Projet de loi de finances pour 2000 - TOME III - ANNEXE 35 - SERVICES DU PREMIER MINISTRE : Services généraux
LUART (Roland du), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 89-TOME III - ANNEXE 35 (1999-2000) - COMMISSION DES FINANCES
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-
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
-
I - SERVICES GÉNÉRAUX
Rapporteur spécial : M. Roland du LUART
- POUR 2000, UN BUDGET DE PRÈS DE 5 MILLIARDS DE FRANCS, EN HAUSSE DE 18,6 %
- PRINCIPALES OBSERVATIONS
N° 89
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000
Annexe au procès verbal de la séance du 25 novembre 1999.
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 2000 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 35
SERVICES DU PREMIER MINISTRE :
I
.
- SERVICES GÉNÉRAUX
Rapporteur spécial
: M. Roland du LUART
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1805
,
1861
à
1866
et T.A.
370
.
Sénat
:
88
(1999-2000).
Lois de finances. |
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
I - SERVICES GÉNÉRAUX
Rapporteur
spécial : M. Roland du LUART
Le
budget des Services généraux du Premier ministre constitue l'un
des quatre fascicules budgétaires des services du Premier ministre
1(
*
)
.
Comme les années précédentes, le budget des Services
généraux du Premier ministre pour 2000 recouvre une grande
variété de dépenses.
Ainsi, il comprend les dotations de
trois cabinets
ministériels
2(
*
)
(Premier ministre,
ministre des relations avec le Parlement et ministre de la fonction publique,
de la réforme de l'Etat et de la décentralisation) ainsi que les
fonds spéciaux
.
Sont également inscrits à ce budget les crédits
destinés aux
services et organismes rattachés au Premier
ministre
. Il s'agit du Secrétariat général du
gouvernement (SGG) ainsi que des directions, services, commissariats,
délégations, conseils et missions dont la gestion administrative
et budgétaire est assurée par la direction des services
administratifs et financiers, placée auprès du SGG.
Enfin, y figurent les crédits alloués à
cinq
autorités administratives indépendantes,
soit une de plus que
l'an dernier : le Médiateur de la République, le Conseil
supérieur de l'audiovisuel (CSA), la Commission nationale de
contrôle des interceptions de sécurité, la Commission
consultative du secret de la défense nationale et le
Conseil de
prévention et de lutte contre le dopage
3(
*
)
.
Ce budget est ventilé en quatre agrégats qui ne sont pas
tous étudiés par la présente note de présentation.
•
L'agrégat 01 - Administration générale -
regroupe tous les crédits relatifs aux dépenses de personnel de
l'ensemble des Services généraux du Premier ministre
(rémunérations d'activité, pensions, charges sociales) et
ceux relatifs à leur fonctionnement (à l'exception du CSA).
•
L'agrégat 02 - Fonction publique -
regroupe les moyens
que le ministre de la Fonction publique, de la réforme de l'Etat et de
la décentralisation consacre à ses missions
interministérielles. Il s'agit notamment des crédits
finançant l'action sociale interministérielle, les subventions de
fonctionnement aux écoles de formation sous tutelle du Premier ministre,
les crédits du fonds pour la réforme de l'Etat (FRE) ainsi que
les crédits liés aux actions de formation et de perfectionnement
dans l'administration.
•
L'agrégat 04 - Politique de la communication -
regroupe
les crédits relatifs aux aides à la presse, aux abonnements
souscrits auprès de l'Agence France Presse (AFP) et à l'aide de
l'Etat aux financements des exonérations de redevances de
télévision.
•
L'agrégat 05 - Conseil supérieur de l'audiovisuel
(CSA)
regroupe les crédits consacrés à cette
autorité administrative indépendante.
Les crédits de ces quatre agrégats représentent l'ensemble
des dotations affectées aux Services généraux du Premier
ministre. Les moyens destinés à la politique de la communication
et au CSA (agrégats 4 et 5) font l'objet d'études plus
détaillées dans les notes de présentation des
crédits de la communication et de la presse. En outre, les observations
relatives à la fonction publique (agrégat 2) font l'objet d'un
rapport séparé. Enfin, les crédits de l'Institut des
hautes études de la défense nationale (IHEDN) sont
examinés dans le cadre du budget du Secrétariat
général de la défense nationale (SGDN), qui conserve la
tutelle de l'établissement par délégation du Premier
ministre.
POUR 2000, UN BUDGET DE PRÈS DE 5 MILLIARDS DE FRANCS, EN HAUSSE DE 18,6 %
Un budget de près de 5 milliards de francs
Ce n'est pas un " petit budget "
Les
crédits demandés pour le budget 2000 des Services
généraux du Premier ministre (dépenses ordinaires et
crédits de paiement) s'élèvent à
4,856 milliards de francs.
