III. LES DÉPENSES EN CAPITAL : VERS UNE GESTION TENDUE DES CRÉDITS D'ÉQUIPEMENT
A. LES PROGRAMMES D'ÉQUIPEMENT
Les
dotations prévues permettent de poursuivre l'équipement de
l'Armée de terre conformément aux décisions prises
à l'issue de la " revue des programmes ", mais laissent
présager une
gestion tendue
, particulièrement pour la
passation des commandes globales pluriannuelles pour lesquelles
les autorisations de programme risquent d'être insuffisantes
.
Le tableau ci-dessous récapitule la répartition des autorisations
de programme et des crédits de paiement pour les fabrications des
principaux programmes d'équipement de l'Armée de terre en 2000.
Principaux programmes de l'Armée de
terre
Evolution des
crédits en 1999-2000
Erreur! Signet non défini. Loi de Finances |
Article
|
Loi de
Finances
|
|
Projet
de loi de finances
|
|
Evolution
|
|
Programmes |
|
A.P. |
C.P. |
A.P. |
C.P. |
A.P |
C.P. |
LECLERC (1( * )) |
5381-38 |
2335,5 |
2231,1 |
3307,56 (1) |
2063,58 |
41,62% |
-7,51% |
Hélicoptères TIGRE |
5381-39 |
15 |
18,9 |
0 |
15,45 |
100,00% |
-18,25% |
|
5381-47 |
644,6 |
870,6 |
558,99 |
767,51 |
-13,28% |
-11,84% |
Hélicoptères NH-90 |
5371-21 |
474,4 |
347,1 |
124,51 |
160,6 |
-73,75% |
-53,73% |
VBCI |
5381-37 |
63,9 |
102,2 |
410,97 |
144,06 |
543,15% |
40,96% |
HORIZON |
|
20,20 |
16 |
20,75 |
12,81 |
2,72 % |
-19,93 % |
LRM NG |
|
0 |
0 |
0 |
0 |
/ |
/ |
RADAR COBRA |
5381-48 |
210,6 |
215,4 |
183,79 |
234,48 |
-12,73% |
8,86% |
SATCP Mistral |
|
65,8 |
146,4 |
197,63 |
107,95 |
200,35% |
-26,26% |
FSAF SAM/T |
5371-22 |
453,3 |
282,9 |
220,36 |
271,97 |
-51,39% |
-3,86% |
AC 3G MP (2( * )) |
5381-49 |
24,3 |
216,7 |
2540,9 (2) |
203 |
10356% |
-6,32% |
Missiles AC 3G LP |
|
0 |
0 |
0 |
0 |
/ |
/ |
Aérodyne BREVEL |
|
0 |
0 |
0 |
0 |
/ |
/ |
SIC-F V1 |
|
81,4 |
33 |
71,15 |
39,41 |
-12,59 % |
19,42 % |
ACCP-ERYX |
|
65,3 |
196,6 |
0 |
135,48 |
/ |
-31,08 % |
EFA |
|
36 |
96,2 |
2,77 |
60,3 |
-92,3 % |
-37,31 % |
Obus ACED BONUS (3( * )) |
|
50 |
31,1 |
444,66 (3) |
68,38 |
789,32 % |
119,87 % |
ABL |
|
39,9 |
124,3 |
228,06 |
15,96 |
471,57 % |
-87,16 % |
MARTHA étape 1 |
|
293,4 |
26,1 |
270,65 |
96,8 |
-7,75 % |
270,88 % |
Roland valorisation |
5381-59 |
480,4 |
318 |
633,4 |
409,92 |
31,85% |
28,91% |
1. Le char Leclerc
Ce char
est l'engin principal de combat des troupes mécanisées.
Armé d'un canon de 120 mm, il est le char le plus moderne en service. Il
est en service opérationnel depuis le mois de décembre 1998.
Sur la
cible totale de 406 exemplaires
arrêtée dans la loi
de programmation 1997-2002, 310 chars auront été commandés
avant le début du prochain exercice et 44 seront commandés en
2000. Les livraisons porteront, en 2000, sur 34 exemplaires, 199 ayant
déjà été livrés jusqu'à la fin de
l'année 1999. 2 063 millions de francs (dont 13,79 au titre du
développement) seront, en 2000, consacrés au programme Leclerc en
crédits de paiement (3307,5 millions de francs en autorisation de
programme). Le coût total du programme est de 35,5 milliards de francs.
