Loi de finances pour 2002 - Tome III - Annexe 14 - Economie, finances et industrie : Commerce extérieur
MASSION (Marc), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 87 (2001-2002) - TOME III - Annexe 14 - COMMISSION DES FINANCES
Rapport au format Acrobat ( 334 Ko )Table des matières
- LES PRINCIPALES OBSERVATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR
-
PREMIÈRE PARTIE :
LE CONTEXTE NATIONAL ET INTERNATIONAL- I. DES INCERTITUDES PÈSENT SUR LE COMMERCE MONDIAL
- II. LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE
- III. LES NEGOCIATIONS MULTILATÉRALES
-
DEUXIÈME PARTIE :
LE BUDGET ET LES MOYENS DU COMMERCE EXTÉRIEUR- I. LA GÉNÉRALISATION DE LA CONTRACTUALISATION DES MOYENS AU SERVICE D'UNE PLUS GRANDE AUTONOMIE DE GESTION
-
II. LA POURSUITE DE LA RÉFORME DU SERVICE DE
L'EXPANSION ÉCONOMIQUE
- A. LA CONFIRMATION DE LA RATIONALISATION DES MOYENS DE LA DIRECTION DES RELATIONS ÉCONOMIQUES EXTÉRIEURES
- B. LA STABILISATION DU RÉSEAU À L'ÉTRANGER
- C. LE RAPPROCHEMENT DU RÉSEAU DE LA DREE AVEC LES AUTRES RÉSEAUX FRANÇAIS À L'ÉTRANGER
- D. LA MISE EN oeUVRE DE LA DÉMARCHE QUALITÉ DE LA DREE
- E. LA RESTRUCTURATION DES ORGANISMES D'APPUI AU COMMERCE EXTÉRIEUR
- F. LES AUTRES ORGANISMES DE SOUTIEN À L'INTERNATIONALISATION DES ENTREPRISES
-
III. LES PROCÉDURES DE SOUTIEN A L'EXPORTATION
-
A. L'AMÉLIORATION DES DISPOSITIFS EN FAVEUR DES
PME
- 1. L'amélioration de l'appui commercial aux entreprises sur le terrain
- 2. L'assurance-prospection : une procédure améliorée, un coût budgétaire en diminution
- 3. Les crédits du Fonds d'Etudes et d'Aide au Secteur Privé (FASEP)
- 4. Les crédits consacrés au commerce extérieur dans les contrats de plan Etat-régions
- 5. Les nouvelles procédures afin de faciliter les démarches des PME
-
B. LA RÉDUCTION DU COÛT BUDGÉTAIRE
DES PROCÉDURES FINANCIÈRES DE SOUTIEN À L'EXPORTATION
- 1. Les garanties gérées par la COFACE
- 2. Les procédures gérées par Natexis Banque
- 3. L'assurance-crédit
- 4. La garantie de risque économique
- 5. les crédits consacrés aux « dons d'aide extérieure »
- 6. La réserve pays émergents (RPE)
- 7. L'évaluation a priori des projets « réserve pays émergents »
- 8. La garantie de change
-
A. L'AMÉLIORATION DES DISPOSITIFS EN FAVEUR DES
PME
- EXAMEN EN COMMISSION
N° 87
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2001-2002
Annexe au procès verbal de la séance du 22 novembre 2001
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 2002 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 14
ÉCONOMIE, FINANCES ET INDUSTRIE :
COMMERCE EXTÉRIEUR
Rapporteur spécial
: M. Marc MASSION
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Gérard Miquel, Claude Belot, Roland du Luart, Mme Marie-Claude Beaudeau, M. Aymeri de Montesquiou, vice-présidents ; MM. Yann Gaillard, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Bernard Angels, Bertrand Auban, Denis Badré, Jacques Baudot, Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Eric Doligé, Thierry Foucaud, Yves Fréville, Adrien Gouteyron, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, François Marc, Michel Mercier, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, René Trégouët.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème
législ.) :
3262
,
3320
à
3325
et T.A.
721
Sénat
:
86
(2001-2002)
Lois de finances. |
LES PRINCIPALES OBSERVATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR
1.
L'avènement de la monnaie unique implique une transformation de
l'appréhension des données relatives au commerce
extérieur
La construction européenne ouvre des perspectives intéressantes
pour le développement à l'international des entreprises
françaises. Or, la France ne profite pas toujours pleinement des
avantages dont elle pourrait bénéficier dans le cadre des
procédures communautaires : elle dispose de peu d'experts
détachés à Bruxelles, et se trouve souvent
dépassée par les autres pays dans le cadre des appels d'offre
communautaires. S'agissant des pays candidats à l'Union
européenne, si la France participe fortement aux programmes de jumelage
et de coopération relatifs à l'administration et au droit public,
il apparaît que les institutions de régulation et le droit
commercial sont davantage influencés par les exemples britanniques ou
allemands.
Un effort substantiel devrait donc être
réalisé afin d'éviter une marginalisation du droit
français applicable aux entreprises.
Le commerce extérieur d'un pays est une composante importante de sa
balance des paiements, et a une influence directe sur le cours de sa devise
relativement aux devises des autres pays. Or, la France ne dispose plus,
à compter du 1
er
janvier 2002 et de l'entrée en
vigueur de l'euro, de sa propre monnaie. Par conséquent,
la balance
commerciale de la France n'a plus d'influence directe sur le taux de change du
franc : elle conserve en revanche une influence réelle, mais
limitée, sur la valeur de l'euro, qui tient compte désormais de
la balance commerciale de l'ensemble des pays de la zone euro vis-à-vis
des pays extérieurs à cette zone.
Il convient de prendre pleinement conscience de cette réalité
nouvelle :
désormais, la vente d'un produit en Allemagne ou en
Espagne ne constitue plus à proprement parler une exportation
,
puisqu'elle est réalisée entre deux pays ayant une même
monnaie en partage et appliquant les mêmes normes et les mêmes
tarifs. Le seul fait de parler d'un
« marché
intérieur »
devrait empêcher de parler
d'exportations : il est en effet contradictoire d'exporter dans un
marché intérieur ! Dès lors,
au sein de la zone
euro, il convient de raisonner en termes de parts de marché plutôt
qu'en terme de balance commerciale.
Enfin, il convient de
poursuivre le redéploiement des effectifs et
des postes d'expansion économique à l'étranger
. Le
développement d'internet permet aux entreprises de
bénéficier rapidement d'une information importante sur les
conditions d'implantation dans les pays développés. Il n'en va
pas de même pour les pays en transition et les pays en voie de
développement qui offrent les meilleures perspectives de
développement pour nos petites et moyennes entreprises.
Il est essentiel que la carte des implantations et des effectifs des postes
d'expansion économique à l'étranger anticipe les
évolutions du commerce international en privilégiant les zones
géographiques qui bénéficient des plus forts taux de
croissance. Cet effort doit être un des éléments
participant à l'effort de constant de redéploiement de nos
exportations vers les marchés les plus dynamiques.
2. Une politique engagée en faveur des PME
Le secrétariat d'Etat au commerce extérieur poursuit l'effort
engagé depuis quelques années en faveur de
l'amélioration du dispositif d'information, d'accueil et de
prestations de services à destination des petites et moyennes
entreprises
. Cet effort est largement justifié par le fait
que les PME constituent la « clientèle »
principale des structures publiques d'appui au commerce
extérieur
1(
*
)
, les grandes
entreprises sollicitant moins leurs services compte tenu de leur
expérience et de compétences de leurs ressources humaines.
Les efforts visant à accroître le soutien à
l'internationalisation des PME françaises doivent être poursuivis.
La simplification des procédures constitue un impératif :
lorsque les procédures sont trop lourdes, longues et compliquées,
les petites entreprises sont souvent démunies et
découragées, ce qui conduit ces procédures à
profiter majoritairement aux petites entreprises filiales des grands
groupes
. Le développement des guichets uniques, prévu par le
projet de modernisation du ministère de l'économie, des finances
et de l'industrie, constitue à cet égard une mesure indispensable
pour faciliter l'accès aux procédures pour les PME. Il en va de
même pour le projet de regroupement géographique du CFCE et
d'Ubifrance, prévu pour la fin de l'année 2004.
S'agissant des volontaires internationaux en entreprise, il convient de
permettre aux petites et moyennes entreprises de profiter pleinement de ce
nouveau dispositif, plus souple que l'ancienne procédure des volontaires
du service national en entreprise. En effet, lorsque les volontaires
internationaux en entreprise sont recrutés par des grandes entreprises
multinationales, il s'agit bien souvent pour elles de recruter une personne
compétente pour un coût largement inférieur à celui
d'une personne bénéficiant d'un contrat d'expatriation, la
période de volontariat permettant à l'entreprise de tester la
personne, à l'instar d'une période d'essai, en vue d'une embauche
future. Pour les petites entreprises, en revanche, la présence d'un
volontaire international peut permettre de mener des actions en direction de
nouveaux marchés à l'étranger. Afin de permettre aux
petites entreprises de profiter pleinement de ce dispositif, il convient de
promouvoir et de faciliter le partage d'un volontaire entre plusieurs
petites entreprises
. Par ailleurs, il serait intéressant
d'étudier la possibilité d'embaucher des volontaires dans les
services internationaux des PME basés en France : bien souvent, le
manque de temps ou la mauvaise maîtrise de l'anglais constituent pour des
dirigeants de petites entreprises des raisons suffisantes pour ne pas engager
de démarche de développement à l'international.
Enfin, il convient de poursuivre les travaux engagés afin
d'identifier les PME disposant d'un fort potentiel à
l'exportation
, et de les solliciter pour des opérations de
prospection à l `étranger. Le développement du
travail en réseau entre les PEE et les DRCE devra permettre de faire
fructifier les démarches d'identification entreprises jusqu'ici, qui se
sont déjà montrées particulièrement efficaces.
3. Le développement des outils destinés aux petites et
moyennes entreprises : les retards du dispositif français
La prospection des petites et moyennes entreprises s'effectue souvent le plus
efficacement à travers la
participation aux foires commerciales et
aux salons
, qui permet aux entrepreneurs de nouer des contacts avec des
entreprises du même secteur, en vue de développer des
coopérations futures. Or, sur ce point,
la France apparaît
accuser un certain retard sur les autres pays de l'Union européenne
,
en dépit des progrès effectués ces dernières
années. En France, le coût de la participation à un salon
pour une entreprise reste élevé, le montant des aides
accordé par Ubifrance étant moindre que celui des autres Etats de
l'Union européenne.
Il convient de s'interroger sur
l'opportunité de continuer à organiser des grandes manifestations
strictement françaises, souvent coûteuses, alors que les
entreprises françaises sont parfois très peu présentes
dans les salons spécialisés, davantage susceptibles de susciter
des retombées commerciales.
La France a également moins développé que certains autres
pays les bulletins de «
business opportunities
»,
permettant aux entreprises françaises qui le souhaitent d'être
directement informées des appels d'offre, mais également des
recherches de partenariats communiquées par les entreprises des pays
étrangers. Cet outil est notamment très largement utilisé
par les pays anglo-saxons, et s'avère particulièrement efficace.
4. La modernisation des procédures budgétaires
La réforme des procédures budgétaires conduites par le
secrétariat d'Etat au commerce extérieur depuis plusieurs
années a permis d'anticiper, sur un certain nombre de sujets, la mise en
oeuvre de la loi organique relative aux lois de finances du 1
er
août 2001. Le
développement de la contractualisation
avec
les services déconcentrés du ministère dans le cadre d'une
globalisation de leur dotation, la réflexion engagée autour des
objectifs et des indicateurs de performance sont autant d'avancées vers
une modernisation des procédures de gestion et une plus grande
responsabilisation des gestionnaires
, qu'il convient de relever avec
intérêt.
Votre rapporteur spécial ne peut qu'encourager la poursuite de ces
réformes, qui démontre que
davantage de souplesse dans la
gestion des crédits permet de dégager des économies de
gestion substantielles
. La définition d'objectifs précis,
résultant d'un diagnostic fiable des forces et des faiblesses des
services, permet de s'engager dans une démarche de responsabilisation
des gestionnaires, qui bénéficient d'une plus grande autonomie
dans le cadre d'une enveloppe de crédits fixée, mais
également dans le cadre d'objectifs connus.
Le respect du contrat
d'objectifs et de moyens conclu avec la direction du budget depuis 2000, en
dépit de la hausse des coûts liée à
l'appréciation du dollars, constitue la meilleure preuve du bien
fondé de la logique de la réforme engagée par la nouvelle
loi organique relative aux lois de finances.
PREMIÈRE PARTIE :
LE CONTEXTE
NATIONAL ET INTERNATIONAL
I. DES INCERTITUDES PÈSENT SUR LE COMMERCE MONDIAL
A. UN RALENTISSEMENT DU COMMERCE MONDIAL EN 2000
En 1999 et au premier semestre 2000, la croissance mondiale a atteint un rythme annuel de 4½ % en 2000, nettement supérieur à sa moyenne de long terme de 3½ %. Ce dynamisme s'est traduit par une vigueur exceptionnelle du commerce mondial. Cependant, à cette période faste de "mise en résonance" de la plupart des économies de la planète, a succédé, dès le second semestre 2000, un net ralentissement lié à la décélération de l'économie américaine . Ce ralentissement s'est intensifié au premier semestre 2001.
B. DES PERSPECTIVES PEU ENCOURAGEANTES EN 2001 ET 2002
Après avoir crû de plus de 12 % en 2000, le
commerce mondial ne connaîtrait en 2001 qu'une progression de 2 %,
la plus faible depuis plus de 10 ans : en progression soutenue
jusqu'au troisième trimestre de l'année 2000, le commerce mondial
a marqué un recul de près d'1 %au quatrième trimestre
2000 et au premier trimestre 2001. Ce recul s'explique en partie par le net
repli des importations asiatiques dès la fin 2000, et celui très
marqué, début 2001, des importations américaines et de
celles des principaux pays de la zone euro, peu à peu touchés par
le ralentissement mondial.
Le commerce mondial reviendrait au second semestre sur des rythmes de
progression trimestrielle de l'ordre de 1 % ; cependant, du fait
d'une fin d'année 2000 et d'un début d'année 2001
particulièrement défavorables
, le commerce mondial ne
progresserait que, d'à peine 2 % sur l'ensemble de l'année
2001, soit une croissance divisée par plus de six par rapport à
l'année 2000.
La zone euro serait le moteur principal du commerce mondial en 2001,
contribuant pour près de la moitié à sa croissance, loin
devant l'Europe hors zone euro et l'ALENA, dont les contributions seraient de
l'ordre d'un quart. Quant au Japon, dont la croissance devrait être nulle
en 2001, ne contribuerait que très peu au commerce mondial.
L'Asie émergente, particulièrement touchée par le
ralentissement des économies américaine et japonaise et le
retournement du cycle de l'électronique, devrait connaître une
nette contraction de ses importations et ,par conséquent, fortement
peser sur le commerce mondial en 2001.
En 2002, avec la reprise attendue de l'activité mondiale, le commerce
mondial devrait revenir sur un rythme de croissance voisin de celui atteint en
1999. Comme en 2001, la zone euro serait parmi les zones les plus porteuses,
dans une moindre mesure cependant, du fait des contributions également
nettement positives de l'ALENA et de l'Asie hors Japon.
Cependant,
la situation internationale instable depuis les attentats du
11 septembre 2001 fait peser de nouvelles incertitudes sur les
évolutions des échanges commerciaux
. La consommation, en
constante décélération au cours de
l'année 2001, s'est en effet fortement contractée
après les attentats du World Trade Center, témoignant de
l'inquiétude des ménages face à la nouvelle situation.
Commerce mondial et demande mondiale
taux de croissance (%) |
2000 |
2001 |
2002 |
Moyenne 80-99 |
Commerce mondial |
12,4 |
2,0 |
5,8 |
6,1 |
Demande mondiale : |
|
|
|
|
- adressée à la France |
10,1 |
2,7 |
5,4 |
5,5 |
- adressée à la zone euro |
12,0 |
3,0 |
6,0 |
6,0 |
Source :Direction de la prévision
II. LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE
A. DES ÉVOLUTIONS MAJEURES AU COURS DE LA DÉCENNIE ÉCOULÉE
Entre 1990 et 2000, les échanges commerciaux de la France ont été dynamiques : les exportations ont progressé à un rythme annuel moyen de 6,5 % et les importations, de 5,7 %. Dans ce contexte, le solde commercial a connu de forts excédents entre 1993 et 1999. En 2000, principalement sous l'effet d'une forte hausse du prix du pétrole et des matières premières importées, l'excédent s'est réduit.
L'évolution de la balance commerciale de la France
(en milliards de francs, solde FAB FAB)
Données : DOUANES
Données : Douanes
Ces bons résultats résultent des améliorations
structurelles, et en particulier, de la spécialisation sectorielle dans
les branches où la France possède des avantages comparatifs, et
de la réorientation de nos échanges vers des zones dynamiques,
qui ont été bénéfiques pour nos exportations
manufacturières. Par ailleurs, les exportateurs français ont
accumulé des gains de « compétitivité
hors-prix » liés à la qualité et la
diversité des produits ainsi qu'à l'étendue des gammes
proposées.
1. Une réorientation géographique et sectorielle des échanges
La
réorientation du commerce extérieur de la France au cours de la
décennie écoulée s'est caractérisée :
- d'une part, par
une spécialisation des exportations sur les biens
manufacturés au détriment des produits énergétiques
et agroalimentaires
. Les principales évolutions concernent
l'importance croissante dans nos ventes des biens d'équipement
professionnel (aéronautique et équipements électroniques
notamment), de l'industrie parachimique et pharmaceutique et des biens
intermédiaires (chimie, composants électroniques). On note
également l'importance croissante dans nos achats des composants
électroniques et des équipements électroniques, soulignant
l'intégration de la France dans le processus global de
développement des nouvelles technologies de l'information et de la
communication ;
- d'autre part, d'un point de vue géographique, la France a
réorienté ses échanges vers les pays émergents, au
détriment des pays industrialisés, qui demeurent cependant les
principaux partenaires de la France. Depuis 10 ans, la part de l'ensemble des
zones émergentes (pays d'Europe centrale et orientale, Asie
émergente et Amérique Latine) et de l'Amérique du Nord
dans les ventes de la France progresse nettement, contrairement à la
part des exportations à destination de la zone euro et de l'Afrique. A
l'importation, on note également la part croissante des achats en
provenance de l'Asie émergente, des pays d'Europe centrale et orientale
et de l'Amérique du Nord.
2. L'ouverture réussie de l'économie française
Le taux
d'exportation de l'économie française, mesuré par le
rapport des exportations de biens et services sur le PIB dépassait
29 % en 2000 (aux prix de 1995). Ce taux a quasiment doublé par
rapport à 1980 et il est une fois et demi plus élevé qu'en
1990. Le taux de pénétration des biens et services
étrangers sur le marché intérieur, mesuré par le
rapport des importations sur la demande intérieure (voire la demande
finale si l'on souhaite tenir compte du contenu en importation des
exportations), est un peu moins élevé (28 % en 2000), mais
sa progression est presque aussi vive, puisqu'il était de 15 % en
1980, et de 19 % en 1990. Ces indicateurs témoignent de l'ouverture
rapide de l'économie française. Le taux d'exportation est
resté continuellement supérieur au taux de
pénétration au cours des dix dernières années, ce
qui n'était pas toujours le cas auparavant.
Ces chiffres recouvrent des situations très variables d'un secteur
à l'autre de l'économie : l'industrie manufacturière
apparaît comme le moteur de l'ouverture économique (près de
45 % de sa production est exportée), tandis que les services (ici
circonscrits aux seuls services marchands échangeables, donc ne tenant
pas compte du tourisme) restent très peu ouverts aux échanges
extérieurs (5 % pour le taux d'exportation comme pour le taux de
pénétration étrangère)
2(
*
)
. L'énergie et le secteur agroalimentaire
occupent une position intermédiaire avec un taux d'exportation de,
respectivement, 15 % et 11,8 %, et un taux de
pénétration de 9 % et de 13,2 %.
Ainsi, le taux d'ouverture de la France a globalement suivi l'évolution
de la moyenne européenne, même si son niveau est
légèrement plus faible que celui de nos grands voisins
européens, compte tenu de la composition sectorielle de notre production
(importance du secteur des services et moindres besoins
énergétiques notamment).
Il convient de souligner que notre solde extérieur ne constitue plus
aujourd'hui un sujet de préoccupation majeur, alors que les comptes
extérieurs français étaient auparavant chroniquement
déficitaires, et, à chaque choc pétrolier, la balance
commerciale plongeait vertigineusement. Or, après sept années
d'excédent, la forte hausse des prix du pétrole
enregistrée en 2000 n'a fait que ramener les échanges commerciaux
de la France à un quasi-équilibre.
La « contrainte
extérieure » subie par la France durant la décennie
quatre-vingts a ainsi disparu et s'est muée en une capacité de
financement appréciable qui permet d'investir activement à
l'étranger.