Il convient donc de se rappeler que le budget des Services
généraux du Premier ministre
n'est pas un " petit
budget "
: il est mieux doté que le budget de
l'environnement ou encore celui de l'aménagement du territoire et
requiert donc à ce titre toute l'attention de notre commission.
Une hausse de 18,6 % pour 2000
Ce
budget pour 2000 est
en hausse de + 18,6 %
par rapport aux
crédits votés en loi de finances initiale pour 1999.
Depuis 1997, le montant global de ce budget était stable autour de 4
milliards de francs, comme le montre le tableau ci-après. L'augmentation
pour 2000 rompt cette logique de stabilité nominale.
Montants des crédits votés et évolution
(en milliards de francs et %)
1997 |
1998 |
Evolution 98/97 |
1999 |
Evolution 99/98 |
2000 |
Evolution 2000/99 |
4,049 |
4,071 |
- 0,5 % |
4,095 |
+ 0,6 % |
4,856 |
+ 18,6 % |
Source : Ministère de l'économie, des
finances
et de l'industrie
Cette hausse très spectaculaire demandée pour 2000 s'explique
pour l'essentiel par l'évolution de
l'agrégat 4 - Politique de
la communication
, comme le montre le tableau ci-dessous. Les crédits
demandés pour cet agrégat connaissent une progression de 81 % en
raison de la réforme de l'audiovisuel public et de l'augmentation des
crédits d'aide à la presse.
Présentation des crédits par agrégat et évolution
(en millions de francs)
|
Crédits votés pour 1999 |
Crédits demandés pour 2000 |
Evolution (%) |
Agrégat 1 - Administration générale |
1500 |
1565 |
+ 4 % |
Agrégat 2 - Fonction publique |
1413 |
1317 |
- 7 % |
Agrégat 4 - Politique de la communication |
976 |
1768 |
+ 81 % |
Agrégat 5 - CSA |
206 |
206 |
-- |
Source : Ministère de l'économie, des
finances
et de l'industrie
Hors audiovisuel public, ce budget connaît une diminution d'environ -
1 %.
Présentation détaillée : un budget tiré par l'augmentation de ses dépenses de fonctionnement
Le
tableau suivant fournit le détail des évolutions des
crédits par titre. L'augmentation générale de 18,6 % du
budget est la résultante de deux évolutions contrastées
entre :
• les dépenses ordinaires (titres III et IV) qui augmentent de
23,97 %,
• et les dépenses en capital (titre V) qui diminuent de 36,5 %.
Répartition des crédits votés pour 1999
et
demandés pour 2000
par grande nature de dépenses et
évolution
(en millions de francs)
Nature des dépenses |
Crédits votés pour 1999 |
Crédits demandés pour 2000 |
Evolution (en %) |
Dépenses ordinaires - DO - (titres III et IV) |
3.730 |
4.625 |
+ 23,97 % |
Dépenses en capital - CP - (titre V) |
364 |
232 |
- 36,47 % |
Total DO + CP |
4.095 |
4.856 |
+ 18,59 % |
Autorisations de programme - AP |
396 |
246 |
- 37,80 % |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
Les dépenses ordinaires augmentent très fortement (+ 23,97 %)
Le budget des Services généraux du Premier ministre est essentiellement un budget de fonctionnement . Les dépenses du titre III (moyens des services) représentent en effet 71 % du montant des crédits demandés pour 2000 et l'ensemble des dépenses ordinaires (titres III et IV - moyens des services et interventions publiques) représente 95 % de ce budget .
Crédits demandés pour 2000 par titre
(en millions de francs)
Crédits demandés pour 2000 |
Montant |
Part dans le total (en %) |
. Titre III - Moyens des services |
3.441 |
71 % |
. Titre IV - Interventions publiques |
1.184 |
24 % |
. Titres III et IV (dépenses ordinaires) |
4.625 |
95 % |
. Titre V - Investissements exécutés par l'Etat (dépenses en capital - crédits de paiement) |
232 |
5 % |
TOTAL |
4.857 |
100 % |
Source : Ministère de l'économie, des
finances et
de l'industrie
L'évolution générale des dépenses ordinaires (+
23,97 %) s'explique en partie par l'augmentation des crédits
demandés pour l'agrégat 4 - Politique de la communication dont
l'évolution a été expliquée plus haut.
Les autres agrégats connaissent des évolutions plus douces mais
qui demeurent relativement fortes :
•
+ 4,33 % pour l'agrégat 1 - Administration
générale
• + 3,20 % pour l'agrégat 2 - Fonction publique.
