PJ loi de finances pour 1998
MARINI (Philippe), Rapporteur général ; LUART (Roland du), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 66 (98-99), Tome III, Annexe 35 - COMMISSION DES FINANCES
Table des matières
-
INTRODUCTION
- I. EXAMEN RETROSPECTIF
- II. LA PRÉSENTATION DES CRÉDITS DEMANDÉS POUR 1999
-
III. LES OBSERVATIONS DE VOTRE COMMISSION DES FINANCES
- A. LE NÉCESSAIRE AUDIT DES ORGANISMES RATTACHÉS AU PREMIER MINISTRE
- B. LES CRÉDITS DU MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE
- C. LES CRÉDITS DE L'INSTITUT FRANÇAIS DES RELATIONS INTERNATIONALES (IFRI)
- D. LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE DE LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE (MILDT)
- E. LA STABILISATION DES FONDS SPÉCIAUX
- F. LES CREDITS DE LA POLITIQUE DE DÉLOCALISATION DES ADMINISTRATIONS
-
ANNEXE
LES MODIFICATIONS DE CRÉDITS APPORTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE - EXAMEN EN COMMISSION
N° 66
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999
Annexe au procès verbal de la séance du 19 novembre 1998.
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 1999 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 35
SERVICES DU PREMIER MINISTRE :
I
.
- SERVICES GÉNÉRAUX
Rapporteur spécial
: M. Roland du LUART
(1)
Cette commission est composée de :
MM. Alain Lambert,
président
; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude
Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet,
vice-présidents
; Jacques-Richard Delong, Marc Massion,
Michel Sergent, François Trucy,
secrétaires
; Philippe
Marini,
rapporteur général
; Philippe Adnot, Denis
Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse
Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin,
Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean
Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard,
Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude
Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne,
Joseph Ostermann, Jacques Pelletier,
Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri
Torre, René Trégouët.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1078
,
1111
à
1116
et T.A.
193
.
Sénat
:
65
(1998-1999).
Lois de finances. |
INTRODUCTION
Le
budget des services généraux du Premier ministre constitue l'un
des quatre fascicules budgétaires des services du Premier ministre
1(
*
)
.
Comme les années précédentes, le budget des services
généraux du Premier ministre pour 1999 recouvre une grande
variété de dépenses.
1- En effet, il comprend les dotations de
trois cabinets
ministériels
(Premier ministre, ministre des relations avec le
Parlement et ministre de la fonction publique) ainsi que les
fonds
spéciaux
.
2- Sont également inscrits à ce budget les crédits
destinés aux
services et organismes rattachés au Premier
ministre
. Il s'agit du Secrétariat général du
Gouvernement (SGG) ainsi que des directions, services, commissariats,
délégations, conseils et missions dont la gestion administrative
et budgétaire est assurée par la direction des services
administratifs et financiers, placée auprès du Secrétariat
général du Gouvernement.
3- Enfin, y figurent les crédits alloués à
quatre
autorités administratives indépendantes
: le
Médiateur de la République, le Conseil supérieur de
l'audiovisuel, la Commission nationale de contrôle des interceptions de
sécurité et la Commission consultative du secret de la
défense nationale.
Ces crédits représentent l'ensemble des dotations
affectées aux services généraux du Premier ministre.
Toutefois, on rappellera que les moyens destinés au Conseil
supérieur de l'audiovisuel (CSA), à l'exonération des
redevances de télévision et aux mesures de soutien à la
presse font l'objet d'études plus détaillées dans les
rapports consacrés aux crédits de la communication et de la
presse. En outre, les observations relatives à la fonction publique font
l'objet d'un rapport séparé. Enfin, les crédits de
l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) sont
examinés dans le cadre du budget du Secrétariat
général de la défense nationale (SGDN), qui conserve la
tutelle de l'établissement par délégation du Premier
ministre.
I. EXAMEN RETROSPECTIF
A. EXÉCUTION 1997
1. Présentation générale
Les
crédits ouverts
en loi de finances initiale pour 1997
s'élèvent à
4,049 milliards de francs
, en
diminution de 8 % par rapport à la loi de finances initiale pour 1996.
Les crédits disponibles
, après intervention de la loi de
finances rectificative et des différents mouvements sur dotations en
cours d'exercice, s'élèvent à
3,912 milliards de
francs
, en diminution de 3,4 % par rapport à la loi de finances
initiale pour 1997.
Comparaison des crédits ouverts et des crédits disponibles en
1997
:
(en francs)
|
Crédits ouverts en LFI 1997 |
Crédits disponibles |
Evol. (%) |
Dépenses ordinaires (DO) |
3 966 599 700 |
3 661 926 050 |
- 7,7 % |
Crédits de paiement (CP) |
82 450 000 |
250 081 808 |
+ 203,3 % |
Total DO + CP |
4 049 049 700 |
3 912 007 858 |
- 3,4 % |
Autorisations de progr. (AP) |
92 600 000 |
350 275 555 |
+ 278,3 % |
Source : Rapport sur la gestion 1997 des Services du Premier ministre - août 1998.
2. Les mouvements de crédits intervenus en cours d'exercice
Quelques remarques peuvent être faites sur les principales
caractéristiques de l'exécution 1997 du budget des services
généraux :
1- Il convient tout d'abord de rappeler qu'une part non
négligeable 2(
*
) des crédits ouverts au budget
des services généraux échappe au contrôle financier
des services du Premier ministre :
a) les crédits nécessaires au fonctionnement des
autorités administratives indépendantes : Médiateur
de la République, Conseil supérieur de l'audiovisuel, Commission
nationale de contrôle des interceptions de sécurité et
Commission consultative du secret de la défense nationale ;
b) les crédits inscrits à certains chapitres réservoirs
destinés à abonder par répartition ou transferts d'autres
sections ministérielles.
2-
On remarquera notamment
le
montant relativement
important des répartitions de crédits
de dépenses
ordinaires
qui a porté sur
7 %
des crédits
inscrits en loi de finances initiale. Cette situation s'explique par
l'inscription à ce budget de plusieurs dotations à vocation
interministérielle, notamment l'action sociale
interministérielle, les réimplantations d'administrations, le
Fonds pour la réforme de l'Etat et l'action interministérielle de
lutte contre la toxicomanie.
3- Le montant des reports de crédits
, en baisse par
rapport à 1996
3(
*
)
, demeure
élevé depuis 1994: ils concernent respectivement 6 et 272 %
des crédits ouverts en loi de finances initiale pour les dépenses
ordinaires et les crédits de paiement. Ces reports sont
concentrés sur un nombre limité de chapitres et concernent
principalement les dépenses en capital et les fonds à vocation
interministérielle. En particulier on relèvera que les
réimplantations d'administration font l'objet d'un report total de
257,43 millions de francs en raison des retards pris dans la réalisation
des délocalisations. Il convient de rappeler que des reports excessifs
témoignent de l'insuffisance des taux de consommation des crédits
concernés.
4- Les annulations de crédits
s'établissent
à 3 % des crédits inscrits en loi de finances initiale, un niveau
un peu supérieur à la moyenne qui est de 1,84 % des
crédits inscrits en loi de finances initiale pour le budget
général en 1997 (et 2,23 % en 1996).
Le tableau ci-après retrace les différents mouvements sur
dotations intervenus en cours d'exercice :
Détail des mouvements intervenus sur les crédits en
1997
:
(en millions de francs)
|
LFI |
LFR |
Annul. |
Reports |
Répart. |
Autres |
Dispo. |
DO
|
3 966,6 |
89,2
|
- 82,0
|
229,2
|
- 292,9
|
- 248
|
3 661,9 |
CP
|
82,5 |
12,4
|
- 25,0
|
224,3
|
- 44,1
|
0
|
250,1 |
DO+CP
|
4 049,5 |
101,6
|
-
107,0
|
453,5
|
-
337,0
|
-
248
|
3 912,0 |
AP
|
92,6 |
12,4
|
- 27,0
|
282,7
|
- 10,5
|
0
|
350,3 |
Source : Rapport sur la gestion 1997 des Services du Premier ministre - août 1998.
