Projet de loi de finances pour 2000, adopté par l'Assemblée nationale, TOME III - Les moyens des services et les dispositions spéciales ( deuxième partie de la loi de finances) Annexe n° 21 - Equipement, transports et logement : I. - Services communs
PELLETIER (Jacques), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 89-TOME III Annexe n° 21 (1999-2000) - COMMISSION DES FINANCES
Tableau comparatif au format Acrobat ( 116 Ko )Table des matières
- PRINCIPALES OBSERVATIONS.
-
CHAPITRE PREMIER
- LE BUDGET DES SERVICES COMMUNS POUR 2000
- CHAPITRE II : UN BUDGET EXTREMENT RIGIDE
- CONCLUSION
- EXAMEN EN COMMISSION
N°
89
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000
Annexe au procès verbal de la séance du 25 novembre 1999.
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 2000 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 21
ÉQUIPEMENT, TRANSPORTS ET LOGEMENT :
I
.
- SERVICES COMMUNS
Rapporteur spécial
: M. Jacques PELLETIER
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1805
,
1861
à
1866
et T.A.
370
.
Sénat
:
88
(1999-2000).
Lois de finances. |
PRINCIPALES OBSERVATIONS.
•
1ÈRE OBSERVATION : UN NOUVEL EFFORT DE RÉDUCTION DES
EFFECTIFS ET DES CREDITS DE FONCTIONNEMENT
En 1999, le ministère de l'Equipement, des Transports et du logement
avait procédé à la suppression de 490 postes
dont
170 agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et
173 adjoints administratifs des services déconcentrés.
Pour 2000, l'effort de compression des effectifs portera sur 385 emplois
dont 115 adjoints administratifs des services déconcentrés,
130 agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et 65 ouvriers des
parcs et ateliers.
L'effort de réduction des effectifs sera donc moindre que les
années précédentes : le ministère a eu le souci de
ne pas trop affecter les personnels qui concourent à l'entretien et
à l'exploitation des routes et des voies navigables, afin de maintenir
les effectifs dans les départements qui connaissent des contraintes
particulières, notamment pendant la période hivernale.
Au total, les effectifs inscrits sur le budget des services communs baisseront
de 395 unités (385 suppressions d'emplois et un transfert net de 10
emplois vers d'autres budgets) pour atteindre 98.341 emplois.
Les emplois du budget des services communs diminueront par ailleurs de 10
emplois, par transfert.
L'essentiel des transferts d'emplois s'effectue au
profit du budget de l'environnement (6 emplois) et du budget des services
généraux (5 emplois). Les transferts d'emplois entre le budget de
la mer et celui des services communs se compensent pratiquement, en raison
notamment de l'intégration de 11 salariés de l'association pour
la gérance des écoles maritimes et aquacoles (AGEMA).
Votre rapporteur remarque par ailleurs que les mesures statutaires
concernant les personnels auront des incidences budgétaires, puisque les
rémunérations progresseront de 2,1% pour 2000.
Pour 2000, de nombreuses transformations d'emplois sont réalisées
et notamment le repyramidage du corps des techniciens supérieurs des
travaux publics de l'Etat (8.919 emplois), du corps des adjoints administratifs
et des dessinateurs (1.031 emplois), de la filière technique (473
emplois) et de la filière administrative (283 emplois).
Ces repyramidages
s'expliquent par l'application de l'accord salarial de la
fonction publique
pour les corps de catégorie C et par
la
nécessité d'un "rattrapage" pour l'application du protocole
"Durafour"
en ce qui concerne les personnels de catégorie B.
En revanche, bien que le budget des services communs reflète les
priorités ministérielles,
il n'y a pas de créations
nettes de postes mais des redéploiements
: en matière de
sécurité routière, 30 emplois supplémentaires
d'inspecteur du permis de conduire sont créés, afin
d'améliorer les conditions d'examen du permis de conduire. Dans le
domaine des transports routiers, 37 emplois sont créés pour
accroître le contrôle du travail et de la main-d'oeuvre.
Il faut encore noter que les transformations d'emplois concernant les
personnels en poste à l'Ecole nationale des ponts et chaussées et
à l'Institut géographique national sont financées sur les
ressources propres de ces établissements, et non sur les crédits
du budget des services communs.
Concernant
les dépenses de fonctionnement
, le budget du
ministère de l'Equipement enregistre pour 2000 une stabilité
après une diminution régulière de 2 % sur les
chapitres de fonctionnement des services, conforme à l'application du
contrat triennal (1997-1999) conclu avec le ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie.
Toutefois, en termes
réels, les crédits de fonctionnement seront réduits, de
l'ordre de 3%.
Votre rapporteur constate que les efforts d'économie du ministère
de l'équipement, des transports et du logement, tant en ce qui concerne
les dépenses de personnel que les dépenses de fonctionnement,
s'inscrivent dans la politique générale appliquée à
la fonction publique de l'Etat, à savoir des réductions d'emplois
très faibles (0,4%).
Le coût des rémunérations progresse plus rapidement que les
crédits du budget de l'Etat (+2,1% contre +0,9%), si bien que l'effort
budgétaire porte non pas sur le personnel, mais sur les moyens d'action
du ministère.
•
2ÈME OBSERVATION : UNE PRÉSENTATION
BUDGÉTAIRE À CLARIFIER
Le PLF 2000 est marqué par une clarification importante puisqu'il
propose l'intégration des recettes des missions d'ingénierie
publique au budget des services communs (article 25 du projet de loi de
finances).
Le régime des rémunérations accessoires de certains agents
des ministères de l'équipement et de l'agriculture est
fondé sur les dispositions de la loi n°48-1530 du 29 septembre 1948
réglementant l'intervention des fonctionnaires des ponts et
chaussées prêtant leurs concours aux collectivités locales
et à divers organismes.
L'arrêté du 10 novembre 1980 fixe les conditions dans lesquelles
ces fonctionnaires peuvent apporter leurs concours aux collectivités
locales et à divers organismes, ainsi que la façon dont sont
gérées les contributions afférentes.
Les contributions sont versées au crédit d'un compte local ouvert
dans les trésoreries générales départementales puis
centralisées sur un compte de classe 4 (compte de tiers) de la
comptabilité générale de l'Etat, le compte n°466-22
"rémunérations accessoires de certains agents de l'Etat".
Ces sommes permettent le paiement des frais de fonctionnement et de bureau de
l'administration centrale, des taxes sur les salaires, des dotations aux
ordonnateurs locaux et les rémunérations accessoires de
l'administration centrale.
Ainsi, l'opération de rebudgétisation de ces recettes
d'ingénierie publique, pour le ministère de l'équipement,
des transports et du logement, portera sur 948,16 millions de francs
répartis en 910,56 millions de francs pour les indemnités (chap
31-94), 28,2 millions de francs pour les crédits de fonctionnement (chap
34-97 et 34-98) et 9,4 millions de francs pour les frais judiciaires (chap
37-72).
La réintégration de ces sommes s'accompagnera d'un dispositif
destiné à maintenir aux agents des droits constants
. Les
indemnités concernent 25.000 agents, soit un quart des agents du
ministère de l'équipement, des transports et du logement. Les
critères étaient fonction du grade, mais aussi de la situation
géographique des agents (avec une "prime" pour les départements
les moins attractifs) et de leur service. Ces critères devraient
être maintenus.
