3. La progression du trafic en outre-mer
Le trafic des ports outre-mer se caractérise par une prédominance des importations sur les exportations, le volume des premières étant près de quatre fois supérieur à celui des secondes.
Globalement, le trafic des ports d'outre-mer progresse de 3,3 % en 1995. La progression reste modeste aux Antilles et en Guyane (+ 1,5 % en moyenne), alors qu'elle est forte à la Réunion (+ 15,6 %), tandis que les trafics de Saint-Pierre-et-Miquelon chutent de - 11 %.
Les entrées, constituées principalement des vracs, progressent cette année de 5,2 % (+ 2,3 % pour les vracs liquides et + 14,1 % pour les vracs solides), mais les sorties chutent de 3,7 %.
Les marchandises diverses progressent de 1,7 % au total, aussi bien aux Antilles, malgré un arrêt temporaire des exportations de bananes qui a fait chuter de 13,6 % les sorties de marchandises diverses du port autonome de la Guadeloupe, qu'en Guyane ou à la Réunion.
4. Une baisse d'activité persistante au premier semestre 1996
Comparés à ceux de 1995, les résultats provisoires des huit premiers mois de 1996 font apparaître une baisse du trafic total de 1,4 % (- 0,9 % dans les ports autonomes et - 13,8 % dans les ports d'intérêt national) et des marchandises diverses qui diminuent de 5,5 % (- 8,2 % dans les ports autonomes et - 0,2 % dans les ports d'intérêt national). Comme en 1995, ces résultats décevants sont liés aux conséquences de la politique agricole commune sur les exportations de céréales et à la concurrence du tunnel sous la Manche pour les marchandises diverses.
En revanche, les liquides en vracs progressent globalement de 4,5 %, augmentant de 4,7 % dans les ports autonomes mais régressant de 0,9 % dans les ports d'intérêt national.
Enfin, le trafic conteneurisé progresse de 5,5 % au cours des derniers mois. Ce dernier point mérite d'être souligné, car le trafic de conteneurs reste le meilleur indicateur de la compétitivité réelle des ports.
Sa progression continue est donc encourageante pour les ports maritimes français, au-delà de la conjoncture morose qu'ils traversent depuis plusieurs années.