Le
prix unitaire est de 48,5 millions de francs
.
A l'exportation, seuls les Emirats arabes unis se sont portés à
ce jour acquéreurs de ce matériel avec une commande de 390
exemplaires dont 222 auront été livrés au 31
décembre 1999. Plusieurs pays ont manifesté leur
intérêt pour le char Leclerc, en particulier l'Arabie saoudite
à qui une deuxième offre a été
présentée à l'automne 1999.
2. Le dépanneur pour blindés Leclerc
Il
permet le dépannage des unités équipées de chars
Leclerc en zone d'insécurité, à proximité
immédiate de la zone des combats, voire sous les feux de l'artillerie ou
en zone contaminée. Il est constitué d'un treuil de 52 tonnes et
d'une grue de 6,5 tonnes montés sur un châssis
dérivé de celui du Leclerc.
Le
prix unitaire
est de
33 millions de francs
. 82 millions de
francs avaient, au 1er septembre 1998, été affectés
à ce programme dont le coût total s'élève à
1,44 milliard de francs.
Sur la
cible de 30 chars
, 15 auront été commandés
et 2 livrés avant le début de 2000. 5 seront commandés en
2000. 125,2 millions de francs seront consacrés à ce programme en
crédits de paiement (117,6 millions de francs en autorisations de
programme).
Les Emirats arabes unis ont commandé 46 exemplaires.
3. Le véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI)
Complément indispensable du char Leclerc, le
véhicule
blindé de combat d'infanterie est un véhicule à roues qui
correspond à la version transport de troupe de l'ancien programme VBM
(véhicule blindé modulaire). Il est appelé à
succéder à l'AMX10-P chenillé, vieillissant et qui apporte
une protection insuffisante.
Deux versions sont prévues
:
une version VPC (véhicule poste de commandement), et une version VCI
(véhicule de combat d'infanterie). Ce programme devait être
réalisé en coopération avec la Grande-Bretagne et
l'Allemagne mais prenant acte des insuffisances présentées par la
solution proposée pour le véhicule transport de troupe dues aux
différences fondamentales des besoins britanniques et allemands d'une
part et français d'autre part,
la France a limité sa
participation au programme
en coopération au développement
de la seule version PC
, et a décidé de ne pas poursuivre plus
avant la coopération pour le VCI.
Suite à cette décision, un nouvel appel à candidatures
pour répondre au besoin en VCI a été lancé fin
janvier 1999 au niveau européen. Les offres émanant de deux
groupes, GIAT Industrie, Mowag et Vickers d'une part, RVI, Panhard et Henschel
de l'autre, sont actuellement en cours d'évaluation. Le choix
définitif sera basé sur la solution la plus adaptée au
besoin opérationnel (performances ; délais) et
présentant les meilleures garanties.
Sur un coût total de 10 milliards de francs, les crédits
consommés au 31 décembre 1998 s'élevaient à 97
millions de francs, le
prix unitaire étant estimé à 9
millions de francs
pour le VPC et à
13 millions pour le VCI
.
144 millions de francs seront affectés au développement du
programme VCI en 1999 (410 en AP).
La cible, adaptée au nouveau format de l'armée de terre, est de
600 véhicules
, 150 VPC et 450 VCI. Les premières
livraisons devraient intervenir en 2005.
4. La roquette à grenades de nouvelle génération pour lance roquettes multiples
La
roquette LRM NG à grenades est conçue pour l'attaque dans la
profondeur (15 à 60 km) de cibles pas ou peu durcies avec un nombre
limité de munitions et des effets collatéraux réduits. Il
s'agit d'un programme en coopération avec les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie.
Le coût de développement de la roquette est de 252 millions de
francs pour un prix unitaire de 350 000 francs. La cible est de 7 000 roquettes.
En 2000 , il est prévu de consacrer au développement de ce
programme 45 millions de francs en CP et 55 en AP.
5. Le radar de contrebatterie Cobra
Le radar
de contrebatterie est destiné à localiser les pièces
d'artillerie adverses jusqu'à une distance de 20 à 25 km selon le
calibre. Ce programme est conduit en coopération avec l'Allemagne et la
Grande-Bretagne.