3. Un développement important des flux d'investissement
Les flux d'investissements directs français à l'étranger ont progressé de manière importante, en passant de 30 milliards d'euros en 1990 à 175 milliards d'euros en 2000. En accueillant des flux croissants d'investissements directs étrangers (de 13 milliards d'euros en 1990 à 48 milliards d'euros en 2000), la France confirme qu'elle n'est pas seulement un des plus grands investisseurs mondiaux, mais également un pays carrefour de l'investissement international. La France se situe ainsi au cinquième rang mondial pour le stock d'investissements directs à l'étranger et au sixième en ce qui concerne le stock d'investissements étrangers reçus. Ces chiffres témoignent à la fois du dynamisme des entreprises françaises sur les marchés mondiaux et de l'attractivité de notre territoire.
Tableau
1 : Flux d'IDE
1
de la France avec l'étranger de 1990
à 2000 (milliards d'euros)
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Français à l'étranger |
- 22,4 |
- 17,6 |
- 15,4 |
- 10,5 |
- 20,6 |
- 12,0 |
- 23,7 |
- 31,7 |
- 43,7 |
- 113,2 |
- 187,2 |
Etrangers en France |
7,5 |
9,5 |
12,9 |
10,5 |
13,2 |
18,0 |
17,1 |
20,6 |
27,9 |
44,2 |
47,9 |
Solde net des IDE |
- 14,8 |
- 8,1 |
- 2,6 |
0,0 |
- 7,4 |
6,0 |
- 6,6 |
- 11,0 |
- 15,9 |
- 69,0 |
- 139,3 |
Source : ministère de l'économie, des
finances
et de l'industrie, Banque de France
1
Un signe (+) traduit une augmentation des engagements, tandis
qu'un signe (-) décrit une augmentation des avoirs à
l'étranger. Conformément à la définition de
l'investissement direct étranger du Fonds monétaire international
(FMI), les statistiques publiées par la Banque de France incluent les
apports en capitaux des maisons-mères à leurs filiales à
l'étranger, les mouvements de capitaux à court et long terme
consentis au sein d'un même groupe ainsi que les bénéfices
réinvestis par les filiales.
4. Une part de marché stable en volume
L'évolution de la part de marché relative de la France en volume par rapport à 24 pays de l'OCDE - qui n'est pas affectée par la variation des prix des marchandises échangées - est stable sur la dernière décennie et s'établit à 7,7 % au premier semestre 2001, après une progression continue depuis deux ans. A l'exception de l'Allemagne qui enregistre un léger rebond, les pays de la zone euro voient leur part de marché se stabiliser, alors que celles du Japon ainsi que des Etats-Unis se tassent sensiblement au premier semestre 2001.
Parts
de marché relatives de la France en valeur et en volume par rapport
à 24 pays de l'OCDE (produits manufacturés)
Données : OCDE. Calculs : Direction de la Prévision .
5. Une meilleure compétitivité sur les marchés mondiaux
Entre le
premier semestre 1990 et le premier semestre 2001, la
compétitivité-prix à l'exportation et la
compétitivité-coût de la France se sont respectivement
améliorées de 16,5 % et 23,9 %. Au cours de la
première partie des années quatre-vingt dix, la
compétitivité-prix s'est sensiblement plus
améliorée que la compétitivité-coût
(respectivement + 8,5 % et + 1,6 % entre le premier
semestre de 1990 et le premier semestre de 1995), dans un contexte de forte
appréciation nominale de 8,7 %. Les différentiels de prix
ont connu une évolution plus favorable (+ 17,2 %) que celle
des différentiels de coût (+ 10,3 %), les exportateurs
français ayant consenti d'important efforts de marge. A l'inverse,
depuis le premier semestre 1995, les hausses respectives de 7,4 % et
22 % des compétitivités prix et coût reflètent
une dépréciation du taux de change effectif nominal de
7,7 %, ainsi que la bonne orientation du différentiel de
coûts salariaux unitaires (+ 14,3 %), le différentiel de
prix n'étant, cette fois-ci que légèrement
défavorable (- 0,3 %) : les producteurs nationaux ont
donc pu accroître la profitabilité des ventes à
l'étranger tout en améliorant leur
compétitivité-prix.
Au total, la compétitivité-prix à l'export et la
compétitivité-coût se situent au premier semestre 2001
à un niveau supérieur respectivement de 11 % et 21,2 %
à la moyenne des vingt dernières années.
Compétitivité-prix à l'exportation et
compétitivité-coût de la France par rapport
aux 24 pays
de l'OCDE dans le secteur des biens manufacturés
Sources : OCDE, INSEE. Calculs : DP.
6. Des priorités politiques constantes
Le
secrétariat d'Etat au commerce extérieur indique que les
priorités de la politique menée en matière de commerce
extérieur depuis 1990 sont les suivantes :
- adaptation permanente du réseau des postes d'expansion
économique à l'évolution de la carte économique
mondiale et aux nouvelles technologies de l'information ;
- évolution des organismes d'appui au commerce extérieur ;
- réduction progressive du coût budgétaire des
procédures financières de soutien à l'exportation ;
- renforcement des moyens alloués en faveur des PME.
B. LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE EN 2000
Sur
l'ensemble de l'année 2000, les exportations françaises ont
affiché une progression de 14,7 %, soit la deuxième
meilleure performance de la décennie après les résultats
records obtenus au cours de l'année 1997. Dépassant 2.000
milliards de francs, elles ont été soutenues par la vigueur de la
demande mondiale adressée à la France, par des gains de
compétitivité-prix, ainsi que par les achats importants de
produits liés aux nouvelles technologies.
Néanmoins, les exportations ont progressé moins vite que les
importations (+ 21,3 % en 2000). Le dynamisme des importations est
à rapprocher de la vigueur de la demande intérieure
française et de l'augmentation du prix des produits
énergétiques et des biens intermédiaires, souvent peu
substituables par la production nationale.
L'excédent commercial (fab/fab) s'est donc établi
à 0,58 milliard d'euros en 2000, en net recul par rapport à
l'année précédente,
où il avait atteint 16,02
milliards d'euros. Il a principalement pâti de l'alourdissement de la
facture énergétique, responsable d'une dégradation du
solde (caf/fab) de 11,94 milliards d'euros
3(
*
)
et, dans une moindre mesure, de la réduction de l'excédent
industriel civil (dégradation de 4,02 milliards d'euros en
caf/fab).
1. Par secteurs d'activité
L'alourdissement de la facture énergétique n'a
pas eu
pour contrepartie une forte hausse de nos exportations totales vers les
pays producteurs de pétrole : la hausse de nos exportations vers
ces pays (+ 15,7 %) a été beaucoup moins forte que
celle de nos importations (+ 81,1 %), conduisant à une
dégradation de notre balance commerciale avec nos principaux
fournisseurs de pétrole de 62,6 milliards de francs.
Sur l'ensemble de l'année, les exportations industrielles ont
été très vigoureuses
(+ 15,0 %).
Parallèlement,
les importations industrielles,
soutenues par
la vigueur de la demande intérieure,
ont enregistré une
croissance encore plus vive
(+ 17,3 %), dont près de la
moitié (47 %) est imputable à la hausse des achats de biens
intermédiaires. Notre solde industriel civil (caf/fab) s'est donc
replié de 26,5 milliards de francs.
Les importations de biens intermédiaires se sont
montrées plus dynamiques que les exportations
, ce qui a
entraîné une dégradation du solde de 33,0 milliards de
francs sur l'ensemble de l'année. Cette évolution tiendrait
à plusieurs facteurs : une demande intérieure soutenue et
une hausse du prix des matières premières importées sur
les marchés mondiaux (dans le cas des métaux notamment),
renforcée par la dépréciation de l'euro. Les tensions
marquées sur le taux d'utilisation des capacités de production
dans ce secteur ont pu également jouer un rôle. Ainsi, le
déficit lié aux échanges de métaux s'est
creusé de 9,8 milliards de francs. En outre, la hausse de 56,3 %
des importations de composants électroniques, liée au
développement des nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC), a dégradé le solde du secteur de 12,3
milliards de francs.
Le solde des biens de consommation s'est également
dégradé
, de 16,3 milliards de francs : les importations
ont été plus dynamiques que les exportations. Cette
évolution résulte notamment du fait que les ménages
français ont fortement accru leur consommation en produits
pharmaceutiques, en biens d'équipement du foyer (antennes,
récepteurs de télévision, magnétoscopes) et en
articles d'habillement et de cuir.
Les exportations de biens d'équipement ont
été particulièrement dynamiques
(+ 18,5 %),
ce qui permet à ce secteur de dégager un
excédent
record
(52,4 milliards de francs, contre 44,5 milliards de francs en 1997,
qui avait déjà été une année
exceptionnelle). Les ventes d'appareils d'émission et de transmission du
son et de l'image (téléphonie mobile et radiocommunication)
enregistrent une progression spectaculaire de 57,5 %, et contribuent
à hauteur de 30,5 % à la croissance des exportations de
biens d'équipement, soit la contribution la plus importante du secteur.
Par ailleurs, les ventes d'Airbus ont à nouveau été
élevées en 2000 avec 164 appareils vendus (contre 166 en 1999).
En valeur, les ventes augmentent de 13,8 %, les excellentes performances
de ce secteur étant amplifiées par la dépréciation
de l'euro. Enfin, les ventes de navires ont été
multipliées par 2,5 (elles passent ainsi de 6,5 milliards de francs en
1999 à 15,3 milliards de francs en 2000).
Bien que moins dynamiques que les ventes de biens d'équipement,
les
exportations d'automobiles ont progressé vigoureusement
(+ 11,5 %),
en
dépit du fléchissement du
marché européen
qui avait connu une année record en
1999. Les importations automobiles ont progressé à un rythme
similaire (+ 13,7 %).
Pour leur part,
les échanges agro-alimentaires ont
été nettement moins dynamiques
(+ 3,5 % à
l'exportation et + 4,1 % à l'importation)
que les
échanges industriels
. Si les importations ont connu une augmentation
faible mais régulière, le profil des exportations a
été plus heurté : les ventes des industries agricoles
et agro-alimentaires ont baissé au premier trimestre après les
bons résultats de fin 1999 mais ont ensuite rebondi ; les ventes de
produits agricoles se sont effritées au troisième trimestre mais
se sont ensuite redressées, suite à la reprise des ventes de
céréales. Au total, le solde varie peu (hausse de
l'excédent de 1,1 milliard de francs).
Enfin, le solde des échanges de produits sylvicoles progresse de
0,6 milliard de francs sous l'effet de la hausse des exportations
(+ 38,1 % contre + 10,4 % à l'importation), qui fait
suite à la tempête de l'hiver 1999. La hausse des volumes
exportés a toutefois été tempérée par une
baisse des prix liée à un excès soudain de l'offre.
La valeur totale des grands contrats civils enregistrés au cours de
l'année 2000 par le réseau des Postes d'Expansion Economique a
atteint 27,3 milliards d'euros (179 milliards de francs). Ce montant,
supérieur de 17 % à celui enregistré en 1999,
approche du record historique atteint en 1998 (29,4 milliards d'euros). Le
montant des grands contrats civils hors aéronautique s'est accru de
13 % par rapport à 1999, et le total des grands contrats
aéronautiques, de 20 %. L'évolution des parités a
amplifié cette progression en valeur. Les grands contrats
recensés sont en effet pour l'essentiel libellés en dollars
(l'Union Européenne représente 10 % des contrats de 2000).
Exprimée dans cette monnaie, la progression du montant des contrats
signés s'élèverait néanmoins à 4 % sur
l'année. L'augmentation des commandes résulte donc principalement
surtout l'effet de valorisation par le change.
Evolution des signatures de grands contrats civils de biens d'équipement
(en milliards d'euros)
année |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Contrats civils hors aéronautique |
8,6 |
9,8 |
9,3 |
9,5 |
8,8 |
8,8 |
12,6 |
9,3 |
10,5 |
Aéronautique |
4,2 |
3,2 |
4,5 |
3,9 |
10,0 |
14,9 |
16,9 |
14,0 |
16,8 |
Total |
12,8 |
13,0 |
13,8 |
13,5 |
18,8 |
23,7 |
29,4 |
23,3 |
27,3 |
Source : DREE
2. Par zones géographiques
Les
importations en provenance de la
zone euro
ont
progressé de 13,9 % en 2000 alors que les exportations vers cette
zone ont augmenté de 10,9 %, ce qui s'est traduit par une baisse de
l'excédent commercial avec la zone de 25,3 milliards de francs, compte
tenu de la croissance supérieure de la France relativement au reste de
la zone.
Les exportations vers l'Allemagne, notre principal client, ont
été moins dynamiques (+ 8,7 %) que vers l'ensemble la
zone euro, la demande intérieure étant moins vigoureuse dans ce
pays. Le ralentissement de l'activité en France comme chez nos
partenaires européens à partir du troisième trimestre
s'est traduit par un ralentissement marqué des échanges :
les importations n'ont augmenté que de 3,6 % au second semestre
(après + 8,8 % au premier semestre) et les exportations, de
0,8 % (contre + 6,4 % au premier semestre).
Les exportations vers les
Etats-Unis
ont enregistré une
excellente progression (+ 30,2 %) grâce au dynamisme de
l'activité dans ce pays et à un contexte de change favorable, ce
qui a permis au solde bilatéral de progresser de 10,4 milliards de
francs. Cependant, les exportations se sont légèrement ralenties
au second semestre (+ 14,8 % après une progression de
15,8 % au premier semestre), en lien avec l'évolution de la
conjoncture aux Etats-Unis.
Les flux commerciaux avec les
pays émergents
ont
été très dynamiques en 2000, l'activité dans ces
pays ayant atteint des pics de croissance après les crises des
années précédentes. Les échanges ont
également été très dynamiques avec les pays
d'Europe centrale et orientale et de l'ex. CEI
(+ 27,3 % à l'exportation et + 49,5 % à
l'importation, les achats en provenance de cette zone ayant été
soutenues par les importations énergétiques) et avec
l'
Afrique
(+ 25,6 % à l'exportation et
+ 30,4 % à l'importation), les exportations vers cette zone
étant notamment soutenues par des ventes de navires et de plate-formes
pétrolières.
3. Les investissements
En 2000,
le montant des investissements français à l'étranger s'est
établi à près de 187,2 milliards d'euros, soit 13,3 %
du PIB, enregistrant une augmentation de 65,3 % par rapport à 1999
(113,2 milliards d'euros, soit 8,4 % du PIB).
Au sein des pays de
l'OCDE, la France devient le deuxième pays investisseur à
l'étranger
, derrière le Royaume-Uni, et précède
en 2000 les Etats-Unis. Elle était au troisième rang en 1999 et
au quatrième en 1998. Le stock d'investissements directs français
à l'étranger s'élevait à 511,6 milliards
d'euros à la fin de l'année 1999.
L'augmentation des flux d'investissement français en 2000 est
principalement due à la forte augmentation des opérations en
capital, qui atteignent 145,6 milliards d'euros (+ 76,7 % par
rapport à l'année 1999), compte tenu de l'importance des
opérations de fusions-acquisitions transfrontalières
4(
*
)
.
S'agissant des investissements directs étrangers en France, le montant
s'est établi en 2000 à près de 47,9 milliards d'euros,
soit 3,3 % du PIB, enregistrant une augmentation de 8,5 % par rapport
à 1999 (44,2 milliards d'euros, soit 3,3 % du PIB). La France
devrait rétrograder en 2000 de la 5ème à la 7ème
place des pays d'accueil des flux d'investissements directs étrangers,
derrière les Etats-unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni,
l'Union-Belgo-luxembourgeoise, le Canada et les Pays-Bas.
C. DES PRÉVISIONS PESSIMISTES POUR L'ANNÉE 2001
1. Les grands contrats devraient être affectés par les événements du 11 septembre
La
valeur totale des contrats civils enregistrés au cours du premier
semestre de l'année 2001 s'élève à 14,2 milliards
d'euros, contre 13,1 milliards d'euros au 1
er
semestre
2000 (+ 9 %). Le second trimestre reflète toutefois une pause
: le montant cumulé des grands contrats sur les quatre derniers
trimestres s'élève ainsi à 28,3 milliards des euros, en
recul de 3 % par rapport au trimestre précédent.
Les mouvements de parité masquent en partie l'inflexion des commandes.
La progression des commandes exprimées en dollars, entre le premier
semestre 2000 et le premier semestre 2001, est limitée à
2 %, avec une baisse marquée au deuxième trimestre
2001.
D'un point de vue sectoriel, les performances de l'aéronautique restent
un peu supérieures à celles observées sur les autres biens
d'équipements civils. Avec un total de 9,2 milliards d'euros de part
française, les commandes des secteurs aéronautique et spatial
progressent de 9 % par rapport au premier semestre 2000. Airbus a
bénéficié d'un bon second trimestre grâce,
notamment, à l'importante commande du loueur américain ILFC
annoncée au salon du Bourget (111 appareils, dont 10 A380). Si les
résultats sont satisfaisants également pour Arianespace, le
second trimestre est décevant en revanche pour les fabricants de
satellites. La progression des commandes des autres biens d'équipements
civils est légèrement inférieure (+ 8 % par
rapport au premier semestre 2000, à 5 milliards d'euros).
Le ralentissement de l'activité mondiale semble manifester ses premiers
effets sur les grands contrats : seules les commandes aéronautiques
ont permis de soutenir les grands contrats vers l'Amérique du
Nord ; les grands contrats enregistrés sur l'Amérique Latine
ont été extrêmement faibles au second trimestre 2001.
Enfin, les contrats civils hors aéronautique progressent sensiblement
sur le Proche et Moyen Orient (grâce aux cours élevés du
pétrole) et restent soutenus sur l'Asie en développement rapide.
Les attentats du 11 septembre 2001 auront vraisemblablement un impact
négatif important sur les grands contrats, notamment en matière
aéronautique, compte tenu de la moindre croissance du trafic et de la
situation financière fragile de la plupart des compagnies
aériennes.
2. La contraction des échanges
Les
ventes industrielles fléchissent de 0,6 % au premier
semestre 2001, en lien avec le ralentissement de la conjoncture
industrielle chez nos principaux partenaires.
Parallèlement, les importations industrielles chutent de 3,8 %,
principalement sous l'effet de la baisse des achats de biens
intermédiaires et de biens d'équipement, les perspectives de
production des industriels français s'étant assombries. En outre,
les contraintes pesant sur les taux d'utilisation des capacités de
production, notamment dans le secteur des biens intermédiaires,
s'atténuent sensiblement.
Les flux de biens intermédiaires poursuivent leur retournement, en
particulier à l'importation (- 8,1 % et - 3,6 %
à l'exportation), ce qui permet au déficit de la branche de se
réduire. Outre le fléchissement de l'activité industrielle
en France comme chez ses partenaires, cette évolution tient à la
baisse des prix des matières premières importées -
liée au ralentissement de l'activité mondiale -
légèrement renforcée par l'appréciation de l'euro
en début d'année (l'indice du prix en euros des matières
premières industrielles calculé par l'INSEE enregistre ainsi une
baisse de 5,5 %).
Après un premier trimestre où elles ont été
dynamiques, les ventes de biens d'équipement enregistrent un recul
brutal au second trimestre - lié à la baisse des ventes de
matériel de transport et de produits liés aux NTIC notamment - et
sont orientées à la baisse sur l'ensemble du semestre
(- 0,4 %). Les ventes du secteur ont néanmoins
été soutenues par les exportations aéronautiques (96
Airbus vendus ce semestre contre 84 le semestre précédent, soit
une hausse des ventes en valeur de 23 %).
Après leur excellente performance de la fin de l'année
dernière, les ventes à l'étranger de biens de consommation
se ralentissent mais restent en progression (+ 4,9 % pour le premier
semestre 2001), soutenues notamment par les exportations de produits
pharmaceutiques, de parfumerie et d'entretien. La hausse des importations de
biens de consommation est plus modérée (+ 0,7 %), ce
qui permet au solde de progresser de 0,9 milliard d'euros.
Dans ces trois secteurs, les échanges, et plus particulièrement
les importations, ont été pénalisés par le
retournement du commerce de produits liés aux nouvelles technologies.
Après les très fortes progressions enregistrées en 2000,
les achats de composants électroniques, d'appareils de
télécommunication et dans une moindre mesure, d'appareils
domestiques d'audio-vidéo connaissent une correction brutale. Au total,
le solde des échanges de NTIC reste, en moyenne, stable sur le premier
semestre de l'année 2001.
Les achats d'automobiles enregistrent enfin une très forte progression
(+ 4,9 %), alors que les exportations progressent
légèrement (+ 0,4 %). Ces évolutions sont
à rapprocher avec la croissance des immatriculations françaises,
qui tranche nettement avec le repli du marché européen
considéré dans son ensemble
5(
*
)
.
III. LES NEGOCIATIONS MULTILATÉRALES
Les positions défendues par l'Union européenne pour les négociations multilatérales dans le cadre de l'OMC se fondent sur un mandat du 26 octobre 1999, qui fixe l'objectif d'un cycle global combinant la poursuite de l'ouverture commerciale et le renforcement des règles pour la conférence de Doha.