3. La consommation des crédits
•
En ce qui concerne les dépenses ordinaires
, plus de
96 %
des crédits ouverts en 1997 ont été consommés.
1- Les rares cas de sous-consommation notable concernent les
" Dépenses relatives à la réalisation et à la
diffusion d'enquêtes et d'études " (40 %, comme les
années précédentes), les " Actions d'information
à caractère interministériel " (55 %, principalement
en raison du changement de Gouvernement) et la politique en faveur des
rapatriés (79 %, comme les années précédentes).
2- Deux chapitres ont connu des tensions : " Prestations sociales
versées par l'Etat " (102 %) et " Réparations civiles
et frais de justice " (183 %).
• La situation est différente en ce qui concerne les
dépenses en capital
où le
taux moyen de consommation
s'établit à moins de 16 %.
La Cour des comptes a
souligné cette faiblesse, qui concerne en particulier les
opérations de délocalisations. A une question de votre commission
portant sur ce point, les services du Premier ministre ont
répondu : " S'agissant d'opérations de
délocalisations souvent techniquement et psychologiquement difficiles
à mettre en oeuvre, celles-ci ne sont pas décidées sans
avoir été auparavant soigneusement étudiées avec
l'ensemble des partenaires concernés, ce qui explique les mouvements
erratiques du rythme des dépenses auxquelles des opérations aussi
complexes donnent lieu ".
• En matière
d'autorisations de programme
, les services
généraux présentent un taux d'affectation parmi les plus
faibles, ce qui conduit la Cour des comptes
4(
*
)
à mettre en doute la validité des dotations affectées
à ces services (le montant des autorisations de programme non
affectées en fin d'exercice est supérieur à la dotation
annuelle votée en LFI).
B. OBSERVATIONS DE LA COUR DES COMPTES SUR LA GESTION DES SERVICES GÉNÉRAUX ENTRE 1993 ET 1995
La
gestion et le fonctionnement des services généraux du Premier
ministre entre 1993 et 1995 a fait l'objet d'un examen approfondi de la Cour
des comptes. Ces investigations n'ont pas fait l'objet d'un rapport
public : des courriers ont été échangés en
1997 entre la Cour des Comptes et le Secrétariat général
du Gouvernement, et la presse s'est fait l'écho des observations de la
Cour en juin 1998.
La Cour avait formulé des observations sur les points suivants :
- La gestion des crédits : Le Secrétariat
général du Gouvernement s'est engagé dans son courrier
à mettre en place une comptabilité analytique, ainsi qu'à
améliorer la connaissance des ressources en personnel dont disposent les
services du Premier ministre.
- Les modes de rémunération : La Cour avait notamment
soulevé la question des
" collaborateurs officieux " des
cabinets ministériels
. En particulier, à une question de
votre commission, les services du Premier ministre indiquent : " Afin
d'assurer une plus grande transparence et d'améliorer l'information du
Parlement dans le cadre de l'examen du budget, la préparation d'une
annexe explicative au projet de loi de finances sera engagée pour faire
apparaître les moyens en personnel affectés aux cabinets des
ministres et secrétaires d'Etat "
5(
*
)
.
Le dossier a été considéré comme clos de part et
d'autre. Toutefois, votre commission demeurera vigilante dans les années
qui viennent sur la suite donnée aux observations de la Cour des
comptes.
II. LA PRÉSENTATION DES CRÉDITS DEMANDÉS POUR 1999
A. PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Les
crédits demandés pour le budget 1999 des Services
généraux (dépenses ordinaires et crédits de
paiement) s'élèvent à
4,038 milliards de francs, en
quasi-stabilité (- 0,81 %)
par rapport aux crédits
votés pour 1998.
Le montant global de ce budget, semble a priori très stable depuis
trois ans, autour de 4 milliards de francs, comme le montre le tableau
ci-après.
Montants des crédits votés et évolution
:
(en milliards de francs)
1997 |
1998 |
Evolution 98/97 (%) |
1999 6( * ) |
Evolution 99/98 (%) |
4,049 |
4,071 |
- 0,5 % |
4,038 |
- 0,8 % |
Cette
stabilité apparente recouvre en réalité de nombreuses
modifications de périmètre budgétaire, qui ont lieu tous
les ans et qui rendent difficile la lecture de ce budget.
En particulier, il faut remarquer en 1999 :
. le transfert du service central de la sécurité des
systèmes d'information, vers le Secrétariat général
de la défense nationale (SGDN) ;
. le transfert de la mission interministérielle sur l'effet de serre, en
provenance du ministère de l'environnement ;
. le transfert des dépenses de gros entretien et d'équipement des
cités administratives, en provenance des charges communes.
ð
A structure constante, ce budget connaît une hausse de 1,3
%.
Le tableau suivant fournit le détail des évolutions des
crédits par titre. Il faut y remarquer un fort contraste
entre :
1- d'une part, la diminution des dépenses ordinaires ;
2- et d'autre part, la très forte augmentation des dépenses en
capital.
Montants des crédits par titre et évolution : (en millions de francs) |
||||
|
Crédits votés pour 1998 |
Crédits demandés
|
Évolution
|
|
Dépenses ordinaires (DO)
Titre III -
Moyens des services
Total
DO
Titre V - Investissements exécutés par l'Etat Total CP |
3473,9
|
3252,5
|
- 6,37 %
|
|
Total DO + CP |
4071,3 |
4038,4 |
- 0,81 % |
|
Autorisations de programme (AP) Titre V - Investissements exécutés par l'Etat Total AP |
17,0
|
431,0
|
+
2435,29 %
|
Le
tableau ci-après donne le détail de l'évolution de ce
budget par agrégat. Il convient de rappeler que les agrégats
02,04 et 05 font l'objet d'un examen détaillé dans les rapports
budgétaires consacrés aux crédits de la fonction publique
(agrégat 02) et à ceux de la communication audiovisuelle et de la
presse (agrégats 04 et 05). Le présent rapport relatif aux
services généraux du Premier ministre s'attache à l'examen
des
crédits de l'agrégat 01, Administration
générale, qui augmente en 1999 de 9,15 %.
Evolution du budget des services généraux du Premier ministre
par agrégat
: (en millions de
francs)
|
LFI 1998 |
PLF 1999 |
Evolution (%) |
Agrégat 01 - Administration générale |
1 323,1 |
1 444,1 |
+ 9,15 % |
Agrégat 02 - Fonction publique |
1 414,7 |
1 412,0 |
- 0,19 % |
Agrégat 04 - Politique de la communication |
1 130,1 |
975,5 |
- 13,68 % |
Agrégat 05 - Conseil supérieur de l'audiovisuel |
203,4 |
206,7 |
+ 1,62 % |
TOTAL |
4 071,3 |
4 038,5 |
- 0,81 % |
B. PRÉSENTATION DÉTAILLÉE
Les
principales caractéristiques de ce budget pour 1999 sont :
1-
des dépenses ordinaires en baisse (- 9,62 %)
: les
moyens des services diminuent d'environ - 6 % et les dépenses
d'intervention accusent une baisse de plus de 30 % ;
2- des dépenses de capital en forte hausse
: leur montant
est multiplié par plus de 8 en raison principalement des transferts
8(
*
)
et de l'inscription dans le titre V de
crédits destinés à l'action sociale (255 millions de
francs).
1. Des dépenses ordinaires en nette diminution
Les
dépenses ordinaires de ce budget pour 1999 s'établissent
à 3,64 milliards de francs, en baisse de plus de 9 %
par rapport
à 1998
9(
*
)
.
Cette diminution résulte de la baisse des deux titres
concernés :
- diminution de plus de 6 % du Titre III (Moyens des services) qui
représente 89 % du montant global des dépenses ordinaires ;
- diminution de plus de 30 % du Titre IV (Interventions publiques) qui
représente 11 % du montant global des dépenses
ordinaires.
a) Une diminution des moyens des services (- 6,37 %)
Le
présent projet de loi de finances prévoit une
diminution des
crédits du titre III de 6,37 %
par rapport aux dotations
votées en 1998.
