C. UNE POLITIQUE QUI S'ESSOUFFLE ET NE PREND PAS EN COMPTE LES « POST-DOCS »
1. Un système arrivé à bout de souffle
Le
jugement globalement favorable porté sur cette politique tend à
être remis en cause pour deux raisons essentielles.
D'une part, le montant de l'allocation de recherche
, bien que
revalorisé de 5 % dans le projet de loi de finances pour 2002,
est
jugé de plus en plus
insuffisant pour attirer des candidats de
grande qualité
dans des secteurs où la concurrence du secteur
privé est vive et en période d'expansion comme l'ont
précisé à votre rapporteur certains présidents de
section du CNU. On constate d'ailleurs, au niveau des études de
3
ème
cycle, que de plus en plus d'étudiants se
dirigent vers les DESS à vocation professionnelle et délaissent
la voie du DEA qui conduit normalement au doctorat.
Par ailleurs, la répartition disciplinaire des allocations de recherche
devrait être infléchie pour tenir compte des difficultés de
recrutement qui apparaissent dans certaines disciplines. Certains
présidents de section du CNU et du comité national ont fait part
à votre rapporteur de l'apport décisif de candidats
étrangers pour assurer les recrutements dans certaines disciplines rares
(par exemple, des Italiens pour le latin médiéval).
Le tableau présenté en annexe au présent rapport montre
qu'
apparaissent des problèmes de recrutement dans certaines
disciplines
.
Trop peu de candidats sont qualifiés pour pourvoir l'ensemble des postes
de maîtres de conférences ouverts en langues et
littératures romanes, ainsi qu'en sciences de gestion et en sciences et
techniques des activités physiques et sportives.
Mais ces problèmes connaissent une acuité bien plus grande
s'agissant du recrutement des professeurs des universités. Comme le note
le rapport Espéret, «
moins de trois quarts des emplois
sont pourvus et une insuffisance nette de candidats se manifeste, depuis
quelques années, quel que soit le secteur disciplinaire
».
Les langues, l'histoire ancienne et la géographie sont les disciplines
les plus touchées.