Son coût total est estimé à 2,44 milliards de francs. Le
prix unitaire est de 112,9 millions de francs pour le radar seul et de 160
millions de francs pour un système complet. 932 millions de francs ont
été consommés au 31 décembre 1998.
En 2000, 234 millions de francs seront affectés à ce programme en
CP (dont 233 en fabrication), et 183 en AP.
La cible est de 10 exemplaires. Tous sont déjà commandés
et les premières livraisons sont prévues pour 2001.
Ce programme, géré par l'OCCAR, fait dorénavant l'objet
d'un article budgétaire spécifique.
6. Obus antichar à effet dirigé " Bonus "
Cette
munition, développée en coopération avec la Suède,
est conçue pour l'attaque et la neutralisation par le toit des chars,
des blindés légers ou des automoteurs d'artillerie, à
l'arrêt ou en mouvement.
Le coût total du programme est de 1 550 millions de francs dont 261 ont
été consommés au 31 décembre 1998. Le prix unitaire
de l'obus est de 155 100 francs.
En 2000, 89 millions de francs seront consacrés à ce programme en
CP (dont 68 pour les fabrications) et 444 millions de francs en AP, en
totalité pour les fabrications.
Une commande globale couvrant la totalité de la cible, soit 7 500 obus,
avait été envisagée mais a été
écartée faute d'autorisations de programme suffisantes. La
commande annuelle portera sur 2 500 obus.
7. Les systèmes antichar
-
L'AC3G-MP
(antichar de troisième génération moyenne
portée), conçu en coopération avec les Pays-Bas,
l'Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne, est destiné à
équiper les formations d'infanterie et certaines formations de l'arme
blindée cavalerie. Il est capable de détruire les chars et les
véhicules de combat de l'infanterie adverse jusqu'à une distance
de 2000 m.
Le coût total de la part française du programme est de 5,8
milliards de francs dont 1,02 a été consommé au 31
décembre 1998. La cible est de 454 postes de tir et 11 000 missiles dont
3 000 d'exercice. Le prix unitaire est de 898 000 francs pour le poste de tir
et de 173 000 francs pour le missile.
Il avait été envisagé de passer une commande annuelle en
1999 quand il a été décidé de passer une commande
globale pour ce programme. Cette décision n'a pu être
concrétisée en 1999 en raison de l'insuffisance des autorisations
de programme. Il en est résulté un glissement de quelques mois.
En 2000, la commande globale sera passée.
203 millions de francs
seront consacrés à ce programme en CP (dont 59 millions de francs
pour les fabrications et 91 pour les munitions) et 2,54 milliards de francs en
AP.
Ce programme, dont la gestion devrait être confiée à
l'OCCAR, fait dorénavant l'objet d'un article budgétaire
spécifique.
-
L'ACCP-Eryx
(antichar courte portée) est un système
destiné à équiper les sections d'infanterie dans la zone
des contacts, il est utilisable en espace clos et sa portée est de 600
m. La cible est de 700 postes de tir et de 12 000 missiles. Tous les
matériels ont été commandés.
Le coût total du programme est de 2,46 milliards de francs dont 1,69
milliard a été consommé au 31 décembre 1998. Le
prix unitaire du poste de tir est de 279 700 francs et celui du missile de 69
400 francs.
En 2000, 135,5 millions de francs seront consacrés à ce programme
en CP.
Les 1 200 derniers missiles seront livrés en 2000
, ce qui
soldera la commande.
Les exportations concernent le Canada (425 postes et 7 100 missiles), la
Norvège (424 postes et 7 200 missiles), la Malaisie (25 postes et 230
missiles), le Brésil (7 postes et 57 missiles), la Turquie
(1 600 postes et 19 200 missiles), le Koweït (20 postes et 300
missiles).
8. L'hélicoptère Tigre (versions AP et AC)
Cet
hélicoptère est destiné à la lutte de jour et de
nuit contre les blindés et les hélicoptères. La version
appui-protection (HAP) est équipée de 4 missiles AATCP (air-air
très courte portée) Mistral et d'un canon de 30 mm, la version
antichar (HAC) de 6 missiles antichar et de 4 missiles AATCP Mistral. La
version appui-protection a la priorité pour l'Armée de terre
française, tant du point de vue du calendrier que du nombre de commandes.
