B. UN PIB TOUJOURS EN DEÇÀ DE SON NIVEAU DU DÉBUT DE 2008

La croissance du PIB en moyenne annuelle peut cependant donner une image trompeuse de la réalité, du fait des phénomènes d'acquis de croissance. Ainsi, si la croissance trimestrielle avait été nulle en 2010, la croissance en moyenne annuelle aurait tout de même été de 0,6 %.

Un fait plus significatif est que la croissance trimestrielle, de l'ordre de 0,5 % en moyenne de 2000 à 2007, aurait selon l'Insee été de 0,66 % et 0,36 % aux deuxième et troisième trimestres 2010, ce qui est proche du rythme tendanciel.

La croissance du PIB de trimestre à trimestre

(en %)

Source : Insee

On calcule que même si la croissance était nulle au quatrième trimestre, la croissance de 2010 en moyenne annuelle serait de 1,5 %. La prévision de croissance pour 2010 associée au projet de loi de finances pour 2011 peut donc être considérée comme un minimum (sous réserve de confirmation des estimations de l'Insee). Il faudrait une croissance de 0,8 % au dernier trimestre pour que la croissance en moyenne annuelle soit de 1,7 %.

Il est cependant plus parlant, dans le cas de figure présent, de raisonner non en croissance du PIB, même trimestrielle, mais en PIB en milliards d'euros. En effet, un « retour à la normale » en termes de croissance ne signifie pas un « retour à la normale » en termes de PIB. Ainsi, même en supposant une croissance de 0,5 % au dernier trimestre 2010, le PIB du dernier trimestre de 2010 demeurerait inférieur de 1,3 % à celui du premier trimestre de 2008, comme le montre le graphique ci-après.

Le PIB trimestriel (données CVS-CJO)

(en volumes aux prix de l'année précédente chaînés)

Sources : Insee, commission des finances

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