Recettes |
budget voté 1996 |
réalisation |
différence |
03- Pari mutuel et
hippodromes
|
32
|
33
|
+3,1 %
|
C. DES CRITERES DE REPARTITION ENCORE MAL DEFINIS
Votre rapporteur tient à souligner la
nécessité de préciser
les critères de
répartition
entre les actions financées sur crédits
budgétaires et celles des comptes spéciaux du trésor.
A titre d'exemple, le choix de ne pas augmenter le prélèvement au
titre du FNDVA a été compensé par un accroissement de
crédits budgétaires sur le budget général pour
aboutir à un doublement effectif des crédits consacrés aux
actions de formation et d'études du secteur associatif.
Les crédits destinés aux stades de province pour 1998 proviennent
pour partie du budget général (article 66-50, 45 millions de
francs) et pour partie du FNDS (91,5 millions de francs).
Le financement de la Coupe du Monde montre que le budget général
et le compte spécial ont été alternativement ou
simultanément utilisés.
Votre rapporteur estime donc que la réflexion mise en oeuvre au titre
du FNDVA doit se prolonger et englober une appréciation
générale de l'évolution et de la répartition
souhaitable des crédits provenant des comptes spéciaux et du
budget général.
D. POUR UNE MEILLEURE UTILISATION DES CREDITS
L'analyse de la gestion du FNDS montre que les crédits du compte ne sont pas entièrement consommés et qu'il bénéficie donc d'une réserve de crédits reportables. Depuis 1994, le solde reportable a augmenté pour atteindre, en cumulé, 332 millions de francs en 1997, soit près du tiers des crédits ouverts par la loi de finances. Bien qu'il se réduise, il existe toujours un écart entre les recettes et dépenses de l'exercice qui laisse apparaître un solde positif. L' augmentation des crédits du FNDS devrait donc s'accompagner d'une consommation plus importante des crédits.
Consommation des crédits - exercice 1996
dépenses |
loi finances |
report 95/96 |
total ouvert |
dépenses effectives |
report 96/97 |
total |
820 000 000 |
178 656 089 |
998 656 089 |
840 395 496 |
183 053 646 |
En 1996, 820 millions de francs ont été ouverts sur le FNDS, 844 millions de francs de recettes ont été constatées. Le solde comptable s'élevant pour 1996 à 327,5 millions de francs et 4 millions de francs de recettes n'ayant pas donné lieu à ouverture de crédits, le solde comptable s'est accru à 332 millions de francs pour 1997.
Solde comptable du FNDS
1994 |
1995 |
1996 |
01/07/1997 |
|
solde précédent |
174,9 |
236,1 |
327,5 |
331,9 |
recettes de l'exercice |
768,6 |
817,5 |
844,8 |
844,8 |
dépenses de l'exercice |
707,4 |
726,1 |
840,4 |
580 |
solde à reporter |
236,1 |
327,5 |
331,9 |
596,8 |
D'autre part, une meilleure utilisation des crédits devrait passer par un recentrage du fonds vers ses missions essentielles , à savoir le développement du sport de masse : il faut à ce titre remarquer que le projet de loi de finances pour 1998 prévoit que plus de la moitié des crédits du fonds seront consacrés à cette action, soit 500 millions de francs.
MAJORATION DE CREDITS VOTES A L'ASSEMBLEE NATIONALE
Les majorations de crédits non reconductibles
concernant le budget de la jeunesse et des sports ont concerné le titre
IV pour 15,6 millions de francs et le titre VI pour 1,6 million de
francs.
Les chapitres concernés sont :
Au titre IV :
- le chapitre 43-90 (jeunesse et vie associative) pour 10 millions de francs,
principalement sur les articles 21 et 22 (actions partenariales).
- le chapitre 43-91 (sport de haut niveau et développement de la
pratique sportive) pour 5,6 millions de francs, sur l'article 50 (rythmes de
vie de l'enfant et du jeune).
Au titre VI :
- Le chapitre 66-50 (subventions d'équipement aux collectivités -
équipements sportifs) pour 1,6 million de francs en autorisations
de programme et en crédits de paiement.
EXAMEN EN COMMISSION
Sous la présidence de M. Christian Poncelet,
président, la commission a procédé, sur le rapport de
M. Michel Sergent, rapporteur spécial
, à
l'
examen
des
crédits
de la
jeunesse
et des
sports
pour 1998.
En réponse à
Mme Maryse Bergé-Lavigne
, qui avait
souhaité connaître plus précisément les actions que
pourrait financer l'augmentation des crédits destinés à la
lutte contre le dopage, le rapporteur spécial a répondu que ces
crédits seraient destinés à la prévention mais
également à un renforcement des moyens du laboratoire central de
lutte contre le dopage, qu'il a jugé être l'un des meilleurs du
monde. Il a ajouté que si ce laboratoire était unique en France,
son sérieux était garanti par l'existence de plusieurs
prélèvements lors des contrôles anti-dopage.
A
M. Emmanuel Hamel
qui l'interrogeait sur le point de savoir si la
coupe du monde allait apporter davantage à la France qu'elle ne lui
avait coûté,
M. Michel Sergent, rapporteur
spécial,
a répondu que tout l'impact de cet
événement était difficile à mesurer mais qu'il
serait certainement considérable.
M. Christian Poncelet
a
ajouté que la coupe du monde avait déjà eu un impact
positif puisqu'elle avait permis la rénovation des stades de province.
M. François Lesein, rapporteur pour avis au nom de la commission des
affaires culturelles,
a indiqué que ses rencontres avec de nombreux
acteurs du milieu associatif et sportif lui avaient permis de constater combien
il était nécessaire de renforcer la lutte contre le dopage, non
seulement en termes budgétaires mais également par l'introduction
d'une "culture" de la lutte anti-dopage.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial,
a approuvé les
préoccupations du rapporteur pour avis de la commission des affaires
culturelles en matière de dopage, ajoutant qu'il s'agissait d'un
véritable fléau. Le rapporteur spécial des crédits
de la jeunesse et des sports a déclaré avoir les mêmes
préoccupations que le rapporteur pour avis en matière d'emploi
des jeunes dans le secteur associatif et sportif. Concernant le gel
opéré sur les crédits du Fonds national de
développement du sport, le rapporteur spécial a
déclaré qu'il trouvait également choquant que des
annulations de crédits réduisent à néant le vote du
Parlement.
Dans l'attente de l'audition par la commission des affaires culturelles du
ministre de la jeunesse et des sports, et des réponses qu'elle pourrait
apporter aux questions soulevées par ce débat,
la commission a
réservé son vote
sur les
crédits
de la
jeunesse
et des
sports.
Réunie le jeudi 20 novembre 1997, sous la présidence de
M. Jean Cluzel, vice-président, la commission des finances a
décidé de proposer au Sénat l'adoption des crédits
de la jeunesse et des sports pour 1998.