2. Une dépendance accrue aux « droits-télé »
La structure des chiffres d'affaires des « footballs européens » a considérablement évolué . La part des recettes issues des droits de retransmission télévisée , qui n'atteignait pas le tiers du total en 1995 , dépasse désormais la moitié des produits.
Le rythme d'augmentation des « droits-télé » a été nettement plus rapide que celui des autres recettes , prises globalement. On s'attache dans la suite du présent rapport à avancer une explication à un phénomène qui a accru la dépendance économique du football à des recettes qui en ont bouleversé l'économie.
En France, cette variation est avant tout due à l'augmentation des recettes tirées de la vente des droits du championnat national , notre pays ayant moins profité que d'autres de l'envolée des recettes des compétitions européennes. Dans d'autres pays, les contreparties des « droits-télé » sont plus diversifiées. Ils y émanent certes des compétitions nationales, mais, d'une part, celles-ci peuvent être vendues à des plates-formes télévisuelles étrangères avec des recettes significatives, comme au Royaume-Uni, d'autre part, ils proviennent, plus que pour la France, de la participation des clubs aux compétitions européennes, en particulier à la Ligue des Champions.
On doit d'ailleurs relever que les produits liés aux matches de coupes d'Europe, ainsi que les subventions des collectivités locales sont, dans notre pays, les deux seuls postes de recettes dont les montants absolus ont diminué. L'ensemble des autres catégories de recettes a augmenté. Mais cette croissance a été nettement moindre que celle des produits liés aux « droits télé ». En conséquence, l'équilibre financier des clubs de l'élite est, de plus en plus, dépendant de ces droits .
Ce phénomène est général en Europe . Toutefois , la structure des recettes des différents championnats varie . Le poids des « droits-TV » n'est pas partout le même. Dans certains pays , une réelle diversification des recettes permet d'élargir l'assise financière des intervenants.