Votre rapporteur se félicite de cette clarification
budgétaire, qui parachève le mouvement de rapatriement au sein du
budget de l'Etat de dépenses permanentes, mouvement entrepris depuis la
décision n°94-351 du 29 décembre 1994 du Conseil
constitutionnel et le rapport de la Cour des comptes sur l'exécution du
budget de 1994.
Il estime toutefois que de nouvelles clarifications budgétaires seraient
bienvenues, car la présentation actuelle des crédits ne permet
pas une analyse satisfaisante.
En effet,
les très nombreux transferts internes de crédits
et transferts entre sections du PLF 2000 nuisent à l'analyse du budget :
le budget des services communs compte cette année pas moins de 10
transferts internes et 18 transferts entre sections, sans qu'il soit possible
de connaître précisément les articles budgétaires
affectés par ces transferts. Dans ces conditions, une analyse
détaillée des crédits est impossible.
Malgré les très nombreux transferts d'emplois et de
crédits inscrits dans le PLF 2000, votre rapporteur souhaite rappeler
que d'autres transferts auront lieu en cours d'exécution
budgétaire.
Le ministère de l'équipement, des transports et du logement est
particulièrement touché par des transferts de crédits en
cours de gestion : pour des raisons historiques liées à la
création des services, plusieurs ministères (environnement,
culture) voient figurer sur leurs dépenses de personnel des
crédits de rémunération pour des personnels statutairement
rattachés au ministère de l'équipement, des transports et
du logement. Ainsi, la direction du personnel et des services de ce
ministère continue à assurer leur gestion au quotidien. Cette
règle s'applique également pour certains personnels des sections
"Tourisme" et "Mer" qui comprennent leurs propres effectifs et crédits
correspondants.
Ainsi, selon le rapport du contrôleur financier, l'effectif
autorisé par la loi de finances 1998 aura été
dépassé de 2.080 emplois par transferts. Pour 1999, de nombreux
transferts ont déjà eu lieu, portant sur 2.162 emplois du budget
de l'environnement, du tourisme, de la culture et de l'éducation
nationale. Par ailleurs, 2.421 emplois ont été
transférés entre la section Mer et la section services communs.
Au total, les mouvements portent donc sur 4.583 emplois en 1999.
Faire gérer l'ensemble des agents par la direction du personnel du
ministère de l'équipement, des transports et du logement permet
certaines économies d'échelle et une plus grande cohérence
dans la gestion des carrières, dont votre rapporteur ne peut que se
féliciter.
Toutefois il souhaite, autant que possible, que les crédits de
rémunération des personnels gérés par
l'administration centrale du ministère de l'équipement, des
transports et du logement figurent au budget des services communs, lorsque ces
personnels font partie du ministère.
Par exemple, il n'y a pas de raison objective pour que les personnels de la
direction de l'aviation civile et ceux des transports terrestres soient
inscrits au budget "services communs" mais pas ceux de la section "Mer".
Pour des raisons d'affichage, les personnels et crédits correspondant de
la section "Mer" n'ont pas encore été transférés en
loi de finances dans le budget des services communs, mais la logique voudrait
que ce transfert soit réalisé à moyen terme, afin de
faciliter la lisibilité des documents budgétaires et la gestion
du personnel.
En conclusion, votre rapporteur rappelle combien le budget des "services
communs", correspondant pour l'essentiel à la rémunération
des personnels du ministère de l'Equipement, des transports et du
logement, est, du fait de sa structure même, un budget d'une grande
rigidité.
Les crédits de personnel, qui avaient augmenté de manière
très significative en 1999, de plus de 3 %, progresseront de 1,6%
pour 2000, soit sensiblement moins, mais encore davantage que les
crédits du budget général. Les dépenses de
fonctionnement continueront à faire l'objet de mesures
d'économies.
Au total, le budget des services communs progressera donc de 1,4% pour 2000,
soit 0,5 point de plus que le budget général
, principalement
en raison de l'incidence en année pleine des mesures de revalorisation
du point fonction publique et des mesures statutaires.
Cette progression mécanique laisse malheureusement peu de place
à une action déterminée de réforme des moyens de
l'Etat.
CHAPITRE PREMIER
LE BUDGET DES SERVICES COMMUNS POUR 2000
I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS
Les
crédits du fascicule I "Services communs"
du ministère de
l'Equipement, des Transports et du logement,
s'élèvent
à 24,5 milliards de francs pour 2000
, soit une progression de 5,6 %
par rapport à 1999.
Une présentation des crédits à structure constante montre
que
ceux-ci progressent en réalité de 1,4 % en moyens de
paiement
.
Evolution du budget des services communs à structure
constante
|
Budget voté 99 |
PLF 2000 |
Evolution |
Rappel 99/98 |
titre III |
23 974,0 |
24 308,3 |
1,4% |
2,5% |
dont personnel |
21 474,9 |
21 814,2 |
1,6% |
2,8% |
dont fonctionnement |
2 499,1 |
2 494,1 |
-0,2% |
0,5% |
titre IV |
10,7 |
10,5 |
-1,8% |
0,0% |
total dépenses ordinaires |
23 984,7 |
24 318,8 |
1,4% |
2,5% |
titre V |
84,3 |
97,1 |
15,2% |
1,0% |
titre VI |
87,9 |
88,7 |
0,9% |
-5,3% |
total dépenses en capital (CP) |
172,2 |
185,8 |
7,9% |
-2,3% |
total moyens de paiement (DO+CP) |
24 156,9 |
24 504,6 |
1,4% |
2,4% |
total autorisations de programme (AP) |
175,4 |
196,1 |
11,8% |
-6,6% |
(en millions de francs)
A. LES DÉPENSES ORDINAIRES
Les dépenses ordinaires représentent 99,3% du budget des services communs, qui correspond donc presque exclusivement aux crédits de personnel et de fonctionnement du ministère de l'équipement, des transports et du logement . Elles progressent de 1,4% pour 2000, soit une modération par rapport à la hausse de 1999 (+2,5%).
1. Titre III (moyens des services)
A
structure constante,
les moyens des services
progressent de 1,4 %
pour s'établir à 24,3 milliards de francs.
Cette progression globale se décompose ainsi :
- une
progression des dépenses de personnel
de 1,6 % pour
un total de 21,8 milliards de francs. Les rémunérations
progressent de 2,1% pour atteindre 11,8 milliards de francs et les charges de
pensions augmentent de 1,2% pour atteindre 5,7 milliards de francs.
- une
diminution des dépenses de fonctionnement
de
0,2 %, qui s'établissent à 2,4 milliards de francs. On
remarque une stabilité des dépenses de fonctionnement des
services déconcentrés (+0,4%) et une forte diminution des moyens
de fonctionnement des services centraux (-9,5%).
2. Titre IV (dépenses d'intervention)
Les dépenses d'intervention , qui ne représentent plus que la somme infime de 0,04 % des dépenses ordinaires, sont en diminution, en raison du transfert des dotations aux villes nouvelles au budget de l'urbanisme et du logement.
