B. LA PARTICIPATION À UN GROUPE DE TRAVAIL INFORMEL
Saisis le 19 janvier 2004 par Mme Claudie Haigneré, alors ministre déléguée, d'un texte introductif, destiné à préparer la réflexion et les concertations nationales sur l'avenir de la recherche, le précédent rapporteur spécial des crédits concernés, notre ancien collègue René Trégouët et les deux rapporteurs pour avis des commissions des affaires culturelles et économiques ont constitué un groupe de travail informel commun.
1. L'organisation d'un forum Internet
Empêchés de pouvoir procéder immédiatement aux auditions qu'ils auraient souhaitées, les trois rapporteurs, M. René Trégouët et nos collègues Pierre Laffitte et Henri Revol ont pris l'initiative, en mars dernier, de lancer une consultation des chercheurs sur Internet.
Absorbés par leur participation au Comité national d'initiative et de propositions pour la recherche ou à différents collectifs rassemblant des chercheurs, en vue de la préparation d'états généraux de la recherche qui se sont conclus le 29 octobre, les dirigeants de laboratoires ou d'unités de recherche des organismes publics, se sont peu manifestés sur ce forum.
En revanche, celui-ci a reçu de nombreux témoignages fort intéressants de jeunes universitaires allocataires de recherche ou enseignants chercheurs et de docteurs expatriés.
Ceux-ci dénonçaient, non pas tant le manque de moyens de la recherche, prétexte pourtant du déclenchement du mouvement des chercheurs, que l'absence de débouchés offerts à eux, le caractère inéquitable des procédures de recrutement et d'évaluation qui leur étaient applicables, le manque de liberté dont ils souffraient dans leurs travaux, enfin, les pesanteurs hiérarchiques et bureaucratiques de notre système .
Ces carences expliquaient l'expatriation de beaucoup d'entre eux. Certains se déclaraient prêts à accepter des contrats de travail à durée déterminée, pourvu que cette dernière soit suffisante (trois à cinq ans) et que les activités concernées soient correctement rémunérées et susceptibles de les conduire à un emploi, fût-ce dans une entreprise privée.
Beaucoup signalaient, au passage, combien le niveau de formation procuré par notre système d'enseignement supérieur (pourtant souvent dénigré en France) était apprécié à l'étranger.
Une synthèse de toutes les contributions des participations au forum a été diffusée sur le site Internet du Sénat.