Les principales diminutions de crédits concernent :
- le service central de la sécurité et des systèmes
d'information qui est transféré au budget du Secrétariat
général à la défense nationale (SGDN) ;
- le commissariat à la réforme de l'Etat qui devient la
délégation interministérielle à la réforme
de l'Etat et dont les crédits ne sont plus individualisés dans
des lignes budgétaires spécifiques ;
- les " opérations d'action sociale " (action sociale
interministérielle) dont la ligne est supprimée dans le titre
III, pour être transférées au titre V ;
- le service d'information du Gouvernement (SIG)
10(
*
)
dont les " Dépenses diverses " sont
supprimées . Cette suppression apparente de 16,7 millions de francs
correspond en réalité à la répartition de ces
crédits entre deux autres chapitres existants : le chapitre 37-10
pour les dépenses liées aux actions d'information du SIG et le
chapitre 34-98 pour les dépenses de fonctionnement du service,
gérées dorénavant par les services centraux ;
- le fonds pour la réforme de l'Etat dont les crédits
prévus pour les opérations à caractère national et
local diminuent respectivement de 200 000 francs (- 0,53 %) et 2 millions de
francs (- 2,67 %) ; il faut toutefois noter que les crédits du fonds
inscrits en titre V augmentent de 5 millions ;
- les fonds spéciaux qui diminuent d'1 million de francs (- 0,25 %).
Les
effectifs budgétaires
s'élèvent, au 31
décembre 1998, à 1.432 emplois. Compte tenu de la suppression de
30 emplois, l'effectif budgétaire au 31 décembre 1999
s'établira à 1.402 emplois.
Cette diminution s'explique par la suppression du commissariat à la
réforme de l'Etat (17 emplois supprimés), le transfert du service
central de la sécurité des systèmes d'information (36
emplois transférés), la suppression d'un emploi à la
Documentation française et de la création de 17 emplois à
la direction générale de l'administration et de la fonction
publique et de 7 emplois dans les services centraux.
Tableau récapitulatif du nombre des emplois :
Catégories d'emplois |
Effectifs fin 97 |
Effectifs fin 98 |
Effectifs fin 99 |
Différence 99/98 |
Titulaires |
1.032 |
1.035 |
1.033 |
-2 |
Contractuels |
394 |
393 |
365 |
-28 |
Militaires |
4 |
4 |
4 |
- |
Totaux |
1.430 |
1.432 |
1.402 |
-30 |
Les
rémunérations d'activité s'établissent pour 1999
à 320,6 millions de francs, en hausse de + 2,1 % par rapport à
1998 (hors CSA, cette progression est ramenée à 1,7 %).
D'importantes mesures concernant les rémunérations publiques
expliquent cette évolution, notamment l'accord salarial conclu le 10
février 1998 portant sur la revalorisation générale des
traitements des personnels civils de l'Etat ; d'autres efforts ont
été faits en direction des personnels des établissements
publics et dans le domaine social interministériel.
b) Les dépenses d'intervention diminuent très fortement ( - 30,04 %)
Les
dépenses ordinaires du Titre IV sont en forte diminution, de plus de 30
% par rapport aux crédits votés en 1998.
Cette diminution s'explique principalement par la réduction très
forte des crédits inscrits au chapitre 46-01 "
Contribution
forfaitaire de l'Etat au financement des exonérations de redevances de
télévision
" qui passent, par mesure d'économie,
de 295,1 à 122,52 millions de francs, soit une
diminution de - 58,5
%
par rapport à 1998 ; cette diminution devrait être
compensée par l'augmentation du produit de la redevance de près
de 5 %
11(
*
)
. Ce chapitre a fait, par le
passé, l'objet de dotations erratiques qui ne favorisent pas la bonne
lisibilité de ce titre.
Montants de crédits votés et évolution
:
(en millions de francs)
1996 |
1997 |
Evolution 97/96 (%) |
1998 |
Evolution 98/97 (%) |
1999 12( * ) |
Evolution 99/98 (%) |
804,7 |
117,9 |
- 85 % |
295,1 |
+ 150 % |
122,5 |
- 58 % |
Cette forte baisse des crédits d'un chapitre qui représentait en 1998 plus de 53 % du titre IV, n'est que légèrement compensée par l'augmentation de crédits des autres chapitres, notamment les mesures de soutien à la presse qui augmentent de + 2,15 % (+ 18 millions de francs).
2. Des dépenses en capital en forte hausse
Les
dépenses en capital pour 1999 sont multipliées par plus de
8 : elles passent de 45,2 millions de francs votés en 1998 à
399,6 millions de francs demandés pour 1999. Cette augmentation
importante s'explique principalement par des mesures de transferts.
Les principaux chapitres concernés sont :
- le fonds pour la réforme de l'Etat, qui bénéficie
de 5 millions de francs de crédits supplémentaires (à
comparer aux 2,2 millions de francs qui lui sont retirés dans le Titre
III) ;
- l'action sociale interministérielle, avec l'ouverture de 255
millions de francs de crédits supplémentaires, en provenance du
titre III (dont la reconduction d'une enveloppe exceptionnelle de 230 millions
de francs) ;
- la mission interministérielle de l'effet de serre,
rattachée aux services du Premier ministre en juin 1998 ;
- les moyens affectés aux cités administratives, qui
étaient préalablement inscrits aux " charges
communes ".
III. LES OBSERVATIONS DE VOTRE COMMISSION DES FINANCES
A. LE NÉCESSAIRE AUDIT DES ORGANISMES RATTACHÉS AU PREMIER MINISTRE
1. Des organismes toujours plus nombreux
a) 47 organismes placés auprès du Premier ministre
Les
organismes gravitant autour du Premier ministre sont nombreux et forment un
ensemble hétérogène qui évolue chaque année.
En 1998, leur nombre a augmenté, pour atteindre
47
,
entraînant une complexité et des risques de redondance accrus. Si
l'on en croit le décompte donné dans le " jaune
budgétaire " intitulé " Liste des commissions et
instances consultatives ou délibératives placées
directement auprès du Premier ministre ou des ministres ", on
dénombre :
- 15 organismes dont les crédits sont inscrits sur le budget des
services généraux du Premier ministre (contre 13 en 1998) ;
- et 32 organismes dont les crédits ne sont pas inscrits sur le
budget des services généraux du Premier ministre (contre 29 en
1998).
Liste des commissions et instances consultatives ou
délibératives placées directement après du Premier
ministre :
•
Commissions et instances dont les crédits sont inscrits sur
le budget des services généraux du Premier ministre
. Comité central d'enquête sur le coût et le rendement des
services publics
. Comité interministériel de la sécurité
nucléaire (CISN)
. Comité national de publication des travaux préparatoires aux
institutions de la V
ème
République
. Commission d'accès aux documents administratifs (CADA)
. Commission consultative du secret de la défense nationale
. Comité des publications
. Commission de déontologie
. Commission nationale consultative des droits de l'homme
. Commission nationale de contrôle des interceptions de
sécurité (CNIS)
. Commission de simplification des formalités incombant aux entreprises
(COSIFORM)
. Commission supérieure de codification et commissions annexes
. Conseil national de la vie associative (CNVA)
. Conseil d'analyse économique (CAE)
. Mission interministérielle sur l'effet de serre
. Mission interministérielle de soutien technique pour le
développement des technologies de l'information et de la communication
dans l'administration
•
Commissions et instances dont les crédits ne sont pas
inscrits sur le budget des services généraux du Premier ministre
. Comité consultatif national de règlement amiable des
différents ou litiges relatifs aux marchés passés par les
services centraux de l'Etat
. Comité interministériel de l'aide au développement
. Comité interministériel de l'évaluation des politiques
publiques et conseil scientifique de l'évaluation
. Comité interministériel à l'intégration
. Comité interministériel de lutte contre la drogue et la
toxicomanie
. Comité interministériel pour les restructurations de
défense
. Comité interministériel à la sécurité
routière
. Groupe interministériel permanent de la sécurité
routière
. Commission de défense nationale en matière de
télécommunications
. Commission interministérielle de contrôle des manifestations
aériennes
. Commission interministérielle de coordination des instances de
contrôle des transferts intéressant la défense et la
sécurité
. Commission nationale de la coopération décentralisée
. Commission nationale d'évaluation des gens du voyage
. Commission nationale d'évaluation de la parité sociale globale
. Conseil national des langues et cultures régionales
. Conseil national de la montagne
. Conseil d'orientation de la forêt méditerranéenne
. Conseil supérieur pour l'emploi, les revenus et les coûts
. Conseil supérieur de la langue française
. Haut comité pour le logement des personnes défavorisées
. Haut conseil de l'information scientifique et technique
. Haut conseil à l'intégration
. Haut conseil du secteur public
. Mission interministérielle pour la Nouvelle Calédonie
13(
*
)
. Commission de contrôle de l'organisation et du déroulement de la
consultation des populations de Nouvelle-Calédonie prévue par
l'article 76 de la Constitution
. Mission d'étude sur la spoliation des juifs de France
. Comité du fonds de coopération économique, sociale et
culturelle pour le Pacifique Sud (géré par le secrétaire
permanent pour le Pacifique Sud, placé sous l'autorité du Premier
ministre)
. Observatoire de la parité hommes/femmes
. Mission interministérielle de lutte contre les sectes
. Comité interministériel des moyens de l'Etat à
l'étranger (CIMEE)
. Conseil de l'audiovisuel extérieur de la France (CAEF)
. Comité interministériel de la coopération
régionale Caraïbes - Guyane
b) Augmentation de leur nombre en 1999
Certes, l'année 1998 a vu de nombreuses disparitions - créations d'organismes effectuées à moyens constants, mais le bilan net montre un accroissement du nombre des organismes placés auprès du Premier ministre.