B. LES DÉPENSES EN CAPITAL
1. Titre V (investissements exécutés par l'Etat)
Les investissements exécutés par l'Etat , qui s'élèvent à 97,1 millions de francs en crédits de paiement pour 2000 (+15,2%), comprennent essentiellement les crédits relatifs à l'équipement immobilier des services (52,6 millions de francs), et les crédits de recherche scientifique et technique (44,5 millions de francs), en forte hausse (+29,7%).
2. Titre VI (subventions d'investissement)
Les
subventions d'investissement
sont pratiquement stables, à
88,7 millions de francs.
Les crédits d'équipement concernant la recherche progressent
(+2,4%) alors que les dotations d'investissement à l'IGN diminuent
(-2,3%).
II. AGRÉGATS
Présentation des agrégats à structure constante
agrégats |
Budget voté 1999 |
PLF 2000 |
Variation |
01 personnel |
21.465,5 |
21.802,2 |
1,6% |
02 Moyens des services et action économique |
1.973,1 |
1.975,9 |
0,1% |
03 recherche |
104,3 |
106,8 |
2,4% |
04 école nationale des ponts et chaussées |
128,7 |
131,2 |
1,9% |
05 cartographie nationale |
478,8 |
483,5 |
1,0% |
06 autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (nouveau) |
0 |
5 |
100% |
Total |
24.156,9 |
24.504,6 |
1,4% |
(en millions de francs)
A. LES DÉPENSES DE PERSONNEL
Les
dépenses de personnel
représentent à elles seules
89 % de l'ensemble du budget "services communs". A structure constante,
elles progressent de 1,6 % pour 2000 (+336 millions de francs).
Cette progression d'ensemble s'explique essentiellement par :
- l'extension en année pleine de mesures de
revalorisation des
rémunérations
publiques (+226,7 millions de francs) ;
- des
ajustements de crédits évaluatifs
, notamment pour
les pensions civiles et militaires (+59,5 millions de francs) ;
- de très nombreuses
mesures statutaires
et des
revalorisations indemnitaires
(+98 millions de francs).
•
La rémunération des personnels
, qui concerne
à 96 % les services déconcentrés du ministère
de l'Equipement, des transports et du logement (95.178 agents sur 98.351),
progresse de 2,1 %, pour s'établir à 11,8 milliards de
francs.
• La
participation aux charges de pensions
progresse de
1,2 % pour s'établir à 5,6 milliards de francs.
• Les charges d'indemnités et de rémunérations
diverses
progressent de 1,5%, pour atteindre 2,1 milliards de francs.
B. LES MOYENS DES SERVICES ET L'ACTION ÉCONOMIQUE
Cet
agrégat regroupe les moyens de fonctionnement courant et
d'investissement de l'administration centrale et des services
déconcentrés.
Il est stable (+ 0,1 %), à 1,97 milliard de francs, mais
traduit toutefois un effort de contraction des coûts.
- les
moyens de fonctionnement des services déconcentrés
(80 % des dépenses de fonctionnement), progressent de
5,2 millions de francs, soit 0,4 % des crédits, après
la baisse en 1999 (-2%).
- les
moyens de fonctionnement des services centraux
(20 % des
dépenses), sont fortement réduits, de 38 millions de francs,
soit 9,5 % des crédits.
Toutefois, ces évolutions ne sont pas significatives : en effet, de
très nombreux transferts de crédits brouillent la
lisibilité budgétaire.
Il apparaît notamment que des crédits nouveaux seront
accordés pour financer le crédit-bail d'une partie de l'Arche de
la Défense (13 étages). Les crédits
s'élèveront au total à 72,4 millions de francs en 2000 (le
contrat entre l'Etat et l'Etablissement public d'aménagement de la
défense a été conclu pour huit ans). Pour compenser cette
somme, l'effort de réduction des crédits de fonctionnement
porterait sur près de 50 millions de francs, soit 3% des crédits
de fonctionnement des services centraux et déconcentrés.
En revanche, dans un souci de modernisation des services,
les
dépenses d'informatique et de télématique
sont une
nouvelle fois revalorisées (+4,3%).
Les crédits consacrés aux études
progressent
sensiblement (+40,6% à 11,5 millions de francs).
C. LA RECHERCHE
Cet
agrégat ne représente plus que 106,6 millions de francs (en
hausse de 2,4% pour 2000) depuis le transfert des crédits du Laboratoire
central des ponts et chaussées au ministère chargé de la
recherche.
Malgré la faiblesse des crédits, les sommes consacrées
à la recherche sont éparpillées dans 14 chapitres
budgétaires, ce qui ne facilite pas la lisibilité de l'effort du
ministère en ce domaine.
On peut seulement remarquer une légère augmentation des
subventions de fonctionnement à l'école nationale des ponts et
chaussées (15,8 millions de francs, soit +2,6%) et une
revalorisation des dotations d'équipement au programme de recherche dans
les transports (14,9 millions de francs, soit +34%). En revanche, les aides
à l'équipement pour l'IGN et l'école nationale des ponts
et chaussées diminuent.
D. L'ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES
L'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées
a
été érigée en établissement public à
caractère scientifique, culturel et professionnel par décret du
8 décembre 1993. Elle bénéficie donc uniquement d'une
subvention de fonctionnement et d'une subvention d'équipement du budget
"services communs".
Pour 2000, ses crédits progresseront de 1,9 % pour atteindre
131,3 millions de francs. Il faut toutefois noter que
l'agrégat
"école nationale des ponts et chaussées" n'est pas exhaustif
puisque certains crédits accordés à l'école
nationale des ponts et chaussées figurent dans l'agrégat
"recherche" pour 22,5 millions de francs.
E. LA CARTOGRAPHIE NATIONALE
Les
crédits à l'Institut géographique national progressent de
1 % pour 2000 après une progression de 7,2 % en 1999. Ils
atteignent 483,5 millions de francs. Comme pour l'école nationale des
ponts et chaussées, l'agrégat "cartographie nationale" n'est pas
exhaustif. Certains crédits figurent dans l'agrégat "recherche"
pour 7,5 millions de francs (dotation d'équipement).
La quasi-stabilité des crédits de l'IGN s'explique par le fait
que
l'année 2000 sera une année de transition après la
fin du contrat d'objectif entre l'IGN et l'Etat (1999-2000)
et avant la
conclusion d'un nouveau contrat de plan.
La négociation de ce contrat dépendra en partie des conclusions
du rapport du député M. Guy Lengagne, député, qui
s'est vu confier, par le premier ministre au printemps 1999, une mission de
réflexion sur les perspectives d'évolution de l'information
géographique et ses conséquences sur l'activité de
l'IGN.
F. L'AUTORITE DE CONTRÔLE DES NUISANCES SONORES AEROPORTUAIRES
Il
s'agit de mettre en oeuvre la loi n°99-588 du 12 juillet 1999 portant
création d'une autorité de contrôle des nuisances sonores
aéroportuaires.
Cette autorité est composée de huit membres nommés pour
six ans en raison de leurs compétences dans les domaines
économique, juridique ou technique ou de leur connaissance en
matière d'environnement, de santé humaine ou de transport
aérien.
Elle a pour mission d'émettre des recommandations sur les questions
relatives à la mesure du bruit, à l'évaluation de la
gêne sonore et à la maîtrise des nuisances sonores.
