PREMIÈRE PARTIE
LES ROUTES
CHAPITRE PREMIER
PRÉSENTATION
GÉNÉRALE DES CRÉDITS
A. VUE D'ENSEMBLE
1. L'évolution des crédits des routes dans le budget des transports
Les tableaux ci-dessous retracent l'évolution des moyens de paiement (dépenses ordinaires et crédits de paiement) et des autorisations de programme du budget des transports.
Evolution des moyens de paiement du ministère de
l'équipement,
des transports et du logement section III -
transports
(en millions de francs)
|
Crédits votés pour 1999 |
Crédits demandés pour 2000 |
Evolution 2000/1999 (en %) |
Répartition en 1999
|
Répartition en 2000
|
1. Transports terrestres |
45.181,7 |
45.267,1 |
0,2% |
81,4% |
82,3% |
2. Routes |
7.040,5 |
6.368,8 |
-9,5% |
12,7% |
11,6% |
3. Sécurité routière |
455,0 |
533,5 |
17,3% |
0,8% |
1,0% |
4. Transport aérien et météorologie |
2.810,9 |
2.810,9 |
0,0% |
5,1% |
5,1% |
Total |
55.488,1 |
54.980,4 |
-0,9% |
100,0% |
100,0% |
Les moyens de paiement (dépenses ordinaires + crédits de paiement) demandés pour les routes en 2000 atteignent 6,369 milliards de francs, soit une très forte baisse par rapport aux crédits votés en 1999 (- 9,5 %) et une part encore décroissante des crédits des transports (de 13,3 % en 1998 à 12,7 % en 1999 et 11,6% en 2000).
Evolution des autorisations de programme du ministère
de
l'équipement,
des transports et du logement section III -
transports
(en millions de francs)
|
Crédits votés pour 1999 |
Crédits demandés pour 2000 |
Evolution 2000/1999 (en %) |
Répartition en 1999
|
Répartition en 2000
|
1. Transports terrestres |
1.028,0 |
1.311,0 |
+ 27,5 % |
12,7 % |
14,0 % |
2. Routes |
4.787,2 |
5.846,1 |
+ 22,1 % |
59,2 % |
62,3 % |
3. Sécurité routière |
184,0 |
189,6 |
+ 3,0 % |
2,3 % |
2,0 % |
4. Transport aérien et météorologie |
2.090,0 |
2.036,0 |
- 2,6 % |
25,8 % |
21,7 % |
Total |
8.089,2 |
9.382,7 |
+ 16 % |
100 % |
100 % |
Les
autorisations de programme
demandées pour les routes
s'élèvent à 5,8 milliards de francs pour 2000, en
progrès de 22,1% par rapport aux autorisations de programme
votées pour 1999. Les autorisations de programme des routes
représentent ainsi une part croissante des autorisations de programme du
budget des transports (de 62,3 % dans le PLF 2000, contre 59,2 % dans
la loi de finances pour 1999).
Il faut toutefois remarquer que la spectaculaire augmentation des
autorisations de programme résulte pour une large part de la
rebudgétisation des crédits anciennement au chapitre 05 du compte
n° 902-22 Fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France
(FARIF)
pour un montant total de 580 millions de francs.
A structure
constante, les autorisations de programmes progressent de 8,9 % pour 2000.
Grâce à la hausse des autorisations de programme,
les moyens
d'engagement du budget des routes progresseront de 7,1% pour 2000, afin de
s'établir à 7,1 milliards de francs, contre 6,6 milliards de
francs en 1999.
L'année 1999 avait connu une sensible diminution des
crédits d'engagement en faveur des routes (-2,7 %).
|
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Evolution |
Dépenses ordinaires |
1.272,95 |
1.267,95 |
- 0,39% |
Autorisations de programme |
4.787,2 |
5.846,1 |
+ 22,12% |
Total moyens d'engagement |
6.060,15 |
7.114,05 |
+ 17,39% |
Total moyens d'engagement à structure constante |
6.640,15 |
7.114,05 |
+ 7,14% |
(en millions de francs)
2. La répartition des crédits demandés pour les routes
Le tableau suivant précise la répartition des crédits affectés aux routes entre les différents programmes d'action, ainsi que leur évolution par rapport à la loi de finances initiale pour 1999 (il convient de rappeler que le développement du réseau autoroutier est pour sa part financé sur des ressources extrabudgétaires).