(1) Les suppressions
Quelques
organismes ont été dissous :
1- la
commission de coordination de la documentation administrative
(CCDA), dont les compétences sont désormais partagées
entre le comité des publications et la nouvelle mission
interministérielle de soutien technique pour le développement des
technologies de l'information et de la communication dans l'administration,
2- le
commissariat à la réforme de l'Etat
qui devient la
délégation interministérielle à la réforme
de l'Etat
14(
*
)
,
3- l'observatoire interministériel sur les sectes
,
remplacé par la mission interministérielle de lutte contre les
sectes.
En outre, la disparition d'un autre organisme est d'ores et déjà
prévue pour 1999 :
la COSIFORM
(Commission pour la
simplification des formalités) qui sera remplacée, selon la
communication du Conseil des ministres du mercredi 18 novembre 1999, par une
nouvelle commission aux méthodes de travail rénovées
15(
*
)
. Celle-ci, la COSA (commission pour les
simplifications administratives), sera placée auprès du Premier
ministre et sa vice-présidence sera assurée conjointement par les
ministres chargés des PME et de la réforme de l'Etat.
(2) Les transferts
Un
organisme,
le service central de la sécurité des
systèmes d'information
, est transféré en 1999 vers le
Secrétariat général de la défense
nationale (SGDN).
La
mission interministérielle de l'effet de serre
16(
*
)
, antérieurement placée sous
l'autorité du ministre chargé de l'environnement, est
placée auprès du Premier ministre et mise à la disposition
du ministre de l'environnement.
(3) Les créations
En
outre, de nombreux organismes ont été créés :
1- le
comité des publications
17(
*
)
: Il ne s'agit pas à proprement
parler d'une création, étant donné que ce comité
existait déjà ; mais la commission de coordination de la
documentation administrative à laquelle il était rattaché
ayant été supprimée, il est désormais
rattaché à la Direction de la Documentation française,
2- la
mission interministérielle de soutien technique pour le
développement des technologies de l'information et de la communication
dans l'administration
18(
*
)
qui reprend les
compétences en matière de nouvelles technologies de l'ancienne
commission de coordination de la documentation administrative
19(
*
)
,
3- la
délégation interministérielle à la
réforme de l'Etat
(DIRE)
20(
*
)
,
4- la
commission consultative du secret de la défense nationale
21(
*
)
,
5- la
mission interministérielle de lutte contre les sectes
22(
*
)
, qui remplace, mais avec des
compétences beaucoup plus larges, l'observatoire existant,
6- la
commission de contrôle de l'organisation et du
déroulement de la consultation des populations de Nouvelle
Calédonie prévue par l'article 76 de la Constitution
23(
*
)
,
7- la
mission pour la célébration du cinquantième
anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme
24(
*
)
.
ð Il y a donc, si l'on se fonde sur le " jaune
budgétaire ",
3 créations nettes d'organismes pour
1999
.
(4) Quelques remarques
Afin
d'éviter la pérennisation d'organismes, le Gouvernement a
créé des "
organismes à durée de vie
limitée
", c'est le cas notamment de la mission pour la
célébration du cinquantième anniversaire de la
Déclaration universelle des droits de l'homme, créée
jusqu'au 1
er
janvier 1999, et aussi de la mission
interministérielle de soutien technique pour le développement des
technologies de l'information et de la communication dans l'administration,
instituée pour trois ans.
En annexe du projet de loi de finances est publié depuis 1997 un
" jaune budgétaire "
25(
*
)
. Votre commission tient à souligner que
ce document est élaboré avec plus de soin que les années
précédentes, notamment depuis que votre commission avait
relevé de nombreuses erreurs. Cette année, on notera toutefois la
présence dans cette liste de la
Mission interministérielle
pour la Nouvelle-Calédonie
, créée en avril 1996 pour
deux ans mais qui n'existe plus depuis plusieurs mois.
2. Des transferts à répétition
En
outre, l'ensemble des organismes gravitant autour du Premier ministre semble
peu stabilisé.
En 1999, on assiste au transfert en direction du Secrétariat de la
défense nationale (SGDN) du service central de la sécurité
des systèmes d'information ; en 1998, c'est en provenance du SGDN
qu'avait été transféré l'Institut des hautes
études de défense nationale (IHEDN) vers les services
généraux du Premier ministre.
De même, entre 1996 et 1998,
la mission interministérielle de
lutte contre la drogue et la toxicomanie
(MILDT) avait été
transférée au ministère des affaires sociales puis
était revenue dans le budget des services généraux du
Premier ministre. Depuis 1997, elle est mise à la disposition du
Secrétariat d'Etat à la Santé
26(
*
)
par les services du Premier ministre auxquels elle
reste administrativement rattachée.
En 1999, la
mission interministérielle de l'effet de serre,
antérieurement placée sous l'autorité de la ministre
chargée de l'environnement, est placée auprès du Premier
ministre et mise à la disposition du ministre de l'environnement.
Ces transferts à répétition (au moins un chaque
année) ne contribuent pas à la lisibilité du budget des
services généraux du Premier ministre.
3. Un effort de rationalisation de grande ampleur doit être entrepris
Des
efforts ponctuels de rationalisation sont entrepris par les services du Premier
ministre :
sur les trois dernières années, environ 18
organismes ont été concernés par des mesures de
suppression ou de réorganisation
:
• 12 services ont été supprimés
27(
*
)
,
• 2 services ont été rattachés à d'autres
membres du Gouvernement
28(
*
)
,
• et 4 services qui demeurent administrativement rattachés au
Premier ministre ont été mis à disposition d'autres
ministères
29(
*
)
.
Il faut en outre rappeler que
la plus grande partie des effectifs et des
moyens des Services généraux est consacrée à des
structures classiques et permanentes
(cabinets, Secrétariat
général du Gouvernement, Direction générale de
l'administration et de la fonction publique, Direction de la documentation
française, etc.).
Ces structures permanentes représentaient, selon les chiffres fournis
par les services du Premier ministre, 81 % des effectifs et 58 % des
crédits des services généraux en 1997. Les " Autres
services "
30(
*
)
représentent donc
près de 20 % des effectifs et plus de 40 % des crédits, ce qui
est loin d'être négligeable.
Services permanents et autres services dans les crédits et les
effectifs en 1997
:
|
Crédits (en MF) |
% |
Emplois |
% |
Services permanents * |
2 293,8 |
57,8 % |
1 154 |
80,7 % |
Autres services ** |
1 672,8 |
42,2 % |
276 |
19,3 % |
TOTAL |
3 966,6 |
100 % |
1 430 |
100 % |
*
Services centraux, Direction générale de l'administration et de
la fonction publique, Centres interministériels de renseignements
administratifs (CIRA), Direction de la documentation française, Service
juridique et technique de l'information et de la communication (SJTIC), Service
d'information du Gouvernement (SIG).