L'autorité devrait être mise en place au plus tard le 13 janvier
2000 (article L. 227-1 du code de l'aviation civile).
La dotation de 5 millions de francs pour 2000 permettra de couvrir la
rémunération du président de l'autorité,
l'indemnisation des membres et experts et les dépenses de
fonctionnement.
III. L'EXECUTION DU BUDGET EN 1998 ET 1999
A. L'EXECUTION DU BUDGET POUR 1998
L'exécution du budget des services communs pour 1998
montre d'importantes modifications en cours d'année.
Ainsi, 17 arrêtés de répartition de crédits sont
intervenus, pour un montant total de 314,5 millions de francs en autorisations
de programme et 385,4 millions de francs en crédits de paiement.
Ces crédits sont venus essentiellement de deux budgets :
- le budget des charges communes, au titre de programmes de travaux pour les
cités administratives (112 millions de francs en AP et 87 millions de
francs en CP) et de la mise en place de l'indemnité de compensation de
la CSG (87 millions de francs en dépenses ordinaires) ;
- le budget des services généraux du premier ministre, au titre
des restaurants interadministratifs (53 millions de francs en AP et CP), de
l'aide au logement des fonctionnaires (34,7 millions de francs en AP et CP) et
d'opérations d'actions sociales interministérielles (67 millions
de francs en AP et CP).
En revanche, le budget des services communs n'a pas connu de mesure de
régulation significative
. Il a seulement enregistré une
mesure d'annulation de 600.000 francs en dépenses ordinaires et une
annulation de 14,53 millions de francs en autorisations de programme et 6,9
millions de francs en crédits de paiement, par arrêté du 16
janvier 1998.
Le budget a par ailleurs été affecté par
de
très nombreux transferts d'emplois et de crédits :
- un transfert de 1,04 milliard de francs en provenance du budget des charges
communes vers le chapitre 33-90 " cotisations sociales-part de
l'Etat " ;
- un transfert de 87 millions de francs en provenance du budget des charges
communes vers les chapitres 31-90 et 31-94 pour faire face à l'impact
d'un accord salarial ;
- de très nombreux transferts d'emplois : 708 emplois du
ministère de la culture (119,4 millions de francs), 38 emplois du
ministère de l'éducation nationale (9,4 millions de francs),
1.253 emplois du ministère de l'environnement (239 millions de francs),
81 attachés de l'INSEE, 161 emplois de la section tourisme (23,7
millions de francs).
Au total, les dotations aux dépenses de personnel, qui
s'élevaient à 14,02 milliards de francs en loi de finances
initiale, se sont élevées en définitive à 15,66
milliards de francs
, soit un écart de 1,6 milliard de francs (+11%).
L'écart provient des dotations de fonds de concours (140,4 millions
de francs), d'un décret de virement (7,9 millions de francs) et des
très nombreux transfert de crédits et de personnel en provenance
des autres budgets, au premier rang desquels le budget des charges communes
(1,12 milliard de francs).
Les remarques de la Cour des comptes sur l'exécution du budget des services communs pour 1998
Page
111
de son rapport, la Cour fait état
de difficultés
s'agissant du transfert des personnels du budget de l'urbanisme et des services
communs vers la direction de l'architecture au ministère de la
culture
. Un accord est intervenue entre le ministère de
l'équipement, des transports et du logement et le ministère de la
culture sur le montant des transferts budgétaires à opérer
(95,1 millions de francs), mais 739 agents refusent toujours d'être
gérés par le ministère de la culture, "
sans
doute, en raison des conditions de rémunération des agents
techniques de l'équipement
".
Pages 311, 316 et 326
de son rapport, la Cour note que
des dotations
budgétaires sont inadaptées
ou nécessitent
d'importants transferts de crédits en cours de gestion.
- le chapitre 65-45 " contributions de l'Etat aux dépenses de
construction de logements destinés à des fonctionnaires ",
doté initialement de 12 millions de francs, a été
abondé de 139,5 millions de francs en provenance des services
généraux du premier ministre, ce qui représente une
augmentation considérable de la dotation initiale.
- le chapitre 31-90 " rémunérations des
personnels " a une dotation trop juste qui nécessite un virement en
fin d'année (18,5 millions de francs en 1997, 13 millions en 1998).
- au budget de l'urbanisme et des services communs (chap 37-72), les
dépenses excédent de 36% les crédits ouverts (102,6
millions de francs). "
Ce chapitre est caractérisé par
une dotation initiale constante et inadaptée
".
Page 330
de son rapport, la Cour note
plusieurs mauvaises
imputations de dépenses de personnels au budget de l'urbanisme et des
services communs.
Il s'agit notamment
de la rémunération de vacataires sur le
chapitre 31-90 "rémunérations des personnels"
qui concerne
les emplois permanents, du recrutement par une direction départementale
de l'équipement de
personnels contractuels payés sur des
crédits de fonctionnement courants
, de l'imputation
irrégulière des rémunérations des agents du
secrétariat général du groupe central des villes nouvelles
et de la délégation interministérielle au projet
Euro-disney, payées par le biais d'une subvention à l'agence
foncière et technique de la région parisienne.
B. L'EXECUTION DU BUDGET POUR 1999
Selon le
rapport du contrôleur financier, l'effectif autorisé par la loi de
finances 1998 a été dépassé de 2.080 emplois par
transferts.
Pour 1999, de nombreux transferts ont déjà eu lieu, portant sur
2.162 emplois du budget de l'environnement, du tourisme, de la culture et
de l'éducation nationale. Par ailleurs, 2.421 emplois ont
été transférés entre la section Mer et la section
services communs.
Au total, les mouvements portent donc sur 4.583 emplois en
1999.
Le projet de loi de finances rectificative pour 1999
procède par
ailleurs à l'ouverture de crédits pour 217,3 millions de francs
en dépenses ordinaires et crédits de paiement et 22,3 millions de
francs en dépenses en capital.
Les principales ouvertures de crédits
concernent le chapitre
34-98 (moyens de fonctionnement des services centraux) pour 65,76 millions de
francs et le chapitre 37-72 (frais judiciaires et réparations civiles)
pour 127 millions de francs. Il s'agit de dotations concernant notamment le
règlement de la dette du ministère de l'équipement
à l'égard de France Telecom, du financement d'études pour
les transports intelligents et du paiement du crédit bail de l'immeuble
de l'Arche de la Défense.
Les annulations de crédits
sont traditionnellement très
faibles sur le budget des services communs : celles prévues par
l'arrêté du 24 novembre 1999 portent seulement sur 9,7 millions de
francs en dépenses ordinaires et crédits de paiement et 2,5
millions de francs en autorisations de programme.
En conclusion, à l'examen de l'exécution du budget des
services communs en 1998 et 1999, votre rapporteur souhaite que des
clarifications soient apportées à la gestion budgétaire.
Une clarification paraît notamment nécessaire en
matière de dépenses de personnel.
Faire gérer l'ensemble des agents par la direction du personnel du
ministère de l'équipement, des transports et du logement permet
certaines économies d'échelle et une plus grande cohérence
dans la gestion des carrières, dont il faut se féliciter.
