B. UN PLAN COHÉRENT ET EFFICACE DE RECONSTITUTION DU « VIVIER »
1. Les moyens mis en oeuvre pour reconstituer un « vivier »
Une
bonne coordination des politiques de l'éducation nationale et de la
recherche assura la cohérence du plan.
Le fondement de la réforme fut la création d'une thèse
de doctorat unique
alignée sur les usages internationaux (et donc
proche du PhD américain) et pouvant être préparée en
3 ou 4 ans pour peu que les thésards puissent s'y consacrer à
plein temps et n'aient donc plus d'activité d'enseignement.
Un système d'allocations de recherche d'une durée maximale de
trois ans réparties directement entre les laboratoires et équipes
de recherche par le ministère de la recherche (et non les
universités, mises hors jeu) bénéficie à plusieurs
milliers de doctorants en « stock ». Des allocations
spécifiques vont aux normaliens.
La mobilisation des crédits disponibles sur le volant d'emplois vacants
de l'enseignement supérieur a permis la création en gestion
d'environ 1.500 postes non budgétaires d'ATER
(attachés
temporaires d'assistants et de recherche). Ces postes sont attribués
soit pour trois ans à des agrégés du second degré
préparant une thèse, soit pour un an à des allocataires de
recherche pour leur permettre de présenter un concours de maître
de conférences ou de chargé de recherche dans de bonnes
conditions. Ils sont renouvelables exceptionnellement une année.
Un ensemble de mesures complémentaires (création d'écoles
doctorales, de postes de moniteurs...) complète ce dispositif qui a
abouti à un rythme annuel de soutenances de thèses de 10 à
11.000, dont 3 à 4.000 sont recrutés dans le secteur public.