III. LE "COMITE INTERMINISTERIEL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE" DU 3 OCTOBRE DERNIER
Le Gouvernement a pris l'initiative de réactiver le Comité Interministériel de la Recherche Scientifique et Technique créé en 1958 par le Général de Gaulle.
Le Premier ministre y a notamment affirmé qu' "il convenait de donner une nouvelle ambition et un nouveau souffle à la recherche française en créant une dynamique de valorisation de ses activités et de ses résultats, et de promotion de ses acteurs".
Le Comité Interministériel a notamment recommandé :
de renforcer la cohérence des activités des grands organismes de recherche et des universités,
de favoriser les synergies entre la recherche publique et la recherche privée pour répondre aux attentes sociales et aux besoins des entreprises,
de créer les conditions de nature à faciliter le recrutement de jeunes chercheurs,
de garantir aux chercheurs la juste rémunération morale et matérielle de leurs découvertes,
enfin, de valoriser plus largement la recherche publique en facilitant les transferts de technologies.
Afin de mieux définir le profil des domaines de recherche qui doivent désormais apparaître comme prioritaires, le Comité s'est fondé sur trois grandes considérations au regard des objectifs socio-économiques :
- la demande sociale (santé, environnement, sécurité des biens et des personnes),
- la priorité aux secteurs à fort potentiel de croissance,
- la priorité aux secteurs où l'effort de recherche permet à la Recherche française de valoriser un avantage comparatif.
Dès lors, les domaines concernés par ces orientations sont à l'évidence :
- la recherche médicale,
- la recherche sur l'environnement et le cadre de vie,
- les industries agro-alimentaires,
- les technologies de l'information,
- la recherche en matière de sécurité des transports terrestres et aériens,
- la chimie de formulation,
- les sciences de l'innovation des produits et des procédés.
A contrario, le Comité interministériel a estimé que :
- le domaine de l'énergie n'apparaissait plus en croissance et relevait plutôt de technologies bien maîtrisées,
- le secteur aéronautique était plutôt dans une phase de stabilisation,
- le secteur de l'espace demanderait peut-être à être reconsidéré en tenant compte du fait que c'est la partie rattachée aux technologies de l'information qui devrait connaître la plus forte croissance.
Votre rapporteur constate que les conclusions du Comité interministériel rejoignent très largement les orientations et remarques qu'il avait lui-même formulées lors du précédent débat budgétaire.