Cependant, il conviendrait, autant que possible, que les crédits de
rémunération des personnels gérés par
l'administration centrale du ministère de l'équipement, des
transports et du logement figurent au budget des services communs, lorsque ces
personnels font partie du ministère. Il faut également que ces
personnels ne soient pas rémunérés sur des chapitres de
fonctionnement.
D'une manière générale, votre rapporteur déplore
les très nombreux changements de nomenclature budgétaire, d'une
année sur l'autre, qui ne permettent pas d'apprécier
convenablement les évolutions du budget des services communs.
Le budget des services communs compte cette année pas moins de
10 transferts internes et 18 transferts entre sections
, sans qu'il
soit possible de connaître précisément les articles
budgétaires affectés par ces transferts. Dans ces conditions, une
analyse détaillée des crédits est impossible.
Cette analyse est d'autant plus difficile que les réponses au
questionnaire " services communs " adressé au ministère
de l'équipement, des transports et du logement, sont extrêmement
tardives et ne permettent pas une information satisfaisante du Sénat.
CHAPITRE II : UN BUDGET EXTREMENT RIGIDE
I. UNE AUGMENTATION MÉCANIQUE DES DEPENSES DE PERSONNEL ET DE REMUNERATIONS
A. DES REDUCTIONS D'EMPLOIS MOINS SIGNIFICATIVES
En 1998,
le ministère de l'Equipement, des Transports et du logement avait
procédé à la suppression de 1.000 postes dont
535 emplois d'agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et
220 ouvriers des parcs et ateliers.
En 1999, l'effort de compression des effectifs a été
réduit de moitié : 490 emplois ont
été supprimés, dont 170 agents d'exploitation des
travaux publics de l'Etat et 173 adjoints administratifs des services
déconcentrés.
Pour 2000, l'effort de compression des effectifs portera sur
385 emplois
dont 115 adjoints administratifs des services
déconcentrés, 130 agents d'exploitation des travaux publics
de l'Etat et 65 ouvriers des parcs et ateliers.
L'effort de réduction des effectifs sera donc moindre que les
années précédentes : le ministère a eu le souci de
ne pas trop affecter les personnels qui concourent à l'entretien et
à l'exploitation des routes et des voies navigables, afin de maintenir
les effectifs dans les départements qui connaissent des contraintes
particulières, notamment pendant la période hivernale.
Au total, les effectifs inscrits sur le budget des services communs baisseront
de 395 unités (385 suppressions d'emplois et un transfert net de
10 emplois vers d'autres budgets) pour atteindre 98.341 emplois.
Suppressions d'emplois dans le cadre des mesures d'économies
1995-2000
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
réductions |
-900 |
-208 |
-811 |
-1000 |
-490 |
-385 |
effectifs totaux |
103.999 |
103.136 |
100.590 |
100.246 |
99.405 |
98.341 |
Les emplois du budget des services communs diminueront par ailleurs de 10 unités, par transfert. L'essentiel des transferts d'emplois s'effectue au profit du budget de l'environnement (6 emplois) et du budget des services généraux (5 emplois). Les transferts d'emplois entre le budget de la mer et celui des services communs se compensent pratiquement, en raison notamment de l'intégration de 11 salariés de l'association pour la gérance des écoles maritimes et aquacoles (AGEMA).
Budget des services communs : transferts de personnels en PLF 2000
|
Emplois
transférés
|
Emplois
transférés
|
total crédits transférés |
Economie et finances |
+1 |
|
+375.581 |
jeunesse et sports |
+1 |
|
+370.087 |
environnement |
+1 |
-7 |
-535.566 |
SGPM |
|
-5 |
-269.973 |
mer |
+1 |
-13 |
-1.608.577 |
AGEMA |
+11 |
|
+276.511 |
TOTAL |
15 |
-25 |
+108.063 |
total général |
-10 |
B. UNE REVALORISATION DES REMUNERATIONS
Votre
rapporteur remarque par ailleurs que les mesures statutaires concernant les
personnels auront des incidences budgétaires, puisque les
rémunérations progresseront de 2,1% pour 2000.
Pour 2000, de nombreuses transformations d'emplois sont réalisées
et notamment le repyramidage du corps des techniciens supérieurs des
travaux publics de l'Etat (8.919 emplois), du corps des adjoints administratifs
et des dessinateurs (1.031 emplois), de la filière technique (473
emplois) et de la filière administrative (283 emplois).
LES MESURES DE PERSONNEL DU PLF 2000
OBJET DE LA MESURE |
Suppressions |
Créations |
Mesure d'économie |
- 385 |
0 |
Besoins des services |
-156 |
155 |
Création autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires |
0 |
1 |
Accès à la catégorie A contrôleurs des transports terrestres |
- 10 |
10 |
Titularisation d'agents contractuels |
-30 |
30 |
Repyramidage adjoints administratifs et dessinateurs |
-1131 |
1131 |
Repyramidage filière administrative administration centrale |
-5 |
5 |
Repyramidage filière administrative des services déconcentrés |
-30 |
30 |
Repyramidage des secrétaires administratifs d'administration centrale |
-4 |
4 |
Repyramidage des secrétaires administratifs des services déconcentrés |
-215 |
215 |
Repyramidage du corps des attachés d'administration centrale |
-3 |
3 |
Repyramidage du corps des PASSD |
-26 |
26 |
Repyramidage du corps des ingénieurs travaux publics de l'Etat |
-17 |
17 |
Nouveau statut des techniciens supérieurs des travaux publics de l'Etat |
-8619 |
8619 |
Repyramidage du corps des contrôleurs des travaux publics de l'Etat |
-56 |
56 |
Repyramidage du corps des agents d'exploitation |
-400 |
400 |
Repyramidage des conducteurs d'automobiles d'administration centrale |
-3 |
3 |
Repyramidage conducteurs d'automobiles des services déconcentrés |
-4 |
4 |
Pyramidage du corps des directeurs du travail |
-1 |
1 |
Repyramidage du corps des contrôleurs TMO |
-14 |
14 |
Repyramidage du corps des administrateurs civils |
-12 |
12 |
Repyramidage du corps des contrôleurs des transports terrestres |
-8 |
8 |
Transformation dans le corps des inspecteurs SIM |
-1 |
1 |
Transformation d'emplois |
-25 |
25 |
Transformation d'emplois DIV |
-3 |
3 |
Création cadre d'emplois SGGOU |
-12 |
12 |
Transfert au bénéfice de la DIV |
0 |
3 |
Transfert d'emplois vers les SGPM |
-5 |
0 |
Transfert croisé avec le laboratoire central des ponts et chaussées |
-6 |
6 |
Transfert mer |
-13 |
1 |
Transfert vers l'environnement |
0 |
-7 |
Transfert mer (AGEMA) |
0 |
11 |
Transfert croisé avec l'école nationale des ponts et chaussées |
-8 |
8 |
Création et suppression d'emplois au titre de la prise en compte du droit d'option 2000 |
0 |
3 |
Création et suppressions d'emplois au titre des vacances 1999 |
-5 |
2 |
TOTAL |
-11.207 |
10.812 |
SOLDE |
-395 |
|
Les
très nombreux repyramidages
s'expliquent par l'application de
l'accord salarial de la fonction publique
pour les corps de
catégorie C et par
la nécessité d'un "rattrapage" pour
l'application du protocole "Durafour"
en ce qui concerne les personnels de
catégorie B.