A. LES PROGRÈS EFFECTUÉS DANS LE CADRE DE L'OMC
1. Les avancées en direction des pays en voie de développement
L'Union
européenne a pris un certain nombre d'initiatives afin d'accroître
le soutien des pays en faveur de l'ouverture d'un cycle global de
négociations. Ainsi, le Conseil a adopté, le 26 février
2001, le règlement qui permettra à la Communauté
d'accorder en 2009, à l'ensemble des produits originaires des pays les
moins avancés (PMA), une pleine franchise de droits et de quotas. Il
accorde un accès en franchise de droits et de quotas à tous les
produits industriels, y compris les textiles, et agricoles en provenance des
PMA sans aucune exclusion. Une libéralisation totale est prévue
pour la banane, le sucre et le riz, sur la base d'un régime d'ouverture
progressive s'échelonnant de 2006 à 2009 selon les
produits
6(
*
)
.
L'Union européenne a souhaité prendre en compte les
difficultés de mise en oeuvre des accords de l'OMC par les pays en voie
de développement, qui contestent l'asymétrie entre les droits et
les obligations prescrites dans ces accords,
notamment dans le cas de
l'agriculture et du textile
7(
*
)
. On rappellera
que les accords de Marrakech conclus en 1994 prévoyaient une
entrée en vigueur différenciée des engagements. La plupart
d'entre eux sont désormais d'application, même si certains d'entre
eux comportent des périodes de transition au bénéfice des
pays en développement, ainsi que des possibilités d'allongement
de ces périodes.
L'Union européenne a également considéré que la
mise en oeuvre effective des accords de l'OMC impliquait un renforcement de
l'assistance technique fournie aux pays en voie de développement
notamment
dans les domaines des normes sanitaires et phytosanitaires, des
obstacles techniques au commerce, de l'évaluation en douane et de la
propriété intellectuelle. Elle a fait des propositions
particulières sur le thème de la santé et de
l'accès aux médicaments, portant notamment sur des prix
différenciés des médicaments.
Enfin, une proposition portant révision triennale (pour la
période allant du 1
er
janvier 2002 au 31 décembre
2004) du système de préférences
généralisées (SPG) de la Communauté a
été présentée en juin 2001 par la Commission, dans
le cadre des orientations décennales définies en 1994. Cette
révision précédera la réforme
générale du système prévue pour 2004.
L'objectif principal de la proposition est de rendre au dispositif
communautaire en faveur des pays en développement l'attractivité
qu'il a perdu du fait de sa complexité et de l'érosion des
préférences résultant du démantèlement des
droits de douane programmé par les accords de l'OMC. Le taux
d'utilisation du SPG est ainsi passé en une dizaine d'années,
pour les produits les plus sensibles, de 55 % ou 60 % à
30 % ou 40 %, beaucoup d'importateurs renonçant à
bénéficier de la faible marge préférentielle
accordée par le système. La commission propose d'atteindre
l'objectif recherché grâce à deux modifications :
- le classement des produits couverts par le SPG communautaire en deux
catégories : les « non sensibles »,
exemptés de droits, et les « sensibles », regroupant
les anciennes catégories « très sensibles »,
« sensibles » et
« semi-sensibles » ;
- un abattement uniforme de 3,5 points du tarif douanier de la
Communauté (sauf exceptions) pour les droits
ad valorem
sur les
produits sensibles.
En outre, afin de renforcer l'attractivité du régime
spécial d'encouragement à la protection des droits des
travailleurs, la commission propose de doubler la marge fixe
préférentielle consentie dans le cadre du SPG « de
droit commun » en contrepartie d'un engagement des pays candidats
à respecter les huit conventions fondamentales de l'organisation
internationale du travail (OIT). La clause de retrait temporaire du SPG
pourrait être activée en cas de manquement grave et
systématique à l'ensemble des huit conventions fondamentales de
l'OIT.
Par ailleurs, le régime d'encouragement à la protection de
l'environnement verrait la marge préférentielle doublée
sur les produits couverts.
2. Le succès des règles et procédures de règlement des différends dans le cadre de l'OMC
Le
mémorandum sur les règles et procédures de
règlement des différends (MRD) constitue l'un des
mécanismes les plus efficients du système commercial
multilatéral. Depuis le 1
er
janvier 1995, l'Organe de
règlement des différends (ORD), qui est une formation
spécifique du conseil général de l'OMC, a eu à
connaître 239 demandes de consultations (dont 29 demandes au cours
de l'année 2001, à la date du 24 septembre).
Les Etats-Unis et l'Union européenne demeurent les plus gros
utilisateurs du mécanisme de règlement des litiges, ce qui est
logique compte tenu de leur poids respectif dans les échanges
commerciaux internationaux. Les pays en développement (PED) ont
toutefois de plus en plus recours au système de règlement des
différends, tant d'une manière offensive que défensive,
tant vis à vis des pays développés qu'à
l'égard des autres pays en développement. Le tableau ci-dessous
montre que les PED ont eu gain de cause au titre de 18 affaires et ont
été condamnés dans 17 cas. Au total, les PED ont donc
initié autant de cas « offensifs » que les
Etats-Unis.
Etat des différends au 24 septembre 2001 (Source OMC)
|
Panels gagnés |
Panels perdus |
Union européenne |
19 |
5 |
Etats-Unis |
16 |
16 |
Japon |
6 |
2 |
Pays en développement |
18 |
17 |
Les
Etats membres de l'OMC reconnaissent la crédibilité d'un
mécanisme qui a su donner les preuves de son efficacité depuis sa
création en 1995. Ils estiment toutefois que ce système
mériterait d'être amélioré en particulier au
bénéfice des pays en développement, soucieux de recevoir
une assistance technique soutenue face à des procédures de plus
en plus longues et coûteuses.
Au total, six ans et demi après l'institution de l'OMC, et en
dépit de l'échec de la conférence de Seattle, le
fonctionnement du système commercial multilatéral,
rénové et renforcé par les accords de Marrakech, peut
être globalement considéré comme satisfaisant. Certaines
questions demeurent néanmoins pendantes, notamment afin de
résoudre les problèmes que rencontrent les pays en
développement, et tout spécialement les pays les moins
avancés, dans leur intégration au commerce mondial, et pour
répondre aux attentes exprimées par la société
civile.
3. Les insuffisances des modalités de préparation des négociations multilatérales
Le
fonctionnement de l'Organisation mondiale du commerce a fait l'objet de
nombreuses critiques et suscité l'insatisfaction de nombreux pays en
développement pendant la préparation et lors de la
conférence ministérielle de Seattle.
La préparation de la conférence s'était effectuée
par la coexistence à Genève de deux processus parallèles :
processus formel dans le cadre du Conseil Général ; processus
informel, sous la conduite du directeur général, dans le cadre
des "chambres vertes" (groupes restreints réunis à la
discrétion du Directeur général, dans un format
ad
hoc
en fonction du sujet traité).
Outre qu'ils n'ont pas permis de présenter des solutions
opérationnelles pour la déclaration, ces processus
parallèles ont conduit à un manque évident de
cohérence et de transparence, notamment à l'égard des pays
en développement, et notamment les moins avancés d'entre eux
africains, tout qui, exclus des "chambres vertes", ont pu éprouver un
sentiment de marginalisation.
L'organisation des travaux de la conférence à Seattle a
révélé de semblables insuffisances : exercices formels de
transparence, dans le cadre de cinq comités spécialisés
devant faire rapport à la conférence ministérielle ;
poursuite des véritables négociations dans le cadre informel et
restreint des "chambres vertes", convoquées cette fois à la
discrétion de la présidence américaine.
Il est donc absolument nécessaire de trouver un nouveau compromis
entre la recherche de l'efficacité et la volonté
d'améliorer le fonctionnement de l'Organisation.
L'Union européenne a proposé, dès juillet 1998, des
avancées dans la transparence externe (mise en distribution
générale rapide d'un grand nombre de documents ;
accroissement des échanges d'information entre le Secrétariat de
l'OMC et les ONG ; organisation chaque année d'une réunion
des parlementaires des membres de l'OMC). Plus récemment, en octobre
2000, elle a présenté une contribution sur la réforme de
l'Organisation, qu'elle considère comme une question devant rester hors
du champ de la négociation du cycle, proposant d'explorer trois
pistes :
Des mesures visant à améliorer le processus de prise de
décisions :
Les consultations informelles devraient avoir pour objet de renforcer le
consensus et non de se substituer au processus de décision formel.
Décidées par le Président des conseils et comités
compétents ou par le secrétariat, elles devraient garantir un
niveau de représentativité satisfaisant pour les
différents niveaux de développement et les différentes
opinions en présence. Le résultat de ces consultations devrait
être présenté devant les organes formels.
Des mesures visant à favoriser les flux d'information et la
participation de tous les Membres :
L'Union européenne estime nécessaire d'adopter des mesures
ciblées en vue de faciliter la participation des
délégations de pays n'ayant pas de représentation
permanente à Genève et de petits pays en développement.
Elle souhaite que s'associent à cet effort le Secrétariat de
l'OMC, en particulier dans les dispositifs d'assistance technique et pour
l'organisation des réunions. A plus long terme, une réflexion
pourrait être engagée sur le nombre des Comités, des
regroupements pouvant être envisagés.
Des mesures visant à améliorer les réunions
ministérielles et le Conseil général :
L'Union européenne propose en premier lieu d'établir une
distinction claire entre le rôle du pays hôte et celui du directeur
général. Le rôle du pays hôte devrait se limiter
à présider la séance plénière, les processus
informels étant gérés par le directeur
général, avec l'aide de ses directeurs généraux
adjoints.
Par ailleurs, la structure des négociations devrait être
définie, les présidents des groupes de travail devraient
être nommés suffisamment à l'avance par rapport à la
réunion ministérielle, laquelle devrait offrir le temps
nécessaire pour la négociation des textes proprement dite. Enfin,
la périodicité des conférences ministérielles (tous
les deux ans à ce stade) pourrait être augmentée, pour
passer à une réunion par an, à l'instar de la plupart des
autres organisations internationales.
Les discussions concernant la réforme de l'OMC se poursuivent. Votre
rapporteur spécial regrette cependant que ces travaux n'aient pas
marqué de progrès notables depuis Seattle.
B. LA CONFÉRENCE DE DOHA : UN SYMBOLE IMPORTANT
Le 14
novembre 2001, après six jours de négociation, les 142 Etats
membres de l'OMC sont parvenus à un accord sur le calendrier du nouveau
cycle de négociation, intitulé « programme de
développement de Doha ». Ce programme prend en compte de
manière plus marquée qu'auparavant les attentes des pays en voie
de développement.
Un accord a été trouvé sur l'accès aux
médicaments des pays confrontés aux grandes pandémies
comme le Sida ou la tuberculose, grâce à une interprétation
souple et compréhensive de l'accord sur les droits de
propriété intellectuelle (ADPIC ou TRIPS en anglais). Au terme de
l'accord, des pays comme le Brésil ou l'Inde sont autorisés
à fabriquer des médicaments génériques moins chers
pour la lutte contre le Sida. Votre rapporteur spécial se
félicite de cette conclusion qui souligne que les règles
régissant le commerce mondial doivent prendre en compte les situations
spécifiques des pa ys en voie de développement.
Sur le chapitre agricole, l'Union européenne a réussi à
intégrer un programme de tarifs préférentiels pour les
pays en développement et les aspects non-agricoles de l'agriculture,
comme la protection des paysages ou la qualité sanitaire des produits.
Elle a également réussi à défendre son point de vue
sur les appellations d'origine contrôlées. Enfin, elle a
réussi à obtenir une formule acceptable par tous sur les
subventions à l'exportation
8(
*
)
, qui
permet de préserver les intérêts de la France.
L'environnement a également été pris en
considération, en vue de rechercher une cohérence entre les
engagements découlant des accords internationaux (convention de Kyoto
par exemple) et les règles régissant le commerce mondial. Cette
avancée a cependant été particulièrement difficile
à obtenir, compte tenu de l'opposition de nombreux pays.
Le programme de Doha prévoit que plusieurs dossiers majeurs relatifs aux
règles de l'investissement et de la concurrence seront
étudiés en deux temps, et ce, afin de rassurer les pays en voie
de développement. Ainsi, le lancement de négociations sera
décidé par consensus à la cinquième
conférence ministérielle, dans deux ans. Les pays pauvres ont
également obtenu une série de promesses et de mesures
immédiates concernant l'application de certains accords commerciaux,
ainsi que l'engagement qu'une négociation sera engagée sur les
règles anti-dumping.
Enfin,
la conférence aura été marquée par un
double événement considérable : l'acceptation
formelle de la Chine et de Taïwan, respectivement 4
ème
et 14
ème
exportateurs mondiaux,
qui doivent devenir
membres à part entière de l'OMC avant la fin de l'année.
Cet événement est important pour l'OMC, dont il accentue la
dimension universelle. C'est surtout un événement politique
considérable, qui symbolise l'ouverture de la Chine au commerce
international et aux investisseurs étrangers.
Au total, la conférence de Doha permet de déboucher sur des
résultats satisfaisants, même si, sur plusieurs dossiers
importants, les compromis ne constituent que de vagues déclarations
d'intention. Symboliquement, la réussite de cette conférence
était indispensable pour ne pas affaiblir davantage l'OMC, largement
contestée depuis la conférence de Seattle, et pour ne pas donner
un nouveau signal négatif aux acteurs économiques, dont la
confiance dans les perspectives de l'économie mondiale a
considérablement diminué depuis les attentats du 11 septembre
2001.
DEUXIÈME PARTIE :
LE BUDGET ET LES MOYENS DU COMMERCE
EXTÉRIEUR
Dans
le projet de loi de finances pour 2002, les crédits consacrés
à l'intervention de l'Etat dans le domaine du commerce extérieur
s'élèvent à 473,86 millions d'euros en crédits de
paiement, en diminution de 1,8 %
par rapport à la loi de
finances initiale pour 2001.
Les crédits consacrés à l'appui aux relations
économiques extérieures sont répartis dans trois
fascicules budgétaires :
- celui des services financiers contient les crédits mis à la
disposition des structures publiques d'appui au commerce extérieur
organisées autour de la direction des relations économiques
extérieures (DREE) et de ses services extérieurs en région
et à l'étranger, ainsi que des organismes placés sous leur
tutelle : le Centre français du commerce extérieur (CFCE),
l'Agence pour la promotion internationale des technologies et des entreprises
françaises (CFME-ACTIM), qui inclut le Centre d'information du
volontariat international (CIVI) et, à partir de cette année,
l'Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII). Ce
fascicule comprend également des études, des bonifications
d'intérêt ainsi que des interventions en faveur des PME ;
- le fascicule des charges communes regroupe les crédits pour le
financement des garanties et assurances diverses ;
- enfin, le fascicule des comptes spéciaux du Trésor
contient le compte 903-07, qui retrace les prêts du Trésor
à des Etats étrangers et à l'Agence française de
développement.
Le budget du commerce extérieur
(en millions d'euros) |
LFI 2001 |
PLF 2002 |
% 02/01 |
1 - Réseau des postes d'expansion économique |
163,13 |
168,87 |
+ 3,5 |
Personnels |
103,73 |
109,46 |
|
Fonctionnement |
59,39 |
59,39 |
|
Immobilier AP |
2,29 |
2,29 |
|
CP |
2,29 |
2,29 |
|
Effectifs budgétaires |
1125 |
1125 |
|
2 - Organismes d'appui au commerce extérieur |
39,94 |
44,61 |
+ 11,7 |
CFCE |
19,51 |
20,28 |
+ 3,9 |
Ubifrance (CFME Actim) |
20,34 |
19,57 |
- 3,8 |
BIE + BITD |
0,09 |
0,11 |
+ 18,0 |
AFII |
- |
4,65 |
|
3 - Interventions en faveur des PME exportatrices, soutien aux grands contrats et aide projets |
|
|
|
Titre III |
|
|
|
Rémunération Natexis |
2,29 |
3,81 |
+ 66,7 |
Rémunération AFD |
1,68 |
1,68 |
0 |
Evaluation préalable de projets |
0,30 |
0,30 |
0 |
Titre IV |
|
|
|
Stabilisation de taux |
0 |
0 |
0 |
Titre VI |
|
|
|
Contrats de plan Etat-régions AP |
9,45 |
9,45 |
0 |
CP |
6,40 |
5,34 |
- 16,7 |
Fasep AP |
0,00 |
7,62 |
|
CP |
15,24 |
25,92 |
+ 70,0 |
Titre I (charges communes) |
|
|
|
Assurance-crédit |
0 |
0 |
0 |
Assurance prospection |
27,44 |
27,44 |
0 |
Risque de change |
0 |
0 |
0 |
Risque économique |
38,11 |
30,49 |
- 20,0 |
CST 903-07 |
|
|
|
Prêts aux Etats étrangers AP |
152,45 |
0,00 |
- 100 |
CP |
185,99 |
163,12 |
- 12,3 |
Sous-total |
|
|
|
AP + DO |
231,72 |
81,09 |
- 65,0 |
CP + DO |
277,45 |
258,10 |
- 7,0 |
Total |
|
|
|
AP + DO |
437,09 |
296,56 |
- 32,2 |
CP + DO |
482,82 |
473,86 |
- 1,9 |
I. LA GÉNÉRALISATION DE LA CONTRACTUALISATION DES MOYENS AU SERVICE D'UNE PLUS GRANDE AUTONOMIE DE GESTION
A. LE CONTRAT D'OBJECTIFS ET DE MOYENS
Le
budget du commerce extérieur est caractérisé par
l'application d'un
contrat d'objectifs et de moyens
pour la
période 2000-2002, conclu en janvier 2000 entre la direction des
relations économiques extérieures et la direction du budget. Il
fait suite à trois contrats triennaux ayant permis de réduire de
20 % les emplois des services extérieurs de la DREE, et de 8 %
leurs crédits de fonctionnement en francs courants, grâce aux
gains de productivité obtenus par le développement de
l'informatique et des méthodes responsabilisant les gestionnaires.
Le nouveau contrat est particulièrement innovant :
- il associe aux missions de la DREE des objectifs et des
indicateurs
précis
de qualité et de performance
et fixe quatre grands
objectifs
: améliorer la collecte et la diffusion de
l'information économique, optimiser les outils financiers, renforcer
l'expertise et le rôle de la DREE dans les négociations
commerciales, et accroître l'efficience de l'ensemble ;
- il vise à
rompre avec les débats budgétaires
traditionnels
sur les emplois et le fonctionnement
, en faisant masse
des crédits et en les stabilisant par absorption des dérives. La
démarche budgétaire ne concerne que les crédits du
réseau à l'étranger et en région, sur lesquels la
DREE a une totale maîtrise, qui sont regroupés dans une dotation
globale contractuelle (DGC) inscrite sur trois chapitres budgétaires. En
matière d'emplois, le contrat d'objectifs et de moyens conduit à
ne plus raisonner en nombre d'emplois budgétaires (les emplois
n'étant pas comparables entre eux en termes de coût), mais en
masse indiciaire, avec un ajustement de la structure des emplois sur la
situation réelle. Le gestionnaire ne peut jamais avoir une structure
d'emplois réels correspondant exactement à celle,
théorique, figurant dans le vert budgétaire, qui est incompatible
avec la nécessaire
adaptation quotidienne aux aléas et aux
besoins
. D'où la proposition d'avoir une description des emplois
(corps, grade, indice, etc ..), mais sans indication de nombre, et une
masse indiciaire affectée en gestion à tel ou tel emploi en
fonction des besoins, le facteur limitant étant le nombre total de
points d'indice figurant au vert, c'est à dire la masse indiciaire.
L'autorisation parlementaire porte alors sur une masse indiciaire avec, en
contrepartie, la description de son utilisation en termes d'emplois dans le
rapport d'exécution de la loi de finances
.
Une cellule de gestion prévisionnelle des dépenses et de suivi de
la dotation a été mise en place afin de connaître les
contraintes et les marges de manoeuvres disponibles.
La DREE indique que «
la première année du contrat
s'est déroulée dans des conditions de forte dérive
monétaire qui ont pesé sur l'ensemble des dépenses
à l'étranger. Il est avéré que la souplesse
donnée par le contrat a permis, par une mobilisation de toutes les
ressources disponibles, d'absorber ces dérives, sauf pour les
indemnités de résidence qui, elles, conformément aux
dispositions du contrat, ont fait l'objet d'un abondement externe, et sans
conséquence sur le niveau d'activité des postes d'expansion
économique
».
B. LA DÉMARCHE CONTRACTUELLE À L'INTÉRIEUR DU RÉSEAU DE LA DREE
La
DREE s'est engagée dans une démarche contractuelle avec son
réseau
dans le cadre de programmes d'objectifs et de moyens, qui
constituent la déclinaison du contrat d'objectifs et de moyens
passé avec la Direction du budget. Ces programmes sont
arrêtés avec les chefs de postes d'expansion économique.
