B. OBSERVATIONS
Les crédits de recherche amont
connaîtraient une évolution très défavorable, ce qui
est inexplicable compte tenu de la nécessité pour affronter la
compétition internationale d'un niveau soutenu de recherche.
On ne peut qu'observer que cette diminution est contemporaine du rattachement
de ces crédits au ministère des transports et insister pour que
les programmes financés comportent une valeur ajoutée maximale au
service des appareils commerciaux.
La progression des crédits d'avances remboursables compense la
chute des crédits de recherche amont. Elle s'explique pour l'essentiel
par la constitution de provisions pour soutenir les nouveaux moteurs de la
SNECMA et les programmes Airbus annoncés au salon du Bourget 1997 soit,
principalement, les versions allongées des A 340 et A 330.
Le montant des avances remboursables traduit l'absence de décision de
lancement d'un gros-porteur, seul capable de rivaliser avec le Boeing 747.
Compte tenu des enjeux d'un tel programme, on doit déplorer le report de
cette décision.
En outre, le montant des avances remboursables sera significativement
inférieur à celui des remboursements dus sur les avances
remboursables antérieurement concédées, si bien que le
bilan du mécanisme sera défavorable pour l'industrie
aéronautique en 1998, à hauteur de 1.599,5 millions de
francs.
Il apparaît ainsi que les crédits de construction
aéronautique inscrits au budget 1998 traduisent une politique trop peu
volontariste pour être saluée.