4. Coopération militaire : la grande " perdante " des arbitrages budgétaires
En 2001, la coopération militaire, désormais pleinement intégrée à l " action diplomatique " 31 ( * ) devrait disposer de 720,4 millions de francs, soit une diminution de 4,5 % (moins 34 millions de francs), alors même que son champ d'intervention s'est étendu au monde entier.
La réduction la plus forte touche l'aide en matériel et l'entretien des infrastructures, dont les crédits sont diminués de 26,5 millions de francs, soit moins 15 % par rapport à l'exercice 2000.
C'est la coopération militaire qui paye le tribut le plus lourd aux demandes d'économies de Bercy dans le budget 2001. Il est vrai que, de manière récurrente, ce chapitre fait apparaître en gestion des reports particulièrement élevés :l21 millions de francs, sur l'exercice 1999, 237 millions de francs sur l'exercice 2000 et 100 millions de francs attendus sur l'exercice 2001.
L'analyse de la répartition de l'enveloppe depuis 1999 traduit par ailleurs clairement la volonté de réduire progressivement les moyens affectés aux pays de l'ancien champ, au bénéfice de nouveaux partenaires, au premier rang desquels les pays d'Europe centrale.
5. Opérations d'action humanitaire : une gestion budgétaire difficile
Les crédits affectés au Fonds d'Urgence Humanitaire pour 2001 s'élèvent à 60,8 millions de francs, en diminution de 4 % par rapport à l'exercice précédent, ce chapitre faisant régulièrement l'objet d'abondements en cours de gestion en tant que de besoin.
Les crédits inscrits à ce chapitre ont vocation à financer l'assistance aux états frappés de catastrophes naturelles, les actions mises en oeuvre par le Service de l'action humanitaire d'urgence, les actions de déminage -avec des moyens particulièrement limités-, l'assistance aux grandes métropoles du Tiers Monde, les opérations en faveur des droits de l'Homme et des droits de l'enfance.
En 1999, les crédits initiaux de 55 millions de francs ont été abondés de 215 millions de francs pour financer l'aide aux réfugiés du Kosovo. Les principales opérations financées par ailleurs ont été les suivantes :
- épidémie de méningite en Guinée Bissao 2,0 MF
- subvention HCR pour le Timor Oriental 3,7 MF
- déminage en Croatie 2,2 MF
- subvention Croix-rouge Nord Caucase 1,0 MF
- aide aux établissements pour handicapés en Roumanie 4,0 MF
- subvention HCF pour la Tchétchénie 1,0 MF
- tremblement de terre en Turquie 8,0 MF
Sur 2000 (au 31 août), les principales opérations sont les suivantes :
- Inondations au Mozambique 2,6 MF
- Aide alimentaire Ethiopie 9,6 MF
- Tchétchénie 1,0 MF
- Subvention MINUK pour le Kosovo 15,1 MF
* 31 Ce qui l'exonère de la limite posée par le champ de la " zone de solidarité prioritaire "