Trois d'entre eux ont été signés, avec les réseaux
de la DREE en Allemagne, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Les prochains
programmes devraient être signés en 2002 avec les réseaux
en Inde, au Japon et en Chine. Environ 34 % des moyens du réseau de
la DREE devraient ainsi être intégrés dans des contrats
locaux en 2002 : la confection de ces programmes a été
réservée en priorité aux postes dont la gestion comporte
les enjeux budgétaires les plus lourds.
Par ailleurs, des contrats sont également en cours de discussion avec le
CFCE et le CFME-ACTIM pour la période 2000-2002.
Le programme conclu avec le réseau de la DREE aux Etats-Unis
Le
programme d'objectifs et de moyens liant la DREE aux services d'expansion
économique aux Etats-Unis porte sur la période 2001-2003, sous
réserve de sa compatibilité avec le prochain contrat d'objectifs
et de moyens liant la DREE et la direction du budget. Il participe de la
démarche de modernisation du Ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie, et qu'il prend en compte la démarche
qualité engagée par la DREE.
Un état des lieux est établi, rappelant les missions de la DREE
et les caractéristiques géographiques et économiques
spécifiques des Etats-Unis. Il rappelle que «
les postes
actuels vivent sur un régime mixte de spécialisation technique et
de circonscription géographique
» et que des
réductions d'effectifs significatives ont affecté le
réseau, les effectifs globaux passant de 175 en 1990 à 130 en
1995 et 114 en 2000.
Un diagnostic précis est effectué :
«
Le programme d'objectif et de moyens pour la période
2001-2003 doit aussi tirer les leçons des points forts du dispositif
actuel (la sectorialisation est un gage de compétence, utile aux
entreprises françaises et motivant pour les agents dans un pays
où le « professionnalisme » est roi) comme de ses
lacunes structurelles :
- difficultés d'accès au réseau pour les entreprises
françaises, à cause de la complexité de la grille
existante ;
- limitations de la couverture géographique des secteurs : les
agents, (théoriquement compétents pour l'ensemble du territoire
américain), limitent leur action de prospection à la
« circonscription géographique » voire à
l'agglomération d'implantation du poste ;
- insuffisances des communications entre postes (compliquées par le
développement d'un état d'esprit de
« propriétaires » de secteurs, qui peut
réduire la qualité des activités de services de
prospection aux entreprises, comme d'ailleurs celle de la veille au
bénéfice des entreprises ou des administrations).
Le programme 2001-2003 devra enfin intégrer pleinement le défi de
l'Internet : outil indispensable à l'information des agents, moyen
de communication entre postes, outil de diffusion vis à vis de
l'extérieur, l'Internet est aussi un concurrent qui pose la question
radicale du positionnement des services d'expansion économique aux
Etats-Unis: ont-ils encore une place compte tenu de l'abondance et de la
richesse de l'information disponible sur la toile ?
»
Quatre objectifs principaux sont ensuite fixés :
- une amélioration de l'appui commercial aux entreprises
françaises par une simplification du dispositif (notamment avec la
mise en place d'une cellule chargée de la première réponse
aux entreprises, et traitement de l'orientation vers des interlocuteurs
français à l'aide d'un système innovant -centre d'appel
et/ou internet) ;
- une optimisation du travail en réseau (nomination
systématique de conseillers du commerce extérieur dans les
agglomérations moyennes, recherche de synergies avec les chapitres de la
chambre de commerce franco-américaine, mise en place d'une base de
donnée réunissant l'ensemble des dispositifs d'aide et de soutien
aux investissements disponibles localement) ;
- une systématisation du quadrillage du périmètre de la
politique commerciale et de la communication dans les « lieux
d'influence » (identification de
« décideurs » et recherche de contacts
systématiques afin de constituer des listes de relais
opérationnels) ;
- un élargissement de l'accès des entreprises françaises
aux financements multilatéraux et aux marchés de l'ONU (un
guichet unique « financements ONU et multilatéraux »
sera mis en place).
S'agissant des moyens humains et budgétaires, la DREE s'engage à
maintenir les effectifs au niveau nécessaire à l'accomplissement
des missions et objectifs décrits dans le contrat. Il est
précisé que «
le gestion du personnel est, davantage
encore que la contrainte budgétaire, une clé de la
réussite du programme (...) le chef des services d'expansion
économique aux Etats-Unis peut après consultation de la
Direction, procéder à des transferts d'agents entre les
différents postes du réseau des Etats-Unis, pour autant qu'il
puisse prendre en charge, sur ses économies de gestion, les frais
afférents à ces transferts. (...) après en avoir
préalablement informé l'administration centrale, [il] pourra
avoir recours sur ses économies de gestion à des concours
temporaires. Il lui appartiendra à la fin de chaque année
budgétaire de dresser, sur ce sujet, un bilan de sa gestion, qui
permettra d'évaluer la pertinence de ses orientations.
»
D'un point de vue budgétaire :
- les
dépenses de fonctionnement
courant
« sont fixées (...) à 1,303 millions d'euros par
an pendant la durée du contrat. Les surcoûts éventuels dus
aux variations de change sont couverts par redéploiement à
l'intérieur de l'enveloppe allouée. En contrepartie, les
économies de gestion, de structure ou de change, que le réseau EU
pourra dégager seront conservées par le réseau EU et les
crédits correspondants sont reportables. Ces crédits pourront
être affectés à des dépenses ponctuelles n'engageant
pas la Direction dans le long terme. A contrario, il appartiendra aux services
d'expansion économique aux Etats-Unis de prendre en charge leurs
décisions de gestion, une fois la réforme mise en place (par
exemple, prise en charge des déménagements à l'occasion de
ré-affectation d'agents dans d'autres postes aux
Etats-Unis
» ;
- s'agissant des
dotations aux amortissements
: «
le
réseau américain sera pilote pour expérimenter la mise en
place d'une comptabilité d'amortissement, pas supplémentaire vers
une comptabilité patrimoniale
».
- les
changements de structure d'effectifs ou du parc immobilier
(hors
titre V) peuvent se traduire par des économies ou un surcoût. Les
économies dégagées sont calculées à partir
des coûts moyens, et sont partagées
prorata temporis
l'année du fait générateur, à moitié
entre le réseau et la Direction. Calculées en année
pleine, elles viennent pour le réseau en recalage de la base de la
dotation de fonctionnement courant. Les économies immobilières
sont partagées sur cette même base, mais les augmentations sont
à la charge du décideur du changement de la structure. Les
économies de gestion concernant les charges de fonctionnement courant
restent acquises en totalité au réseau et les crédits
correspondants sont reportables.
Des pistes de réflexion sont ouvertes afin d'améliorer la
gestion :
- l'utilisation des cartes de paiement devrait permettre de réaliser des
gains importants notamment sur le budget des déplacements (achat des
billets sur internet) ;
- le recours au crédit-bail pour les véhicules et
équipements bureautiques est envisagé, de même que les
commandes groupées auprès des fournisseurs ou le recours
à des prestataires de services en matière informatique ;
- l'adaptation des recrutements en fonction des profils et des missions et la
renégociation des contrats immobiliers en fonction de l'évolution
des effectifs ;
- l'implantation sur un autre site que New York, voire en France, des services
d'appui à moins forte valeur ajoutée (premier accueil et tri des
entreprises).
Des indicateurs d'activité et de performance seront établis
dans le cadre du groupe de travail
9(
*
)
sur
l'ensemble des indicateurs de la direction et de ses services
déconcentrés.
Le contrat pourra être révisé sur la base des enseignements
résultant de son application à l'occasion du bilan annuel,
dressé à partir de rapports contradictoires d'activités
rédigés par la DREE et les services d'expansion économique
aux Etats-Unis.
En matière de gestion administrative et comptable, la mise en oeuvre du
programme emporte également des effets importants :
Dans la situation actuelle, chaque poste (sauf celui d'Atlanta) effectue sa
propre comptabilité et utilise à plein temps ou à temps
partiel, les services d'une comptable, agent français expatrié,
soit un total de sept agents. L'objectif de regrouper toute la
comptabilité à Washington devrait être rendu possible par
l'utilisation nouveau logiciel « CIRCE »
10(
*
)
, qui a prévu le travail en réseau et
l'affectation à toutes dépenses saisies d'un code
géographique permettant l'individualisation du total des dépenses
effectuées par poste. Cette réforme devrait permettre de faire
passer l'effectif de comptables affectées aux Etats-Unis de 7 à
3 agents.
Source : DREE
C. LA PRÉPARATION DE LA MISE EN OEUVRE DE LA LOI ORGANIQUE RELATIVE AUX LOIS DE FINANCES
La DREE indique que, à l'intérieur de ses missions (définir le cadre et les règles des échanges, contribuer au développement international des entreprises et du territoire français, informer sur les enjeux de la mondialisation), les politiques qui s'y rattachent sont définies de façon arborescente. A terme, il sera précisé en face de chacune de ces politiques, les objectifs de moyen terme, et enfin les actions qui permettraient à horizon d'un an de tendre vers ces objectifs. Des indicateurs de performance seront associés à ces actions, dans une configuration qui servira notamment de préparation à une gestion conforme à la loi organique relative aux lois de finances du 1 er août 2001.
Réforme de la DREE : Définition de missions, de politiques et d'objectifs
La
réforme d'une administration, comme la restructuration d'une entreprise,
s'appuie sur deux démarches simultanées :
l'amélioration des processus existants, illustrée notamment par
la démarche qualité ; et le « pilotage par
la valeur », c'est-à-dire la confrontation permanente des
processus avec l'objectif de l'organisation - afin de se concentrer sur les
problèmes les plus pertinents et d'utiliser au mieux ses moyens.
La DREE a entamé en l'an 2000 la première démarche, qui
devrait conduire l'année prochaine à la certification de son
réseau ; elle s'attache, depuis quelques mois, à cerner sa
« création de valeur », grâce à un
groupe de travail interne sur les missions et indicateurs, réunissant
pour cette occasion des agents de la centrale et des agents du réseau
intervenant par le biais d'un forum sur l'intranet.
1. Le pilotage par la valeur : un schéma d'ensemble reliant de
façon arborescente les actions aux missions de la Direction
On ne peut bâtir d'indicateurs de performance sans les relier aux
missions qui doivent permettre de juger des performances
réalisées. Aussi, après avoir rappelé les trois
missions de la DREE (définir le cadre et les règles des
échanges, contribuer au développement international des
entreprises et à l'attractivité du territoire français,
informer sur les enjeux de la mondialisation), le groupe de travail a
défini, de façon arborescente, les politiques s'y rattachant, les
objectifs de moyen terme, et enfin les actions qui permettraient à
horizon d'un an de tendre vers ces objectifs, et qui doivent faire l'objet
d'indicateurs. Les fonctions "support" ou transversales telles que la
qualité, la gestion des moyens, la gestion des ressources humaines,
l'informatique sont prises en compte dans l'exercice, au sein d'un
quatrième groupe de politiques.
Deux exemples peuvent illustrer cette démarche. La réponse aux
déficits d'information et de contacts des entreprises sur les
marchés et opérateurs extérieurs est une des cinq
politiques de la mission de développement international des entreprises.
Accompagner, conseiller et mettre en contact les entreprises est un des
objectifs assignés à cette politique. Pour remplir cet objectif,
les PEE et DRCE organisent, entre autres actions, des missions d'entreprises.
Cette action sera associée à deux indicateurs de
performance : le nombre d'entreprises bénéficiaires et leur
taux de satisfaction.
Dans un autre domaine, la promotion de la transparence des schémas SPG
à l'OMC est une des actions déployées pour oeuvrer
à l'objectif d'insertion des pays en développement dans les
échanges internationaux. Cet objectif correspond à une des sept
politiques (l'articulation de la politique commerciale et de la politique de
développement) qui sous-tendent la mission de définition du cadre
et des règles de nos échanges. L'indicateur de performance de
cette action sera binaire : a-t-on convaincu - ou pas- nos partenaires de
l'UE, puis de l'OMC, de systématiser la notification des schémas
SPG à l'OMC ?
2. Un support pour les exercices à venir au sein du Ministère et
pour la démarche qualité
La rédaction précise et exhaustive des actions de la DREE, avec
des indicateurs associés, est avant tout un instrument de pilotage
interne. Les programmes des PEE et des DRCE et les conventions triennales de la
DREE avec le CFCE et UBIFRANCE se caleront sur les objectifs et les indicateurs
qui les concernent. Le système d'information devra s'appuyer sur cette
charpente, pour permettre d'évaluer les moyens consacrés à
chaque action, et faciliter le compte-rendu des résultats obtenus.
Mais cet outil constitue aussi le futur support conceptuel du pilotage de la
DREE au sein de l'Etat. La lettre de mission annuelle adressée au
Directeur par le Ministre, le rapport annuel, ou le futur contrat d'objectifs
et de moyen s'appuieront sur un nombre réduit d'actions et
d'indicateurs, sélectionnés dans cette base : les plus
concrets et les plus pertinents , à l'instar de ce qui est mis en
place par les administrations en Grande-Bretagne, en Australie ou aux Etats-Unis
Ce tableau d'ensemble est enfin nécessaire pour donner tout son sens
à la démarche qualité. L'amélioration de la
qualité des services rendus par la DREE à ses clients est une des
politiques poursuivies par la DREE. La démarche qualité
s'appuie aujourd'hui sur un petit nombre d'objectifs, qui ont
été choisis parmi l'ensemble des objectifs de la Direction, afin
d'être plus particulièrement mis en relief. Son
périmètre pourra être progressivement
élargi à de nouveaux objectifs et de nouveaux clients sur la
base de ce tableau.
3. Le besoin d'une définition des missions et d'objectifs : le
résultat d'une démarche itérative
La genèse de ce projet est en elle-même intéressante. On
pourrait penser que la définition précise de missions et
d'objectifs est un préalable à la définition d'indicateurs
de performance. En réalité, c'est le développement par
strates successives d'indicateurs, ainsi que l'expérience du premier
contrat d'objectifs et de moyens, qui ont fait ressentir le besoin d'une
définition plus claire des objectifs vers lesquels doit tendre la
Direction.
Dans le même temps, la DREE a engagé la démarche de
certification ISO de son réseau, qui vise à la satisfaction des
entreprises qui ont recours à ses services. Elle a alors pris la mesure
des besoins de l'ensemble de ses « clients », qu'ils
appartiennent à l'administration, à la représentation
nationale, au monde de l'entreprise ou à la société
civile, ce qui a permis d'écrire plus précisément ses
missions, ses politiques et ses objectifs.
Cette demande s'inscrit aujourd'hui clairement dans la préparation de la
mise en oeuvre de la nouvelle loi organique sur les lois de finances.
Source : DREE
II. LA POURSUITE DE LA RÉFORME DU SERVICE DE L'EXPANSION ÉCONOMIQUE
Les moyens du secrétariat d'Etat au commerce extérieur comprennent d'une part, les services de l'expansion économique dirigés par la direction des relations économiques extérieures (DREE) ; d'autre part, les organismes parapublics d'appui au commerce extérieur le (Centre français du commerce extérieur -CFCE- et l'Agence pour la promotion internationale des technologies et des entreprises françaises -CFME -ACTIM-).
A. LA CONFIRMATION DE LA RATIONALISATION DES MOYENS DE LA DIRECTION DES RELATIONS ÉCONOMIQUES EXTÉRIEURES
1. L'exécution des budgets 2000 et 2001
La
consommation des crédits du réseau public a été
particulièrement élevée en 2000, compte tenu notamment de
la dépréciation de l'euro
, qui a pesé sur les
dépenses de fonctionnement des postes. Les économies
réalisées sur les dépenses de personnel et les reports
disponibles ont permis de faire face à cet accroissement de la
dépense, grâce à un transfert de 4,01 millions d'euros
vers le chapitre des dépenses de fonctionnement.
L'exécution du budget de 2001 apparaît, pour le premier semestre,
proche des prévisions, et n'appelle pas de commentaires particuliers de
la part de votre rapporteur spécial.
2. Les dotations pour l'année 2002 sont stables
De
2000 à 2002, le principal facteur d'augmentation des crédits est
constitué par la dérive des indemnités de résidence
due à l'évolution défavorable de la parité entre le
franc (puis l'euro) et le dollar
. En application du contrat d'objectifs et
de moyens signé avec la direction du budget pour les exercices
2000-2002, l'unique raison de l'augmentation des crédits est cette
dérive des indemnités de résidence,
considérée dans le contrat comme un facteur exogène
susceptible de déclencher un abondement ou une réduction des
crédits.
Les crédits du réseau des postes d'expansion économique et
des directions régionales du commerce extérieur (DRCE)
augmentent de 3,5 %
, soit 168,87 millions d'euros contre 163,13 millions
d'euros en 2001. En application du contrat d'objectif et de moyens, les
dépenses de personnel sont stabilisées. Une
provision de
5,73 millions d'euros
a cependant été inscrite
afin
de faire face à l'effet change-prix sur les indemnités de
résidence des agents à l'étranger
, compte tenu de la
dépréciation de l'euro. De même, en application du contrat,
aucune suppression d'emploi n'est prévue.
Les mesures nouvelles relatives aux dépenses de personnel sont
compensées par des mesures de transfert négatives, la
dérive des dépenses devant être compensée par les
gains de productivité. Elles se décomposent comme suit :
- incidence des revalorisations du point fonction publique intervenues en 2000
et 2001 : 1,70 million d'euros ;
- incidence de l'attribution de points différenciés en
2001 : 0,04 million d'euros ;
- modification de la base de calcul des prestations familiales :
0,003 million d'euros ;
- adaptation de la structure fonctionnelle des emplois: - 0,02 million
d'euros ;
- congé de fin d'activité : 0,004 million d'euros ;
Les crédits de fonctionnement sont stables
, et
s'élèvent à 59,39 millions d'euros. Ils incluent une
dotation de 3,87 millions d'euros destinée à faire face au
renouvellement des équipements et au développement de l'intranet
de la DREE.
Enfin, les crédits pour dépenses d'investissement sont maintenus
à 2,29 millions d'euros en autorisations de programmes et en
crédits de paiement, conformément aux dispositions du contrat
d'objectifs et de moyens. Ils permettront essentiellement de faire face aux
dépenses de rénovation du parc immobilier existant.
La réduction des dotations de certaines procédures de soutien
à l'exportation, en crédits de paiement et surtout en
autorisations de programme, s'explique essentiellement par l'importance des
reports de crédits estimés sur l'exercice 2002.
B. LA STABILISATION DU RÉSEAU À L'ÉTRANGER
Depuis l'important redéploiement d'effectifs opéré au cours des années 1996-1999 11( * ) , seuls quelques ajustements ont été mis en oeuvre.
Le
secrétariat d'Etat indique à votre rapporteur spécial
que : «
la prise en compte des technologies de l'information
et de la communication constitue un aspect essentiel dans la réflexion
sur l'évolution du réseau. Si le travail de proximité
continue de fournir la légitimité première des postes
d'expansion économique, le renforcement des expertises et de la valeur
ajoutée apportée par l'échange d'informations et
d'analyses nécessitent une réflexion permanente sur
l'implantation des postes, non plus individuellement, mais en termes de
maillage et de réseaux.
Afin d'améliorer sa capacité d'analyse sur les questions
économiques ou multilatérales et de suivi des grands secteurs
stratégiques, la DREE a mis en place une nouvelle organisation en
réseau, associant un certain nombre de PEE bénéficiant de
moyens renforcés.
Ainsi, plusieurs d'entre eux, situés dans des zones émergentes
(Budapest, Istanbul, Caracas...), ont accueillis, en sus de leurs effectifs,
des experts dont l'objectif est d'approfondir les analyses de la Direction sur
le risque-pays, l'insertion de ces économies dans le système
commercial mondial...
».
Votre rapporteur spécial partage cette analyse, et approuve les
dispositions mises en oeuvre par le secrétariat d'Etat au commerce
extérieur. Il considère cependant qu'il est indispensable de
poursuivre le redéploiement des effectifs des PEE vers les zones les
plus dynamiques de l'économie mondiale, où les entreprises
françaises peuvent conquérir des parts de marché en
expansion
C. LE RAPPROCHEMENT DU RÉSEAU DE LA DREE AVEC LES AUTRES RÉSEAUX FRANÇAIS À L'ÉTRANGER
1. L'unification du réseau du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie à l'étranger
La mise
en place, à partir de l'automne 2001, d'un réseau unifié
du ministère de l'Economie des Finances et de l'Industrie à
l'étranger prolonge la logique de rapprochement des réseaux DREE
et Trésor
12(
*
)
..
Le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
indique que la dimension internationale, de plus en plus forte dans l'action
quotidienne de l'ensemble de ses services, justifie le rapprochement des
réseaux DREE et Trésor, afin de permettre au ministère de
se doter d'un véritable réseau unifié à
l'étranger ayant pour vocation :
- de contribuer à l'approfondissement de la coopération
économique et financière en Europe,
- d'évaluer les risques macro-économiques et financiers
internationaux,
- de participer à l'analyse et à la définition des
positions françaises sur les grandes questions internationales (Europe,
développement durable, régulation...),
- d'être un réseau d'appui et d'expertise pour accompagner
les opérateurs économiques dans leur développement
international et améliorer la compétitivité de notre site
économique.