Sur un coût total de 46,1 milliards de francs, dont 9,5 pour le
développement, 8 milliards ont été consommés au 31
décembre 1998. Il est prévu de consacrer à ce programme,
en 2000, 773 millions de francs, dont 240 en développement, en CP.
Le prix unitaire est estimé à 120,8 millions de francs en version
antichar et à 103,1 millions de francs en version appui-protection .
La cible prévue est de 215 appareils pour la France (115 HAP et 100
HAC). La cible allemande concerne 212 appareils.
Une commande globale de 80 appareils (70 HAP et 10 HAC), à laquelle
s'ajoutent 80 exemplaires pour l'Allemagne, a été notifiée
en 1999 dans des conditions difficiles, les autorisations de programme ayant
dû être transférées d'autres programmes d'armement.
Les livraisons correspondantes s'étendront de 2003 à 2010 pour
les HAP et commenceront en 2011 pour les HAC. D'ici 2015, 120 appareils
devraient être livrés (70 HAP et 50 HAC).
9. L'hélicoptère NH 90
Conçu en coopération avec l'Allemagne, l'Italie
et les
Pays-Bas, l'hélicoptère NH 90 est, pour l'armée de terre,
un hélicoptère de transport tactique pouvant emporter 14 à
20 commandos ou un véhicule de combat léger.
Au 31 décembre 1998, 2,3 milliards de francs avaient été
consommés pour un coût total de 3,1 milliards pour la part
Armée de terre. Il est prévu de consacrer à ce programme,
en 2000, 161 millions de francs en crédits de paiement (124 en
autorisations de programme) pour la poursuite du développement.
Le prix unitaire de l'appareil est de 132 millions de francs.
Techniquement, le programme pourrait passer en phase d'industrialisation. Le
coût de la part française de celle-ci est de 1 564 millions de
francs.
L'insuffisance des autorisations de programme n'a pas permis de
l'inscrire pour 2000
. De ce fait,
la décision de passer à
l'industrialisation est reportée.
La cible française porte sur
160 appareils
, dont 27 pour la
Marine (les cibles des autres participants au programme pourraient être
de 243 pour l'Allemagne, 219 pour l'Italie et 20 pour les Pays-Bas).
10. Les systèmes de défense sol-air
Le
programme
SATCP (sol-air très courte portée) Mistral
version 2 est composé d'un missile à autoguidage infrarouge
portable (24 kg) et d'un poste de tir également portable. Il est
destiné à la lutte contre les aéronefs à une
altitude inférieure à 2 000 m et à une distance de l'ordre
de 3 km.
La part de l'Armée de terre est de 1,6 milliard de francs pour un
coût total de 3 milliards de francs. Le prix unitaire est de 268 000
francs pour le poste de tir et de 873 000 francs pour le missile. 1 006
millions de francs avaient été consommés au
31 décembre 1998.
En 2000, 108 millions de francs seront consacrés à ce programme
en CP (207 en AP), au titre des fabrications.
La cible totale est de 125 postes de tir et de 1 600 missiles. Avant 2000, tous
les postes de tir et 1 230 missiles ont été commandés, les
postes de tir et 1 040 missiles ont été livrés. En 2000,
190 missiles seront commandés et 190 livrés.
Le programme
FSAF (SAMP/T) (famille sol-air futur, sol-air moyenne
portée/terre)
est destiné à la défense sol-air
du corps de bataille. Un système SAMP/T comprend une conduite de
tir, 4 lanceurs et 3 systèmes de rechargement ; l'arme proprement
dite est le missile ASTER 30.
Son coût total estimé pour la part armée de terre est de
10,07 milliards de francs, dont 1 886 millions pour le développement. Au
31 décembre 1998, 1 804 millions de francs avaient été
consommés.
Le prix unitaire du système est de 323 millions de francs auxquels
s'ajoute celui du missile ASTER 30, soit 8,4 millions de francs.
En 2000, 272 millions de francs seront affectés à ce programme en
CP (220 en AP), dont 207 millions de francs en CP (et la totalité des
AP) seront destinés aux fabrications.
La cible est de 8 unités de tir et de 400 missiles.