Cette évolution positive s'explique notamment par les mesures
suivantes :
l'effet de la
poursuite de l'exécution des accords salariaux du
10 février 1998
et l'extension de ces efforts à d'autres
catégories pour un coût total de 29,9 millions de
francs ;
le transfert de
56 emplois
qui étaient durablement mis
à la disposition des Services du Premier ministre ; il s'agit d'une
mesure de consolidation du transfert intervenu en gestion 1999 d'emplois de
différents ministères mis à disposition des Services
généraux du Premier ministre ;
cette mesure de
régularisation aura pour effet d'améliorer la
sincérité de ce budget
;
la création de
20 emplois
d'agents titulaires
destinés à compenser les effets de la réforme du service
national (
cf. infra
) ;
le transfert des moyens consacrés au
Conseil de
prévention et de lutte contre le dopage
à partir du
Ministère de la jeunesse et des sports pour un montant de 4,7
millions de francs et le transfert à son profit de
trois
emplois
;
l'octroi de nouveaux crédits à la
Mission
interministérielle de soutien technique pour le développement des
technologies de l'information et de la communication dans l'administration
(MITC)
pour un montant de 11 millions de francs et le transfert à
son profit de
5 emplois
;
le transfert à partir du budget du Ministère de l'emploi et
de la solidarité d'un crédit de 0,7 million de francs
destiné aux moyens de fonctionnement de la
Mission
interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie
(MILDT)
;
le renforcement des moyens de
la Commission consultative du secret de
la défense nationale
pour 0,94 million de francs et avec la
création d'un emploi de chef de service.
Les effectifs budgétaires des Services généraux du Premier ministre
Les
Services généraux du Premier ministre sont
particulièrement touchés par la réforme du service
national. En effet,
plus de 10 % des emplois sont occupés par des
appelés
. Ceux-ci étaient encore
152 au 1
er
janvier 1999
mais leur effectif décroît rapidement. Pour
compenser cette diminution et la prochaine disparition des appelés,
7
créations d'emplois ont été obtenues en 1999 et 20 autres
créations de poste sont prévues pour 2000
4(
*
)
. Les autres besoins devront être couverts en
faisant appel à des volontaires à statut militaire, en recourant
à des prestations de services extérieures, par des gains de
productivité ou la diminution voire la suppression de certaines
prestations.
Un document issu du Ministère de l'économie, des finances et de
l'industrie dans le dossier de présentation du projet de loi de finances
pour 2000 indique que le budget des Services généraux du Premier
ministre
ne connaîtra aucune suppression d'emplois et seulement vingt
créations d'emplois budgétaires.
Or, l'étude attentive du fascicule " Services
généraux du Premier ministre " démontre au contraire
qu'il y aura 42 suppressions d'emplois et 127 créations (dont 41
transformations d'emplois), soit
85 créations nettes d'emplois
au
sein de ce fascicule budgétaire.
Le Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
semble donc n'avoir pris en compte que les créations d'emplois
résultant de la réforme du service national en
oubliant notamment les créations au profit des autorités
administratives indépendantes (1 emploi créé pour la
Commission nationale consultative du secret de la défense nationale),
celles résultant de transferts d'emplois d'agents mis à
disposition par d'autres ministères au profit des Services du Premier
ministre (56 emplois transférés) ou d'autres organismes (5
emplois transférés au bénéfice de la Mission
interministérielle de soutien technique pour le développement des
technologies de l'information et de la communication dans
l'administration ; 3 emplois transférés pour le Conseil de
prévention et de lutte contre le dopage).
Tableau récapitulatif de l'évolution du nombre des emplois
Catégories d'emplois |
Effectifs au 31.12.1999 |
Suppressions |
Créations |
Effectifs en 2000 |
Différence 1999 / 2000 |
Titulaires |
1.033 |
45 |
125 |
1.113 |
+ 80 |
Contractuels |
365 |
38 |
43 |
370 |
+ 5 |
Militaires sous contrat et de carrière |
4 |
-- |
-- |
4 |
-- |
Totaux |
1.402 |
83 |
168 |
1.487 |
+ 85 |
Source : Ministère de l'économie, des
finances
et de l'industrie
Pour mémoire les appelés étaient 152 au 1
er
janvier 1999.
Les dépenses en capital diminuent fortement (- 36,5 %)
Les
crédits de paiement diminuent de 36,5 % et les autorisations de
programme de 37,8 %. Etant donné que les dépenses
d'investissement ne représentent
que 5 % du montant des
crédits
demandés pour 2000 au titre du budget des Services
généraux du Premier ministre, cette diminution ne pèse pas
lourd face à la très forte augmentation des dépenses
ordinaires.