A cette fin, l'ensemble des services à l'étranger de la DREE et
du Trésor seront regroupés dans une mission économique
placée auprès de l'ambassadeur concerné. Les
attachés fiscaux (DGI) et les attachés douaniers (DGDDI) seront
également intégrés dans cet ensemble.
Votre rapporteur accueille avec intérêt la décision de
fusionner les réseaux du ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie à l'étranger
. Il était en
effet peu opérant, du point de vue de la lisibilité de notre
dispositif à l'étranger comme de celui de la bonne gestion des
deniers publics, de conserver deux réseaux séparés
appartenant à deux directions d'un même ministère.
2. Le rapprochement avec la DATAR
La
nouvelle Agence Financière pour les Investissements Internationaux
(AFII) s'appuiera sur le réseau des missions économiques, dans le
cadre d'une convention signée avec la DREE. Elle a été
inaugurée le 22 octobre 2001 par Yves Cochet, ministre de
l'aménagement du territoire, et Christian Pierret, secrétaire
d'Etat à l'industrie. Cette agence avait été
créée par l'article 144 de la loi sur les nouvelles
régulations économiques, promulguée le 15 mai 2001. Il
s'agit d'un établissement public à caractère industriel et
commercial (EPIC), placé sous la double tutelle du ministère de
chargé de l'économie, des finances et de l'industrie et du
ministre chargé de l'aménagement du territoire et de
l'environnement.
Avant la création de cette agence, les candidats à
l'investissement en France pouvaient solliciter soit le réseau des 18
bureaux de la Délégation à l'aménagement du
territoire (DATAR) à l'étranger, dénommés
«
Invest in France Agencies
», soit la
Délégation aux investissement internationaux (DII) ou la DREE, au
ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, en sus
des organismes travaillant pour les collectivités territoriales
(régions notamment).
La nouvelle agence
, financée par la
DATAR à hauteur des 6,43 millions d'euros destinés au
fonctionnement de son réseau international et par le ministère de
l'économie et des finances à hauteur de 4,65 millions
d'euros, réunit les différents intervenants cités plus
haut et
devient l'acteur unique, au niveau national, pour faciliter les
démarches des entreprises internationales et accompagner leur
installation.
3. Le rapprochement avec les réseaux consulaires
La
concertation engagée avec les organismes consulaires s'est poursuivie
afin de donner de nouveaux fondements à la répartition des
tâches entre les différents réseaux de soutien au commerce
extérieur, notamment avec les chambres de commerce françaises
à l'étranger
13(
*
)
.
Au niveau central, la volonté commune de rapprochement, qui faisait
l'objet d'une concertation étroite entre toutes les partenaires (DREE,
Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d'Industrie
(ACFCI), Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP) et Union des
Chambres de Commerce et d'Industrie Françaises à l'Etranger
(UCCIFE)), s'est concrétisée par la signature le 18 septembre
2000 d'une lettre commune, cosignée par le Directeur de la DREE et le
Président de l'UCCIFE, qui définit le cadre du partenariat qui
doit être engagé entre les réseaux. Cette démarche a
conduit de nombreux PEE à se rapprocher des chambres locales pour
organiser la complémentarité des services d'appui aux entreprises
par le biais de conventions.
18 conventions ont déjà été signées dans les
pays considérés comme cibles (Allemagne, Autriche, Portugal,
Hongrie, Pologne, République Tchèque, Mexique, Japon, Tunisie,
Afrique du Sud, Chine, Taiwan, Thaïlande, Brésil, Norvège,
Israël, Singapour, Chili), et 6 autres sont en projet ou en cours
d'élaboration. Ces conventions organisent la
complémentarité des services d'appui aux entreprises dans le
respect de trois principes : information réciproque et
transparence, information des entreprises sur l'ensemble des outils
disponibles, quelle que soit leur origine, évaluation et organisation
rationnelle des actions communes entre le PEE et la Chambre de commerce
concernés.
Par ailleurs, le financement apporté aux Chambres à
l'étranger se fait désormais sur la base d'objectifs conjoints de
l'ACFCI, de l'UCCIFE, de la CCIP et de la DREE : la signature des
conventions participe d'une redéfinition des critères
d'allocation des ressources allouées aux Chambres à
l'étranger, par la voie de l'affectation par la DREE de directeurs ou de
volontaires (VIE) pris sur ses emplois. Une concertation plus étroite a
été engagée afin de répartir les aides en fonction
de critères clairement établis et à les inscrire davantage
dans une logique « projets » que d'une logique
« guichet ». En effet, le réseau des Chambres
à l'étranger est très disparate entre celles qui ont une
fonction purement représentative et d'animation de club d'affaires, et
celles, une vingtaine seulement, qui sont suffisamment structurées pour
offrir des prestations d'information et d'appui commercial aux entreprises.
Seules ces dernières pourront bénéficier de l'aide des
pouvoirs publics dans le cadre de contrats d'objectifs et de moyens.
Le réseau des chambres de commerce constitue souvent le premier guichet
des PME désireuses de se lancer à l'exportation. Votre rapporteur
spécial considère donc que les initiatives visant à
renforcer la synergie entre réseaux public et consulaire contribuent
à renforcer l'efficience globale du dispositif de soutien à
l'internationalisation des entreprises. La fixation concertée des
conditions dans lesquelles les aides de la DREE sont désormais
consenties aux Chambres à l'étranger va également dans le
sens d'une rationalisation plus poussée de l'octroi des subventions et,
donc, de l'optimisation souhaitable de la gestion des deniers publics.
4. Le rapprochement avec les fédérations professionnelles
La DREE
entretient des relations suivies et fructueuses avec les principales
fédérations professionnelles : Le Groupement des
Fédérations Industrielles (GFI) bénéficie ainsi
d'un réseau de 9 correspondants dans les Postes d'expansion
économique. Par ailleurs, 3 PEE (Milan, Shanghai et Sao Paulo)
abritent des antennes de la Fédération des Industries
Mécaniques (FIM), constituées de CSNE.
Au cours de la période récente, les efforts pour consolider ce
partenariat ont porté, plus particulièrement, sur le thème
de la veille concurrentielle.
La DREE a souhaité associer
étroitement les organisations professionnelles aux travaux et
réunions des nouveaux réseaux de veille stratégique,
pilotés par l'administration centrale et constitués d'experts
régionaux et de correspondants locaux . Il s'agit, en
particulier :
- d'identifier et de traiter dans les réunions d'experts les sujets qui
sont les plus stratégiques pour les entreprises dans chaque secteur
concerné ;
- de former les experts régionaux et leurs correspondants locaux aux
enjeux des entreprises du secteur, soit lors de stages de formation annuels,
soit lors de salons professionnels.
Les réseaux réalisent par ailleurs des prestations de veille ou
d'études multi-pays pour le compte de plusieurs
fédérations.
D. LA MISE EN oeUVRE DE LA DÉMARCHE QUALITÉ DE LA DREE
La
démarche qualité de la DREE, conçue sur la base du
référentiel ISO 9001 (qui inclut les activités de
production et de conception) a été mise en oeuvre à partir
du 1er septembre 1999 dans trois postes pilotes, puis dans six autres postes.
Le succès de cette première phase a conduit la DREE à
étendre la démarche qualité au reste du réseau
(soit, au total, 156 PEE et 23 DRCE), ce qui implique la formation de 170
responsables qualité chargés ensuite de la formation à la
qualité de l'ensemble de ses agents (1.926 personnes dans son
réseau à l'étranger). Par ailleurs,
le Comité
Qualité de la DREE a estimé nécessaire qu'un audit
qualité interne soit effectué dans chaque poste avant les audits
de certification
. 60 auditeurs qualité interne seront donc
formés parmi les responsables qualité locaux les plus performants
afin de mener à bien cette tâche.
Les premiers audits de certification devraient avoir lieu à compter du
mois d'octobre 2001 et se terminer en mars 2002. La certification sera
effectuée selon la procédure de
l'échantillonnage
14(
*
)
.
E. LA RESTRUCTURATION DES ORGANISMES D'APPUI AU COMMERCE EXTÉRIEUR
Le montant global des dotations aux organismes d'appui au commerce extérieur pour 2002 s'élève à 44,61 millions d'euros, contre 39,94 millions en 2001, soit une progression de 11,7 %. Cependant, cette dotation inclut 4,65 millions d'euros destinés à l'Agence française pour l'investissement international (AFII), créée en 2001. A périmètre constant, la dotation des organismes d'appui au commerce extérieur est stable .
1. Le CFCE
Les moyens destinés au Centre français du commerce extérieur (CFCE) pour l'année 2002 augmentent de 3,9 % pour s'élever à 20,28 millions d'euros.
Les ressources et les effectifs du CFCE sont stables depuis 1998
(en millions d'euros) |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
Ressources de fonctionnement |
38,1 |
39,4 |
40,3 |
40,2 |
? |
Dotation prévue en loi de finances |
18,3 |
19,5 |
19,1 |
18,3 |
20,3 |
Ressources globales hors loi de finances (facturations, subventions des ministères techniques, produits financiers...) |
19,8 |
19,9 |
21,2 |
21,9 |
? |
Effectif réel au 31 décembre de l'exercice |
352 |
362 |
355 |
355 |
? |
(source : DREE)
a) Un renouvellement de la démarche commerciale du CFCE
Depuis
quelques années, le CFCE a diversifié sa gamme de produits et a
développé les démarches commerciales auprès de ses
clients. Une structure a été mise en place afin de produire des
études approfondies sur les stratégies des grands groupes
étrangers. De plus, l'année 2000 a vu un
développement
significatif des travaux par souscription
, effectués à la
demande d'entreprises, de groupements professionnels ou d'administrations, dont
le montant unitaire atteint parfois plusieurs centaines de milliers de francs.
Enfin,
l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la
communication s'est largement développée
afin de de
collecter, traiter, archiver et rendre accessible l'information : le CFCE
s'est doté d'une chaîne entièrement numérisée
de l'information
15(
*
)
et d'un site internet
marchand, «
Planet Export
».
Entre 7 et 10 %
de l'activité commerciale du CFCE s'effectue aujourd'hui par
l'intermédiaire des nouvelles technologies
de l'information et de la
communication.
Le nombre de prestations payantes a été réduit
(gratuité de certaines prestations de base des PEE et croissance des
produits gratuits du réseau sur Internet), mais l'amélioration de
la démarche commerciale du CFCE s'est traduite par une
fidélisation accrue de la clientèle
et un
développement significatif du chiffre d'affaires moyen par client
(celui-ci est passé de 488 euros en 1998 à 671 euros en
2001).
Pour l'exercice 2002, l'action du CFCE a été
réorientée vers une logique de demande plutôt que d'offre,
afin de mieux prendre en compte les attentes des entreprises et des
organisations professionnelles. Ainsi, les produits les plus
opérationnels et les plus demandés par la clientèle du
réseau, tels que les guides-répertoires d'opérateurs
étrangers, ont été développés à
compter de l'année 2001. Cette offre devrait croître en 2002 et
les années suivantes.
b) L'action régionale du CFCE
Le CFCE
s'est largement impliqué dans la mise en place des programmes d'actions
régionales pour le développement international (PARDI) en
régions. Il a participé aux différents
Ateliers
Techniques Régionaux
(ATR) qui ont permis de sélectionner les
secteurs prioritaires dans une douzaine de régions. Puis, les experts
sectoriels du CFCE ont effectué une
sélection de
marchés prioritaires
pour ces secteurs et ont remis, lors des
réunions régionales de préparation des PARDI, des dossiers
d'information sur ces marchés ciblés reprenant les informations
disponibles au sein du réseau public, accompagnés de propositions
d'actions qui ont servi de base à l'élaboration des programmes
sectoriels régionaux. Au total, le CFCE a réalisé
33
dossiers sectoriels d'information et proposition d'actions
dans
13 régions.
Le CFCE s'est engagé dans un partenariat avec les
6 premières régions retenues pour la signature de
PARDI : Centre (automobile, textile-habillement),
Midi-Pyrénées (agro-alimentaire, médical, textile),
Limousin (eau - environnement, sous-traitance, transformation agro-alimentaire,
art de vivre), Ile-de-France (multimédia, instruments de mesure, art de
vivre), Nord-Pas-de-Calais (ferroviaire, textiles techniques, produits de la
mer), et Poitou-Charentes (nouvelles technologies de l'information et de la
communication, filière caprine, métiers d'art).
Le travail réalisé par le CFCE sur ce programme doit permettre
de développer l'activité du CFCE en région dans le
cadre d'un rapprochement avec les DRCE et de déboucher sur des
opérations, interventions et prestations du CFCE et des PEE
partiellement financées dans le cadre des Contrats de plan
Etat-régions.
c) L'avenir du CFCE
A
l'horizon de deux ou trois ans, le CFCE pourrait agir en tant que prestataire
commercial, dans un cadre juridique lui assurant une plus grande autonomie de
gestion qu'aujourd'hui. Des investisseurs privés pourraient
également prendre des parts dans l'organisme.
Il s'agirait ainsi d'aller au bout de la logique visant à séparer
les activités relevant du secteur commercial des activités
d'information, constitutives d'une mission de service public.
2. Ubifrance
A partir
du 1er octobre 2001 le CFME ACTIM change d'appellation et devient :
« UBIFRANCE - l'Agence Française pour le Développement
International des Entreprises ». Le nom précédent
était en effet sans signification (il résultait de la fusion du
CFME et de l'ACTIM en 1997), et était difficilement prononçable
en français, sans parler des langues étrangères. Ce
changement de nom s'accompagne d'une réforme en profondeur de
l'organisme. La fixation de priorités géographiques et
sectorielles favorisera l'exercice d'une programmation ciblée et
évolutive. Par ailleurs, la mise en place d'une contractualisation
budgétaire sur trois ans, d'une distinction compte Etat et compte propre
et le lancement d'actions avec d'autres partenaires publics ou privés
devraient permettre d'accroître les performances de l'organisme
grâce à une stratégie plus commerciale et offensive.
La dotation publique d'Ubifrance est fixée à
19,57 millions d'euros, et représente environ 45 % de l'ensemble de
ces recettes
. Elle diminue, à périmètre constant, de
3,8 %. Les ressources propres d'UBIFRANCE sont assurées, pour
l'essentiel, par la participation des entreprises à la procédure
des CSNE. Les ressources propres du CFME ACTIM issues de cette procédure
étaient importantes et permettaient de financer de nombreuses actions
collectives au profit des entreprises exportatrices.
Le nouveau dispositif
du volontariat international en entreprise (VIE) doit donc rencontrer un
réel succès pour asseoir solidement les finances de l'Agence au
delà de la dotation budgétaire annuelle.
Les ressources et l'activité du CFME ACTIM depuis 1997
|
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
Dotation budgétaire
|
15,40 |
17,99 |
19,21 |
17,68 |
19,36 |
Nombre d'entreprises utilisatrices, dont : |
2.752 |
2.825 |
2.672 |
2.538 16( * ) |
? |
CSNE |
932 |
970 |
799 |
850 |
? |
Colloques |
264 |
290 |
357 |
309 |
? |
Invitations en France |
630 |
591 |
614 |
509 |
? |
Sidex |
167 |
231 |
167 |
174 |
? |
Actions de presse |
330 |
462 |
481 |
380 |
? |
Expositions et salons |
1.334 |
1.207 |
1.301 |
1.065 |
? |
(en
millions d'euros - source : DREE)
Le budget du CFME ACTIM (devenu UBIFRANCE) en matière de soutien des
entreprises pour la participation à des salons et le nombre de salons
soutenus supporte difficilement la comparaison avec les dispositifs des autres
pays de l'Union européenne
(les chiffres indiqués
correspondent aux prévisions pour l'année 2001) :
Soutien public aux entreprises participant à des salons 17( * )
|
|
Budgets d'Etat affectés au soutien des salons
|
Allemagne |
220 |
29,7 |
Espagne |
245 |
26,3 |
Grande-Bretagne |
484 |
24 |
Italie |
105 |
14,4 |
Finlande |
100 |
8,3 |
Portugal |
85 |
6,3 |
France |
90 |
4 |
Du
côté des dépenses, une stabilisation des dépenses de
fonctionnement a été obtenue grâce à l'accord de
modération salariale conclu pour la mise en oeuvre des 35 heures, ainsi
que grâce à la rationalisation des moyens issue de la fusion du
CFME et de l'ACTIM.
Les résultats de l'exercice 2000 sont
néanmoins négatifs compte tenu du cours du dollar qui a
pesé fortement sur le coût des manifestations organisées
par le CFME ACTIM.
Le programme mis en oeuvre par le CFME ACTIM en 2001 a maintenu un niveau
d'activité équivalent à celui de 2000. Outre les
opérations collectives de promotion sectorielle (pavillons
français sur des salons spécialisés, colloques à
l'étranger, invitation de délégations
étrangères en France) le CFME ACTIM réalise 5
manifestations multisectorielles : 2 Expositions françaises
à Mexico et Pékin et 3 Semaines françaises à
Prague, Riga et Casablanca. Pour l'année 2002, 175
opérations collectives sont proposées, outre une vingtaine de
rencontres industrielles et une vingtaine de séminaires techniques.
Votre rapporteur spécial souligne l'insuffisance des moyens
d'Ubifrance, en comparaison avec l'effort financier fourni par les principaux
pays de l'Union européenne.
Il constate en effet que la présence des entreprises françaises
sur les salons à l'étranger est souvent largement
inférieure à celle de leurs concurrentes allemandes ou
britanniques.
3. Le Centre d'Information du Volontariat International (CIVI)
Le
centre d'information sur le volontariat international (CIVI) a
été ouvert en octobre 2000 pour informer, motiver et enregistrer
les jeunes désirant travailler en entreprise à l'étranger.
Une centaine de nouveaux volontaires s'inscrivent en moyenne chaque jour au
centre et environ 20.000 jeunes se sont portés volontaires sur le
site du CIVI, dont plus de 60 % de jeunes femmes. On notera que 65 %
des candidats ont un niveau supérieur à Bac+3 et que 235 d'entre
eux ont la nationalité d'un autre pays de l'Union européenne.
Environ 800 jeunes devraient partir comme volontaires sur l'ensemble de
l'année 2001, en sus des 1.200 CSNE ayant été
incorporés avant le mois de juillet
18(
*
)
.
Pour l'année 2002, contrairement à l'année 2001, où
le CIVI bénéficiait d'une dotation spécifique, le
CFME-ACTIM affectera des crédits au CIVI, en tant que de besoin, en
prélevant sur sa trésorerie, notamment sur la marge
réalisée dans la gestion de la procédure des volontaires
internationaux en entreprise (VIE).
4. Le rapprochement du CFCE et d'Ubifrance
Le
rapprochement du CFCE et du CFME Actim, (devenu Ubifrance),
décidé en 1996, a largement été mis en oeuvre,
permettant une clarification de la répartition des rôles entre les
deux organismes et une plus étroite collaboration.
Plusieurs hypothèses avaient été envisagées dans un
premier temps afin de rapprocher les deux organismes :
- la fusion juridique des deux organismes a été
abandonnée, compte tenu des contraintes existantes, notamment en
matière de statut des personnels ;
- la création d'un groupement d'intérêt public
« commerce extérieur » a également
été abandonnée, car elle risquait de compliquer la gestion
des deux organismes.
Par conséquent, une convention de rapprochement a été mise
en oeuvre le 2 juillet 1998, prévoyant notamment que les deux
organismes :
- s'engagent à coordonner systématiquement les accords à
passer avec leurs fournisseurs et partenaires ainsi que la programmation de
leurs actions. La réalisation en commun d'appels d'offres doit
également permettre de dégager des économies
d'échelle sur les prestations de services externes ;
- mettent en consultation commune leurs bases clientèles afin de
permettre un meilleur suivi individuel et global des adhérents, clients
ou usagers et d'améliorer leur fidélité à
l'égard du service public ;
- rapprochent leur gestion des ressources humaines (mise en commun des
formations, possibilités de mobilité entre les deux organismes,
représentation croisée des instances dirigeantes dans les
conseils d'administration de chaque organisme).
Par ailleurs, il a été décidé de mettre en place un
comité d'orientation stratégique présidé par le
directeur des relations économiques extérieures, et
composé des présidents et directeurs généraux des
deux organismes, ainsi que de certains sous-directeurs de la DREE. Son
rôle est de déterminer les priorités d'action et les
grandes orientations des deux organismes.
Si le rapprochement de deux organismes a constitué un progrès
important, leur regroupement géographique ne devrait être
effectué qu'à la fin de l'année 2004, dans un immeuble
à construire à proximité de la Bibliothèque
nationale.
Votre rapporteur spécial considère que ce
regroupement est indispensable pour assurer la lisibilité du
dispositif public de soutien à l'exportation et pour que les entreprises
puissent s'adresser à un pôle unique d'information et de promotion
sur le commerce extérieur.
