D. ENTRETIEN PROGRAMMÉ DES MATÉRIELS
Les
crédits d'entretien programmé des matériels terrestres et
des équipements de transmissions d'infrastructure sont répartis
entre une dotation désormais résiduelle, inscrite au titre III
(chapitre 34.20, articles 21 et 22) qui finance les opérations de
maintenance et de réparation que la direction centrale du
matériel de l'armée de terre et la direction centrale des
télécommunications et de l'informatique externalisent dans le
secteur industriel et
l'essentiel des moyens, inscrits au titre V
(chapitre 55.21, articles 21, 22 et 23) qui permettent l'acquisition de
l'ensemble des rechanges indispensables au soutien des matériels
terrestres et des équipements de transmissions d'infrastructure,
assuré par l'armée de terre.
Pour les matériels aériens, l'ensemble des crédits
d'entretien programmé est inscrit sur le titre V, chapitre 55.21 article
21. En effet, la majorité des opérations d'entretien majeur des
appareils de l'aviation légère de l'armée de terre est
effectuée chez l'industriel qui, en outre, détient et gère
les " stocks Etat " destinés à approvisionner les
visites d'entretien majeur.
Evolution des crédits d'entretien programmé des matériels en 1999-2000
(en MF courants)
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LF1 1999 |
PLF 2000 |
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AP |
CP |
AP |
CP |
Titre III |
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34.20/21 : Terre - Entretien programmé par DCMAT |
122,98 |
122,98 |
124,08 |
124,08 |
34.20/22 : Terre - Entretien programmé par DCT |
25,66 |
25,66 |
25,66 |
25,66 |
Titre V |
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55.21/21: Terre - Entretien programmé des matériels aériens |
564,70 |
522,30 |
596,84 |
513,13 |
55.21/22 : Terre - Entretien programmé des matériels de transmissions |
58,70 |
59,00 |
59,88 |
57,52 |
55.21/23 : Terre - Entretien programmé des matériels |
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TOTAL |
2 251,04 |
2 220,04 |
1 728,39 |
2 133,69 |
Cette
année encore, les crédits destinés à l'entretien
programmé des matériels sont en baisse
puisque sur la
durée de la loi de programmation, elle devrait être
proportionnelle à la réduction du format.
Cette tendance à la réduction de l'EPM est également le
fait d'une action volontariste de rationalisation et de maîtrise des
coûts. Des mesures concrètes ont ainsi été prises
pour limiter le coût de soutien des forces :
- espacement des visites périodiques des opérations d'entretien
majeur ;
- diminution de certains potentiels ;
- nouvelles modalités de stockage (stockage à air sec permettant
de conserver les matériels en état de service sans
maintenance) ;
- mise en place d'un système d'intervention technique plus
performant ;
- développement de la maintenance préventive et réforme de
la politique de gestion...
Mais la réduction des autorisations de programme affectées
à cette opération est l'illustration des difficultés
engendrées par le besoin généré par les commandes
globales.
Ces autorisations de programme ont été
calculées au plus juste
pour tenir compte de l'évolution des
programmes de rénovation et de façon à être
engagées au plus tard au premier semestre 2001.
Cependant toutes ces dispositions ont des limites.
Il faut s'attendre
à un alourdissement sensible des coûts
notamment pour les
motifs suivants :
- augmentation du coût de soutien unitaire liée à
l'arrivée de nouveaux matériels. Ainsi, le coût
unitaire moyen de l'entretien d'un char Leclerc en début de vie est
estimé à 1 MF contre 0,6 MF pour un AMX 30 B2 ;
- vieillissement des parcs, notamment AMX 10 P, AMX 10 RC et VAB ;
coût de la revalorisation de certains matériels pesant directement
sur l'EPM Terre ;
- apparition de charges nouvelles telles qu'opérations
extérieures, protection de l'environnement, contrainte de
désamiantage, etc...
Il faut noter que
la disponibilité technique opérationnelle
qui avait été abaissée en 1999 afin de diminuer le
coût de la maintenance ne sera pas relevée en 2000
et restera
dans les normes fixées en 1999, à savoir 75% pour les
matériels terrestres et 65% pour les matériels aériens.
La diminution des stocks conduite dans un but d'économie, tend à
rapprocher la direction du matériel de l'armée de terre d'une
gestion en flux tendu
qui peut être la source de
difficultés en cas de surconsommation. Il faut veiller à ne pas
aller trop loin dans ce domaine pour garder une disponibilité des
matériels compatible avec la vocation de l'armée de terre de
pouvoir s'engager sans délai dans des opérations
extérieures.