Cette évolution des crédits de dépenses en capital
s'explique notamment par :
la
non-reconduction de crédits exceptionnels d'action
sociale
liés aux derniers accords salariaux (diminution sur le
chapitre 57-06 qui passe de 205 millions de francs à 65 millions de
francs) ;
le
transfert de certains crédits de chapitre du titre V vers
des chapitres du titre III
, plus conformes à la destination de ces
crédits
5(
*
)
. Il convient de rappeler que
la Commission des finances du Sénat s'était étonnée
lors du vote du projet de loi de finances pour 1999 de l'importance des
crédits d'action sociale transférés au titre V. Elle
s'était opposée à ce transfert insuffisamment
justifié entre dépenses de fonctionnement et dépenses en
capital. Les modifications présentées dans le projet de loi de
finances pour 2000 confirment son analyse.
Les dépenses d'entretien du patrimoine immobilier de l'Etat : un sujet d'actualité
Le
rapport présenté à MM. Strauss-Kahn et Sautter par M.
Jean-Jacques François le 30 juin 1998 sur la situation du système
financier de l'Etat souligne
le coût de l'immobilier de
l'Etat
: dérive des coûts d'entretien de + 1,9 % par an
(coût estimé à 3 milliards de francs par an), diminution de
la valeur du patrimoine (perte de valeur estimée à 29 milliards
de francs) et donc " perte " totale sur dix ans de 60 milliards de
francs. Face à cette situation, il préconise notamment de mettre
en place une politique de mise à niveau coûteuse (entre 5 et 6
milliards de francs par an) mais rentable à l'horizon de dix
années.
Le budget des Services généraux du Premier ministre recouvre un
patrimoine immobilier important : 64.800 m
2
dont 31.410 dans des
locaux classés " monuments historiques " (soit 48 % du total).
Or,
bien souvent ce patrimoine n'est pas aux normes et son entretien est
coûteux
, notamment lorsqu'il s'agit d'hôtels particuliers.
Les dépenses de gros entretien du patrimoine immobilier des Services du
Premier ministre (chapitre 57-02) et celles des cités administratives
(chapitre 57-07) augmentent sensiblement mais
permettront-elles pour autant
de faire face aux charges et obligations imparties à l'Etat en sa
qualité de propriétaire ?
Il semble en effet important
que l'Etat montre le bon exemple en matière de respect des normes de
sécurité.
Il faut reconnaître que l'examen des réponses au questionnaire de
votre rapporteur spécial montre un intérêt certain pour le
maintien à niveau de l'état du patrimoine.
Montants des crédits de paiement votés en 1999
et
demandés en 2000
pour le gros entretien
(en millions de francs)
|
Dotations 1999 |
Dotations 2000 |
Evolution (en %) |
Chapitre 57-02 - SGG - Equipement et matériel |
16.630 |
22.630 |
+ 36 % |
Chapitre 57-07 (articles 10, 20 et 30) - Cités administratives - Acquisitions, constructions et aménagement d'immeubles |
123.000 |
144.000 |
+ 17 % |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
PRINCIPALES OBSERVATIONS
L'exécution et la gestion des crédits demandés pour 1998 et 1999
Tableau récapitulatif de la gestion 1998
(en millions de francs)
|
Montants DO |
Montants CP |
Montants totaux |
Crédits initiaux |
4.026 |
45 |
4.071 |
Reports gestion précédente |
111 |
161 |
272 |
Transferts et répartition |
- 601 |
- 33 |
- 634 |
Crédits nets |
3.520 |
241 |
3.761 |
Dépenses nettes |
3.366 |
20 |
3.386 |
Ouvertures de crédits |
3 |
-- |
3 |
Annulations de crédits |
- 43 |
-- |
- 43 |
Reports gestion suivante |
114 |
220 |
335 |
Source : Compte général de
l'administration
des finances rendu pour l'année 1998 - Services généraux
du Premier ministre. Direction générale de la comptabilité
publique
Les crédits disponibles en fin d'année 1998 se sont
trouvés ramenés de 4.071 millions de francs à 3.761
millions de francs, soit une forte
diminution de 7,6 %.
Cette diminution
est de 12,72 % pour les seules dépenses ordinaires.
Importance des transferts et des répartitions
Cette
évolution s'explique en grande partie par le montant des transferts et
des répartitions
qui affectent le budget des Services
généraux du Premier ministre.