** Rapatriés, Commissariat à la réforme de l'Etat (CRE),
Conseil national de la vie associative (CNVA), Commission nationale
consultative des droits de l'homme, Institut français des relations
internationales (IFRI), Mission interministérielle de lutte contre la
drogue et la toxicomanie (MILDT), etc.
Source : Service généraux du Premier ministre.
Toutefois,
un audit de l'ensemble de ces organismes semble
indispensable
, il en va de l'efficacité de l'Etat et de la bonne
gestion des dépenses publiques : tous ces organismes doivent-ils
être rattachés au Premier ministre ? des regroupements, voire
des suppressions, d'organismes ne peuvent-ils pas être envisagés,
permettant de réaliser des économies ?
Réclamé conjointement par les commissions des finances du
Sénat et de l'Assemblée nationale depuis plusieurs années,
cet audit d'ensemble n'a toujours pas été engagé par le
Gouvernement.
B. LES CRÉDITS DU MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE
1. L'activité de la Médiature de la République
La loi
du 3 janvier 1973 (complétée par les lois du 24 décembre
1976 et du 13 janvier 1989) confie au Médiateur de la République
deux missions :
1- il reçoit les réclamations concernant le fonctionnement des
administrations de l'Etat, des collectivités publiques territoriales,
des établissements publics et de tout autre organisme investi d'une
mission de service public ;
2- à cette occasion, il peut proposer des réformes
" tendant à améliorer le fonctionnement de l'organisme
concerné ".
Les données statistiques traduisent un
développement
de l'activité du Médiateur de la
République
: en 1997, le Médiateur a reçu 45.867
réclamations, en augmentation de 5,4 % par rapport à 1996 et
cette progression s'est confirmée au cours des six premiers mois de
1998. L'augmentation concerne surtout le secteur dit " Administration
générale " (avec notamment le problème des
" sans papiers ") et le secteur fiscal.
L'activité du Médiateur en matière de propositions de
réforme s'est également développée au cours de
l'année 1997 : 31 propositions (contre 19 en 1996) sur lesquelles
12 ont connu des suites positives (contre 7 en 1996). L'amélioration de
ces résultats s'explique par plusieurs raisons :
1- par l'implication du Secrétariat général du
Gouvernement dans la procédure de négociation avec les
départements ministériels concernés et par le soutien
du ministre chargé de la réforme de l'Etat aux initiatives du
Médiateur de la République ;
2- par la diversification des méthodes retenues pour faciliter
l'instruction des suggestions du Médiateur, notamment par des liens plus
étroits noués avec les parlementaires qui constituent
d'indispensables relais lorsque les propositions du Médiateur
nécessitent des réformes de nature législative.
A cette occasion, il convient de rappeler que l'actuel
" projet de loi
relatif aux droits des citoyens dans leurs relations avec les
administrations "
prévoit de consacrer l'existence des
délégués départementaux, d'accroître le
pouvoir de proposition de réforme de la législation du
Médiateur et de lui donner le pouvoir de proposer toute mesure
susceptible de remédier aux dysfonctionnements d'une administration. En
particulier, son rapport annuel ferait l'objet d'une communication devant les
deux assemblées
31(
*
)
.
2. Les crédits de la Médiature de la République
Montants des crédits alloués au Médiateur de la République :
(en millions de francs) |
1997 |
1998 |
1999 |
Montant des crédits |
24,67 |
24,42 * |
25,42 |
* Dont
0,2 million de francs non reconductibles au titre du colloque de février
1998 organisé à l'occasion du 25
ème
anniversaire de l'Institution.
Pour 1999, le Médiateur de la République
bénéficiera de
deux mesures nouvelles
d'un montant
global de 1 million de francs afin de permettre :
1- le recrutement de deux agents contractuels ;
2- la mise en place d'un nouveau système informatique.
3. La question des mises à disposition de personnel
En
septembre 1998, le personnel au siège de l'institution à Paris
32(
*
)
comprend 85 agents permanents dont 57 sont
mis à disposition
par les différentes administrations de
l'Etat ou organismes chargés d'une mission de service public, ce qui
représente
67 % de l'effectif total
.
Les difficultés de recrutement rencontrées par la
Médiature devraient s'accentuer dans les années à venir
pour deux raisons principales :
1- les mises à disposition devraient se faire plus rares en raison des
mesures de réduction des effectifs qui frappent les départements
ministériels ;
2- la Médiature ne dispose pas aujourd'hui des moyens
budgétaires suffisants pour procéder au recrutement de
fonctionnaires en détachement ou d'agents contractuels.
Il est donc à envisager, pour les années futures, une
revalorisation des crédits alloués au Médiateur.
C. LES CRÉDITS DE L'INSTITUT FRANÇAIS DES RELATIONS INTERNATIONALES (IFRI)
Organisme de droit privé, l'IFRI n'est pas un organisme
rattaché au Premier ministre mais ses recettes comportent une subvention
inscrite au budget des services du Premier ministre. Il reçoit
également des subventions du ministère des affaires
étrangères et du ministère de la défense, mais la
subvention inscrite aux services généraux du Premier ministre est
la plus importante.
Les recettes de l'IFRI sont constituées de subventions et de ressources
propres. Les subventions de l'Etat (au sens large, en valorisant les mises
à disposition de fonctionnaires) représentaient entre 35 et 45 %
des ressources de l'Institut jusqu'en 1996 ; en 1997 et 1998 elles ont
dépassé les 50 %.
Pour 1999, l'IFRI souhaitait que le montant de la subvention qu'il
reçoit du budget des services généraux du Premier ministre
soit maintenu au niveau de
9 millions de francs
. Selon l'Institut,
" seul ce niveau de subvention permet d'envisager la poursuite des
activités entreprises dans les domaines stratégiques,
régionaux et économiques et d'aborder de nouveaux sujets de
recherche ". Les premières simulations budgétaires pour 1999
montrent que l'IFRI réalise tout juste l'équilibre de son budget,
avec une subvention du Premier ministre de 9 millions de francs.
Votre commission se montrera particulièrement attentive à ce que
la dotation prévue en 1999, qui s'élève effectivement aux
9 millions de francs prévus, ne soit pas amputée en cours
d'année budgétaire.
En effet, il faut rappeler que la structure financière de l'Institut
avait été grandement fragilisée en 1996 et 1997 (avec
notamment l'annulation de 2,25 millions de francs, soit 25 %, de la subvention
inscrite au budget des Services généraux du Premier
ministre).
D. LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE DE LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE (MILDT)
La MILDT
a fait l'objet de critiques de la Cour des comptes dans son rapport
publié le 7 juillet 1998. Celles-ci sont de trois ordres :
1- les limites de l'efficacité de la structure
interministérielle : la Cour a notamment constaté que les
crédits étaient simplement reconduits d'année en
année pour financer les mêmes actions ;
2- les lacunes de la coordination interministérielle : la Cour a
constaté que, même si sur certains dossiers la mission avait
réussi à jouer un rôle fédérateur, son
rôle était bien souvent limité à celui d'un
distributeur de crédits, sans réel contrôle sur les
crédits délégués ;
3- l'insuffisante coordination dans le domaine international ;
4- est également
dénoncée " l'instabilité chronique " de la
mission qui a connu près d'une quinzaine de " patrons " depuis
sa création en 1982 et qui a été dans les dernières
années rattachée successivement au Premier ministre, puis au
Secrétariat d'Etat à la Santé, puis à nouveau au
Premier ministre sous forme d'une mise à disposition au
Secrétariat d'Etat à la Santé.
Afin de corriger ces insuffisances, le Premier ministre a fait un certain
nombre de propositions de réforme et la MILDT a engagé une
réflexion visant, selon une réponse aux questions de votre
commission, " clarifier l'utilisation et les objectifs des crédits
ministériels et à revoir ses modalités d'intervention en
amont et en aval des procédures budgétaires ". En
réponse aux propositions du Premier ministre, une première note
d'étape lui a été rendue en octobre dernier.
