996 et 2007 s'est traduite par une croissance du marché intérieur stimulée pour partie par l'immobilier et la consommation, mais aussi par la montée en puissance, à l'étranger, des entreprises espagnoles.
L'Espagne devient en effet, au cours de cette période, le septième émetteur mondial d'investissements directs étrangers, par le biais, notamment, de ses grands groupes : l'opérateur Telefonica , les banques Santander et BBVA , la compagnie pétrolière Repsol ou l'électricien Endesa investissent ainsi les marchés latino-américains, le groupe agroalimentaire Altadis acquiert la SEITA et l'entreprise de BTP Ferrovial se voit confiée la gestion des aéroports britanniques.
Cette ouverture à l'extérieur, couronnée de succès, se traduit par le maintien des parts de marché des entreprises, traditionnellement exportatrices (textile et automobile) des entreprises installées sur son territoire. L'Espagne est, avec l'Allemagne, un des pays les moins concernés dans ces secteurs par la concurrence des pays émergents. Cette performance est d'autant plus remarquable que l'intégration au sein de l'Union européenne et le rattrapage économique qu'elle induit ont logiquement fragilisé sa compétitivité.