Le budget des Services généraux du Premier ministre se
caractérise particulièrement par l'existence de
plusieurs
dotations à vocation interministérielle et redistributive
, au
sein de chapitres dits " réservoirs ". C'est le cas notamment
du chapitre 33-94 - Prestations et versements facultatifs qui a
été la source de 77 % des répartitions en 1998.
En 1998, selon la Cour des comptes
6(
*
)
, ce sont
ainsi 331,1 millions de francs (contre 219 millions de francs en 1997) qui ont
été répartis à partir de chapitres du budget des
Services généraux du Premier ministre, soit plus de 8 % des
crédits ouverts pour les dépenses ordinaires. Pour les
dépenses en capital, ce sont plus de 13 % des crédits ouverts en
loi de finances initiale qui ont été répartis.
Régularité discutable de répartitions de crédits en provenance du titre V
En 1999,
des répartitions de crédits du titre V (dépenses en
capital) sont intervenues pour abonder des chapitres de titre III
(dépenses de fonctionnement). Il faut souligner en particulier un
arrêté du 8 juillet 1999
portant répartition de
10,97 millions de francs de crédits en provenance du chapitre 57-07
" Cités administratives - Acquisitions, constructions et
aménagement d'immeubles " qui ouvre notamment 8,27 millions de
francs de crédits dans des chapitres du titre III de différents
ministères.
Par cette opération discutable, plus de 75 % des crédits
répartis ont donc changé fondamentalement de nature.
Les transferts de crédits
concernent plus particulièrement
deux secteurs : les dépenses de personnel et les actions de
communication du gouvernement. Il n'est en effet pas rare que le budget des
Services généraux du Premier ministre participe à une
opération de communication menée par un ministère et dans
le sens inverse, qu'un ministère apporte sa contribution à une
campagne d'information menée au niveau interministériel sur le
budget du Premier ministre.
Des annulations de crédit plus limitées que les années précédentes
Les
annulations de crédit en 1998 sont restées relativement modestes,
limitées à 1 %
des montants votés en loi de
finances initiale. Le montant des crédits annulés
s'établit à 43 millions de francs.
Toutefois
l'annulation dès le 16 janvier d'un crédit de 13,80
millions de francs
laisse pensif sur l'utilité de ce crédit
que le Parlement avait voté quelques semaines plus tôt.
Cette situation constitue toutefois une nette amélioration par rapport
aux années 1996 et 1997. L'examen des réponses au questionnaire
de votre rapporteur spécial sur les crédits accordés
à l'Ecole nationale d'administration (ENA) indique en particulier qu'en
1996 et 1997 la subvention versée a été réduite par
des mesures d'annulation des crédits dans le cadre d'économies
à réaliser sur le budget de l'Etat. La subvention de l'Etat au
budget de l'école pour 1997 qui était présentée en
augmentation a en réalité été stable. De même
les fonds de roulement des Instituts régionaux d'administration (IRA)
ont été mis à contribution en 1997 pour compenser les
mesures d'annulation de crédits pour 18,9 milliards de francs.
Ces mesures d'annulation brutales semblent donc s'être
raréfiées au cours de l'année 1998 et au premier semestre
1999, à l'exception notable du
Centre des hautes études sur
l'Afrique et l'Asie modernes (CHEAM)
qui
a vu
sa dotation
initiale amputée d'un quart
à la suite d'un virement de
crédit (290.000 francs) et d'une annulation de crédit (457.300
francs) au budget des Services généraux du Premier ministre,
alors même que le budget pour 1998 comportait déjà une
mesure nouvelle négative de 90.814 francs pour la subvention au CHEAM.
Concrètement, il y a eu
non-versement de la 4
ème
trimestrialité de la dotation de base émanant du budget des
Services généraux du Premier ministre
(747.300 francs) et de
celle du ministère de la coopération (200.000 francs). Le
résultat d'exploitation du CHEAM s'est donc traduit pour 1998 par
un
solde négatif de 399.686 francs
, alors qu'avec les subventions
votées il aurait été positif de 547.613 francs
7(
*
)
.
Les suites données aux remarques de la Cour des comptes
Dans son
rapport sur l'exécution des lois de finances pour 1998
8(
*
)
et s'agissant du chapitre 31-05 - " Direction du
personnel de la documentation française - dépenses de personnel
de production ", la Cour des comptes signale que des efforts ont
été entrepris afin limiter le décalage entre la
dépense et le remboursement par le compte de commerce de la
Documentation française.