En revanche, bien que le budget des services communs reflète les
priorités ministérielles,
il n'y a pas de créations
nettes de postes mais des redéploiements
: en matière de
sécurité routière, 30 emplois supplémentaires
d'inspecteur du permis de conduire sont créés, afin
d'améliorer les conditions d'examen du permis de conduire. Dans le
domaine des transports routiers, 37 emplois sont créés pour
accroître le contrôle du travail et de la main-d'oeuvre.
Il faut encore noter que les transformations d'emplois concernant les
personnels en poste à l'Ecole nationale des ponts et chaussées et
à l'Institut géographique national sont financées sur les
ressources propres de ces établissements, et non sur les crédits
du budget des services communs.
II. UNE REINTEGRATION DES RECETTES D'INGENIERIE PUBLIQUE
A. UNE CLARIFICATION BUDGETAIRE
Le
PLF 2000 est marqué par une clarification importante puisqu'il propose
l'intégration des recettes des missions d'ingénierie publique au
budget des services communs (article 25 du projet de loi de finances).
Le régime des rémunérations accessoires de certains agents
des ministères de l'équipement et de l'agriculture est
fondé sur les dispositions de la loi n°48-1530 du 29 septembre 1948
réglementant l'intervention des fonctionnaires des ponts et
chaussées prêtant leurs concours aux collectivités locales
et à divers organismes.
L'arrêté du 10 novembre 1980 fixe les conditions dans lesquelles
ces fonctionnaires peuvent apporter leurs concours aux collectivités
locales et à divers organismes, ainsi que la façon dont sont
gérées les contributions afférentes.
Les contributions sont versées au crédit d'un compte local ouvert
dans les trésoreries générales départementales puis
centralisées sur un compte de classe 4 (compte de tiers) de la
comptabilité générale de l'Etat, le compte n°466-22
"rémunérations accessoires de certains agents de l'Etat".
Ces sommes permettent le paiement des frais de fonctionnement et de bureau de
l'administration centrale, des taxes sur les salaires, des dotations aux
ordonnateurs locaux et les rémunérations accessoires de
l'administration centrale.
Ainsi, l'opération de rebudgétisation de ces recettes
d'ingénierie publique, pour le ministère de l'équipement,
des transports et du logement, portera sur 948,16 millions de francs
répartis en 910,56 millions de francs pour les indemnités (chap
31-94). En outre, le ministère bénéficie de l'ouverture
des crédits correspondant à ceux actuellement
prélevés sur les comptes de tiers au titre des frais de bureau et
de la couverture civile et correspondant aux dépenses constatées
en 1999 pour les missions d'ingénierie. Les ouvertures pour le
ministère de l'Equipement se montent à 28,2 millions de
francs de crédits de fonctionnement (chapitres 34-97 et 34-98) et
9,4 millions de francs de frais judiciaires (chapitre 37-72).
B. LE MAINTIEN DE DROITS CONSTANTS
La
réintégration de ces sommes s'accompagnera d'un dispositif
destiné à maintenir aux agents des droits constants
.
Les moyens logés dans les comptes extrabudgétaires de
l'Equipement portent sur des montants très importants (2,7 milliards de
francs respectivement). Une part substantielle de ces ressources contribue
à la formation des régimes indemnitaires des services du
ministère (944millions de francs). Cette enveloppe représente
l'un des plus importants régimes indemnitaires de l'Etat.
En 1999, l'indemnité moyenne versée par le ministère de
l'Equipement, des transports et du logement était de 36.400 francs
par agent.
Les indemnités concernent 25.000 agents, soit un quart des agents du
ministère de l'équipement, des transports et du logement. Les
critères étaient fonction du grade, mais aussi de la situation
géographique des agents (avec une "prime" pour les départements
les moins attractifs) et de leur service. Ces critères devraient
être maintenus.
Votre rapporteur se félicite de cette clarification
budgétaire, qui parachève le mouvement de rapatriement au sein du
budget de l'Etat de dépenses permanentes, mouvement entrepris depuis la
décision n°94-351 du 29 décembre 1994 du Conseil
constitutionnel et le rapport de la Cour des comptes sur l'exécution du
budget de 1994.
Cependant, le système devrait, à l'avenir, reposer sur un
financement au moyen de redevances pour services rendus
. Or,
l'expérience du budget annexe de l'aviation civile démontre que
le droit des redevances forgé par le Conseil d'Etat est très
exigeant puisqu'en particulier une relation d'étroite
proportionnalité doit unir leur tarif au coût des prestations qui
les justifient.
Cela suppose une comptabilité analytique rigoureuse permettant une
stricte imputation des coûts.
Ces conditions rendent très vulnérables le système, et la
connaissance de leurs coûts par les administrations concernées
pourrait n'être pas telle que les redevances qu'elles prétendront
exiger soient entièrement fondées en droit.
III. DES EFFORTS DE REDUCTION DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
A. UNE REDUCTION DES MOYENS EN 2000
Concernant les dépenses de fonctionnement , le budget du ministère de l'Equipement enregistre pour 2000 une stabilité après une diminution régulière de 2 % sur les chapitres de fonctionnement des services, conforme à l'application du contrat triennal (1997-1999) conclu avec le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie. Toutefois, en termes réels, les crédits de fonctionnement seront réduits, de l'ordre de 3%.
B. UN EFFORT PLURIANNUEL
Pour
l'ensemble des crédits du ministère de l'équipement, des
transports et du logement, les moyens de fonctionnement sont en baisse de 6,5%
sur toute la période 1995-2000.
Sur le chapitre consacré aux services déconcentrés
(chapitre 34-97), les moyens en crédits budgétaires de l'ensemble
des services enregistrent une diminution annuelle de l'ordre de 1,5%.
Sur le chapitre consacré aux services centraux et
d'intérêt commun
, la baisse est de 1,83% sur 1995-2000, avec
une augmentation entre 1999 et 2000 de 10,7%. Cette hausse brutale est
toutefois due à une mesure spécifique relative au
crédit-bail de l'Etablissement public d'aménagement de la
défense (EPAD), soit 72,4 millions de francs et un cinquième des
crédits du chapitre.
Si l'on ôte cette mesure exceptionnelle, la diminution des crédits
de fonctionnement de l'administration centrale s'élève à
21,6 % pour la période 1995-2000.
Les évolutions les plus significatives concernent les dépenses
de loyers des services de l'administration centrale.
La
renégociation du bail de la Tour Pascal A sur le site de la
Défense a permis l'économie de 30 millions de francs.
Le suivi des crédits budgétaires au ministère de l'équipement, des transports et du logement
•
Les services déconcentrés
Depuis 1993, il est procédé à une enquête annuelle
auprès des directions départementales de l'équipement sur
l'utilisation de leurs moyens de fonctionnement. Après consolidation au
niveau central, un document de synthèse leur est restitué.
L'objectif de l'enquête est d'apporter des éléments de
comparaison sur les différentes natures de dépenses et
d'appréhender leur évolution dans le temps.
Le contrôle de gestion vise à améliorer la qualité
de la gestion des dotations de fonctionnement ouvertes, notamment sur le
chapitre 34-97 créé à l'origine pour les DDE centres de
responsabilité.
