B. PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ÉVOLUTIONS
1. Le développement du réseau routier
Les
crédits inscrits à cet effet recouvrent deux masses d'importance
très inégale :
Les moyens de fonctionnement (dépenses ordinaires) du Service
d'études techniques des routes et autoroutes (SETRA) et du Centre
d'Etude des Tunnels (CETU) sont stables à 31,8 millions de francs
demandés pour 1999.
L'enveloppe du programme
d'investissements routiers
atteint, en
1999, 3.573,35 millions de francs en crédits de paiement
(- 12,2 % pour 1998) et 2.550,25 millions de francs en
autorisations de programme (- 10,7 %).
Comme en 1998, ces dotations seront renforcées en 1999 par des
crédits en provenance du fonds d'investissement des transports
terrestres et des voies navigables (FITTVN), et du Fonds d'aménagement
de la région Ile-de-France (FARIF), qui sont des comptes spéciaux
du Trésor :
- 1.507 millions de francs en provenance du FITTVN, contre
1.752 millions de francs en 1998, soit une baisse de 14,0 % ;
- 510 millions de francs provenant du FARIF, contre 466 millions
en 1998, soit une hausse de 9,4 %.
Le tableau ci-dessous récapitule l'ensemble des crédits (budget
général + comptes d'affectation spéciale)
prévus pour les investissements routiers en 1999.
Ensemble des crédits affectés aux investissements routiers (AP)
(en millions de francs)
|
LFI 1998 |
PLF 1999 |
Évolution en % |
budget général |
2.856,9 |
2.550,25 |
- 10,7 % |
FITTVN |
1.752,0 |
1.507,0 |
- 14,0 % |
FARIF |
466,0 |
510,0 |
+ 9,4 % |
Total
des investissements routiers (AP)
|
|
|
|
Le tableau ci-après précise la répartition des autorisations de programme entre les différents programmes d'investissements routiers.
Répartition des investissements routiers (AP)
(en millions de francs)
|
LFI 1998 |
PLFI 1999 |
Évolution
|
Contrats Etat-régions |
3.333,0 |
3.107,0 |
- 6,8 % |
RN 7 + A 75 + A 20 + RN 10 |
1.392,0 |
1.017,0 |
- 26,9 % |
Programme général et opérations diverses |
349,9 |
443,25 |
+ 26,7 % |
Total des investissements routiers |
5.074,9 |
4.567,25 |
- 10,0 % |
-
Le montant des investissements routiers
consacrés en 1999 au respect des engagements pris dans le cadre des
contrats de plan Etat-régions
1994-1998, qui ont
été prolongés d'un an, s'élève à
3.107 millions de francs d'autorisations de programme pour 1999 (soit
- 6,8 %). Ces dotations seront abondées par des fonds de
concours en provenance des collectivités territoriales à hauteur
de 4,1 milliards de francs prévus pour 1999.
Dans ces conditions, le
taux d'exécution
du volet routier de ces
contrats de plan atteindrait en moyenne
81,5 % à la fin de
1999
, contre 70,8 % à la fin de 1998.
- Une dotation de 1.017 millions de francs d'autorisations de
programme (- 26,9 %), exclusivement financée par le FITTVN,
devrait contribuer au financement de la mise aux normes autoroutières de
la RN 10 dans les Landes ; ainsi qu'aux grands programmes de
désenclavement du Massif Central : l'autoroute A 75
Clermont-Ferrand-Béziers, l'autoroute A 20 Vierzon-Brie, et
l'aménagement de la RN 7 Nevers-Balbigny.
- L'autoroute A 86 bénéficiera, hors contrat de plan,
de crédits du FARIF qui peuvent être évalués
à 180 millions de francs.
- Enfin, 260 millions de francs sont prévus pour diverses
actions, dont l'aménagement, hors contrat de plan, de la voirie des
villes nouvelles (à hauteur de 72 millions de francs pour 1999),
ainsi que les dessertes d'Eurodisney et
d'Euroméditerranée.
2. Les crédits d'entretien du réseau routier national
Les
crédits affectés à l'entretien et à la
réhabilitation du réseau routier national augmentent dans le
projet de loi de finances pour 1999, à 3.472 millions de francs en
moyens de paiement (+ 4,8 %) et à 3.531 millions de
francs en moyens d'engagement (+ 6,2 %).
