5. Le développement social
a) Les dépenses en faveur de la famille et de l'enfance
Les crédits inscrits aux articles 10 (dépenses non déconcentrées) et 20 (dépenses déconcentrés) du chapitre 46-31 consacrés à la famille et à l'enfance augmentent de 9,5 millions de francs soit une hausse de 8,2 % des moyens d'action sociale destinée à financer le réseau d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents. Au total, 125 millions de francs de crédits sont inscrits en faveur de la famille et de l'enfance.
b) Les dépenses en faveur des personnes âgées et handicapées
L'action sociale en faveur des personnes âgées et handicapées (articles 30 et 50) bénéficiera en 2001 de 345,7 millions de francs de crédits, soit une hausse de 179 millions de francs (plus du double des crédits 2000). Cet effort particulièrement important vise :
• à financer la généralisation pour 70 millions de francs de la coordination gérontologique assurée par les centres locaux d'information et de coordination (CLIC) ;
• à financer pour 67 millions de francs l'augmentation du nombre des auxiliaires de vie des personnes handicapées ;
• à financer pour 40 millions de francs la création de 20 sites dits " d'aide technique " pour personnes handicapées ;
• à étendre pour 2 millions de francs le dispositif d'écoute et de signalement contre la maltraitance de personnes âgées.
c) Les centres d'aide par le travail
Les crédits alloués aux centres d'aide par le travail par l'article 40 du chapitre 46-31 " développement social " s'élèveront à 6,68 milliards de francs en hausse de 203,7 millions de francs (+ 3,1 %). Cela permettra de financer la création de 1.500 places pour 105 millions de francs. 98 millions de francs supplémentaires sont la conséquence de la hausse du taux directeur.
d) Les actions en faveur des rapatriés
Le budget de la santé et la solidarité intègre depuis 1998 les crédits consacrés aux prestations sociales et aux actions culturelles en faveur des rapatriés, qui constituent les articles 61 et 62 du chapitre 46-31 " développement social ".
La dotation de ces articles est respectivement de 14 et 74 millions de francs, en baisse de 12 millions de francs (- 12 %) après une baisse de 35 millions de francs en 2000 (- 25 %). Ils sont destinés au financement du plan d'actions en faveur des anciens membres des formations supplétives, résultant de la loi n°94-488 du 11 juin 1994, ainsi que des aides exceptionnelles de l'Etat aux rapatriés réinstallés.
L'Assemblée nationale a adopté, contre l'avis du gouvernement un amendement prévoyant la création d'un nouveau chapitre 46-32 " Actions en faveur des rapatriés " doté des 88 millions de francs inscrits à ces deux articles, isolant ainsi dans la nomenclature du budget de la santé et de la solidarité les actions en faveur des rapatriés.
Parallèlement, l'ensemble des crédits du budget de l'Etat en faveur des rapatriés continuera à décroître en 2001 pour atteindre 1,27 milliard de francs en baisse de 8 % par rapport à 2000. Cette diminution de 110 millions de francs des crédit s'explique par : une économie de 60 millions de francs sur la contribution de l'Etat à l'amélioration des retraites des rapatriés, une économie de 59 millions de francs sur les garanties de retraite des anciens agents des services publics, une économie de 10 millions de francs sur les garanties de retraites accordées aux anciens agents des établissements publics et sociétés concessionnaires, et une économie de 12 millions de francs sur les crédits de la santé et de la solidarité ; en sens inverse une augmentation de 40 millions de francs de l'article consacré à l'indemnisation des rapatriés.
Evolution des crédits aux rapatriés
Enfin, il convient de noter la création d'un article spécifique pour accueillir les crédits d'équipement destinés à la " préservation et au développement du patrimoine culturel des Français rapatriés d'outre-mer " (article 90 du 57-93), même s'il n'est pas doté.