E. LA STABILISATION DES FONDS SPÉCIAUX
Les
fonds spéciaux ont une existence parfaitement légale. La loi du
27 avril 1946 portant ouverture et annulation de crédits sur l'exercice
1946 prévoit en effet, pour un meilleur contrôle, le regroupement
au budget du Premier ministre des fonds secrets jusque là
dispersés entre les budgets des différents ministères.
Leur affectation relève, discrétionnairement, du Premier
ministre, sans contrôle ni du Parlement, ni de la Cour des comptes.
Ces crédits servent à couvrir essentiellement :
- les dépenses des services de renseignement (notamment celles de
la Direction générale de la sécurité
extérieure, qui reçoit par ailleurs des dotations du
Ministère de la Défense) : fonds inscrits à l'article
20 § 10 du chapitre 37-91,
- et certaines dépenses des différents
ministères : fonds inscrits à l'article 10 et à
l'article 20 § 20 du même chapitre.
A titre d'information et de comparaison, en Grande-Bretagne, les crédits
destinés aux services secrets sont examinés et votés dans
les mêmes conditions que les crédits inscrits aux autres budgets
mais dans une présentation moins détaillée. En Allemagne,
neuf membres de la commission des finances du Bundestag, regroupés dans
un " comité de confiance ", préparent le budget des
services secrets, qui est adopté sans discussion avec le budget
général.
Sans remettre en cause l'existence ni la procédure des fonds
spéciaux, votre rapporteur se félicite de la stabilisation de
leur montant aux alentours de 394 millions de francs, en légère
diminution de - 0,25 % pour 1999, alors qu'en 1993 ils atteignaient 460,7
millions de francs.
Evolution des fonds spéciaux
:
(en millions
de francs)
|
LFI 1996 |
LFI 1997 |
LFI 1998 |
PLF 1999 |
Chapitre 37-91 - Fonds spéciaux |
424,77 |
394,77 * |
394,77 |
393,77 |
Art. 10 - Fonds spéciaux à destination du Gouvernement |
49,97 |
48,03 |
48,03 |
48,03 |
Art. 20 - Fonds spéciaux à destination particulière, dont : |
374,80 |
346,74 |
346,74 |
345,74 |
- § 10 Dépenses de la direction générale de la sécurité extérieure |
218,43 |
196,43 |
196,43 |
nc |
- § 20 Dépenses diverses |
156,38 |
150,31 |
150,31 |
nc |
Evolution du chapitre n/n-1 (en %) |
- 6 % |
- 7 % |
= |
- 0,25 % |
Source : Service du Premier ministre.
nc : non connu.
* A noter toutefois qu'en 1997, 114,52 millions de francs ont été
inscrits sur ce chapitre 34-91 par répartition du crédit global
" Dépenses accidentelles ".
F. LES CREDITS DE LA POLITIQUE DE DÉLOCALISATION DES ADMINISTRATIONS
Le
financement des mesures de délocalisation d'emplois publics hors de
Paris est notamment assuré par l'ouverture de crédits inscrits au
budget des services généraux du Premier ministre, tant en
investissement qu'en fonctionnement, constituant
le " fonds des
délocalisations publiques ",
piloté par un Comité
interministériel.
Les services du Premier ministre indiquent que
les crédits
de
paiements disponibles à la fin de l'exercice 98 sur le chapitre 57-01
pourraient ne pas suffire
à couvrir les dépenses d'ores et
déjà programmée par le Comité de gestion du fonds
pour l'exercice 1999. A fortiori ne permettront-ils pas de contribuer au
financement des opérations déjà prévues par un
Comité interministériel d'aménagement et de
développement du territoire (CIADT) mais non encore
matériellement engagées.
Enfin, votre commission tient à souligner
qu'aucun crédit
n'est prévu en 1999 pour faciliter les délocalisations
d'administrations
. En l'absence d'ouverture d'autorisations de programme et
de crédits de paiement par la loi de finances pour 1999,
l'équilibre et la poursuite de l'activité du fonds de
délocalisation sont donc dépendants de son
abondement en loi
de finances rectificative pour 1998.
Evolution des crédits prévus en lois de finances initiales
depuis 1996
:
(en millions de francs)
|
Chapitre 57-01 (AP) |
Chapitre 57-01 (CP) |
Chapitre 37-07 (DO) |
LFI 1996
|
25
|
12.5
|
0
|
LFI 1997
|
30
|
0
|
0
|
LFI 1998
|
0
|
26
|
0
|
PLF 1999 |
0 |
0 |
0 |
Solde dispo. fin 98 |
80.49 |
19.44 |
76.88 |
Crédits préaffectés |
0 |
55 |
12.92 |
Dispo. 99 (prévision) |
90.49 |
26.44 |
90.49 |
Le
fonds de délocalisation participe au financement des opérations
pour une
dépense moyenne de 210.000 francs par emploi
financé
33(
*
)
(entre 23.000 francs et
1 million de francs en fonction de l'activité publique, du
département ministériel et du statut de l'organisme
concerné).
Selon les chiffres du Conseil économique et social, le coût de
revient brut moyen est estimé à environ 400.000 francs par emploi
délocalisé. Si l'on en croit les services du Premier ministre, le
coût net pour l'Etat est difficile à évaluer : une
étude a été confiée à un cabinet
spécialisé, ses résultats devraient être disponibles
dans le courant du premier semestre 1999
34(
*
)
.
A la mi-1998, un programme de 26 650 transferts d'emplois avait
été arrêté par les CIADT successifs de 1991 à
1997, dont 13 050 emplois ont été effectivement
transférés à la date du 1
er
juillet 1998 (soit
un peu moins de 49 % du programme) et 4 500 emplois sont en cours de transfert
(soit en tout 66 % du programme). L'objectif de 30 000 emplois à
localiser en province à l'horizon 2000 et défini en 1991 demeure
d'actualité.
Bilan au 01/07/1998 des délocalisations d'emplois publics depuis
1991
|
Nombre d'emplois |
% du programme |
Programme arrêté par les CIADT successifs |
26 650 |
100 % |
Emplois effectivement transférés (1) |
13 050 |
49 % |
Emplois en cours de transfert (2) * |
4 500 |
17 % |
(1) + (2) |
17 550 |
66 % |
* Il
s'agit des projets ayant fait l'objet d'actes juridiques ou financiers (achat
de terrain, engagement de crédits non limité à une
étude exploratoire, etc.).
Tableau des transferts réalisés ou en cours par région
française
(depuis 1991 ; au 01/07/98)
Région |
Nombre d'emplois |
% Total |
Région |
Nombre d'emplois |
% Total |
Alsace |
419 |
2,4 % |
Lorraine |
294 |
1,7 % |
Aquitaine |
1 810 |
10,3 % |
Midi-Pyrénées |
1 012 |
5,8 % |
Auvergne |
265 |
1,5 % |
Nord-Pas-de-Calais |
755 |
4,3 % |
Bourgogne |
65 |
0,4 % |
Haute-Normandie |
91 |
0,5 % |
Bretagne |
483 |
2,8 % |
Basse-Normandie |
229 |
1,3 % |
Centre |
1 424 |
8,1 % |
Pays-de-Loire |
1 449 |
8,3 % |
Champagne-Ardenne |
34 |
0,2 % |
Picardie |
878 |
5,0 % |
Corse |
2 |
0,01 % |
Poitou-Charentes |
692 |
3,9 % |
Franche-Comté |
313 |
1,8 % |
Provence-Alpes-Côtes-d'Azur |
914 |
5,2 % |
Ile-de-France |
2 242 |
12,8 % |
Rhône-Alpes |
2 179 |
12,4 % |
Languedoc-Roussillon |
748 |
4,3 % |
Départements d'Outre-Mer |
30 |
0,2 % |
Limousin |
540 |
3,1 % |
Répartition régionale non disponible |
694 |
4,0 % |
TOTAL |
-- |
-- |
-- |
17 562 |
100 % |
ANNEXE
LES MODIFICATIONS DE CRÉDITS
APPORTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
I.
LES CRÉDITS NON RECONDUCTIBLES
Les majorations de crédits non reconductibles relatives au budget des
services généraux du Premier ministre concernent le titre III
pour un montant total de
1,8 million de francs
.