Répartition des crédits affectés aux routes
(en millions de francs)
|
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Évolution en % |
Evolution à structure constante* en % |
Développement du réseau routier
|
3.721,95
|
2.943,36
|
- 20,9%
|
- 30,4
%
|
Entretien du réseau
|
3.318,57
|
3.425,44
|
+ 3,2 %
|
+1,09 %
|
Total
des moyens de paiement
|
7.040,52 |
6.368,00 |
- 9,5 % |
- 16,4 % |
Total
des moyens d'engagement
|
6.060,2 |
7.114,5 |
+17,4 % |
+ 7,1 % |
*
c'est-à-dire après prise en compte de la budgétisation du
FARIF
Les moyens de paiement
destinés à l'entretien du
réseau sont quasiment stables pour 2000 (+ 1,09 %) alors que les moyens
destinés au développement du réseau routier chutent (-
30,4 %).
En revanche,
les moyens d'engagement
destinés au
développement du réseau routier (+ 9,5 %), et à
l'entretien et à la réhabilitation du réseau existant (+
4,87 %) sont en progression.
B. PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ÉVOLUTIONS
1. Le développement du réseau routier
Les
crédits inscrits à cet effet recouvrent deux masses d'importance
très inégale :
Les moyens de fonctionnement (dépenses ordinaires) du Service
d'études techniques des routes et autoroutes (SETRA) et du Centre
d'Etude des Tunnels (CETU) sont stables à 31,8 millions de francs
pour 2000.
L'enveloppe du programme
d'investissements routiers
atteint, en
2000, 2.878,76 millions de francs en moyens de paiement (- 21,1% par
rapport à 1999) et 3.462,95 millions de francs en moyens
d'engagement (+ 30,8 %). Il faut toutefois tenir compte de la
rebudgétisation des crédits d'investissement inscrits au compte
du FARIF en 1999, soit 510 millions de francs. A structure constante, le
programme d'investissements routiers régresse de 30,8 % en moyens
de paiement pour 2000, mais progresse de 9,7 % en autorisations de
programme.
Comme en 1999, ces dotations seront renforcées en 2000 par des
crédits en provenance du fonds d'investissement des transports
terrestres et des voies navigables (FITTVN) soit 1.527 millions de francs.
Le tableau ci-dessous récapitule l'ensemble des crédits (budget
général + FITTVN) prévus pour les
investissements routiers en 2000.
Ensemble des moyens d'engagement affectés aux investissements routiers (DO+AP)
|
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Évolution en % |
budget général |
2.647,05 |
3.462,92 |
+ 30,8 % |
FITTVN |
1.507,00 |
1.527,00 |
+ 1,33 % |
FARIF |
510,00 |
0 |
- 100 % |
Total
des investissements routiers (DO+AP)
|
4.664,05
|
4.989,95
|
+ 7,0 % |
(en millions de francs)
-
Le montant des investissements routiers
consacrés en 1999 au respect des engagements pris dans le cadre des
contrats de plan Etat-régions
1994-1998, s'élevait
à 3.107 millions de francs d'autorisations de programme. Ces
dotations étaient abondées par des fonds de concours en
provenance des collectivités territoriales à hauteur de
5,4 milliards de francs. Pour 2000, dans le cadre de la première
mise en oeuvre des nouveaux contrats de plan Etat-régions (2000-2004),
la dotation de l'Etat s'élèverait à 3.650 millions de
francs, soit une progression de 17,5 %. Les collectivités locales
devraient verser 4 milliards de francs.
- Une dotation de 1.527 millions de francs d'autorisations de
programme exclusivement financée par le FITTVN, devrait contribuer au
financement de la mise aux normes autoroutières de la RN 10 dans
les Landes, ainsi qu'aux grands programmes de désenclavement du Massif
Central : l'autoroute A 75 Clermont-Ferrand-Béziers et
l'aménagement de la RN 7 Nevers-Balbigny. A noter que 1999 a vu
l'achèvement des travaux de l'autoroute A 20
Vierzon-Brive.
