E. LA DÉFINITION DU CHAMP D'ACTION DE L'AFAA
1. Le développement des synergies avec les acteurs culturels
L'AFAA
intervient essentiellement dans les domaines des arts de la scène
(danse, musique, théâtre) et des arts visuels (arts plastiques,
design, architecture, multimédia, photographie). Votre rapporteur
souligne cependant l'absence de collaboration avec les structures
spécifiques chargées de la promotion du cinéma et du livre
à l'étranger.
Les synergies existant entre le livre et le théâtre devraient
être davantage mises à profit. Les " Chroniques de
l'AFAA ", publications thématiques destinées à faire
découvrir les ressources culturelles de la France, sont insuffisamment
diffusées à l'étranger.
L'association du livre aux
manifestations culturelles organisées par l'AFAA permettrait
d'élargir le public visé et de renforcer le contenu en langue
française des manifestations proposées à
l'étranger
. Votre rapporteur se félicite par contre de
l'initiative de l'AFAA de surtitrer les représentations
théatrales à l'étranger, qui permet d'élargir le
public intéressé par ces manifestations.
2. Un champ d'action délimité par les compétences des autres organismes en charge de la culture
La
définition du champ d'action de l'AFAA doit prendre en compte les
compétences des autres acteurs participant à la mise en oeuvre de
la politique culturelle internationale de la France. Ainsi, deux structures
subventionnées par la Délégation aux Affaires
Internationales du ministère de la culture ont des champs d'action
pouvant interférer avec les politiques mises en oeuvre par l'AFAA :
l'Office National de Diffusion Artistique travaille presque exclusivement en
France pour la diffusion de spectacles français et étrangers, et
la Maison des cultures du monde organise des expositions et des spectacles
d'artistes étrangers, et gère les programmes d'ingénierie
culturelle à destination des professionnels francophones
étrangers. La concertation avec ces structures est indispensable, afin
que la spécificité de l'action de chaque acteur soit
préservée. Le développement par l'AFAA de ses fonctions en
matière d'ingénierie culturelle pourrait en effet concurrencer
les programmes du ministère de la culture, et doit donc se concentrer
sur la formation des agents culturels à l'étranger, dans les
postes français et dans les pays eux-mêmes.
Il existe un risque de dispersion des actions de l'AFAA, dont l'action doit
être limitée à la diffusion culturelle des artistes
français, dans une perspective d'échanges internationaux.
3. La recherche d'une cohérence de la programmation.
La
programmation de l'AFAA est issue, d'une part, des demandes en provenance de
l'étranger (décideurs étrangers, centres culturels
français...), et d'autre part, des priorités politiques
définies par le ministère des affaires étrangères
et le conseil d'administration de l'association. Les postes à
l'étranger proposent des projets qui sont examinés au niveau
régional et soumis à l'avis des directions géographiques
et techniques du ministère des affaires étrangères. Le
recrutement d'un agent au ministère des affaires
étrangères pour gérer les demandes en provenance des
postes serait bienvenu, mais ne semble pas possible en l'état des
crédits du ministère.
Les " journées de l'AFAA ", organisées chaque
année, permettent de présenter l'évolution de la
création artistique en France, et des réunions pluriannuelles de
programmation sont organisées par zones géographiques. Un
renforcement de la veille culturelle dans les pays étrangers permettrait
d'améliorer la qualité de la programmation de l'AFAA
proposée lors de ces réunions.