B. LES BONS RÉSULTATS OBTENUS EN 1999
Le
commerce extérieur de la France connaît un ralentissement en 1999.
En 1999, la croissance de la demande mondiale adressée à la
France devrait ralentir pour la deuxième année
consécutive, passant de 5,9 % à 3,8 % en moyenne
annuelle. Cette diminution est due à la faible croissance de la demande
au sein de la zone euro en début d'année, compensée
partiellement par la reprise sur le continent asiatique. Le redressement de la
demande en Europe au cours de l'année devrait cependant conduire
à une amélioration sensible de la demande mondiale
adressée à la France.
La structure géographique des échanges de la France explique le
déphasage de la demande mondiale qui lui est adressée avec
l'évolution du commerce mondial. En 1998, la France était apparue
relativement épargnée par rapport aux évolutions
mondiales, car elle avait bénéficié de
" l'effet-tampon " du commerce intra-européen, et de la
conjoncture favorable de ses principaux partenaires dans le reste du monde. En
1999, la France subit au contraire l'effet amplificateur du ralentissement
conjoncturel européen de l'hiver, puisque deux tiers de ses exportations
sont orientées vers des pays européens. La baisse de
l'excédent serait également due à la vigueur de la demande
intérieure, entraînant une forte détérioration de
l'excédent manufacturier, et d'une augmentation du déficit
énergétique, liée à la hausse des prix du
pétrole.
La reprise anticipée de la croissance en Europe remet cependant en cause
les prévisions du début de l'année 1999. Ainsi, sur les 9
premiers mois de l'année ; l'excédent commercial de la
France s'élève à 95,4 milliards de francs,
inférieur de 14 milliards de francs seulement à celui de la
même période en 1998. Le Secrétaire d'Etat au commerce
extérieur a indiqué que l'excédent devrait se situer aux
alentours de 110 milliards de francs en 1999, résultat
" beaucoup mieux que ce qu'on avait envisagé du fait des effets
décalés des crises asiatiques en début
d'année ".
La compétitivité-prix de la France s'est améliorée
au cours du premier semestre 1999, du fait de l'évolution des changes,
de la maîtrise des coûts salariaux, et de la croissance des prix
à la consommation globalement inférieure à celle de
l'ensemble de ses concurrents.
Les parts de marché en volume de la France sont en légère
hausse, passant de 9,7 % au deuxième semestre 1998 à
9,8 % au premier semestre 1999. Elles se situent à un niveau
historiquement élevé, suite à une progression continue
depuis le premier semestre 1997.