B. LES PORTS D'INTÉRÊT NATIONAL
En 1996, pour l'ensemble des concessions portuaires, on a
constaté globalement une augmentation du chiffre d'affaires hors taxes
(1,357 milliard de francs, contre 1,318 milliard de francs en 1996),
mais une diminution de la marge brute d'autofinancement (412 millions de
francs, contre 480 millions de francs en 1995). Toutefois, le niveau de la
dette a continué à décroître (1,277 milliard de
francs, contre 1,35 milliard de francs en 1995).
En 1996, l'activité portuaire aura enregistré un nouveau recul.
Les exportations de céréales ont chuté de
- 39 %. Le trafic transmanche a, lui aussi, sensiblement
diminué (- 20 % pour le trafic roulier et - 13 %
pour le trafic passagers).
Boulogne
Malgré la plan de restructuration mis en oeuvre en 1993, après la
disparition de l'essentiel du trafic Transmanche, la situation
financière de la concession a été fragilisée sous
le double effet de son endettement et de la perte des recettes de
l'activité transmanche.
Une mission interministérielle a été confiée aux
ministères de l'Equipement, de l'Industrie et de l'Agriculture pour
procéder à une expertise financière de la concession, de
son évolution et des mesures permettant d'assurer son redressement.
Dieppe
Après deux années difficiles qui ont fortement
dégradé sa situation financière, le port de Dieppe
connaît depuis 1993 un développement de son activité
grâce, d'une part, à la reprise réussie de la ligne
Dieppe-Newhaven par Sealink Stena Line, qui a manifesté son
intérêt pour cette ligne en participant au financement de la gare
maritime et, d'autre part, au développement des trafics fruitiers
généré par la réforme de la manutention portuaire.
Ces trafics ont enregistré, en 1996, une hausse de + 14,7 %
par rapport à l'année précédente qui confirme leur
implantation à Dieppe.
Caen
Pour financer l'aménagement du second poste transmanche et la
reconstruction du pont de Bénouville, le concessionnaire a dû, en
1992-1993, très largement recourir à l'emprunt. Alors que le
niveau de la dette de la concession a fortement augmenté et, par
conséquent, les charges financières en résultant qui
pèseront durablement sur les comptes de la concession, le trafic
portuaire a chuté de plus de 35 % en 1993-1994. Cette baisse a
été provoquée par la perte attendue du trafic
sidérurgique après la fermeture définitive de la
Société métallurgique de Normandie et par la diminution
des exportations de céréales, liée à la
réforme de la politique agricole commune.
En 1996, l'activité portuaire aura enregistré un nouveau recul.
Les exportations de céréales ont chuté de
- 39 %. Le trafic transmanche a, lui aussi, sensiblement
diminué (- 20 % pour le trafic roulier et - 13 %
pour le trafic passagers).
Sète
On relèvera, enfin, la délicate situation financière de la
concession de Sète, fragilisée par un endettement important et
une diminution du trafic. Bien qu'une politique de limitation des
investissements portuaires ait été mise en oeuvre, le
concessionnaire a, cependant, dû procéder à une
renégociation et à un rééchelonnement de sa dette
à trois reprises (1986-1988, 1990 et 1994).
Après avoir bénéficié d'une année
exceptionnelle en 1994, sous l'effet de difficultés qu'a connues dans le
même temps le port de Marseille, le trafic portuaire a
régressé de - 5 % en 1995, puis de - 9 % en
1996.
Une mission d'expertise détaillée sur la situation de la
concession et son évolution prévisionnelle à moyen terme a
été confiée au Conseil général des
Ponts-et-Chaussées.