2. Un débat « faussé » pour la condition animale
Votre mission d'information ne peut que s'étonner de la tournure « éthique » voir moralisatrice qu'a pris le débat sur le transport animal, alors que les résultats des études scientifiques sont beaucoup plus nuancés sur la question de l'influence du temps de transport sur la qualité de la viande.
La définition de nouvelles contraintes en la matière fragilisera le revenu des agriculteurs, c'est certain. Le bien-être des animaux s'en trouvera-t-il substantiellement amélioré ? La question est posée. De leur côté, les consommateurs, malgré les analyses qui peuvent être tirées des enquêtes d'opinion sur le sujet, infléchissent, en réalité, peu leurs modes de consommation en fonction des critères relatifs au bien-être des animaux. Comme le notent les associations de consommateurs, les consommateurs se préoccupent de la qualité des produits et de la sécurité alimentaire et s'ils voient d'un oeil favorable l'évolution des réglementations en la matière, ils n'en font toutefois pas une priorité.
Cette réglementation constitue bel et bien avant tout un enjeu économique , même s'il ne faut pas nier que la limitation du temps de transport des animaux peut constituer une mesure favorisant le développement des marchés locaux de bétail mais également des petits abattoirs, qui sont des entreprises fondamentales pour le dynamisme de l'économie locale.