Les chapitres concernés sont les suivants :
- le chapitre 36-10 article 12 " Subventions de fonctionnement aux
établissements publics et budget annexe - Institut international
d'administration publique " pour 0,5 million de francs ;
- le chapitre 37-05 article 10 " Dépenses relatives à
l'activité du médiateur de la République " pour 0,3
million de francs ;
- le chapitre 37-06 article 10 " Actions en faveur des droits de
l'homme " pour 1 million de francs.
II. LES MESURES NOUVELLES
Le Gouvernement s'est engagé à abonder à titre non
reconductible le titre III d'un montant de
66 millions de francs
. En
outre, une réaffectation de crédits du titre V, d'un montant de
50 millions de francs
, a été prévue.
• Tout d'abord,
la mission d'études sur la spoliation des biens
juifs en France
bénéficie de crédits
supplémentaires d'un montant de
10 millions de francs
. Les
chapitres concernés sont les suivants :
- le chapitre 31-96 article 21 " Autres rémunérations -
Services centraux " pour 4,266 millions de francs,
- le chapitre 33-90 article 21 " Cotisations sociales. Part de l'Etat
- Services centraux " pour 1,0665 million de francs,
- le chapitre 34-98 article 21 " Moyens de fonctionnement des
services - Administration générale " pour 4,6675 millions de
francs.
• Par ailleurs,
40 millions de francs
sont prévus pour le
chapitre 37-06 article 20 " Actions en faveur des droits de l'homme et du
développement de la citoyenneté - organismes concourant au
développement de la citoyenneté "
35(
*
)
.
• Enfin, le Gouvernement a souhaité
réaffecter 50
millions de francs
inscrits au chapitre 57-06
" Equipements : action sociale interministérielle
(nouveau) " à d'autres chapitres.
Les crédits inscrits au chapitre 57-06 comprenaient
230 millions de
francs de crédits exceptionnels en vertu de l'accord salarial de
février 1998
. L'utilisation de ces 230 millions de francs
n'étant pas encore déterminée au moment du
dépôt du projet de loi de finances, ils avaient été
inscrits au chapitre 57-06. La répartition de ces 230 millions de francs
a, depuis, été débattue avec les partenaires sociaux et il
a été décidé de réaffecter 50 millions de
francs à des actions qui ne relèvent pas du chapitre 57-06. En
conséquence, les chapitres suivants bénéficient de :
- 35 millions de francs pour le chapitre 33-94 " Action sociale
interministérielle. Prestations et versements facultatifs " ,
- 15 millions de francs pour le chapitre 57-07 article 50 " Fonds
interministériel sur l'accessibilité des immeubles administratifs
aux handicapés ".
En conséquence, votre commission des finances a rectifié son
amendement de réduction des crédits.
Celui-ci a pour objet de réduire de 205 millions de francs les
autorisations de programme et les crédits de paiement du chapitre 57-06
" Equipements : action sociale
interministérielle (nouveau) " ainsi que de 35 millions de francs
les crédits du chapitre 33-94 " Action sociale
interministérielle ". Ces chapitres recouvrent des mesures
d'accompagnement des négociations salariales que votre commission des
finances avait déjà annulées l'an dernier au motif
qu'aucune revalorisation ne devait être envisagée dans la fonction
publique avant que ne soit engagé le mouvement de réduction des
effectifs indispensable à la modernisation de l'Etat. Comme
l'année précédente et pour les mêmes raisons, votre
commission des finances vous propose donc d'annuler ces
crédits.
EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le 21 octobre 1998 sous la présidence de M. Alain Lambert,
président, la commission a procédé à
l'examen
des crédits des
services du Premier ministre :
I-. services généraux
pour
1999
, sur le
rapport
de
M. Roland du Luart, rapporteur spécial
.
Avant de présenter les crédits demandés pour 1999 au
titre des services généraux du Premier ministre, M. Roland du
Luart, rapporteur spécial, a tout d'abord rappelé que ce budget
regroupait des crédits aux destinations très diverses : les
dotations de trois cabinets ministériels, les fonds spéciaux, les
crédits destinés au Secrétariat général du
gouvernement et aux organismes rattachés au Premier ministre, ainsi que
les dotations de trois autorités administratives indépendantes.
M. Roland du Luart, rapporteur spécial, a indiqué que les
crédits demandés pour le budget 1999 des services
généraux s'élevaient à 4,038 milliards de
francs, en quasi-stabilité (- 0,81 %) par rapport aux
crédits votés pour 1998. Il a précisé que le
montant global de ce budget semblait a priori très stable depuis trois
ans, autour de 4 milliards de francs, mais que cette stabilité
était trompeuse car la structure du budget connaissait de notables
modifications.
Le rapporteur spécial a indiqué que les principales
caractéristiques de ce budget pour 1999 étaient : des
dépenses ordinaires en baisse de - 9,62 %, et des
dépenses de capital en forte hausse puisque leur montant est
multiplié par plus de 8. Au sujet des dépenses ordinaires, il a
expliqué leur diminution par la baisse des deux titres
concernés : une diminution de plus de 6 % des moyens des
services ainsi qu'une diminution de plus de 30 % des interventions
publiques. Il a indiqué que les évolutions constatées
s'expliquaient le plus souvent par des modifications de périmètre
des différents titres.
A l'issue de la présentation générale des crédits
de ce budget, M. Roland du Luart, rapporteur spécial, a tenu
à présenter quelques observations.
Il a rappelé que les organismes gravitant autour du Premier ministre
étaient nombreux (42 en 1998) et qu'ils formaient un groupe très
hétérogène. Soulignant qu'en 1998, leur nombre avait
encore augmenté, entraînant une complexité et des risques
de redondance accrus, il a reconnu que des efforts ponctuels de rationalisation
avaient été entrepris mais il a toutefois estimé qu'un
nouvel audit de ces organismes demeurait indispensable.
Concernant les fonds spéciaux, M. Roland du Luart, rapporteur
spécial, s'est félicité de la stabilisation de leur
montant (394 millions de francs).
Ensuite, il a tenu à souligner qu'aucun crédit n'était
inscrit en 1999 pour faciliter les délocalisations d'administrations et
que la poursuite de l'activité du fonds de délocalisation en 1999
était donc dépendante de son abondement ultérieur.
Enfin, le rapporteur spécial a indiqué qu'il serait
particulièrement attentif à ce que la subvention de
9 millions de francs dont devrait être doté l'Institut
français des relations internationales (IFRI) en 1999, ne soit pas
amputée en cours d'exercice budgétaire.
A l'issue de ces observations, M. Roland du Luart, rapporteur spécial,
a présenté un amendement de réduction des crédits
d'action sociale interministérielle du chapitre 57-06,
transférés pour 1999 en provenance d'un chapitre de
fonctionnement qui avait déjà fait l'objet d'un amendement de
réduction de crédits de la commission des finances l'an dernier.
Après l'intervention du rapporteur spécial,
M. François Trucy s'est inquiété du nombre et
l'hétérogénéité des organismes gravitant
autour du Premier ministre et il a demandé au rapporteur spécial
quelles actions il envisageait.
M. Jacques Pelletier, en sa qualité d'ancien Médiateur de la
République, a indiqué que la commission aurait, à
l'avenir, à étudier un budget du Médiateur de la
République vraisemblablement en hausse, en raison de la
raréfaction prévisible des mises à disposition qui
permettent aujourd'hui de limiter les dépenses de personnel de cette
autorité administrative indépendante.
Au sujet de l'amendement présenté par le rapporteur
spécial, M. Jean-Philippe Lachenaud a souhaité connaître
les justification avancées par les services du Premier ministre
concernant le transfert de crédits d'un chapitre de fonctionnement
à un chapitre d'investissement.
M. Jacques Oudin, président, a rejoint les préoccupations de
M. François Trucy au sujet de la prolifération des
organismes rattachés au Premier ministre.
M. Marc Massion a souhaité avoir plus d'explications au sujet des
crédits dont l'annulation était proposée.
A son tour, Mme Marie-Claude Beaudeau a également souhaité des
précisions sur cet amendement.
En réponse à MM. François Trucy et Jacques Oudin, M.
