b) Limiter les problèmes de disponibilités médicamenteuses et vaccinales
L'émergence du sérotype 8 de la FCO en Europe du Nord a mis, en outre, en évidence les difficultés que pouvaient entraîner les problèmes de disponibilités vaccinales et médicamenteuses.
A cet égard, votre rapporteure spéciale estime que les échanges entre les industriels du secteur de la santé animale, les représentants des professionnels de l'élevage et les pouvoirs publics gagneraient à être renforcés afin de clarifier les attentes de chacun, déterminer les sujets devant faire l'objet d'une attention particulière et mettre en place des stratégies convergentes. Le réseau français de santé animale (RFSA), qui rassemble l'ensemble de ces acteurs, serait, de ce point de vue, un cadre intéressant d'intensification de ces échanges.
Votre rapporteure spéciale encourage également à mener une réflexion sur la faisabilité et l'efficacité pouvant être attendue de la mise en place d'une banque européenne de vaccins, physique mais également virtuelle , à l'image de ce que l'Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) a mis en place, dans le cadre de la lutte contre l'épizootie d'influenza aviaire pour les pays africains.
Cette banque de vaccins se fonde, en effet, sur l'existence de stocks physiques, mais également sur des engagements de la part des laboratoires pharmaceutiques à livrer le vaccin le cas échéant, ce qui évite les pertes dues à la péremption des produits, difficulté que votre rapporteure spéciale avait notamment mise en évidence dans le cadre de l'influenza aviaire et de la mise en place du plan « Pandémie grippale » 47 ( * ) .
Si les limites d'un tel dispositif dans le cas de la FCO ne sont pas à négliger - quantité importante de vaccins nécessaires, sérotypes nombreux de la maladie, coût d'un tel dispositif -, votre rapporteure spéciale estime néanmoins qu'il s'agit d'une voie qui mérite d'être expertisée.
* 47 Rapport d'information précité n° 451 (2005-2006).