B. L'ESSOR DES RELATIONS ÉCONOMIQUES
Dans le
domaine économique, nos échanges avec le Vietnam ont
été multipliés par sept au cours de la dernière
décennie, pour atteindre 5,1 milliards de francs en 1998.
Ce dynamisme est surtout imputable aux
importations en France de produits
vietnamiens
, qui se sont considérablement développées
grâce à l'accord-cadre avec l'Union européenne et qui
atteignaient
3,3 milliards de francs en 1998.
Ces importations se
concentrent sur trois types de produits : l'agro-alimentaire, les produits
du cuir, le textile et l'habillement.
Parallèlement, la France a vu diminuer ses
exportations au
Vietnam
, qui n'atteignaient que
1,8 milliard de francs en 1998
, soit
une diminution de plus de moitié en deux ans. Cette évolution,
liée au cours irrégulier des fournitures de biens
d'équipement professionnels et de biens intermédiaires dans le
cadre des grands contrats, s'est traduite par un recul notable de nos parts de
marché, tombées à 3 % en 1998 contre 4,3 % en 1995.
Au total, notre
solde commercial
, largement excédentaire en 1995,
est
devenu déficitaire en 1997
et atteignait 1,3 milliard de
francs en 1998.
La France n'était en 1998 que le 8
e
fournisseur du
Vietnam
, loin derrière Singapour (21 % des importations), le
Japon, la Corée du sud et Taiwan (12 %), la Thaïlande (5,6 %) et
Hongkong (4,5 %).
Depuis l'ouverture du Vietnam aux investissements étrangers, en 1987,
la France a réalisé un montant cumulé de près de
1,5 milliard de dollars d'investissements,
ce qui la place au
6
e
rang des investisseurs
, derrière les pays de la
zone (Singapour, Taiwan, Japon, Corée et Hongkong), mais devant les
Etats-Unis et les autres pays européens.
Environ 200 entreprises françaises sont aujourd'hui présentes au
Vietnam, un tiers des licences accordées concernant les domaines de
l'eau, des transports et des télécommunications, suivis par
l'agro-alimentaire (19 %), l'hôtellerie et le tourisme (16 %)
et l'industrie (14 %). La majorité de ces investissements est
réalisée sous forme de coentreprises. Plus de 60 % des
investissements français se concentrent dans le sud du pays.