Toutefois, elle déplore que ce même chapitre donne lieu à
des
ordonnancements sans crédits
, régularisés
ultérieurement par la procédure du rétablissement de
crédits. Elle
préconise donc de doter ce chapitre de
crédits suffisants en loi de finances initiale
pour éviter le
recours à cette procédure peu régulière au regard
de l'article 11 de l'ordonnance organique du 2 janvier 1959 qui dispose que
" les dépenses sur crédits limitatifs ne peuvent être
engagées et ordonnancées que dans la limite des crédits
ouverts ".
Or, dans le projet de loi de finances pour 2000, ce chapitre n'est toujours pas
doté.
Sur ce point, la recommandation de la Cour des Comptes est donc
restée lettre morte.
Votre rapporteur spécial le
déplore. Il semblerait toutefois, d'après les renseignements pris
par votre rapporteur spécial, que le gouvernement s'oriente vers une
dotation de ce chapitre en projet de loi de finances rectificative pour 1999.
Il conviendra de s'en assurer le moment venu.
La nébuleuse des organismes rattachés au Premier ministre
La nébuleuse en voie de stabilisation ?
Après l'augmentation du nombre des organismes
rattachés au Premier ministre en 1998,
l'année 1999 semble
avoir été marquée par une stabilisation
. Le peu
d'exactitude des renseignements fournis à votre rapporteur
spécial ne lui permet toutefois pas encore de tirer un diagnostic clair
des évolutions intervenues.
Selon les réponses au questionnaire de votre rapporteur spécial,
en 1999, trois organismes ont été supprimés :
• la délégation interministérielle à la coupe
du monde de football,
• le centre d'enregistrement et de révision des formulaires
administratifs (Cerfa),
• la commission pour la simplification des formalités (COSIFORM).
Votre rapporteur spécial tient à faire remarquer que cet
état des lieux demandé aux Services du Premier ministre comporte
d'ores et déjà
deux erreurs
puisque la mission pour la
célébration du cinquantième anniversaire de la
déclaration universelle des droits de l'homme ainsi que la commission de
contrôle de l'organisation et du déroulement de la consultation
des populations de Nouvelle Calédonie prévue par l'article 76 de
la Constitution ont également disparu en 1999.
Trois nouveaux organismes auraient été créés
en 1999 :
• la commission pour les simplifications administratives (COSA) en
remplacement de la COSIFORM et du Cerfa,
• la mission interministérielle pour la célébration
du centenaire de la loi du 1
er
juillet 1901 relative au contrat
d'association, qui est chargée de proposer un programme national des
manifestations et à concourir à sa mise en oeuvre,
• la commission pour l'examen des demandes d'indemnisation des victimes
de spoliation.
Il est intéressant d'observer la
création de plus en plus
fréquente d'organismes à durée de vie limitée
.
Par exemple, le décret portant création de la mission
interministérielle pour la célébration du centenaire de la
loi de 1901 fixe une
date de cessation d'activité de cette
mission
, le 1
er
janvier 2001. Cette pratique qui prévoit
explicitement la disparition d'un organisme évite de les
pérenniser ou de les faire tout simplement tomber en
désuétude. Elle va dans le sens d'une clarification de la
" nébuleuse ".
Une nouvelle autorité administrative indépendante est
rattachée aux services du Premier ministre, en provenance du
Ministère de la jeunesse et des sports : le
Conseil de
prévention et de lutte contre le dopage
créé par la
loi n° 99-223 du 23 mars 1999. Cette autorité administrative
indépendante a été installée le 23 juin 1999
auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports et dispose d'un budget
de fonctionnement de 4 millions de francs en 1999 (4,7 millions de francs sont
prévus pour 2000). Il est destinataire des procès-verbaux des
contrôle anti-dopage et veille à la mise en oeuvre des
procédures disciplinaires par les fédérations
concernées. Il est doté d'un pouvoir disciplinaire de
régulation et participe au dispositif de veille sanitaire par
l'intermédiaire de sa cellule scientifique. Enfin, il peut proposer au
ministre de la Jeunesse et des Sports toute mesure tendant à
prévenir ou à combattre le dopage.
Vers un nouveau CERC ?
Le jeudi 14 octobre 1999, l'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à substituer un nouvel organisme, le Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC) au Conseil supérieur de l'emploi, des revenus et des coûts (CSERC), lui-même créé en 1993 en remplacement de l'ancien Centre d'étude des revenus et des coûts (CERC) qui datait de 1966. Ce nouvel organisme aurait pour mission de " contribuer à la connaissance des revenus, des inégalités sociales et des liens entre l'emploi, les revenus et la cohésion sociale ". Il serait placé auprès du Premier ministre.
Des efforts de clarification qui tardent à venir
Depuis
des années,
les Commissions de finances des deux chambres
réclament un audit
de l'ensemble des organismes rattachés au
Premier ministre. Cette année encore, le rapporteur spécial
à l'Assemblée nationale, M. Georges Tron a insisté
sur ce point.