F. LES AUTRES ORGANISMES DE SOUTIEN À L'INTERNATIONALISATION DES ENTREPRISES
1. Les conseillers du commerce extérieur de la France
Les
Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF) constituent un
maillon important du dispositif de soutien au commerce extérieur. Fort
de près de 3.500 membres, dont la moitié est installé
à l'étranger, ce réseau poursuit, en étroite
concertation avec la DREE, la modernisation de son fonctionnement et la
réorientation de ses missions.
Au début de l'année 2001, le Comité National des CCEF a
entrepris la modernisation de ses statuts, dans le but de rationaliser le
fonctionnement de l'institution et de lui offrir la possibilité d'une
ouverture à des représentants de la société civile
français et étrangers. Les étapes institutionnelles
suivantes concerneront le règlement intérieur de l'association
et, ultérieurement, la refonte du décret régissant les
CCEF, qui date de 1950.
Sur le plan des activités, l'accent est mis désormais sur les
travaux de veille économique, en appui de l'activité des PEE (la
contribution aux activités d'intelligence économique, prenant
progressivement le pas sur la production traditionnelle de notes et rapports),
sur l'accompagnement des jeunes à l'international (actions de formation
en France, promotion de la nouvelle formule du Volontariat International en
Entreprise, parrainage de CSNE et VIE à l'étranger) et sur le
soutien au développement international des PME.
2. Le Partenariat France pour l'export
Créée en 1996 et régie par la loi de 1901,
Partenariat France regroupe 36 grandes entreprises qui appuient le
développement international des PME en mettant à la disposition
de ces dernières leur expérience et leurs réseaux à
l'étranger. En cinq ans, 340 actions de portage individuel ont
été réalisées dans le cadre de l'association, et
750 entreprises ont été portées lors
d'opérations collectives.
Le Secrétariat général de l'association est assuré
par la DREE, qui abrite la structure à Bercy et met deux agents à
la disposition de l'Association, afin d'assurer le lien entre les groupes et
les PME d'une part, et l'Association et les organismes d'appui au commerce
extérieur d'autre part. Les DRCE et les chambres de commerce et
d'industrie sont chargées de recruter des PME-PMI candidates au portage.
Une subvention de l'Etat de près de 23.000 euros est versée
chaque année à l'association « Partenariat
France » pour contribuer au financement de ses actions de
communication et de prospection.
Au cours de l'année 2000, 78 demandes ont été
reçues et présentées par des entreprises, soit un chiffre
comparable à celui de l'année 1999. 32 % des demandes
concernaient le portage salon, 26 %, le tutorat-hébergement de
CSNE, et 24 %, l'appui logistique. Le portage salon, qui représente
45 % des portages effectués en 2000, a été mis en
oeuvre sur les trois grandes Expositions françaises organisées
par le CFME ACTIM à Budapest, Istanbul et Séoul (au total 25 PME
ont été portées par 7 groupes)
D'autres opérations ont été organisées avec le
soutien de l'association. Ainsi, en 2000, Carrefour a organisé la
présentation des produits de 100 PME françaises à
Pékin et le voyage des dirigeants de ces entreprises en vue de
l'étude du marché chinois. EDF a également organisé
12 missions collectives de prospection, avec le concours des Postes d'Expansion
Economique, pour le compte de 82 PME-PMI.
Pour l'année 2001, l'association souhaite mettre en oeuvre un effort
accru de communication à l'adresse des PME. Il reposera en
priorité sur l'amélioration de la visibilité du site
Internet, grâce à une actualisation régulière, et la
poursuite des échanges de liens avec les membres de l'Association, les
partenaires et les principaux acteurs du dispositif d'appui au commerce
extérieur.
Par ailleurs, sans abandonner les procédures traditionnelles de soutien
individuel, l'association orientera ses actions vers des portages de type
collectif, dans un cadre plus sectoriel. Deux axes complémentaires
seront privilégiés :
- une promotion renforcée du portage salon, qui permet aux PME, avant
toute décision d'implantation, de prendre contact avec les
marchés étrangers et les groupes qui y opèrent (un groupe
peut héberger une ou plusieurs PME sur son stand) ;
- le développement des formules de portage sectoriel ou collectif en
favorisant le regroupement de PME d'un même secteur autour d'un projet
(organisation de missions ou hébergement de cadres ou VIE chez un grand
groupe). C'est une solution à la fois rassurante et efficiente pour les
demandeurs, et plus attractive pour les porteurs qui peuvent rationaliser leurs
interventions sans nuire à leurs résultats. Une telle orientation
repose sur le concours actif des fédérations et syndicats
professionnels.
III. LES PROCÉDURES DE SOUTIEN A L'EXPORTATION
A. L'AMÉLIORATION DES DISPOSITIFS EN FAVEUR DES PME
Les PME sont les principales bénéficiaires des procédures et des organismes de soutien au commerce extérieur. Ce sont également des entreprises plus difficiles à mobiliser autour d'une démarche d'internationalisation que les grands groupes industriels.
La contribution des PME au commerce extérieur de la France
Sur les
2,4 millions d'entreprises en activité sur le territoire
français, moins de 5% participent aux exportations de biens. Parmi les
115.000 opérateurs recensés par les Douanes en 1999, les flux
sont encore extrêmement concentrés sur un petit nombre
d'intervenants. Comparées aux groupes et à leurs filiales, les
PME
19(
*
)
indépendantes semblent
jouer un rôle encore limité dans l'internationalisation de
l'économie française (de l'ordre de 25 %). Cette faible
contribution des PME aux échanges internationaux n'est cependant pas
spécifique à la France, mais s'observe également dans les
autres pays européens et aux Etats-Unis.
Les exportations françaises restent concentrées sur un nombre
restreint d'intervenants : en 1999, les 10 premières entreprises
exportatrices assuraient à elles seules 16 % des exportations
totales de marchandises. De plus, les entreprises ayant exporté pour
plus de 5 millions d'euros sur l'année représentaient
88,6 % des exportations totales, mais seulement 4,5 % des
opérateurs. A l'opposé, les trois quart des exportateurs
français avaient exporté pour moins de 250.000 euros et ne
pesaient que pour 1,3% du commerce extérieur.
Malgré une nette prédominance des grandes entreprises, les PME
assuraient tout de même 40 % des exportations françaises en
1999. Un grand nombre de ces PME appartiennent en réalité
à un groupe , ce qui leur confère des moyens (notamment en
matière d'expertise juridique et financière) que n'ont pas leurs
concurrentes indépendantes de même taille. Si l'on
considère les seules PME indépendantes ou appartenant à un
micro-groupe public ou privé, leur contribution au commerce
extérieur ne représente que 22 %.
En 1999, les entreprises dont le chiffre d'affaire était
inférieur à 1 million d'euros représentaient
87,8 % du nombre d'opérateurs, mais seulement 3,9 % des
exportations totales. Les trois quarts des exportations françaises
étaient réalisées par les grands groupes, soit une
situation inchangée par rapport à celle de 1995.
L'Union européenne demeure le principal marché d'exportation des
petites entreprises françaises : les PME indépendantes, qui
y réalisaient en 1999, 73 % de leurs exportations, contribuaient
ainsi à hauteur de 17 % des exportations françaises vers
cette zone. Par ailleurs, il convient de noter que 86 % des entreprises
qui n'exportaient que dans l'Union européenne étaient des PME
indépendantes.
On relèvera que la situation de « l'appareil
exportateur » français est comparable à celle du
commerce extérieur américain. Au sein des pays de l'Union
européenne, la France occupe une position médiane.
La progression du nombre de PME exportatrices est relativement lente au regard
des moyens importants qui sont consacrés à cet effet par l'Etat,
les collectivités territoriales et les réseaux consulaires. Les
difficultés inhérentes au processus d'internationalisation des
PME/PMI en sont la cause.
Source : DREE
1. L'amélioration de l'appui commercial aux entreprises sur le terrain
Depuis
le mois de juin 2001, l'ensemble du réseau de l'expansion
économique a mis en application une nouvelle instruction de service aux
entreprises (ISE) qui redéfinit les relations entre les PEE et ces
dernières. Ce texte prend notamment en compte l'impact des nouvelles
technologies sur le marché de l'information économique.
L'ISE introduit une extension de la gratuité à certains produits
d'information périodique jusque là payants (lettres et bulletins
des Postes transformés en revues gratuites), ainsi qu'un premier niveau
de prestations personnalisées, nécessitant jusqu'à une
heure de recherche en faveur de l'entreprise.
Par cette instruction, le réseau réaffirme sa mission de service
public à travers une offre standard renforcée, (information
économique gratuite et en ligne plus abondante) ou par des produits
personnalisés à plus forte valeur ajoutée (études,
guides répertoires, enquêtes prospects et missions de
prospection), qui respectent la logique de ticket modérateur. Ces
produits et prestations, essentiellement destinés à une
clientèle de PME, se situent en effet dans une fourchette de 60 à
600 euros, tarif qui rend accessible l'indispensable phase préparatoire
de leur développement à l'international.
Par ailleurs, la quasi-totalité des PEE disposent désormais d'un
site internet mis à jour en temps réel, à destination
principalement des entreprises, mais également des particuliers (pour
les questions relatives notamment au volontariat international, aux stages
à l'étranger ou à l'expatriation).
Un effort important de rationalisation a été engagé au
premier semestre 2001, qui se traduit depuis le 23 juillet par l'adoption d'une
maquette commune pour l'ensemble de ces 116 sites. Au 10 septembre 2001,
6.315 fiches de synthèse sur les marchés étrangers
figurent en accès libre sur le réseau. Par ailleurs, la
plate-forme de télé-commerce du CFCE offre la possibilité
d'acheter en ligne 906 études et guides-répertoires. Ces
documents ,immédiatement opérationnels, consistent en une
présentation détaillée d'un marché, enrichie des
coordonnées d'opérateurs économiques
intéressés par l'offre française.
Bilan de l'activité des DRCE
En 1999, la méthode « Réseaux Export » a été généralisée à l'ensemble des DRCE. Chaque prospecteur des DRCE est à même, grâce à un réseau de contacts extérieurs, de sélectionner et visiter chaque année environ 80 à 90 entreprises dont le potentiel à l'international est susceptible d'être développé. Ainsi, en 2000, les DRCE ont réalisé globalement plus de 5.600 visites d'entreprises ciblées et recensé près de 2.700 EREM (entreprises régionales d'envergure mondiale), dont le potentiel à l'international est susceptible d'être développé. Cette mission spécifique d'identification et d'accompagnement favorise le renforcement de la synergie du réseau puisque un tiers des entreprises visitées donne suite aux propositions des PEE contactés contre moins de une sur dix lorsque aucun ciblage n'a été effectué.Un tiers des entreprises visitées donnent suite aux propositions des PEE contactés contre moins de une sur dix lorsque aucun ciblage n'a été effectué.
Activités dans le cadre de « Réseaux Export »
|
1998 |
1999 |
2000 |
Entretiens avec des entreprises |
6.193 |
6.660 |
5.632 |
Fiches entreprises produites |
7.847 |
8.865 |
4.892 |
Stock fiches navettes en fin d'année |
11.157 |
15.616 |
21.497 |
Envoi de PME vers les PEE |
827 |
1.198 |
1.674 |
Missions d'agents des PEE en région |
591 |
468 |
348 |
Actions de communication sur le réseau |
568 |
366 |
452 |
EREM identifiées |
- |
2.300 |
2.627 |
Dossiers suivis de procédures |
7.123 |
7.354 |
6.257 |
(Source : DREE)
2. L'assurance-prospection : une procédure améliorée, un coût budgétaire en diminution
a) Une procédure simplifiée et plus ouverte
Jusqu'à l'année 2000, l'assurance-prospection
regroupait plusieurs produits distincts répondant à des
procédures spécifiques. Or,
la relative complexité du
produit et les délais de traitement des dossiers avait pu
décourager certaines entreprises
. La procédure
d'assurance-prospection a donc été profondément
remaniée depuis le 1er janvier 2001. Le nouveau dispositif s'articule
autour d'un produit unique, à la carte, permettant à
une PME de réaliser l'ensemble de sa prospection
20(
*
)
.
La simplification du produit s'accompagne
d'un allégement des formalités
: les pièces
demandées à l'entreprise sont désormais en nombre
réduit et la demande est partiellement remplie par
la Coface lors d'un entretien avec l'entreprise. Par ailleurs,
l'utilisation des moyens de communication les plus efficaces, dont Internet,
permet un octroi plus rapide de la garantie. Ainsi, pour les budgets de montant
inférieur à 100.000 euros sur un an, l'entreprise sera
désormais fixée sur le montant et les conditions de la garantie
dans les 10 jours ouvrables. Pour les demandes de budget supérieur, elle
le sera dans les deux mois au plus tard.
Le dispositif est également plus ouvert, puisque toute entreprise
dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal
à 150 millions d'euros est désormais éligible
(permettant aux
start ups
et aux PME de moins de
trois ans de bénéficier du régime de droit commun).
Toujours dans la même logique,
un dispositif d'avance sur
indemnités a été institué
afin de
répondre aux difficultés spécifiques des très
petites entreprises, pour pallier leurs contraintes de trésorerie.
Dorénavant, les PME dont le chiffre d'affaires est
inférieur ou égal à 1,5 millions d'euros peuvent
bénéficier d'une avance d'environ 30 % du budget annuel
garanti, moyennant un taux de prime majoré.
Le bilan du premier semestre 2001 montre que
l'assurance prospection
semble retrouver l'attractivité escomptée
, avec une
augmentation des demandes, de l'ordre de 30 %
.
L'avance
de trésorerie a rencontré l'écho favorable
attendu des très petites entreprises, puisqu'une entreprise
éligible sur deux a souhaité en bénéficier. De
même, les entreprises de moins de trois ans de tous les secteurs ont
répondu positivement.
La réduction des délais et des formalités semble
également appréciée
,
puisque près de
40 % des demandes ont été transmises par
Internet grâce à un formulaire en ligne proposé sur le
site de la Coface, et accessible via d'autres sites dont celui du commerce
extérieur. Par ailleurs, les délais d'instruction sont
globalement tenus, en particulier pour l'instruction
accélérée.
Le mécanisme de l'assurance - prospection
L'assurance prospection a pour objet d'accompagner le
programme de
prospection commerciale des PME dans un ou plusieurs pays. Le dispositif
comporte
deux volets
:
- un allégement de trésorerie : dans la phase de
prospection, des indemnités sont versées à l'entreprise
pour couvrir une partie de ses dépenses ;
- une assurance contre l'échec : lorsque les recettes
résultant de la prospection sont insuffisantes, l'entreprise conserve
tout ou partie des indemnités qu'elle a reçues.
Les contrats conclus avec la COFACE se déroulent en
deux
périodes
:
- une période dite de garantie (de un à quatre ans) au cours de
laquelle l'entreprise perçoit une indemnité calculée en
fonction de la quotité garantie et du bilan annuel de prospection. La
garantie couvre les dépenses liées à la recherche de
marchés, comme la participation à des foires et salons, le
recrutement de personnel spécialisé, les études de
marché, les conseils d'ordre juridique ou fiscal ou l'implantation de
filiales commerciales ;
- une période dite d'amortissement (d'une durée au moins
égale à celle de la garantie) au cours de laquelle
l'assuré reverse à la COFACE les montants reçus en
fonction des recettes qu'il obtient. Le reliquat d'indemnités non
remboursé reste acquis à l'assuré à l'issue du
contrat.
Au début de chaque exercice de garantie, l'entreprise verse une prime,
fonction du budget annuel garanti.
Source : DREE
b) Un coût budgétaire en diminution
(en millions de francs) |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
Ligne budgétaire évaluative |
415 |
400 |
400 |
265 |
290 |
175 |
Résultat comptable |
346 |
243 |
259 |
220 |
203 |
? |
Nombre total de demandes reçues |
2.313 |
2.841 |
2.263 |
1.985 |
1.776 |
? |
Nombre total de contrats signés |
1.728 |
2.081 |
1.750 |
1.486 |
1.408 |
? |
Part des demandes acceptées |
75 |
73 |
77 |
75 |
79 |
? |
(source : DREE)
Sur le total des demandes, environ 500 par an émanent d'entreprises
ayant recours à l'assurance-prospection pour la première fois.
Par ailleurs,
la majorité des bénéficiaires des
contrats est de taille modeste
, 90 % d'entre eux ayant
été délivrés à des PME réalisant
moins de 100 millions de francs de chiffre d'affaires.
Le coût annuel
de la procédure représente le solde
des indemnités versées et des frais de gestion d'une part, des
reversements et primes d'autre part. Il
est toujours resté en
deçà de la dotation budgétaire
et a été
réduit de 55,3 millions d'euros en 1995 à 31 millions
d'euros en 2000.
Le montant des engagements de l'Etat est de l'ordre de 110 millions
d'euros depuis quelques années. Les retombées de la
procédure s'élèvent à 1,7 milliards d'euros,
provenant de l'Asie, l'Amérique du Nord et l'Union européenne.
L'effet de levier de la procédure est stable depuis plusieurs
années : 1 franc de coût public génère
54 francs de recettes à l'exportation
21(
*
)
.
Les crédits prévus pour l'assurance-prospection dans le projet de
loi de finances pour 2002 s'élèvent
à 27,44 millions d'euros, soit un montant identique à
celui prévu pour l'année 2001. On rappellera cependant que ces
crédits sont évaluatifs.
3. Les crédits du Fonds d'Etudes et d'Aide au Secteur Privé (FASEP)
Mis en place à l'été 1999, le FASEP Garantie a été doté de 300 millions de francs destinés à garantir contre le risque économique les investissements des PME françaises dans les pays émergents et en transition, ainsi qu'au Japon. Aucun impact budgétaire ne devrait être enregistré au titre de cette procédure , les organismes gestionnaires (SOFARIS, AFD et COFACE) ayant la responsabilité de réabonder les fonds si l'indemnisation des sinistres venait à l'épuiser.
Le mécanisme du FASEP Garantie
1)
Qui peut en bénéficier ?
Les entreprises éligibles sont les entreprises françaises dont le
chiffre d'affaires n'excède pas 460 millions d'euros. Leurs filiales
doivent être détenues majoritairement
22(
*
)
et situées hors zone ACP (sauf l'Afrique du
Sud) et hors OCDE (sauf le Mexique, les pays OCDE d'Asie, la Pologne, la
République tchèque, la Hongrie et la Turquie).
2)
Que couvre-t-il ?
Le FASEP-Garantie couvre le risque économique. Il est exclusif de toute
autre garantie publique contre les mêmes risques, mais peut se cumuler
avec la garantie des investissements contre le risque politique
gérée par la COFACE.
3)
Comment fonctionne la garantie ?
Le FASEP-Garantie peut intervenir en garantie de l'apport en fonds propres de
la maison-mère française à sa filiale
étrangère, de la participation d'une société de
capital risque (SCR) ou d'un fonds commun de placement à risque (FCPR).
La garantie est donnée au bénéfice de la
maison-mère, de la SCR ou du FCPR, ou déléguée au
profit d'une banque. L'assuré doit verser une commission annuelle de 1%
du montant de l'intervention éligible. La garantie porte sur 50% du
montant de l'intervention éligible et dure 7 ans au maximum.
4)
Comment l'entreprise est-elle indemnisée ?
Après une période de franchise de 12 mois, la garantie peut
être mise en jeu en cas d'ouverture d'une procédure judiciaire
d'insolvabilité à l'encontre de l'entreprise implantée
localement. Elle peut aussi être mise en jeu par l'arrêt volontaire
d'activité motivé par un échec économique du projet
ou la cession des titres si l'entreprise a perdu plus de la moitié de
ses capitaux propres depuis l'apport. L'assureur verse sous 2 mois, à
titre d'avance, 50% de l'indemnité estimée par le
bénéficiaire. Le versement du solde intervient lorsque la perte
finale est constatée, dans un délai maximum de 3 ans.
5)
Comment déposer un dossier ?
Le FASEP-Garantie est géré conjointement par la Banque du
Développement des PME (BDPME) au travers de sa filiale SOFARIS, l'Agence
Française de Développement (AFD) et la COFACE. Les entreprises
qui souhaitent bénéficier du FASEP Garantie déposent un
dossier auprès de l'un de ces trois partenaires (notamment dans leurs
antennes régionales), ou dans les Postes d'expansion économique
et Missions économiques et financières à
l'étranger. Les Directions Régionales du Commerce
Extérieur peuvent, par ailleurs, conseiller les PME candidates pour la
constitution de leur dossier.
6)
Quel est le mode de décision ?
Après instruction par les trois partenaires, le dossier est
présenté au sein d'un Comité associant le Ministère
de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, qui se réunit
mensuellement pour statuer sur l'issue à donner aux demandes
présentées.
Les projets sont examinés sous un double angle :
- l'évaluation du risque-projet : potentiel des produits et du
marché, stratégie et positionnement, robustesse des
prévisions d'activité et financières, solidité du
partenaire local éventuel,...
- l'intérêt du projet pour l'économie
française : incidence sur les exportations, l'activité,
l'emploi, l'investissement, les dépenses de recherche et
développement en France...
La notification de la décision à l'assuré est faite par la
SOFARIS.