Roland du Luart, rapporteur spécial, rappelant qu'une mission de
contrôle avait été entamée par le commissaire Henri
Torre, précédent rapporteur spécial de ces crédits,
a indiqué qu'il pourrait poursuivre ce travail.
Concernant les crédits du Médiateur de la République
évoqués par M. Jacques Pelletier, M. Roland du Luart,
rapporteur spécial, a précisé qu'ils étaient en
augmentation cette année, s'établissant à 25 millions
de francs, cette hausse devant permettre le recrutement de deux agents
contractuels et la mise en place d'un nouvel outil informatique.
En réponse à Mme Marie-Claude Beaudeau et à
MM. Jean-Philippe Lachenaud et Jacques Oudin, M. Roland du Luart,
rapporteur spécial, a indiqué que les services du Premier
ministre reconnaissaient bien l'existence d'un " transfert " de
crédits d'un titre à l'autre. Il a précisé que des
explications complémentaires avaient été demandées
aux services compétents. Il a enfin rappelé que l'amendement
qu'il proposait était en parfaite cohérence avec la
stratégie budgétaire suivie l'an dernier : des
crédits de même objet ayant été annulés, pour
les mêmes raisons, par la commission dans le cadre de l'examen du projet
de loi de finances pour 1998.
M. Philippe Marini, rapporteur général, a rappelé que cet
amendement s'inscrivait dans le cadre plus vaste d'une stratégie de
réduction des crédits.
Sur la proposition de M. Yann Gaillard, la commission a décidé
de réserver son vote jusqu'au lendemain.
La commission, le 22 octobre 1998, a adopté un amendement de
réduction des crédits et l'ensemble des crédits ainsi
modifiés inscrits au budget des services généraux du
Premier Ministre.
1
Les trois autres concernent le
Secrétariat général de la défense nationale, le
Conseil économique et social et le Plan.
2
Ces crédits ont représenté en 1997 23 %
des crédits ouverts pour les dépenses ordinaires et 20 % des
crédits de paiement ouvertes pour les dépenses en capital.
3
453,5 millions de francs en 1997, contre 586,7 millions de francs
en 1996, soit une diminution de 22,7 % qui s'explique par la réduction
des reports sur deux chapitres.
4
Rapport sur l'exécution des lois de finances pour
l'année 1997, juillet 1998.
5
A titre d'information, les cabinets ministériels du
Gouvernement de M. Lionel Jospin, au sein desquels les " officieux "
sont " officiellement " interdits, emploient plus de 400 personnes.
6
Crédits demandés pour 1999.
7
Cette augmentation très forte s'explique notamment par
l'inscription au titre V d'une enveloppe exceptionnelle de 255 millions de
francs au titre de l'action sociale interministérielle ainsi que par des
transferts de crédits en provenance d'autres fascicules
budgétaires (et notamment le transfert des dépenses de gros
entretien et d'équipement des cités administratives, en
provenance des charges communes).
8
Notamment : mission interministérielle de l'effet de
serre et dépenses de gros entretien et d'équipement des
cités administratives.
9
En 1998, les dépenses ordinaires s'établissaient
à près de 4,03 milliards de francs.
10
Le SIG est chargé d'informer le Gouvernement sur
l'évolution de l'opinion publique et des médias, d'informer sur
l'action du Gouvernement et de coordonner les actions de communication
gouvernementale.
11
Ces crédits sont examinés par le Parlement dans le
cadre du budget du ministère de la culture et de la communication.
12
Crédits demandés pour 1999.
13
Cette mission avait été instituée par le
décret n° 96-362 du 30 avril 1996 pour une durée de deux
ans. Aujourd'hui disparue depuis plusieurs mois, elle ne devrait en principe
plus se trouver dans cette liste.
14
Décret n° 98-573 du 8 juillet 1998. Les missions de
la délégation sont identiques à celles du commissariat,
mais il s'agit désormais d'une structure pérenne, alors que le
commissariat avait été créé pour une durée
de trois ans.
15
Le mandat des membres de la COSIFORM, arrivé à
échéance en août 1997, n'avait pas été
renouvelé dans l'attente d'une réforme des structures et des
missions de la commission. On rappellera que la création d'une
délégation interministérielle à la simplification
avait été préconisée par le député
Dominique Baert dans son rapport sur la simplification des formalités
des entreprises.
16
Décret n° 98-441 du 5 juin 1998.
17
Décret n° 98-752 du 27 août 1998. Le
comité est chargé d'étudier les questions posées
par la publication et la diffusion des publications émanant des services
et établissements publics administratifs de l'Etat. Rappelons à
ce sujet qu'un rapport du comité central d'enquête sur le
coût et le rendement des services publics consacré au coût
des publications administratives et publié en 1997 avait
préconisé la mise en place d'un comité ministériel
chargé en particulier de définir une politique des publications
cohérente. La réorganisation actuelle dans le domaine des
publications administratives ne s'oriente pas dans ce sens.
18
Décret n° 98-751 du 27 août 1998. La mission
anime, soutient et évalue les actions menées par les services et
établissements publics de l'Etat pour le développement de leurs
réseaux d'information et de communication.
19
Il faut rappeler à cet égard que l'une
des priorités du Gouvernement pour 1999 en matière de
réforme de l'Etat est de faire de l'Etat, un " acteur de la
société de l'information ", avec en particulier le
développement de la diffusion de l'information administrative.
20
Décret n° 98-573 du 8 juillet 1998.
21
Loi n° 98-567 du 8 juillet 1998. La commission est
chargée de donner un avis sur la déclassification et la
communication d'informations ayant fait l'objet d'une classification en
application des dispositions de l'article 413-9 du Code pénal, à
l'exclusion des informations dont les règles de classification ne
relèvent pas des seules autorités françaises.
22
Décret n° 98-890 du 7 octobre 1998.
23
Décret n° 98-733 du 20 août 1998, art. 17.
Cette commission a été chargée de l'organisation de la
consultation du 8 novembre 1998, du recensement des votes et de la proclamation
des résultats.
24
Décret n° 98-100 du 20 février 1998. Cette
mission devrait prendre fin le 1
er
janvier 1999.
25
Mentionné plus haut.
26
Elle est située au 8 avenue de Ségur, dans les
locaux du secrétariat d'Etat à la Santé mais devrait
prochainement déménager.
27
Le délégué aux fonctionnaires
internationaux, le comité interministériel de l'informatique et
de la bureautique dans l'administration, le délégué
à l'espace aérien, la mission interministérielle de la
mer, la mission du cinquantenaire des débarquements et de la
Libération, le comité pour la réorganisation et la
déconcentration des administrations, la délégation
interministérielle pour la sécurité des systèmes
d'information, le collège de la prévention des risques
technologiques, l'observatoire juridique des technologies de l'information, le
délégué interministériel à la
coopération régionale Caraïbes-Guyanes, le conseil
supérieur du cheval et le comité de coordination des
télécommunications.
28
Le commissaire interministériel pour l'emploi (ministre
chargé de l'emploi) et la délégation
générale à la langue française (ministre de la
culture).
29
Le délégué interministériel aux
professions libérales (secrétaire d'Etat aux petites et moyennes
entreprises, au commerce et à l'artisanat), le
délégué interministériel à la coupe du monde
de football de 1998, encore responsable de la clôture des
opérations (ministre de la jeunesse et des sports), la mission
interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie
(secrétaire d'Etat à la santé) et la mission
interministérielle de l'effet de serre (ministre de l'environnement).
30
A noter toutefois que cet ensemble englobe quelques organismes
qui ne sont pas " rattachés au Premier ministre ", comme
l'IFRI.
31
Article 23 modifiant la loi du 3 janvier 1973.
32
Il convient de rappeler que la médiateur est une
institution décentralisée qui compte, outre son personnel sur
Paris, 122 délégués départementaux.
33
275.000 selon les chiffres du Conseil économique et social.
34
Dans un avis du 24 septembre 1997, le Conseil économique
et social avait notamment estimé que la politique de
délocalisation devait faire l'objet d'un suivi permanent et
d'évaluations régulières.
35
Le libellé du chapitre est modifié et l'article est
créé.