La
valorisation du Roland
vise à améliorer le
système sol-air courte portée Roland II en capacité
infrarouge et à l'intégrer dans le réseau Martha. Les
postes de tir sont montés sur châssis AMX 30 ou sur cabine
aérotransportable CAROL.
Le coût total du programme est de 6,8 milliards de francs, dont
1,1 milliard de francs pour le développement. 771 millions de
francs ont été consommés au 31 décembre 1998.
Le prix unitaire du poste de tir est de 22,6 millions de francs sur
châssis AMX 30 et 23,8 en cabine CAROL. Celui du missile est de
1,63 million de francs.
410 millions de francs seront affectés à ce programme en 2000 en
CP et 633 en AP.
Le programme porte sur un nombre total de 72 postes de tir à valoriser,
les deux versions confondues. 16 postes de tir seront commandés en 2000.
Ce programme, géré par l' OCCAR, fait dorénavant l'objet
d'un article budgétaire spécifique.
11. Système héliporté Horizon
Le
système Horizon, vise à la surveillance du champ de bataille. Il
permet la détection des véhicules terrestres et des
hélicoptères en vol tactique jusqu'à une distance de 150
km. Il se compose de deux hélicoptères Cougar
équipés de radar doppler et d'une station sol d'exploitation.
Le coût total du programme est de 933 millions de francs dont 833 ont
été consommés au 31 décembre 1998. Le prix unitaire
moyen est de 435 MF.
En 2000, 14 millions de francs seront consacrés à ce programme en
CP, la totalité étant affectée au développement.
La cible est de deux systèmes qui ont été commandés
et livrés.
12. Le système d'information et de commandement des forces (SIC-F)
Ce
système est destiné à améliorer la cohérence
et le rendement de la chaîne de commandement par automatisation des
manipulations, transferts et traitements de l'information. Il est
composé de matériels informatiques et de communication, de
logiciels et d'applications.
Le coût total du programme représente 412 millions de francs pour
la première version ( SIC-F V1) et 375 à 600 millions de francs
pour la seconde version. 249 millions de francs avaient été
consommés au 31 décembre 1998. En 2000, 110 millions de francs
seront affectés au SIC-F en CP (dont 71 millions pour le
développement) et 183 millions de francs en AP (dont 111 pour le
développement).
13. Le poste radio de 4e génération (PR4G)
Le poste
radio de 4e génération (PR4G) s'inscrit dans le système de
transmissions tactiques de l'Armée de terre, permettant d'assurer les
liaisons en phonie et la transmission de données depuis le niveau de la
section jusqu'à celui du régiment avec une protection efficace
face aux actions de la guerre électronique.
Sur un coût total de 6,91 milliards de francs, 4,69 avaient
été consommés au 31 décembre 1998. Le prix unitaire
des postes varie de 26 500 francs à 231 100 francs suivant le
modèle.
Sur une cible totale de 21 816 postes, 20 000 ont déjà
été commandés et 1 816 le seront en 2000. 16 641 postes
ont été livrés avant 2000 et 2 436 le seront en 2000.
En 2000, 378 millions de francs seront consacrés à ce programme
en CP, dont l'essentiel (374) destiné aux fabrications et 104 millions
de francs en AP (la totalité étant affectée aux
fabrications).
21 pays se sont portés acquéreurs de ce matériel. Les
principaux acheteurs sont la Suisse (15 800), les Pays-Bas (10 300), les
Emirats arabes unis (4 500), la Grèce (4 200), l'Espagne (3600),
l'Egypte (2 900), le Qatar (2 000), la Pologne (2 000).
14. Le véhicule blindé léger (VBL long version PC)
Cette
opération n'est pas un programme au sens réglementaire du terme.
Dérivé du véhicule blindé léger dont le
programme a été terminé en 1995, le VBL long version PC
est destiné à être l'engin de combat des unités de
reconnaissance et d'éclairage et un engin de commandement dans les
unités blindées.
La cible totale est de 330 matériels dont 120 ont été
commandés et 77 livrés avant 2000. En 2000, 80 exemplaires seront
commandés et 44 seront livrés. Le coût total de
l'opération est de 527 millions de francs. En 2000, 83,74 millions de
francs (dont 1,9 au titre du développement) seront consacrés au
VBL long version PC en crédits de paiement (142 millions de francs en
autorisations de programme). Le prix unitaire est de 1,63 million de francs.