Le tableau suivant précise la répartition de ces crédits :
Crédits d'entretien du réseau routier
(en millions de francs)
|
LFI 1998 |
PLF 1999 |
Evolution
|
Réhabilitations et
renforcements
|
258,3
|
264,5
|
+ 2,4
|
FITTVN
(CP = AP)
|
83,0
|
83,0
|
+ 0,0
|
Renforcement des ouvrages d'art
|
257,0
|
275,0
|
+ 7,0
|
Aménagements de
sécurité
|
183,7
|
186,9
|
+ 1,7
|
Entretien, viabilité
hivernale et moyens des parcs
|
2.531,33
|
2.592,17
|
+ 2,4 |
Total
des moyens de paiement
|
3.313,33 |
3.471,57 |
+ 4,8 |
Total
des moyens d'engagement
|
3.324,63 |
3.531,15 |
+ 6,2 |
(dont FARIF + FITTVN) |
2,5 % |
4,3 % |
|
Les crédits destinés aux actions de
renforcement
des chaussées (mise hors gel) et aux actions de
réhabilitation
(notamment des autoroutes urbaines)
s'élèvent au total à 433 millions de francs en
autorisations de programmes (+ 26,2 %), y compris les crédits
prévus pour la seconde année consécutive sur le FITTVN
(à hauteur de 83 millions de francs) et, pour la première
fois, des crédits du FARIF (à hauteur de 70 millions de
francs).
Les dotations au renforcement des
ouvrages d'art
progressent de
7 % en crédits de paiement à 275 millions de
francs ; et de 7,6 % en autorisations de programme, à
282 millions de francs.
Les aménagements de
sécurité
au niveau local
progressent de 1,7 % en crédits de paiement, à
184 millions de francs.
Les crédits de
l'entretien
le plus
courant
,
constitués pour l'essentiel des moyens de fonctionnement des directions
départementales de l'équipement, augmentent de 2,4 % en
moyens de paiement, à 2.592 millions de francs.
3. Le développement du réseau autoroutier
S'agissant des autoroutes concédées, seule
figure au
budget une dotation dont le montant est stable à 35 millions de
francs d'autorisations de programme, et qui est destinée aux
études de définition des tracés et aux études
relatives à l'extension de la politique du "1 % paysage".
En effet, le développement du réseau autoroutier
concédé est financé par les seules
sociétés concessionnaires
, en partie sur leurs ressources
propres (à hauteur de 1,5 milliard de francs prévus pour
1999), mais surtout par recours à l'emprunt (15,5 milliards de
francs prévus pour 1999).
Depuis la réforme du système autoroutier intervenue en 1994, la
politique tarifaire, les investissements et les emprunts de
sociétés concessionnaires d'autoroutes font l'objet de contrats
de plan quinquennaux, à partir desquels le gouvernement arrête des
programmes annuels d'investissements et d'emprunts.
Le
schéma directeur routier national
approuvé par un
décret du 1er avril 1992, prévoyait de doter la France d'un
réseau de 9.540 kilomètres d'autoroutes de liaison, dont
3.536 kilomètres étaient à réaliser dans un
délai de 15 ans à partir de 1992, délai réduit
à 10 ans à partir de 1994 lors du comité
interministériel d'aménagement du territoire réuni
à Mende en 1993. Sur ces 3.536 kilomètres à
réaliser initialement, 2.139 kilomètres resteraient à
mettre en service au 1er janvier 1999, dont 845 kilomètres en
travaux.
En 1998, 168 kilomètres d'autoroutes gratuites et
293 kilomètres d'autoroutes concédées ont
été ou devraient être mises en service, dont l'A39 entre
Dôle et Bourg-en-Bresse (104 kilomètres), mise en service le
2 juin ; l'A16 entre Abbeville et Boulogne
(76 kilomètres), mise en service le 15 mai, et l'A2O entre
Montauban et Cahors-Sud, mise en service le 10 juillet.
En 1999, il est prévu d'ouvrir à la circulation environ
133 kilomètres d'autoroutes non concédées, dont la
totalité de l'itinéraire Vierzon Brive-Sud par l'A2O, et
143 kilomètres d'autoroutes concédées, parmi
lesquelles l'A77 entre Dordives et Briare (64 kilomètres), l'A20
entre Brive et Souillac (21 kilomètres), ainsi que l'A51 entre
Sisteron et la Saulce (30 kilomètres), d'une part, entre Grenoble
et Coynelle (16 kilomètres), d'autre part.
Par ailleurs, 358 kilomètres d'autoroutes ont été mis
en chantier en 1998, dont l'A85 entre Tours et Vierzon
(117 kilomètres), l'A87 entre Angers et Mortagne, l'A66 entre
Toulouse et Pamiers, l'A29 entre Amiens et l'A1, l'A77 entre Briare et
Cosne-sur-Loire, enfin, l'A89 entre Tulle-Est et Ussel-Ouest et entre
Montpon-Est et Mussidan. Pour 1999, parmi les sections déjà
concédées, et sous réserve de l'avancement des
procédures juridiques, l'A29 entre A1 et Saint-Quentin
(29 kilomètres) et l'A20 entre Cahors-Nord et Cahors-Sud
(23 kilomètres), devraient notamment être mises en chantier.