b) Évolution de la demande privée
Les
composantes privées de la demande seraient progressivement mieux
orientées :
• Ainsi, après un recul en 2003,
l'investissement des
entreprises
augmenterait légèrement en 2004
(+ 1,9 % pour le Gouvernement, + 1,7 % pour la moyenne des
instituts). Le MINEFI considère que la situation financière des
entreprises est aujourd'hui suffisamment saine pour permettre une reprise de
l'investissement, même si quelques grands groupes sont encore lourdement
endettés. Le BIPE et Rexecode soulignent que le taux d'utilisation des
capacités de production est encore assez faible, ce qui ne plaide pas
pour une reprise soutenue, à court terme, de l'investissement productif.
La reprise de l'investissement restera également limitée si les
perspectives d'évolution de la demande des ménages ne sont pas
plus favorables.
• Pour le Gouvernement,
la consommation des ménages
augmenterait de + 1,8 % en 2004, après + 1,3 % en 2003.
Cette progression s'expliquerait par une baisse du taux d'épargne, qui
passerait de 16,3 à 16,1 %, ainsi que par des gains de pouvoir
d'achat, résultant de la revalorisation du SMIC et des mesures de
baisses d'impôts. Les instituts indépendants anticipent une
progression plus modérée de la consommation des ménages
(+ 1,2 % en 2003 et + 1,5 % en 2004). La progression
régulière du chômage ces derniers mois conduirait les
ménages à un certain attentisme.
c) Evolution de l'emploi
Le
retour de la croissance aurait un effet positif sur les
créations
d'emplois
. Le Gouvernement table sur la création de 180.000 emplois
dans le secteur marchand non agricole l'année prochaine, soit une
progression de + 0,4 %.
Cette prévision est nettement plus optimiste que celles retenues par les
instituts indépendants. La prévision moyenne des instituts, en
matière de progression de l'emploi marchand s'établit, en effet,
à seulement + 0,1 %. Les instituts s'attendent à un
redémarrage de l'emploi plus tardif, qui n'interviendrait pas avant le
deuxième semestre de 2004. En conséquence, le taux de
chômage devrait augmenter jusqu'au premier trimestre de 2004, puis se
stabiliser aux alentours de 10 % de la population active.