EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le 15 décembre 2010 sous la présidence de M. Jacques Legendre, président, la commission entend une communication de M. Jean-Jacques Lozach, co-rapporteur pour avis de la mission budgétaire « Sport, jeunesse et vie associative », sur l'avenir des Centres régionaux d'éducation populaire et de sport (CREPS) .
M. Claude Domeizel . - D'où proviennent les trois quarts d'autofinancement des CREPS ?
M. Jean-Jacques Lozach , rapporteur pour avis . - Les formations dispensées sont payantes et les fédérations sportives participent également au soutien au sport de haut niveau.
M. Alain Le Vern . - Dans le nord-ouest de la France, les CREPS sont très peu nombreux, et leur disparition progressive aura, selon moi, autant de conséquences pour le sport que celle des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) pour l'éducation. L'affaiblissement des « formateurs de formateurs » aura, à court ou moyen terme, un impact à la fois sur le sport de haut niveau et la pratique sportive, et donc, à plus long terme, sur le bien-être et la santé des jeunes.
M. Claude Bérit-Débat . - Je souhaiterais savoir qui sera chargé des formations en matière d'éducation populaire.
M. René-Pierre Signé . - S'agissant du haut niveau, je considère que le football professionnel est beaucoup trop favorisé par rapport au football amateur et cet état de fait est déplorable.
M. Jean-Jacques Lozach , rapporteur pour avis . - Les formations dans le domaine de l'éducation populaire seront encore davantage assurées par des organismes privés. La diminution du nombre de sportifs de haut niveau envisagée par Bernard Laporte, avec une réduction de la liste de 15 000 à 5 000 sportifs aura probablement des conséquences inattendues et néfastes. Par ailleurs, l'implication des collectivités territoriales deviendra de plus en plus nécessaire, mais sera aussi de plus en plus difficile, notamment à partir de 2015.
M. Jean-Pierre Chauveau . - Je tiens quand même à souligner que les résultats français sont bons, voire très bons, que ce soit en tennis, en équitation, en handball ou en natation.
M. David Assouline . - Les performances sportives actuelles sont liées à une accumulation de politiques menées depuis 20 ans avec la présence sur le territoire de bons formateurs. Les mesures prises aujourd'hui auront donc des conséquences à long terme et je suis personnellement inquiet des effets du désengagement de l'État en matière de politique sportive.
Mme Colette Mélot . - Je souhaite insister sur le rôle essentiel que doivent jouer les collectivités territoriales en la matière.
M. Jacques Legendre , président . - Je souhaite féliciter le rapporteur pour avis pour son analyse de la question et il sera intéressant d'entendre au printemps la nouvelle ministre des sports s'expliquer sur l'ensemble de la politique qu'elle désire mener en matière sportive.
La commission autorise la publication de ces conclusions sous la forme d'un rapport d'information.