2. Les crédits d'entretien du réseau routier national
Les
crédits affectés à l'entretien et à la
réhabilitation du réseau routier national augmentent dans le
projet de loi de finances pour 2000, à 3.425,4 millions de francs
en moyens de paiement (+ 3,2 %) et à 3.616 millions de
francs en moyens d'engagement (+ 7,0 %).
Le tableau suivant précise la répartition de ces crédits :
Crédits d'entretien du réseau routier
|
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Evolution
|
Evolution à structure constante* |
Réhabilitations et renforcements
|
264,5
|
388,2
|
+ 46,7 %
|
- 7,0%
|
Renforcement des ouvrages d'art
|
275,0
|
277,8
|
+1,0 %
|
-
|
Aménagements de sécurité
|
186,9
|
174,2
|
- 6,8 %
|
-
|
Entretien, viabilité hivernale et moyens des parcs
|
2.592,7
|
2585,24
|
- 0,27 %
|
-
|
Total
des moyens de paiement
|
3.318,57 |
3.425,44 |
+ 3,2% |
- 1,3 % |
Total
des moyens d'engagement
|
3.378,15 |
3.616,15 |
+ 7,0 % |
+ 2,4 % |
* y
compris FITTVN
(en millions de francs)
Les crédits destinés aux actions de
renforcement
des
chaussées (mise hors gel) et aux actions de
réhabilitation
(notamment des autoroutes urbaines) s'élèvent au total à
433 millions de francs en autorisations de programmes, soit une
reconduction des crédits par rapport à l'an dernier, une fois
prises en compte la budgétisation du FARIF et la suppression de
crédits inscrits en 1999 au FITTVN (soit 153 millions de francs).
Les dotations au renforcement des
ouvrages d'art
sont stables en
crédits de paiement à 277,8 millions de francs, mais
progressent fortement, de 28,3 % en autorisations de programme, à
362 millions de francs.
Les aménagements de
sécurité
au niveau local
régressent de 6,8 % en crédits de paiement, à
174,2 millions de francs, mais progressent de 5,2 % en autorisations
de programme.
Les crédits de
l'entretien
le plus
courant
,
constitués pour l'essentiel des moyens de fonctionnement des directions
départementales de l'équipement, sont stables en moyens de
paiement, à 2.585 millions de francs, et en autorisations de
programme.
3. Le développement du réseau autoroutier
S'agissant des autoroutes concédées, seule
figure au
budget une dotation dont le montant est stable à 35 millions de
francs d'autorisations de programme, et qui est destinée aux
études de définition des tracés et aux études
relatives à l'extension de la politique du "1 % paysage".
En effet, le développement du réseau autoroutier
concédé est financé par les seules
sociétés concessionnaires
, en partie sur leurs ressources
propres (à hauteur de 1,5 milliard de francs en 1999), mais surtout
par recours à l'emprunt (15,5 milliards de francs prévus
pour 1999).
Depuis la réforme du système autoroutier intervenue en 1994, la
politique tarifaire, les investissements et les emprunts de
sociétés concessionnaires d'autoroutes font l'objet de contrats
de plan quinquennaux, à partir desquels le gouvernement arrête des
programmes annuels d'investissements et d'emprunts.
Le
schéma directeur routier national
approuvé par un
décret du 1er avril 1992, prévoyait de doter la France d'un
réseau de 9.540 kilomètres d'autoroutes de liaison, dont
3.536 kilomètres étaient à réaliser dans un
délai de 15 ans à partir de 1992, délai réduit
à 10 ans à partir de 1994 lors du comité
interministériel d'aménagement du territoire réuni
à Mende en 1993. Sur ces 3.536 kilomètres à
réaliser initialement, 1.379 kilomètres restaient à
mettre en service au 1er janvier 1999, dont 768 kilomètres en
travaux.
Globalement, le réseau autoroutier interurbain prévu en 1992
pour répondre au trafic à l'horizon 2005 était
réalisé aux 4/5èmes début 1999.