B. LA RÉDUCTION DU POIDS DES DÉPENSES PUBLIQUES DANS LE PIB COMPROMISE
1. Les doutes de votre commission des finances
Le
gouvernement, dans le même document, affirme que «
la
maîtrise des dépenses des administrations publiques permet de
réduire leur poids dans le PIB
», précisant que
«
la baisse du poids des dépenses publiques dans le PIB
serait de 1,5 à 2,3 points de PIB sur trois ans
suivant le
scénario de croissance
», ce dernier reposant, dans les
prévisions du gouvernement, sur une croissance de 3 % qui est loin
d'être certaine. Il convient de rappeler que, dans le programme de
stabilité précédent, le poids des dépenses des
administrations publiques dans le PIB devait se réduire de 2,6 points.
Le graphique ci-après retrace l'évolution de la part des
dépenses dans le PIB pour chacun des sous-secteurs des administrations
publiques :
Évolution des dépenses d'administrations
publiques
de 1998 à 2004
Scénario de croissance à 3 %
(en points de PIB)
Source : programme pluriannuel de finances publiques
Il convient pourtant de s'interroger sur la capacité du gouvernement à respecter ses engagements, non seulement en raison des incertitudes qui pèsent sur la croissance mais également du fait de la révision à la hausse, année après année, des programmations pluriannuelles.
2. Des comparaisons internationales défavorables à la France
Si le gouvernement se targue de faire passer le niveau des dépenses publiques en-dessous de 50 % du PIB, en 2004, il convient néanmoins de rappeler que l'Italie, longtemps considérée comme le mauvais élève de l'Union européenne en matière de finances publiques, est passé sous cette barre depuis 1997, et que la majorité de nos principaux partenaires ne l'a de toute façon jamais franchie , comme le montre le graphique ci-après :
Évolution des dépenses publiques
(en points de PIB)
Source : OCDE (Insee pour la France)
*Estimation OCDE