Or, le gouvernement estime à l'occasion de chaque discussion
budgétaire, que cet audit n'est pas nécessaire car il existe dans
cet ensemble des organismes utiles et que, somme toute, ces organismes ne
représentent qu'à peine 10 % du budget des Services
généraux du Premier ministre. Votre rapporteur spécial n'a
jamais contesté l'utilité d'un certain nombre d'organismes
rattachés aux Services du Premier ministre et il estime que l'argument
des montants en cause
9(
*
)
ne justifie pas un
immobilisme sur cette question et le refus de mener un effort de
rationalisation de grande ampleur.
Plutôt que de poursuivre dans cette exhortation qui n'est pas entendue,
votre rapporteur spécial préférera mener chaque
année une
mission de contrôle budgétaire
sur l'un de
ces organismes. Les résultats de cette mission seront
intégrés dans les prochains rapports budgétaires.
Les suites données par la MILDT au rapport de la Cour des Comptes
La
Commission des finances tient également à se faire l'écho
des suites données aux
rapports de la Cour des comptes
. En
particulier, la Cour avait formulé un certain nombre de critiques
à l'égard de la Mission de lutte contre la drogue et la
toxicomanie (MILDT) dans un
rapport du 7 juillet 1998
. Plus d'un an plus
tard, la MILDT traduit dans ses réponses à un questionnaire
envoyé par votre rapporteur spécial, de réels efforts.
Le 15 octobre 1998, une note d'étape a été remise au
Premier ministre. Un Comité interministériel s'est tenu le 16
juin 1999 et un nouveau plan gouvernemental a été établi
pour la période 1999-2001. La MILDT a également mis en oeuvre un
ensemble de mesures visant à clarifier l'utilisation et les objectifs
des crédits interministériels et à revoir ses
modalités d'intervention en amont et en aval des procédures
budgétaires.
Où en sont les réimplantations d'administrations ?
Au 15
septembre 1999, 27.170 transferts d'emplois ont été
arrêtés par les Comités interministériels
d'aménagement du territoire (CIAT) entre 1991 et 1998.
Sur cet ensemble,
14.510 emplois ont été effectivement
transférés,
soit 53,4 % du programme arrêté,
avec un rythme moyen de 2000 par an. Toutefois, par rapport à l'an
dernier,
l'augmentation du nombre de transferts effectifs n'est que de
520 sur un an.
Le rythme annuel des transferts décroît depuis
quelques années.
Si l'on ajoute les 3.777 transferts d'emplois qui sont en cours de
réalisation, le taux de réalisation du programme est de 67,3 %
(ce pourcentage était de 66 % l'an dernier).
Comme l'an dernier,
aucun crédit n'est prévu en projet de loi
de finances
pour faciliter les réimplantations d'administrations.
Les crédits de paiement disponibles sur le chapitre 57-01 devraient
permettre de couvrir les dépenses d'ores et déjà
programmées par le comité de gestion du fonds pour la
réforme de l'Etat pour la fin de l'exercice 1999 et pour l'exercice
2000.
Des
crédits dits " de retour "
seront attribués
au fonds des délocalisations publiques en loi de finances rectificative
pour 1999. Ces crédits correspondent aux produits de la vente
d'immeubles franciliens libérés par des services
délocalisés ou à la contrepartie budgétaire de la
réaffectation des immeubles à d'autres administrations
10(
*
)
.
L'autofinancement global des opérations qui était prévu
à l'origine n'a été que très partiellement
respecté
: le fonds des délocalisations publiques a
dû financer les premières opérations sans aucune
contrepartie et même lorsqu'ils étaient prévus, les retours
au fonds ont tardé compte tenu de la crise de l'immobilier, de la
durée longue de réalisation des opérations et des lenteurs
de procédure pour la vente de biens publics. Pour les années
antérieures à 1999, les " remboursements " au fonds
représentent
moins de 4 % des crédits octroyés
.
Le gouvernement ne montre pas, dans sa politique de réimplantation
des administrations, de volonté forte de réformer l'Etat.