(Source : DREE)
Au 30 juin 2001, 31 dossiers avaient été
présentés, correspondant à un montant total de
32,7 millions d'euros. Les engagements autorisés
représentent un risque potentiel de 9,3 millions d'euros, souscrit
à hauteur de 2 millions d'euros pour l'instant (l'entrée en
risque se faisant au fur et à mesure des apports des
maisons-mères). La quasi totalité de ces projets concerne des
unités de production ou de recherche-développement.
Les évolutions de la procédure montrent une
montée en
puissance importante sur l'année 2000, suivie d'un essoufflement relatif
au premier semestre 2001
. L'exercice 2000, premier exercice complet, avait
accepté 19 projets pour un objectif de « régime de
croisière » annuel de 30 projets (estimation du gisement de
PME s'implantant de façon lourde à l'étranger).
La
baisse d'activité au premier semestre 2001 semble s'expliquer par la
situation financière favorable des PME
(conséquence des deux
dernières années de croissance),
qui pousse les entreprises
à assumer le risque plutôt que de solliciter une couverture
.
Il apparaît cependant que cette désaffection peut également
être expliquée par le coût de la procédure : si
la couverture proposée par le FASEP-Garantie est pertinente,
la prime
demandée est jugée élevée par les entreprises
.
Les banquiers évoquent de nombreux exemples de
désintérêt pour la garantie en cours de finalisation du
plan d'investissement du fait du niveau du taux de prime
23(
*
)
.
La mise en oeuvre de la procédure du FASEP Garantie montre que, si
elle répond à un réel besoin, sa complexité et son
coût n'ont pas permis aux entreprises d'en tirer jusqu'ici tous les
avantages. Ce constat a conduit à lancer une réflexion sur
l'opportunité de procéder à des aménagements du
niveau de prime, qui pourraient intervenir dès l'année
prochaine.
Par ailleurs, il convient de noter que la SOFARIS propose d'autres garanties de
financement à court ou moyen-long terme :
La garantie de financement à court terme
porte sur les
crédits de préfinancement de commandes à l'exportation,
les différents types de cautions de marché à l'exportation
(cautions de soumission, de restitution d'acompte, de bonne fin, de retenue de
garantie, d'achèvement), le financement des dépenses
engagées dans le cadre d'une assurance-prospection de la Coface.
En 2000, 431 concours ont été garantis dans ce cadre, pour un
montant en intervention de plus de 138 millions d'euros :
- 58 entreprises ont vu leurs concours garantis à hauteur de 50 % contre
le risque de défaillance de l'entreprise bénéficiaire,
pour un montant de 7 millions d'euros ;
- 373 entreprises ayant obtenu des contrats à l'exportation ont
bénéficié de cautions bancaires en 2000, pour un montant
de concours garantis de 131,5 millions d'euros ;
Sur les huit premiers mois de 2001, plus de 170 concours ont été
enregistrés, pour un montant de plus de 62 millions d'euros.
La garantie de financements moyen-long terme
concerne des projets de
développement à l'international (investissement matériel,
augmentation du besoin en fonds de roulement lié à
l'accroissement du chiffre d'affaire export) donnant lieu à une demande
de crédits à moyen et long terme. En 2000, 38 concours ont
été garantis dans ce cadre, pour un montant en intervention
d'environ 15 millions d'euros. Sur les 8 premiers mois de 2001, environ 16
concours ont été enregistrés, pour un montant de
près de 9 millions d'euros.
Dans un contexte d'européanisation croissante des PME
françaises, ce type de garantie pourrait connaître un réel
développement dans les années à venir.
4. Les crédits consacrés au commerce extérieur dans les contrats de plan Etat-régions
Compte
tenu des délais impartis à la mise en place de la
procédure, le volet « commerce extérieur »
des Contrats de Plan Etat-Région (2000-2006) n'est véritablement
devenu opérationnel qu'en 2001.
Les crédits d'Etat mis
à disposition des entreprises sont en forte hausse, passant de
36,4 millions d'euros pour le XIème CPER à 63 millions
d'euros pour la période en cours.
Dans le volet « commerce
extérieur » du XIème Plan, la part des conseils
régionaux surpassaient largement celle de l'Etat, ce qui est moins le
cas dans le XIIème Plan, où la part totale du volet
« commerce extérieur » s'élève
à près de 152 millions d'euros. Par ailleurs,
les
critères d'éligibilité aux aides ont été
élargis, et les procédures de traitement des dossiers
simplifiées
.
Trois opérations principales peuvent être aidées avec un
taux de subvention maximum de 50 % dans le cadre des CPER :
- aide au conseil ;
- aide à l'implantation commerciale à l'étranger ;
- aide au recrutement d'un cadre export (création de service export).
Par ailleurs, selon les décisions des conseils régionaux,
d'autres actions peuvent être favorisées :
- la participation à des foires et à des salons ;
- la formation au commerce international ;
- le recours à un volontaire international en entreprise (VIE).
Les DRCE assurent l'animation et la coordination des actions prévues
dans les contrats de plan Etat-régions : elles gèrent les
crédits mis en place et instruisent localement les aides inscrites dans
le volet « commerce extérieur » en liaison avec les
services du Conseil régional.
Quelques chiffres clés des interventions de la DREE et de son réseau pour développer la capacité exportatrice des entreprises en 2000
Accueil et accompagnement des entreprises
- 5.632 entretiens approfondis avec les entreprises en région, 434
missions d'agents des PEE accueillis dans les DRCE
- 6.257 dossiers d'aides financières à l'export instruits, dont
1.424 procédures CPER
- 29.000 prestations spécifiques servies par les PEE aux entreprises
françaises parmi lesquelles : 7.536 études de marché
et notes sectorielles, 971 guides d'implantation à l'étranger,
6.605 listes d'importateurs et répertoires, 1.517 préparations de
missions d'entreprises, 7.658 veilles économiques et prestations
sur devis
Information
- 34 millions de consultations du site institutionnel du Commerce
Extérieur, 8 millions de pages consultées sur 12 mois sur
les sites des PEE qui proposent 50.000 pages web avec 7.000 notes de
synthèse
- 4.850 abonnés aux lettres et bulletins d'information économique
et commerciale payants des PEE, 2.500 destinataires de la « Revue
Asie Stratégies », précurseur des nouveaux produits
électroniques gratuits dont la diffusion aux entreprises se
développe, très rapidement
- 2.100 titres d'ouvrages diffusés par le CFCE
Promotion et soutien financier
- 53 milliards de francs de contrats à l'exportation couverts par la
COFACE
- 1.500 contrats d'assurance-prospection
- 3 grandes expositions et 169 manifestations à l'étranger
organisées par le CFME-ACTIM
- 26 programmes d'actions régionales pour le développement
international (PARDI) dans 11 régions gérés par les DRCE.
(source : DREE)
5. Les nouvelles procédures afin de faciliter les démarches des PME
a) Le « Médiateur des PME »
Une
année seulement après sa création,
le Médiateur
des PME
à l'international a mis en place un réseau de
partenaires et a
traité une centaine de dossiers au cours de
l'année 2000
. Sur ces 100 dossiers, 36 constituaient de simples
demandes d'information et 64, de véritables médiations.
Le Médiateur intervient en mobilisant les moyens et les équipes
les mieux à même de régler sur le terrain, à
l'amiable et dans les meilleurs délais, les difficultés de toutes
sortes rencontrées par les PME avec un membre du réseau public de
soutien au commerce extérieur.
Il n'intervient qu'en faveur des PME et toujours après une
première médiation exercée par le partenaire
impliqué ou la DRCE concernée et en étroite concertation
avec eux. Par ailleurs, sa mission consiste également à chercher
à améliorer l'information des PME et à simplifier les
procédures qui leur sont destinées.
Le Médiateur a noué des contacts étroits avec plusieurs
partenaires :
- le réseau de la DREE et les organismes de soutien au commerce
extérieur ;
- les administrations susceptibles d'aider au règlement des dossiers,
notamment au sein du ministère de l'économie, des finances et de
l'industrie (Direction générale des impôts,
douanes...) ;
- les organismes spécialisés intervenant dans le champ du
commerce extérieur (Coface, BDPME, ANVAR, Conseillers du commerce
extérieur, Chambres de commerce et d'industrie, Medef...).
Un correspondant du médiateur a ainsi pu être
désigné dans l'ensemble des structures, permettant de
créer un véritable réseau de médiation.
b) Le « Fil de l'export »
Le Fil
de l'Export, service téléphonique d'accueil et d'orientation des
entreprises françaises désirant se développer à
l'international, a été lancé le 15 septembre 1999 par
le Secrétaire d'Etat au commerce extérieur. Le CFCE a
été désigné en tant qu'opérateur
délégué de ce dispositif destiné en priorité
aux PME. 16 partenaires publics, parapublics et privés se sont
ralliés à cette initiative.
En 22 mois (bilan à la fin du mois de juin 2001), le centre d'appel a
reçu 11.000 appels. Le volume des appels a pu atteindre voire
dépasser plus de 1.000 par mois lors des périodes de campagnes de
communication en octobre 99 et avril, mai et juin 2000. La
clientèle du Fil de l'Export se compose à 80 % d'entreprises
dont 4 % d'entreprises en cours de création, 1 % seulement
d'artisans, 13 % de particuliers, 4 % d'organismes et 2 % de
professions libérales.
66 % des réorientations (transferts directs d'appels et indications
du numéro de téléphone pour un appel ultérieur par
l'entreprise) ont concerné les directions du CFCE (principalement les
renseignements téléphoniques sur la réglementation),
14 % les Chambres de Commerce et d'Industrie en France, un peu plus de
7 % les Postes d'Expansion Économique à l'Étranger et
5 % les Directions Régionales du Commerce Extérieur.
Les questions portaient sur l'environnement réglementaire et juridique
pour 45 % des appels, la sélection et l'approche des marchés pour
20 %, la prospection (listes d'adresses, foires et salons...) pour
20 % également, enfin la promotion des produits et techniques pour
3 %.
A compter d'avril 2001, la plate-forme de réception d'appels jusqu'alors
externalisée a cessé son activité, et le CFCE a pris le
relais, grâce à un équipement et à des moyens
supplémentaires afin d'adapter les structures d'orientation et d'accueil
téléphonique des entreprises.
Par ailleurs, le site internet « filexport.com » avait
été créé à l'occasion du lancement du
numéro vert, afin de jouer un rôle de vitrine. Il a
été largement développé et offre désormais
un bouquet très complet d'informations et de services à travers
près de 400 liens régulièrement mis à jour, dont
une revue de presse internationale et un « guide des appuis au
développement international des entreprises »,
également publié par le CFCE.
Ce site vise à présenter les ressources, activités et
actions des intervenants dans le domaine du commerce extérieur. Il
permet également aux personnes de poser leurs questions au centre
d'appels sur un formulaire intégré au site. Enfin, il fournit aux
entreprises des informations complémentaires et des renseignements
pratiques pour leur approche des marchés étrangers.
B. LA RÉDUCTION DU COÛT BUDGÉTAIRE DES PROCÉDURES FINANCIÈRES DE SOUTIEN À L'EXPORTATION
1. Les garanties gérées par la COFACE
L'ensemble des prises de garantie de la COFACE (court et moyen
terme) en 2000 ont porté sur 17 % de nos exportations. Seul NEXI,
agence japonaise, couvre une part supérieure des exportations japonaises
(33 %). S'agissant des activités de moyen terme, les taux de
couverture varient de 0,8 % (Etats-Unis) à 4,1 % (Canada). En
France, les projets pris en garantie par l'Etat à moyen terme couvrent
environ 1,8 % des exportations françaises, mais plus de 10 %
des exportations vers les pays autres que les pays de l'OCDE, et près de
25 % des grands contrats à l'exportation.
Tous les assureurs-crédit du G7 présentent en 2000 un
résultat financier positif et en progression, à l'exception des
organismes allemands et japonais. La Coface enregistre le deuxième
résultat des assureurs crédit du G7, derrière l'organisme
américain Eximbank.
Comme pour la plupart des assureurs crédits, les indemnités
versées par la Coface en 2000 sont en diminution (494 millions de
dollars), compte tenu de l'amélioration de l'environnement
international. Les récupérations (918 millions de dollars)
restent à un niveau élevé, compte tenu des accords de
consolidation. Enfin, le ratio sinistres sur engagements de la Coface
(1,02 %) est l'un des meilleurs du G7, seul le Japon et le Canada ayant de
meilleurs résultats sur la base de l'ensemble des couvertures (y compris
les garanties de court terme).
Les garanties délivrées par les agences d'assurance crédit dans les pays de l'OCDE
Les
principes régissant les garanties offertes par les agence des
différents pays sont très proches : il visent la couverture
des dépenses engagées par les exportateurs ou des
échéances de crédit en cas d'occurrence d'un sinistre de
nature politique (cas de guerre, décision unilatérale du
gouvernement étranger empêchant l'exécution du contrat
garanti, non transfert), ou commercial (parfois dit "risque de crédit"),
moyennant le versement d'une prime. Cependant les produits offerts
diffèrent dans leurs modalités pratiques, tant pour les garanties
principales que pour les garanties complémentaires.
a) Les risques de court terme
La forte majorité des risques de court terme sont pris en charge par le
marché. En Europe, les agences d'assurance-crédit exercent donc,
pour leur compte propre (c'est-à-dire sans soutien public), la
couverture du risque commercial ainsi que la couverture du risque politique sur
les pays de l'OCDE. Elles continuent d'exercer, pour le compte de l'Etat, la
couverture du risque politique à court terme hors OCDE. La France et le
Royaume-Uni, toutefois, limitent la couverture publique des risques politiques
de court terme à un nombre très limité de pays, pour
lesquels il n'existe pas de marché de réassurance (au nombre de 9
pour la France).
Le court-terme n'en représente pas moins une part importante de
l'activité de certains assureurs-crédits, comme le japonais NEXI
ou l'EDC canadienne.
Les garanties principales sur les risques de moyen terme
Les crédits à l'exportation bénéficiant d'un
soutien public permettent la couverture des risques commercial et politique
à moyen et long terme (2 ans et plus). Bien que soumis aux lignes
directrices de l'Arrangement OCDE, les dispositifs nationaux peuvent varier
dans leurs modalités pratiques :
- Le
risque catastrophique
(cyclone, inondation, tremblement de terre)
n'est pas pris en compte par certains pays (Etats-Unis, RFA).
- Certains assureurs crédits pratiquent un système d'assurance
par lequel
une quote-part de risque
est toujours laissée à
l'exportateur ou à la banque, tandis que d'autres pratiquent un
système de garantie couvrant l'intégralité du
risque : Une quote-part de risque (« quotité non
garantie ») est toujours laissée à l'exportateur ou
à la banque dans le cas des crédits fournisseurs (crédits
accordés directement aux entreprises exportatrices), sauf aux Etats-Unis
dans certains cas, notamment lorsque la garantie s'adresse à des PME
débutantes qu'il convient d'encourager ; Par ailleurs, s'agissant
des garanties accordées directement aux banques (crédits
acheteurs), certains assureurs considèrent que la banque doit seulement
procurer les fonds nécessaires au financement de l'exportation et ne
conserver aucun risque à sa charge. La garantie joue alors à
hauteur de 100 % et de manière inconditionnelle en cas de non-paiement
à l'échéance (Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis). Dans
d'autres pays (France, RFA, Espagne), la garantie des crédits acheteurs
ne diffère pas de manière fondamentale de la garantie
accordée aux entreprises exportatrices, la banque devant rester
intéressée à la bonne fin du prêt qu'elle a
consenti. La part du crédit assurée (« quotité
garantie ») est alors fixée en général à
95 %.
Le tableau ci-dessous présente un comparatif des quotités
garanties en fonction des types de risque couverts.
Pays Risque politique Risque commercial
Grande-Bretagne jusqu'à 100 % jusqu'à 100 %
RFA 90/95 % 85/95 %
Etats-Unis jusqu'à 100 % jusqu'à 100 %
Japon 95/97,5 % 60/90 %
Italie 90/95 % 95 %
France jusqu'à 95 % jusqu'à 95%
Canada jusqu'à 90 % jusqu'à 90 %
Corée 90 % 90 %
Les fortes disparités dans le service rendu aux exportateurs par les
différents assureurs-crédit ne permettent pas d'établir de
manière fiable des comparaisons chiffrées entre les
différents
taux de primes facturés
. On relève
toutefois que la plupart des agences d'assurance crédit et de prêt
direct ont dû relever leurs primes pour faire face aux
conséquences de la crise de la dette des pays en développement.
En outre, s'agissant de la couverture du risque souverain, les agences des
Etats membres de l'OCDE appliquent depuis 1999 des niveaux de primes
harmonisés. Ces primes tiennent compte des différences entre les
systèmes de garantie: une quotité garantie de 95 % donne lieu
à un taux de prime inférieur à celui correspondant
à une garantie à 100 %.
Les garanties complémentaires
Il existe, dans ce domaine non couvert par les disciplines de l'Arrangement
OCDE, des différences plus grandes que dans le cas des garanties
principales, la France disposant d'un système très complet :
L'assurance-prospection
délivrée par
l'assureur-crédit n'est pratiquement utilisée qu'en France,
où elle est ouverte à toute PME réalisant un chiffre
d'affaires global inférieur ou égal à 150 millions
d'euros. Dans les autres pays, le soutien apporté par l'Etat aux
exportateurs pour les aider à participer à des foires ou
développer leurs actions de prospection prend en général
d'autres formes (prêt à taux préférentiel
remboursable sur 7 ans en Italie, accompagnement de missions à
l'étranger et financement à hauteur de 60% de la location de
stands par le
British Trade International
, etc.).
La
garantie du risque de change
existe dans la plupart des pays
européens et au Japon, mais elle demeure peu utilisée,
excepté en France où une grande variété de produits
sont offerts aux exportateurs, dans le respect de l'équilibre
budgétaire.
La
garantie des investissements contre le risque politique
existe dans
tous les principaux pays industrialisés. Elle est aujourd'hui
concurrencée par le secteur privé, le marché étant
aujourd'hui de plus en plus à même d'assurer ce type de risque (la
Coface a ainsi mis en place en 1999, pour son compte propre, une couverture
contre les risques politiques des investissements inférieurs à
100 millions de francs).
La garantie des investissements contre le risque commercial, c'est à
dire la perte de l'investissement par suite de la mise en faillite de la
société étrangère, n'est pratiquée à
l'heure actuelle qu'au Japon (sans critères d'éligibilité
particuliers), et en France pour les PME (via le FASEP-garantie).
Les dispositifs publics de garantie contre le risque politique ne couvrent
qu'une partie très modeste des flux d'investissement directs à
l'étranger (IDE), à l'exception du Japon. Ces couvertures portent
essentiellement sur les projets dans des pays risqués, alors que la
grande majorité des IDE est concentrée sur les pays
développés.
Il convient de noter que les principaux pays investisseurs dans le monde ont
mis en place des dispositifs d'appui aux IDE très divers, qui ne se
limitent pas aux procédures d'assurance ou de garantie. A la
différence de la plupart de ses partenaires (
Japan Bank for
International Cooperation
,
Overseas Private Investment Corporation
aux Etats-Unis, etc.), la France n'intervient pas en prêt direct et peu
en participation.
Source : DREE
2. Les procédures gérées par Natexis Banque
La loi
du 29 décembre 1997 a confié un mandat à Natexis Banque
pour la gestion des procédures de stabilisation de taux
d'intérêt et de certains accords de consolidation, Natexis Banque
bénéficiant de la garantie de l'Etat pour un certain nombre
d'opérations liées à la gestion de ces procédures.
Les crédits alloués à Natexis Banque dans ce cadre
figurent au budget du commerce extérieur (charges communes, chapitre
44-97-30).
La stabilisation de taux d'intérêt permet aux exportateurs et
aux banques françaises de proposer à leur client-emprunteur
un financement à taux fixe en euros ou en devises
, soit parce que ce
point constitue une exigence de l'appel d'offres, soit parce que l'offre
commerciale sera rendue plus attractive par ce type de financement (compte tenu
du contexte prévalant sur les marchés financiers, les emprunteurs
étrangers apprécient de pouvoir disposer d'un taux fixe et donc
de charges financières prédéterminées).
Pour les crédits de deux ans minimum, Natexis compense (ou reçoit
des banques) la différence entre le taux fixe du crédit (soit le
taux d'intérêt commercial de référence, proche des
taux fixes à moyen/long terme de marché) et un taux
représentatif des conditions de refinancement à court terme des
banques, majoré de la marge bancaire autorisée.
Elle garantit
ainsi les banques contre une augmentation de leurs coûts de
refinancement,
ceci à la fois pour les crédits en devises et
ceux en francs français.
Natexis gère par ailleurs des encours résiduels au titre
d'anciennes procédures qui ont aujourd'hui disparu et dont les encours
résiduels s'amortissent progressivement.
