CONCLUSION
En
consacrant plus de la moitié de ses dépenses et de ses mesures
nouvelles à la police, ce budget correspond aux attentes des
Français dont la sécurité, avec le chômage,
constitue l'une des préoccupations majeures.
Ainsi pourra être poursuivie l'oeuvre de rénovation de la police
qui consiste à l'adapter aux changements auxquels elle est
confrontée : évolution de la délinquance, de sa
localisation, de ses formes et de ses auteurs, avec une concentration dans des
zones particulières, l'apparition des délits informatiques, le
développement des infractions commises par des mineurs.
La police s'efforce de répondre à ces défis par une
adaptation de ses effectifs, de ses méthodes et de ses moyens qui
s'inscrit dans la continuité des politiques menées les
années précédentes, en conformité notamment avec
les orientations de la loi d'orientation et de programmation relative à
la sécurité du 21 janvier 1995.
Le nouveau concept de police de proximité tend toutefois, non seulement
à mieux faire correspondre les implantations des forces de l'ordre
à la carte de la délinquance, mais aussi à rapprocher la
police de la population. La proximité recherchée est donc
à la fois géographique, sociologique et relationnelle.
Renforcement, donc, des effectifs, d'une part, modernisation des
méthodes et des moyens, d'autre part, avec un effort particulier de
formation, le développement de la police scientifique, la poursuite du
déploiement du réseau ACROPOL...
La sécurité des Français, c'est aussi la
sécurité civile !
Ce budget s'efforce de faire face aux conséquences de la
professionnalisation des unités d'intervention et d'instruction et de la
disparition progressive des appelés au sein des brigades de
sapeurs-pompiers de Paris et Marseille. Il permet de poursuivre, dans d'assez
bonnes conditions, la modernisation du déminage.
Après l'amélioration de la sécurité, surtout
policière, la modernisation des services centraux et territoriaux du
ministère constitue la deuxième priorité de ce budget.
Votre commission des finances vous propose d'adopter ce budget car il
répond aux aspirations des Français en matière de
sécurité et contribue à la modernisation de l'Etat, dans
ses fonctions régaliennes, les plus essentielles et les moins
contestées.