La mise en oeuvre de la réforme du contrôle financier
déconcentré, généralisée sur l'ensemble du
territoire métropolitain depuis le 1er janvier 1997 et étendue en
1998 aux départements d'outre-mer, impose d'améliorer la
qualité de la gestion des dotations de fonctionnement.
Ainsi, chaque service gestionnaire doit fournir au contrôle financier
déconcentré un budget prévisionnel de l'année
" n ", accompagné de la présentation des instruments de
suivi budgétaire et de contrôle de gestion (notamment un
système de suivi de la consommation des crédits), ainsi qu'un
compte-rendu de l'exécution de l'année " n-1 ".
•
L'administration centrale
Une diffusion périodique de tableaux de bords sur l'exécution du
budget de l'exercice en cours permet d'apprécier le rythme de
consommation des crédits. Par ailleurs, des démarches ont
été initiée par la direction du budget : analyse des
dépenses de fonctionnement et des dépenses immobilières,
analyse des coûts de gestion des frais de déplacement,
création d'indicateurs de performance.
IV. DES DECISIONS A PRENDRE CONCERNANT L'INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL
A. DES DOTATIONS EN LEGERE HAUSSE
Les dotations de l'Etat à l'Institut géographique national
En milliers de francs |
1999 |
2000 |
||
Crédits de fonctionnement |
439.860 |
445.360 |
||
Crédits d'équipement |
AP |
CP |
AP |
CP |
•
hors recherche
|
40.200
|
39.080
|
38.060
|
38.130
|
L'année 1997 a été la dernière
année du troisième contrat de plan signé entre l'IGN et
l'Etat pour la période 1993-1997.
Aucun contrat de plan n'a été signé depuis.
Le ministère de l'équipement, des transports et du logement
reconnaît que "
il est devenu indispensable de clarifier les
missions de l'établissement au regard des besoins exprimés par
les principaux utilisateurs de l'information géographique et les clients
potentiels que sont notamment les administrations, les collectivités
territoriales ou les entreprises gestionnaires de réseaux, ainsi qu'au
regard du nécessaire respect de ses grands équilibres
financiers.
"
Un rapport a été confié par le premier ministre au
printemps 1999, à M. Guy Lengagne, député du Pas-de-Calais
sur le sujet.
Pour le moment, seuls des ajustements ont été
réalisés.
Les dotations de fonctionnement et d'équipement ont été
fixées pour 1999 en croissance par rapport à celles
observées en 1998, soit une inversion de tendance par rapport au contrat
de plan achevé en 1997. Une majoration spéciale de 26,1 millions
de francs destinée à compenser l'augmentation mécanique
des charges de personnel entraînée par le relèvement,
à compter du 1er janvier 1999, du taux de cotisation patronale au fonds
spécial des pensions des ouvriers de l'Etat.
Pour 2000, la subvention de fonctionnement est légèrement
revalorisée (+1,3%) avec pour objectif que l'IGN parvienne à un
résultat net comptable légèrement positif sur l'exercice
2000.
B. UNE SITUATION FRAGILE
L'IGN
avait enregistré des résultats nets comptables
déficitaires pour l'exercice 1996 (-11,5 millions de francs), l'exercice
1997 (-15,3 millions de francs), ces déficits représentant chaque
année de l'ordre de 2 % du budget global de l'établissement.
En 1998, l'exercice s'est soldé par un résultat
légèrement positif (+14,8 millions de francs), pour 1999, un
équilibre est prévu.
Après une décroissance des effectifs de 1995 à 1997,
ceux-ci se sont stabilisés sur la période 98-99 à 2.155
emplois
, dont 900 fonctionnaires pour l'essentiel appartenant aux corps
techniques (705) et 1.255 non fonctionnaires, pour l'essentiel du personnel
ouvrier permanent (1.155 emplois).
En revanche, en raison du relèvement à compter du 1er janvier
1999 du taux de cotisation patronale au Fonds spécial des ouvriers de
l'Etat,
les charges de personnel se sont accrues mécaniquement de
26,1 millions de francs en 1999.
Evolution des rémunérations nettes par catégories
d'emplois
en millions de francs courants |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 (e) |
emplois de direction |
8,1 |
8,3 |
8,6 |
8,7 |
autres personnels fonctionnaires |
185,4 |
190,2 |
192,2 |
191,2 |
personnels non fonctionnaires |
281,9 |
287,6 |
286,6 |
321,9 |
TOTAL |
475,4 |
486,1 |
489,4 |
521,8 |
En matière de crédits d'équipement, le ministère estime que les l'IGN, compte tenu de l'évolution rapide des technologies mises en oeuvre dans le domaine de l'information géographique, nécessite un budget annuel de l'ordre d'une cinquantaine de millions de francs. Or, alors que les crédits d'équipement s'élevaient à 61,3 millions de francs en 1995, ils ne représentent plus que 38 millions de francs en 1999.
Affectation des crédits d'équipement de l'IGN
En millions de francs courants |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
matériels informatiques |
7,9 |
10,7 |
9,8 |
5,6 |
8,8 |
matériels techniques |
43,6 |
28,2 |
16,1 |
22,7 |
19,6 |
travaux de bâtiments |
5,9 |
5,9 |
7,6 |
4,8 |
7,2 |
matériel de transport |
1,4 |
1,5 |
2,7 |
1,4 |
4,75 |
mobilier |
1,8 |
2,5 |
1,6 |
0,2 |
0,4 |
matériel de bureau |
0,5 |
0,7 |
0,7 |
0,5 |
0,2 |
TOTAL |
61,3 |
49,5 |
38,7 |
35,3 |
38,0 |
En
conclusion, votre rapporteur souligne la nécessité de parvenir
rapidement à des décisions concernant l'avenir de l'Institut
géographique national.
Il souhaite en particulier que les efforts nécessaires soient faits
pour doter l'IGN de moyens d'équipement performants, de nature à
lui permettre de fournir des prestations satisfaisantes, en direction du public
comme des collectivités locales.
Il préconise, enfin, qu'en contrepartie de moyens budgétaires
adéquats, l'IGN soit incité, par des objectifs précis de
performance et de résultats commerciaux, à développer la
rentabilité de ses activités et donc à accroître ses
ressources propres,
condition préalable à la diminution des
subventions budgétaires.
CONCLUSION
Votre
rapporteur constate que les efforts d'économie du ministère de
l'équipement, des transports et du logement, tant en ce qui concerne les
dépenses de personnel que les dépenses de fonctionnement,
s'inscrivent dans la politique générale appliquée à
la fonction publique de l'Etat, à savoir des réductions d'emplois
très faibles (0,4%).
Le coût des rémunérations progresse plus rapidement que les
crédits du budget de l'Etat (+2,1% contre +0,9 %), si bien que
l'effort budgétaire porte non pas sur le personnel, mais sur les moyens
d'action du ministère.
Cette progression mécanique laisse malheureusement peu de place
à une action déterminée de réforme des moyens de
l'Etat.
EXAMEN EN COMMISSION
Mercredi 3 novembre 1999, la commission a procédé, sur le
rapport de M. Jacques Pelletier, rapporteur spécial,
à l'examen des crédits de l'équipement, des transports et
du logement consacrés aux
services communs
dans le projet de loi
de finances pour 2000.
