B. ...QUI RESTE SUPÉRIEURE AUX ANTICIPATIONS DISPONIBLES

Ainsi que le relève le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) dans son avis relatif au présent projet de loi de finances rectificative, « la prévision de croissance du Gouvernement de 1,4 % pour 2016 se situe dans le haut de la fourchette des prévisions disponibles » 8 ( * ) . Il apparaît, en effet, qu' aussi bien la Commission européenne, que le FMI ou encore le Consensus Forecasts de novembre anticipent une progression du PIB de 1,3 % en 2016, l'OCDE tablant, elle, dorénavant sur une croissance de 1,2 % cette année .

Tableau n° 2 : Prévisions d'évolution du PIB et des prix à la consommation pour la France de la Commission européenne, du FMI, de l'OCDE et du Consensus Forecasts

(évolution en %)

2016

2017

2018

2021

Commission européenne (1)

PIB

1,3

1,4

1,7

Prix à la consommation

0,3

1,3

1,4

FMI (2)

PIB

1,3

1,3

1,8

Prix à la consommation

0,3

1,0

1,7

OCDE (3)

PIB

1,2

1,3

1,6

Prix à la consommation

0,3

1,2

1,2

Consensus Forecasts (4)

PIB

1,3

1,2

Prix à la consommation

0,2

1,2

(1) Commission européenne, « European Economic Forecast. Autumn 2016 », Institutional Paper 38 , novembre 2016.

(2) Fonds monétaire international, World Economic Outlook. Subdued Demand. Symptoms and Remedies , octobre 2016.

(3) OCDE, Perspectives économiques globales , novembre 2016.

(4) Consensus Forecats , novembre 2016.

Source : commission des finances du Sénat (à partir des documents cités)

Certes, la « surestimation » de la croissance par le Gouvernement en 2016 paraît toute relative et ne devrait avoir qu'une incidence limitée sur la trajectoire des finances publiques ; toutefois, ses effets pourraient se révéler très négatifs si elle venait s'ajouter à une croissance plus faible qu'anticipé en 2017 . À cet égard, il convient de rappeler que le Gouvernement maintient une prévision de croissance de 1,5 % pour 2017, contre une anticipation du FMI et de l'OCDE de 1,3 % et de 1,2 % pour le Consensus Forecasts . Or, votre rapporteur général avait pu montrer, lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2017 9 ( * ) , que si la croissance s'élevait à 1,3 % en 2016 et à 1,2 % en 2017, les recettes publiques seraient moins élevées de 6 milliards d'euros au cours du prochain exercice , ce qui aurait pour conséquence de dégrader le déficit public de près de 0,2 point de PIB.


* 8 Avis du Haut Conseil des finances publiques n° HCFP-2016-4 du 14 novembre 2016, op. cit. , p. 3.

* 9 Rapport général (n° 140, 2016-2017), tome I, op. cit. , p. 50.

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