Crédits inscrits aux chapitres 57-01 et 37-07 depuis 1992
(en millions de francs)
|
Chapitre 57-01 AP |
Chapitre 57-01 CP |
Chapitre 37-07 DO |
LFI 1992 |
800 |
400 |
100 |
LFI 1993 |
0 |
400 |
85,86 |
LFI 1994 |
130 |
30 |
20 |
LFI 1995 |
25 |
12,5 |
0 |
LFI 1996 |
5,5 |
5,5 |
0 |
LFI 1997 |
30 |
0 |
0 |
LFR 1997 |
5,5 |
5,5 |
0 |
LFI 1998 |
0 |
26 |
0 |
LFR 1998 |
15,4 |
67,4 |
0 |
LFI 1999 |
0 |
0 |
0 |
LFR 1999 (prévision) |
15,5 |
15,5 |
0 |
PLF 2000 (prévision) |
0 |
0 |
0 |
TOTAL |
1.026,9 |
956,9 |
205,86 |
Source : Services du Premier ministre
Tableau des opérations de réimplantation d'administrations par région
Région |
Transferts d'emplois réalisés |
Transferts d'emplois en cours |
Total des transferts d'emplois réalisés ou en cours |
% du total |
ALSACE |
407 |
0 |
407 |
2,23 |
AQUITAINE |
938 |
901 |
1 839 |
10,06 |
AUVERGNE |
240 |
21 |
261 |
1,43 |
BOURGOGNE |
33 |
28 |
61 |
0,33 |
BRETAGNE |
571 |
66 |
637 |
3,48 |
CENTRE |
1 098 |
171 |
1 269 |
6,94 |
CHAMPAGNE-ARDENNE |
43 |
0 |
43 |
0,24 |
CORSE |
2 |
0 |
2 |
0,01 |
FRANCHE-COMTÉ |
461 |
0 |
461 |
2,52 |
ILE-DE-FRANCE |
1 959 |
333 |
2 292 |
12,53 |
LANGUEDOC-ROUSSILLON |
815 |
3 |
818 |
4,47 |
LIMOUSIN |
386 |
109 |
495 |
2,71 |
LORRAINE |
310 |
0 |
310 |
1,70 |
MIDI-PYRÉNÉES |
764 |
250 |
1 014 |
5,54 |
NORD-PAS-DE-CALAIS |
583 |
189 |
772 |
4,22 |
HAUTE-NORMANDIE |
119 |
137 |
256 |
1,40 |
BASSE-NORMANDIE |
170 |
30 |
200 |
1,09 |
PAYS-DE-LOIRE |
1 368 |
342 |
1 710 |
9,35 |
PICARDIE |
738 |
70 |
808 |
4,42 |
POITOU-CHARENTES |
759 |
20 |
779 |
4,26 |
PROVENCE-ALPES-COTE-D'AZUR |
949 |
23 |
972 |
5,32 |
RHONE-ALPES |
1 094 |
1 063 |
2 157 |
11,80 |
Départements d'Outre-Mer |
13 |
17 |
30 |
0,16 |
Répartition régionale non disponible |
690 |
4 |
694 |
3,80 |
TOTAL GÉNÉRAL |
14 510 |
3 777 |
18 287 |
100,00 |
1
Les trois autres concernent le
Secrétariat général de la défense nationale, le
Conseil économique et social et le Plan.
2
La mention d'un secrétaire d'Etat aux chapitres 31-02,
31-90, 33-90, 33-91 et 34-98 du fascicule budgétaire résulte
d'une " coquille ".
3
Les crédits de ce Conseil créé par la loi
n° 99-223 du 23 mars 1999 ont été transférés
du budget du Ministère de la Jeunesse et des Sports vers le budget des
Services généraux du Premier ministre.
4
Création de 20 emplois destinés à remplacer
les personnels militaires du contingent affectés dans les services du
Premier ministre au chapitre 31-90 article 21 : 6 chargés
d'études documentaires du SGG, 8 attachés d'administration
centrale et 6 secrétaires administratifs d'administration centrale.
5
Du chapitre 57-07 vers le chapitre 34-94 pour les
dépenses d'action sociale ; du chapitre 57-02 vers le chapitre
34-98 pour les crédits d'étude de la Mission
interministérielle de l'effet de serre ; du chapitre 57-04 vers le
chapitre 37-08 pour les crédits du Fonds de réforme de l'Etat.
6
Rapport sur l'exécution des lois de finances pour
l'année 1998, Cour des Comptes, Editions des Journaux officiels, juillet
1999,.
7
Il convient de rappeler que les subventions d'exploitation
représentaient en 1997 plus de 65 % des produits d'exploitation du
CHEAM.
8
op.cit.pp.321-322.
9
Qu'il estime par ailleurs supérieurs aux 10 %
annoncés par le gouvernement.
10
C'est le cas par exemple des anciens locaux de la Documentation
française avenue de l'Opéra qui n'ont pas été mis
en vente car réaffectés à la Mission pour la
célébration de l'an 2000 : la loi de finances rectificative
pur 1998 a compensé cette somme en crédits de paiements.