M. Jacques Pelletier
a fait part de ses observations.
Il a tout d'abord constaté que le ministère de
l'équipement, des transports et du logement réalisait un effort
de réduction de ses effectifs et des crédits de fonctionnement
pour 2000. En 1999, le ministère de l'équipement, des transports
et du logement avait procédé à la suppression de 490
postes. Pour 2000, il a relevé que l'effort de compression des effectifs
serait moins important, puisqu'il porterait sur 385 emplois
dont 115
adjoints administratifs des services déconcentrés, 130 agents
d'exploitation des travaux publics de l'Etat et 65 ouvriers des parcs et
ateliers. Il a expliqué cette évolution par le souci du
ministère de ne pas trop affecter les personnels qui concourent à
l'entretien et à l'exploitation des routes et des voies navigables, afin
de maintenir les effectifs dans les départements qui connaissent des
contraintes particulières, notamment pendant la période hivernale.
Il a ajouté que les emplois du budget des services communs diminueraient
par ailleurs de 10 unités, par transfert, si bien qu'au total, les
effectifs inscrits sur le budget des services communs baisseront de 395
unités, pour atteindre 98.341 emplois.
M. Jacques Pelletier
a observé que les mesures statutaires
concernant les personnels auraient un impact budgétaire, puisque les
rémunérations progresseront de 2,1 % pour 2000. Il a
cité les nombreuses transformations d'emplois, et notamment le
repyramidage du corps des techniciens supérieurs des travaux publics de
l'Etat, du corps des adjoints administratifs et des dessinateurs, de la
filière technique et de la filière administrative. Il a
expliqué ces mesures par l'application de l'accord salarial de la
fonction publique pour les corps de catégorie C et par un
phénomène de "rattrapage" pour l'application du protocole
"Durafour", en ce qui concerne les personnels de catégorie B.
Il a noté que le budget des services communs ne comportait pas de
créations nettes de postes, mais uniquement des redéploiements,
notamment en matière de sécurité routière, et dans
le domaine du contrôle des transports routiers.
Concernant
les dépenses de fonctionnement,
M. Jacques
Pelletier
a observé que le budget du ministère de
l'équipement enregistrait pour 2000 une stabilité, après
une diminution régulière de 2 % sur les chapitres de
fonctionnement des services, conforme à l'application du contrat
triennal (1997-1999) conclu avec le ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie.
Toutefois, en termes réels, en
excluant les nouvelles charges résultant du crédit-bail de
l'Arche de la Défense, il a considéré que les
crédits de fonctionnement seraient réduits, de l'ordre de
3 %.
En conclusion de cette première observation,
M. Jacques Pelletier
a constaté que les efforts d'économie du ministère de
l'équipement, des transports et du logement, tant en ce qui concerne les
dépenses de personnel que les dépenses de fonctionnement,
s'inscrivaient dans la
politique générale appliquée
à la fonction publique de l'Etat, à savoir un traitement de la
masse salariale plus favorable que celui des autres dépenses.
Il a particulièrement noté que le coût des
rémunérations progresserait plus rapidement que les
crédits du budget de l'Etat (+ 2,1 % contre
+ 0,9 %), si bien que l'effort budgétaire portait non pas sur
le personnel, mais sur les moyens d'action du ministère.
Puis,
M. Jacques Pelletier
a estimé, à l'examen de la
gestion des années précédentes et du projet de loi de
finances pour 2000, qu'il était devenu impératif de clarifier la
présentation budgétaire du budget des services communs.
Il a noté que le projet de loi de finances pour 2000 était
marqué par une clarification importante, puisqu'il proposait
l'intégration des recettes des missions d'ingénierie publique au
budget des services communs.
Ainsi, l'opération de rebudgétisation de ces recettes portera sur
948,16 millions de francs dont 910,56 millions de francs pour les
indemnités versées à 25.000 agents, soit un quart des
agents du ministère de l'équipement, des transports et du
logement. Il a observé que la réintégration de ces sommes
s'accompagnerait d'un dispositif destiné à maintenir aux agents
des droits constants. Les critères de répartition des recettes
d'ingénierie publique étaient fonction du grade, mais aussi de la
situation géographique des agents et de leur service. Ces
critères devraient être maintenus.
M. Jacques Pelletier
s'est félicité de cette clarification
budgétaire, qui parachève le mouvement de rapatriement au sein du
budget de l'Etat de dépenses permanentes.
Il a toutefois estimé que de nouvelles clarifications budgétaires
seraient bienvenues.
D'une part, il a observé que
les très nombreux transferts
internes de crédits et transferts entre sections nuisaient à
l'analyse du budget : le budget des services communs compte cette année
pas moins de 10 transferts internes et 18 transferts entre sections, sans
qu'il soit possible de connaître précisément les articles
budgétaires affectés par ces transferts. Dans ces conditions, il
a estimé qu'une analyse détaillée des crédits
était impossible, et que l'information du Parlement pouvait être
considérée comme insuffisante.
D'autre part, il a remarqué, à l'appui du rapport du
contrôleur financier, que d'importants transferts d'emplois et de
crédits avaient lieu en cours de gestion.
Il s'est félicité
du choix de faire gérer
l'ensemble des agents par la direction du personnel du ministère de
l'équipement, des transports et du logement, en permettant certaines
économies d'échelle et une plus grande cohérence dans la
gestion des carrières. Toutefois, il a souhaité, autant que
possible, que les crédits de rémunération des personnels
gérés par l'administration centrale du ministère de
l'équipement figurent au budget des services communs, lorsque ces
personnels font partie du ministère. Il n'a pas trouvé de raison
objective pour que les personnels de la direction de l'aviation civile et ceux
des transports terrestres soient inscrits au budget "services communs", mais
pas ceux de la section "mer". La logique voudrait que ce transfert soit
réalisé à moyen terme, afin de faciliter la
lisibilité des documents budgétaires et la gestion du personnel.
En conclusion, il a rappelé combien le budget des "services communs",
correspondant pour l'essentiel à la rémunération des
personnels du ministère de l'équipement, des transports et du
logement, était, du fait de sa structure même, un budget d'une
grande rigidité. Au total, ce budget progressera de 1,4 % pour
2000, soit 0,5 point de plus que le budget général,
principalement en raison de l'incidence en année pleine des mesures de
revalorisation du point fonction publique et des mesures statutaires. Il a
conclu que cette progression mécanique laissait malheureusement peu de
place à une action déterminée de réforme des moyens
de l'Etat.
Lors de sa réunion du jeudi 18 novembre 1999 sous la présidence
de
M Alain Lambert, président
, la commission a
décidé de proposer au Sénat de rejeter les crédits
du ministère de l'équipement, des transports et du logement.
Réunie le
mercredi 3 novembre 1999
, sous la présidence de
M. Alain Lambert , président,
la commission des
finances a procédé à l'examen des crédits du
ministère de l'Equipement, des transports et du logement
(I. Services
communs).
Réunie le
jeudi 18 novembre 1999,
sous la présidence de
M. Alain Lambert, président,
la commission des finances a
décidé de proposer au Sénat
de rejeter
les
crédits
de l'Equipement, des transports et du logement pour
2000.