Sur les dernières années, cette procédure a
dégagé d'importants excédents :
Année : |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Stabilisation (francs) |
144 |
151 |
143 |
43,9 |
18 |
-8 |
- 47 |
- 68 |
- 94 |
- 69 |
Stabilisation (devises) |
28 |
- 19 |
- 66 |
- 71 |
- 6,5 |
- 24,5 |
- 24 |
- 22 |
- 67 |
70 |
Stabilisation en période de fabrication |
32 |
14 |
16 |
2,9 |
0,91 |
-0,3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Financement à long terme |
134 |
161 |
87 |
66,5 |
-52 |
-14,6 |
-6 |
28,8 |
30 |
34 |
Réescompte banque de France |
101 |
63 |
20 |
|
|
|
|
|
|
|
en millions d'euros - source : DREE
3. L'assurance-crédit
Le coût budgétaire de d'assurance-crédit, gérée par la Coface pour le compte de l'Etat, est nul depuis plusieurs années, car le montant des récupérations dépasse celui des indemnités. Cette situation excédentaire s'explique par les règlements enregistrés sur les principaux pays débiteurs au titre des accords de consolidation, et par une politique de couverture prudente . Les reversements de la Coface à l'Etat figurent en recettes non fiscales. Ils se sont élevés à 1,68 milliards d'euros pour l'année 2001 24( * ) et sont évalués à 1,83 milliards d'euros pour l'année 2002.
4. La garantie de risque économique
Les crédits affectés à la garantie de risque économique pour l'année 2002 diminuent de 20 % par rapport à l'année 2001 et s'établissent à 30,49 millions d'euros. Cette enveloppe devrait suffire pour faire face aux contraintes de gestion, aux dépenses prévues et aux nouvelles promesses accordées.
5. les crédits consacrés aux « dons d'aide extérieure »
Les
crédits consacrés aux dons d'aide extérieure (chapitre
68-00) passent de 0 à 7,62 millions d'euros en autorisations de
programme, et de 15,24 à 25,92 millions d'euros en crédits de
paiement dans le projet de loi de finances pour 2002. Ce chapitre comporte un
« socle » de dépenses prévisibles (en
particulier le FASEP-études), et des dépenses liées aux
aléas de la conjoncture internationale et au rôle que la France
entend mener vis-à-vis de certains pays en développement ou
émergents (Tunisie, Palestine, Kosovo, Maroc...).
L'inscription des crédits pour l'année 2002 tient compte des
reports enregistrés de 2000 à 2001, de la dotation nulle en 2001
et des besoins théoriques des autres procédures inscrites sur la
même ligne budgétaire (Fondation France-Pologne, Initiatives
France-Hongrie).
6. La réserve pays émergents (RPE)
L'aide
accordée dans le cadre de la « réserve pays
émergents » vise à soutenir les entreprises
françaises dans leur stratégie à l'exportation sur les
marchés porteurs. L'impact du projet considéré sur le
développement du pays récipiendaire est par ailleurs largement
pris en considération dans la sélection des projets.
En 2000, 11 projets ont été approuvés, pour un
montant total de 97,6 millions d'euros. Six pays ont
bénéficié de la RPE : le Kazakhstan (36,5 %), le
Vietnam (19 %), la Turquie (17 %), l'Inde (16,5 %), le Maroc
(9,5 %) et la Tunisie (2,5 %). Depuis la création de la RPE,
en juillet 1998, un peu plus de 60 projets ont ainsi été
approuvés pour un montant total d'environ 840 millions d'euros.
Pour l'année 2001, le ministre a fixé la liste des pays
éligibles à 22 pays : le Maroc, l'Algérie, la
Tunisie, l'Egypte, l'Afrique du Sud, la Chine, le Vietnam, les Philippines,
l'Indonésie, la Thaïlande, l'Inde, la Turquie le Kazakhstan et
l'Azerbaïdjan ainsi que l'Ouzbékistan et sept pays
d'Amérique Latine (Pérou, Bolivie, Colombie, Panama, Costa Rica,
Guatemala, Le Salvador), éligibles uniquement en cas de cofinancement
avec un autre bailleur
25(
*
)
.
Avec trois projets en 2000, l'eau représente toujours l'un des plus
importants secteurs d'intervention de la RPE, aux côté des
transports (1 projet), des télécommunications (2 projets) et
de l'énergie (1 projet). La part prépondérante de ces
secteur « lourds » dans la procédure entraîne
une
sur-représentation des grandes entreprises
. L'environnement
confirme néanmoins sa place importante, et de nouveaux secteurs, comme
la formation ou la santé, où les entreprises de taille moyenne
sont nettement mieux représentées, bénéficient de
cette procédure.
Pour l'année 2002, compte tenu des reports existant, aucun montant ne
sera affecté en autorisations de programme. Les
crédits de paiement seront de 163,12 millions d'euros.
7. L'évaluation a priori des projets « réserve pays émergents »
Ce chapitre sert à financer les missions d'évaluation préalable de projets sur protocoles, effectuées par des experts indépendants. La forte réduction du nombre de projets évalués, le recours croissant à des corps de contrôle de l'Etat, moins coûteux, et l'importance des reports (qui s'élèvent à plus de 1 million d'euros) expliquent le faible montant de la dotation pour 2002 (0,3 million d'euros).
8. La garantie de change
Cette
procédure est conçue pour couvrir le risque des grands contrats
d'exportation libellés en devises : elle permet aux entreprises de
coter en devises étrangères en leur garantissant, dès la
remise de l'offre à leur client,
un cours de conversion constant avec
l'euro sur toute la durée de réalisation du contrat.
Elle
leur donne ainsi la possibilité d'améliorer la
compétitivité de leur offre en les faisant
bénéficier d'une partie de la hausse de la devise le cas
échéant (garanties dites avec intéressement).
Depuis 1990, les produits offerts aux entreprises n'ont pas varié, mis
à part la création de garanties spécifiques pour les
équipementiers du secteur aéronautique. Individualisée
dans le budget du commerce extérieur depuis 1988 (fascicule des charges
communes, art. 14.01.73), la procédure fonctionne depuis 1985 selon un
impératif de gestion à l'équilibre, toujours
respecté, grâce à la mutualisation des risques et aux
opérations de couverture auxquelles la Coface procède sur les
marchés. Le chapitre 14-01 est évaluatif ; les reversements
de la Coface à l'Etat figurent en recettes non fiscales.
En millions d'euros |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Résultats comptables |
13,9 |
21,1 |
19,86 |
24,83 |
38,48 |
7,62 |
2,3 |
2,6 |
-3,39 |
1,06 |
Reversements |
13,4 |
21 |
19,81 |
24,85 |
38,41 |
7,62 |
0 |
0 |
-9,14 |
- |
(source : DREE)
EXAMEN EN COMMISSION
Au cours
d'une séance tenue dans l'après-midi du
mardi 6 novembre 2001, sous la présidence de
M. Alain Lambert, président, la commission a procédé
à
l'examen
des
crédits de l'économie, des
finances et de l'industrie - Commerce extérieur
, sur le rapport de
M. Marc Massion, rapporteur spécial,
dans le projet de loi de
finances pour 2002.
M. Marc Massion, rapporteur spécial
, a souligné que, pour
la huitième année consécutive, le solde commercial de la
France avait dégagé un excédent en 2000, qui s'est
élevé à 0,6 milliard d'euros contre
16,1 milliards en 1999. Pour l'année 2001, le solde devrait
progresser légèrement, en restant cependant à un niveau
sensiblement inférieur à celui des dernières
années : sur les huit premiers mois de l'année, le solde
commercial s'établit à 4,45 milliards d'euros, contre 1,95
milliard d'euros pour la même période de l'année 2000. Il a
indiqué que la diminution sensible du solde commercial de la France en
2000 et 2001 s'expliquait notamment par l'impact de la crise de l'ESB et de la
fièvre aphteuse sur les échanges agro-alimentaires et par le
niveau élevé des cours du pétrole et du dollar.
M. Marc Massion, rapporteur spécial,
a considéré
que la situation internationale actuelle faisait peser des incertitudes sur le
commerce mondial, et, en particulier, sur l'évolution de nos grands
contrats en matière d'aéronautique, qui constituent une
composante importante de notre excédent commercial. Il a ajouté
que les perspectives des échanges commerciaux étaient
plutôt pessimistes pour l'année 2001 : après le record
de croissance de l'année 2000, le commerce mondial devrait atteindre en
2001 un point bas historique. Il a estimé que, dans une période
incertaine, le lancement d'un nouveau cycle de négociation dans le cadre
de l'Organisation mondiale du commerce constituait un événement
déterminant afin d'éviter une contraction des échanges
commerciaux ainsi qu'un accroissement des réactions hostiles au
développement des échanges.
Dans ce contexte, il a noté que la part de marché en volume de la
France était restée stable : notre pays continue à
être le 4
ème
exportateur mondial de marchandises et le
3
ème
exportateur mondial de services commerciaux. Enfin, le
montant des investissements français à l'étranger s'est
établi à 187 milliards d'euros en 2000, en hausse de
65 %, permettant à la France de devenir le deuxième pays
investisseur à l'étranger parmi les pays de l'OCDE,
derrière le Royaume-Uni.
M. Marc Massion, rapporteur spécial
, a indiqué que le
projet de budget du commerce extérieur pour 2002 était
marqué par la mise en oeuvre du contrat d'objectifs et de moyens conclu
entre la Direction des relations économiques extérieures et la
Direction du budget. Il a précisé que, en s'appuyant sur ce
contrat, la DREE mettait en oeuvre plusieurs démarches afin de donner
davantage d'autonomie à ses services déconcentrés,
d'améliorer la qualité du service rendu et de s'adapter aux
évolutions du commerce international et à la demande de services
des entreprises françaises. Il a constaté que l'analyse de
l'évolution des crédits de fonctionnement des services
déconcentrés de la DREE était complètement
modifiée par ce contrat, puisque cette dotation ne varie plus
désormais qu'en fonction du cours du dollar, qui joue sur le montant de
l'indemnité de résidence des agents à l'étranger.
Il a souligné que les crédits de fonctionnement du commerce
extérieur étaient donc, après une période de
déclin, d'une remarquable stabilité.
M. Marc Massion, rapporteur spécial,
a indiqué que le
contrat d'objectifs et de moyens était désormais
décliné en programmes conclus entre l'administration centrale et
les grands réseaux de postes d'expansion économique à
l'étranger, fixant le montant des dotations annuelles de crédits,
précisant leur utilisation, et détaillant les réformes de
gestion nécessaires pour réduire le coût du réseau
tout en améliorant son efficacité. Il a rappelé que la
DREE préparait également des démarches contractuelles avec
les organismes d'appui au commerce extérieur : le Centre
français du commerce extérieur et le CFME-ACTIM, dont le nom a
changé il y a peu, et qui s'appelle désormais Ubifrance
Dans une même logique de modernisation,
M. Marc Massion, rapporteur
spécial
, a indiqué que la DREE était engagée
dans une démarche qualité visant à la certification ISO
9001 de l'ensemble de son réseau en France et à
l'étranger, qui assurera que des procédures standard seront
respectées partout dans le monde. Il a considéré que cette
démarche était tout à fait positive, mais qu'elle ne
saurait exonérer les services de l'Etat de l'indispensable écoute
des entreprises. Il a estimé que, dans le domaine des aides au commerce
extérieur, la recherche de la simplicité et de la souplesse des
procédures constituait une obligation pour atteindre les entreprises les
moins outillées pour se développer à l'international.
De ce point de vue, il a observé que les démarches entreprises
depuis quelques années par les directions régionales du commerce
extérieur afin de mieux identifier et de solliciter les petites et
moyennes entreprises disposant d'un fort potentiel de développement
à l'international commençaient à porter leurs fruits. Dans
le cadre des plans d'actions régionaux pour le développement
international, ces entreprises se verront proposer des aides dans le cadre des
contrats de plan Etat-régions, dont les crédits sont en forte
progression.
M. Marc Massion, rapporteur spécial
, a considéré
que la réforme des procédures d'aide à la prospection des
petites entreprises recueillait des résultats satisfaisants, s'agissant
de l'assurance-prospection, mais que certains ajustements étaient encore
nécessaires pour développer l'utilisation du FASEP-Garantie, dont
le coût paraît constituer un obstacle pour certaines entreprises.
Il a souhaité que d'autres réformes soient étudiées
à l'avenir, comme une nouvelle augmentation des aides accordées
aux entreprises françaises pour la participation à des salons
à l'étranger, qui demeure largement inférieure à
celles des autres pays de l'Union européenne. Un effort important devra
également être fait pour permettre aux petites et moyennes
entreprises de bénéficier de la nouvelle procédure des
volontaires internationaux en entreprise. De manière
générale, il a estimé qu'il était essentiel de
continuer à rechercher une plus grande accessibilité des aides
pour les petites entreprises indépendantes, considérant que de
nombreuses aides destinées aux PME bénéficient surtout aux
filiales de grands groupes qui sont mieux outillées pour engager les
démarches auprès des organismes et des banques qui proposent des
aides. A cette fin, il a souhaité que la simplification des
démarches et le rôle de conseil des directions régionales
soient développés. Il a souligné que les initiatives
telles que la mise en place d'une mission spécifiquement
consacrée aux PME ou d'un médiateur chargé de
régler les problèmes que peuvent rencontrer les petites
entreprises dans leurs démarches auprès des organismes publics
constituaient des avancées dans la bonne direction. Il a indiqué
que malheureusement, les petites entreprises souffraient encore de la
multiplicité des guichets, qui les contraint à contacter
plusieurs organismes pour engager une démarche de développement
à l'international. De ce point de vue, il a regretté la lenteur
du regroupement du CFCE et d'Ubifrance.
Enfin, il a souhaité que la réforme du réseau des postes
d'expansion économiques à l'étranger ne soit pas
abandonnée, considérant qu'il pourrait être
envisagé de réduire l'action des postes dans les pays de l'OCDE
en la concentrant sur les démarches de prospection des PME et sur la
recherche de partenariats, une partie des effectifs pouvant être
redéployée dans les pays en voie de développement et en
transition. Il a constaté qu'il s'agissait en effet de prendre
pleinement en compte le développement de l'Union européenne et
celui du réseau internet dans la réflexion sur le réseau
des postes d'expansion à l'étranger, et de faire en sorte que la
carte des effectifs des postes anticipe les évolutions du commerce
international, en privilégiant les zones géographiques qui
bénéficient de forts taux de croissance.
En l'absence de vote,
M. Marc Massion, rapporteur spécial,
a
souhaité indiquer, à titre personnel, qu'il exprimerait un avis
favorable à l'adoption des crédits consacrés au commerce
extérieur, compte tenu de la poursuite de la modernisation des
procédures, qui a le mérite d'être effectuée
à coût constant pour le contribuable. Il a néanmoins
regretté que cette gestion économe ne permette pas d'abonder les
crédits consacrés à l'aide des PME, par
exemple,
pour leur participation à des salons.
A l'issue de cette présentation, la commission a décidé de
réserver son vote
jusqu'à l'examen des crédits
de l'industrie
, le président rappelant qu'il serait
procédé par un seul vote sur les crédits du
ministère de l'économie, des finances et de
l'industrie.
1
97 % de la clientèle des
PEE,
95 % de celle des DRCE, plus de 90 % de la clientèle du
CFCE et 73 % de la clientèle du CFME ACTIM
.
2
On relèvera cependant que les modalités
d'échanges de services sont plus larges que les seules importations et
exportations, car l'internationalisation des entreprises s'effectue largement
par le biais de flux financiers, tels que les investissements directs ou les
prêts bancaires internationaux.
3
Les niveaux très élevés atteints par les
cours pétroliers en 2000 (28,4 $/baril en moyenne, soit une augmentation
de 59,0% par rapport à 1999) et la force du dollar (le taux de change
euro/dollar s'étant déprécié de 13,4% par rapport
à 1999) se sont conjugués pour creuser le déficit
énergétique, qui a augmenté de 78,3 milliards de francs
par rapport à 1999, les importations dans ce secteur progressant de
79,0%.
4
18 opérations supérieures à 3 milliards
d'euros ont été réalisées en 2000 contre 15 en 1999.
5
Les immatriculations automobiles de l'UE se sont
contractées de 1,6 % (de 2,8 % en Allemagne) lors du premier
semestre 2001 par rapport à la même période de
l'année précédente, alors que les immatriculations
françaises ont progressé de 6,8 %. Les performances des
constructeurs français ont été inégales : si
la part de marché européenne du groupe PSA, en termes
d'immatriculations automobiles, a fortement progressé (de 12,8 %
à 13,9 %), celle de Renault a fléchi (de 10,7 %
à 10,4 %).
6
On rappellera que, par comparaison, les Etats-Unis excluent
plusieurs secteurs ou produits industriels -textile, habillement et chaussures,
montres, verres, acier, articles de cuir, certains produits
électroniques- et soumettent nombre de produits agricoles à
contingents (viande, lait et dérivés, sucre, chocolat, jus
d'orange, tabac, fromages, légumes, arachides, plantes). Le Japon exclut
quelques produits industriels, ainsi qu'un produit agricole: le riz. Des
produits tels que les bananes, le cacao, le café, les
céréales et le vin demeurent soumis à des pics tarifaires.
7
Mais aussi s'agissant de l'accord antidumping, de l'accord sur les
subventions et les droits compensateurs, des normes sanitaires et
phytosanitaires, de l'accord sur les obstacles au commerce, de l'accord sur les
mesures relatives à l'investissement lié au commerce, de la
propriété intellectuelle, de l'évaluation en douane...
8
L'accord engage les membres de l'OMC à des
« négociations globales » sur l'agriculture dans son
ensemble, « sans préjuger de leur résultat ».
Cette formulation ne prévoit donc aucun calendrier précis pour la
suppression des subventions.
9
Ce groupe comprend des agents de la Direction, des PEE et des DRCE.
10
Ce logiciel doit être testé en 2001 pour être
diffusé dans tous les postes au 1er janvier 2002.
11
213 emplois nouveaux ont été créés
dans les pays émergents où des implantations
supplémentaires ont été installées, en contrepartie
de la suppression de 195 emplois dans les pays de l'OCDE et de 71 emplois en
Afrique, avec la fermeture de 12 sites dans ces deux zones.
12
Il y a aujourd'hui 7 missions économiques et
financières, qui regroupent les services du Trésor et de la DREE,
à Alger, Rabat, Tunis, New Delhi, Brasilia, Pékin et
Moscou. On rappellera par ailleurs que plusieurs postes mixtes PEE-Consulats
ont été créés : à Atlanta (1985), Miami
(1989), Houston (1997), Osaka (1997), Vancouver (1998), Dubaï (1998) et
Bombay (1999).
13
On rappellera que le réseau consulaire regroupe 157
chambres de commerce et d'industrie, 21 chambres régionales en
France et 86 chambres à l'étranger implantées dans 75 pays.
14
Au total, 13 PEE et 5 DRCE choisis par l'organisme certificateur
seront concernés.
15
Désormais, toute la production d'information des postes,
gratuite et payante, ayant vocation à être diffusée, est
transférée automatiquement vers le CFCE et est
intégrée dans la chaîne de traitement
numérisée mise en place par le centre.
16
71 % des entreprises adhérentes sont des PME.
17
L'effort de la France pour aider les entreprises dans le cadre de
la promotion de leurs produits à l'étranger passe toutefois
également par d'autres formules d'aide comme l'assurance-prospection et
les contrats de plan Etat-régions, de sorte que la différence
avec les autres pays n'est pas aussi importante qu'indiquée dans ce
tableau.
18
En 2001, 1.206 CSNE ont été incorporés au 31
juillet. Le décret du 27 juin 2001 ne permettant plus d'incorporation,
les 630 candidats prévus pour septembre se sont vus proposer un
volontariat international en entreprise.
19
Il existe de multiples définitions des PME. On appelle ici
PME une entreprise de moins de 250 salariés. Les micro-groupes sont
des groupes d'entreprises totalisant moins de 500 salariés, que l'on
assimile aux PME.
20
Antérieurement, l'entreprise devait contracter trois
polices différentes selon le type d'action qu'elle envisageait de
mener : une assurance foire pour la participation à des
manifestations, une assurance prospection simplifiée pour une
prospection tous pays, une assurance prospection normale pour une zone
ciblée.
21
Cet indicateur mesure le rapport entre le coût
budgétaire de la procédure et les exportations
générées par le dispositif.
22
Des dérogations à ce principe peuvent être
accordées lorsque la réglementation locale ne permet pas à
des sociétés étrangères une participation
majoritaire dans une entreprise locale.
23
En raisonnant sur les 7 ans de garantie demandés en
moyenne, l'impact des primes sur le rendement de l'investissement revient
à ponctionner 7 % du montant de l'investissement couvert pour une
indemnisation de 50 %, alors que le rendement attendu de l'investissement
est en général de l'ordre de 10 à 12 % en 7 ans.
24
Compte tenu d'un report de 1,07 milliards d'euros de
l'année 2000 sur l'année 2001.
25
les pays d'Amérique Latine, devenus éligibles l'an
dernier en cas de cofinancement, n'ont pas encore
bénéficié de la procédure, plusieurs projets, long
à mettre sur pied, sont actuellement en cours d'instruction avec la
Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement.
Ils devraient aboutir dans les prochains mois.